Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : phpetrunina14/Adobe Stock
6 octobre 2023 (LifeSiteNews) — Le psychologue anti-woke le plus connu du Canada, Jordan Peterson, affirme que le faible taux de natalité du pays est dû à une société qui a « diabolisé la famille et les enfants » et non pas, comme le suggère un récent rapport des médias, à cause des prix élevés du logement.
« Ouais non », écrit M. Peterson sur X (anciennement Twitter) hier en réponse à un article d’opinion paru récemment dans le National Post et intitulé « Le taux de natalité au Canada a chuté (et c’est probablement parce que personne ne peut se permettre de se loger) ».
Selon M. Peterson, le faible taux de natalité au Canada est le résultat d’une société qui, depuis 60 ans, diabolise la paternité et la maternité, les considérant comme une alternative au « carriérisme idiot ».
Sous le premier ministre Justin Trudeau, principalement en raison de l’impression monétaire excessive [pendant le] COVID, l’inflation a grimpé en flèche.
Le rapport du National Post cite des données de Statistique Canada, affirmant que « les Canadiens abandonnent le projet d’élever des enfants plus rapidement que jamais. Statistique Canada a laissé entendre que la montée en flèche du coût des logements y est probablement pour beaucoup ».
Un rapport récent de Statistique Canada, daté du 5 septembre, montre que les prix des denrées alimentaires augmentent plus rapidement que l’inflation générale, à un taux compris entre 10 et 18 % d’une année sur l’autre.
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Les prix de l’immobilier ont également grimpé en flèche en raison de la pénurie sur le marché, des achats spéculatifs et des taux d’intérêt qui ont atteint des sommets inégalés depuis des décennies.
Le taux de natalité du Canada est en baisse constante depuis un certain temps, les statistiques montrant que le taux global pour 2022 est de 1,33 enfant par femme, en baisse par rapport au taux de 1,51 enregistré en 2018.
Au total, 351 679 bébés sont nés en 2022, un chiffre qui n’a jamais été aussi bas depuis 2005.
Toutefois, en 2005, le Canada ne comptait que 32 millions d’habitants. Aujourd’hui, il en compte un peu plus de 40 millions.
Le seuil de remplacement des générations, c’est-à-dire le taux nécessaire pour remplacer la population du pays en l’absence d’immigration, est de 2,1 enfants par femme. Le Canada se situe bien en deçà de ce seuil et, par conséquent, le gouvernement fédéral actuel du premier ministre Justin Trudeau s’est tourné vers l’immigration de masse pour renforcer la population du pays, au lieu d’encourager les familles à avoir plus d’enfants.
Les données des Nations unies montrent que le taux de fécondité mondial est passé de 3,2 à 2,5 naissances vivantes par femme entre 1990 et 2019. « Aujourd’hui, près de la moitié de la population mondiale vit dans un pays où la fécondité au cours de la vie est inférieure à 2,1 naissances vivantes par femme. »
M. Peterson a critiqué les Nations unies et le Forum économique mondial (FEM), qui défendent, par le biais de divers programmes, un objectif de contrôle de la population mondiale.
L’année dernière, M. Peterson a déclaré que M. Trudeau était le « garçon d’affiche de Klaus Schwab et du Forum économique mondial ».
En conséquence, M. Peterson a déclaré au début de l’année qu’il envisageait de lancer un consortium international pro-famille comme alternative au FEM, qui, selon lui, n’offre au monde rien d’autre qu’un « récit apocalyptique ».
Le FEM est une organisation mondialiste avec des plans radicaux créés par les élites mondiales qui cherchent à « appuyer sur le bouton de réinitialisation de l’économie mondiale » et à établir un nouvel ordre mondial.
Certains dirigeants mondiaux, comme la présidente hongroise Katalin Novák, sont allés à l’encontre du courant dominant en appelant les gens à avoir des familles nombreuses.
La Hongrie, qui a subi des années d’oppression sous le communisme soviétique anti-famille, a l’un des taux de natalité les plus bas du monde.
Pour lutter contre ce phénomène, Mme Novák a dévoilé un plan ambitieux en 12 points pour les familles hongroises, qui prévoit notamment que « les filles doivent pouvoir grandir en tant que filles et les garçons en tant que garçons » et que les parents, et non l’État, ont « le droit, la responsabilité et le devoir d’élever leurs enfants ».
En outre, une forte appréciation des personnes âgées ainsi que la promotion de l’accession à la propriété et l’opposition aux « décisions anti-familiales » sont également mentionnées.
L’un des partisans des familles nombreuses est Elon Musk, propriétaire de X et milliardaire de la technologie, qui, lors d’un entretien avec Tucker Carlson, a récemment mis en cause l’avortement et le contrôle des naissances pour expliquer les faibles taux de fécondité dans le monde.
« Je n’insisterai jamais assez sur ce point : il n’y a pas assez de gens », a-t-il déclaré au Wall Street Journal l’année dernière.
Rien n’est plus important dans la vie d’un homme que d’être ouvert à la paternité
Alors que des groupes mondialistes tels que l’ONU et le FEM prônent la réduction des familles et le contrôle de la population en général, les expériences personnelles des gens racontent une histoire différente lorsqu’il s’agit de s’ouvrir à la vie.
Le cofondateur et président de LifeSiteNews, Steve Jalsevac, a récemment fait part de son expérience de père de huit enfants, qu’il a qualifiée de « cadeau incroyable ».
« Je suis passé d’un libéral égoïste et étroit d’esprit à un esprit ouvert aux faits réels concernant l’avortement, le contrôle de la population, la révolution sexuelle et bien d’autres choses encore, que je soutenais auparavant », a écrit M. Jalsevac.
« Après la conversion, nous avons gagné le courage et la confiance en Dieu pour devenir parents, même si cela semblait encore être un défi effrayant. C’était un énorme changement pour nous, car nous n’étions pas du tout ouverts à l’idée d’avoir des enfants pendant nos cinq premières années de mariage. »
Jalsevac a ajouté qu’après être devenu père, lui et sa femme Bonnie ont « décidé ensemble, un par un, si Dieu le veut, d’avoir d’autres enfants ».
Il a également fait l’éloge des familles nombreuses, estimant qu’elles n’étaient pas « impossibles comme le pensent la plupart des gens », mais qu’elles représentaient néanmoins « un défi et qu’elles étaient souvent épuisantes », mais que la confiance en la « Providence » de Dieu les aidait.
« Nous nous sommes beaucoup fiés à la Providence, mais j’ai toujours travaillé très dur pour subvenir aux besoins de ma famille », a écrit M. Jalsevac. « Diverses personnes nous ont étonnamment aidés, en particulier en raison de mon travail en faveur de la vie. »