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Je fus conçue lors d’un viol, mais je ne mérite point la peine de mort par l’avortement

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Anonyme (Save The One) - traduit par Campagne Québec-Vie

Ma mère fut violée ; plusieurs diraient que je suis le bébé du violeur. Ces mères ayant été violées affirment promptement que leur enfant est leur bébé et non le bébé du violeur. Dans mon cas, je n’étais ni le bébé du violeur, ni celui de ma mère. 

Les mères, que vous les aimiez ou non, sont toujours vôtres. Au fond, vous savez que dans de fâcheuses situations, votre mère sera là pour vous. Elle peut parfois donner beaucoup trop de conseils, mais au moins elle est là pour donner. Pour des femmes ayant un handicap mental comme ma mère biologique, qui est schizophrène, être capable de fournir de bonnes réponses maternelles est quasi-impossible. 

Lorsque je suis née, l’État du Michigan avait encore des hôpitaux psychiatriques, et elle eut à faire beaucoup de visites à ces endroits. Alors qu’elle terminait un séjour dans un de ces hôpitaux, après ma naissance, un couple local s’occupa de moi. Lorsqu’elle sortit, le couple essaya de lui apprendre comment prendre soin de moi. Sous ses soins, je passais toute la journée sans avoir mangé ou avoir été changée ; lorsque les pleurs n’en finissaient plus, son mari appelait pour de l’aide. 

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Le couple local, Ursula et Zara Hunter, continua à intervenir en cas de besoin. À l’âge de cinq ans, je fus légalement adoptée par le couple. Avant cela, j’étais orpheline. Mon père biologique m’abandonna au moment où je fus conçue par cet acte horrible et forcé sur une femme sans défense aux plans mental et physique. Même si c’est possible que dans ses bons jours, ma mère biologique me voulait, elle n’était pas en mesure de prendre soin de moi. Bien que ce n’était aucunement de sa faute, ce fut une maladie mentale qui me priva d’une relation avec elle. 

Quand les gens entendent que je suis adoptée, la première question qu’ils posent est “Sais-tu qui sont tes vrais parents ?” Ma réponse est toujours la suivante : “Oui, leurs noms sont Ursula et Zara Hunter.” Mais je sais ce qu’ils me demandent. Après avoir visité ma mère biologique et son mari il y a environ 15 ans, je ne suis pas revenue avant longtemps.

Ma mère me paraissait silencieuse et, par moment, indifférente au propos de ma visite et répondait aux questions de base que je posais. Après cette visite, un comportement bizarre est survenu. Son gardien légal me dit, ce jour-là, de ne plus la visiter. Je continuais de visiter son mari lorsque je pouvais et envoyais des photos de ma famille. Il m’expliqua que si elle recevait le courrier avant lui, elle allait déchirer les photos en expliquant qu'elle n’avait aucune fille ou petite-fille. 

À la mort de son mari, elle me reconnut aux funérailles. Par la suite, je fis davantage d’efforts en lui écrivant et lui demandais si je pouvais venir la visiter. Elle ne répondit à aucune demande. Pourtant, voilà quelques semaines, j’ai reçu une réponse suite à ma dernière tentative visant à la rencontrer. 

Sa réponse écrite à mon mot, “Puis-je m’arrêter pour visiter ?” était, “Peu m’importe ton choix. Prends toi-même une décision. Sincèrement, ta Mère.” 

Quoi faire ? M’arrêter et espérer que c’est une bonne journée, ou toujours me demander si elle a une journée difficile ? Puisque nous étions dans son coin cet après-midi, je décidai d’arrêter. Je dois admettre que c’était difficile de voir son mode de vie et son comportement. La visite fut brève et ma famille resta dans la voiture. 

J’espère la visiter encore, mais je sais que ce ne sera jamais une situation normale. Donc, cela veut-il dire que j’aurais dû être avortée ? Quoi faire si ma conception et naissance traumatiques vont toujours être douloureuses pour elle ? 

Un avortement aurait-il chassé cette souffrance ? J’ai entendu tant de femmes me parler en regret de l’avortement qu’elles ont subi suite au viol – que l’avortement n’a fait qu’empirer la situation et non la rendre meilleure. Et que faire des petits-enfants qu’elle ne veut pas voir ? Leur existence est-elle illusoire si leur mère était conçue par le viol ? Bien sûr que non ! Leurs vies importent autant que la mienne. 

Oui, les souvenirs vont durer toute la vie, alors que la grossesse ne dure que neuf mois. Mais un avortement n’aurait pas seulement effacé les souvenirs, mais aussi ma vie. Mon histoire n’est pas à l’image de contes de fées dont certains rêvent. Cette réalité me rend davantage reconnaissante d’avoir été adoptée et non avortée. 

Je n’ai jamais été abandonnée, on m’a donné une famille ! 



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