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L'abbé Raymond Gravel est pour la dépénalisation de l'euthanasie, selon un reportage du Courrier Laval

N. B. Un certain doute plane au-dessus du reportage sur lequel est basé l'article qui suit. Avant de lire le texte ci-dessous, je vous suggère de lire cet échange entre M. l'abbé Gravel et moi-même.

L'abbé Raymond Gravel, curé du diocèse de Joliette, est pour la dépénalisation de l'euthanasie, selon un reportage du Courrier de Laval.

Bien sûr, dans l'article on dit de M. l'abbé qu'il s'oppose à la légalisation de l'euthanasie "en général". Par contre, on rapporte qu'il se dit sensible aux non-croyants, qui eux, selon l'abbé, ne seraient pas contraints à obéir la loi de Dieu: "Ce n’est pas tout le monde qui croit que Dieu veut qu’on vive jusqu’à la mort naturelle. Je pense que ces gens-là ont le droit de décider de leur mort." Donc parce qu'il y aurait des non-croyants, il faudrait dépénaliser l'euthanasie au Québec, car, semblerait-il selon M. l'abbé, seule une croyance en Dieu justifierait l'interdiction de l'euthanasie et on ne peut pas, dans une société pluraliste, imposer aux non-croyants ses croyances religieuses.

Nous voyons ici à quel point l'abbé Gravel est subversif. Premièrement, il n'y avait qu'à lire les articles et les mémoires de plusieurs opposants à l'euthanasie pour voir qu'il y a plusieurs arguments contre la dépénalisation de l'euthanasie qui ne reposent aucunement sur une connaissance révélée de la volonté de Dieu. Donc les non-croyants eux aussi ont plusieurs raisons de refuser la légalisation de l'euthanasie. Peut-on vraiment croire que l'abbé Gravel ignorait l'existence de tous ces arguments?

Deuxièmement, il n'y a rien de plus erroné que l'opinion que M. l'abbé semble véhiculer comme représentant de l'Église catholique, à voir que l'euthanasie est interdite par l'Église pour l'unique raison que cette pratique soit contre la volonté de Dieu (contre le 5ième Commandement -- tu ne tueras point). Comme le dit si bien un document publié en 2000 par l'Académie pontificale pour la vie, intitulé Le respect de la dignité de la personne mourante : "La condamnation de l'euthanasie, exprimée dans l'Encyclique Evangelium vitae, parce qu'il s'agit d'une « grave violation de la Loi de Dieu, en tant que meurtre délibéré moralement inacceptable d'une personne humaine » (n. 65), renferme le poids de la raison éthique universelle (qui est fondée sur la loi naturelle) et l'instance élémentaire de la foi en Dieu, Créateur et gardien de chaque personne humaine." [mes italiques]

Donc c'est précisément parce que nous parlons d'un commandement de Dieu que nous parlons aussi d'une évidence de la raison éthique universelle qui est fondée sur la loi naturelle que tous, croyants et non-croyants, sont tenus de respecter. Selon l'enseignement de l'Église, auquel M. l'abbé est tenu d'adhérer et qu'il devrait lui-même propager, l'interdiction de l'euthanasie, bien qu'elle soit justifiée par les Commandements de Dieu, est aussi justifiée par la loi naturelle, que tout être humain, qu'importe ses croyances, est tenu de respecter.

En passant, M. l'abbé nous joue le même tour avec l'euthanasie qu'il a joué avec l'avortement: il est personnellement contre, mais... C'est ce "mais", qui se veut tolérant et sensible envers les autres, qui fait de cet abbé un homme subversif et dangereux. Car quand nous parlons de vie et de mort, ce "mais", ce manque de cohérence, signifie toujours la mise-à-mort d'un innocent. Hier et aujourd'hui encore, ce sont les 30,000 enfants à naître avortés à chaque année au Québec qui paient de leur vie ce "mais", et demain, si l'euthanasie est légalisé, ce sera d'autres personnes innocentes, des gens vulnérables, des pauvres, qui seront les victimes de l'incohérence criminelle de gens comme M. l'abbé Raymond Gravel.

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