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JD Vance a dénoncé l’hypocrisie antidémocratique des élites européennes dans un discours retentissant prononcé à Munich

Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : capture d'écran/The White House/YouTube

14 février 2025 (LifeSiteNews) — Lorsque le vice-président JD Vance est monté sur la scène de la Conférence sur la sécurité de Munich le 14 février pour s’adresser aux dirigeants politiques, militaires et commerciaux réunis pour discuter de la politique de sécurité internationale et de l’avenir de l’Occident, la plupart d’entre eux s’attendaient à ce qu’il se concentre sur la guerre Russie-Ukraine et sur les obligations de sécurité de l’Europe, qui ont été gravement négligées. Il les a à peine évoquées.

Au lieu de cela, M. Vance a prononcé un discours qui a fait l’effet d’une bombe, reprochant à l’Europe son rejet de la liberté d’expression, sa censure enthousiaste et ses tentatives de plus en plus antidémocratiques de supprimer les résultats politiques qu’elle n’apprécie pas.

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M. Vance a commencé par prier pour les victimes de l’attentat terroriste perpétré la veille à Munich, au cours duquel un demandeur d’asile afghan de 24 ans a lancé un véhicule sur la foule près de la gare centrale, blessant au moins 28 personnes. Il a ensuite prononcé à peine deux phrases sur les obligations de l’Europe en matière de sécurité et sur la guerre entre la Russie et l’Ukraine, et a déclaré que la préoccupation qu’il souhaitait le plus aborder était la suivante : « Le recul de l’Europe par rapport à certaines de ses valeurs les plus fondamentales, des valeurs partagées avec les États-Unis d’Amérique ». Il a poursuivi :

J’ai été frappé par le fait qu’un ancien commissaire européen est passé récemment à la télévision et a semblé ravi que le gouvernement roumain vienne d’annuler l’intégralité d’une élection. Il a même averti que si les choses ne se passaient pas comme prévu, la même chose pourrait aussi se produire en Allemagne.

Ces déclarations cavalières sont choquantes pour les Américains. Depuis des années, on nous dit que tout ce que nous finançons et soutenons l’est au nom de nos valeurs démocratiques communes. De notre politique à l’égard de l’Ukraine à la censure numérique, tout est présenté comme une défense de la démocratie. Mais lorsque nous voyons des tribunaux européens annuler des élections et des hauts fonctionnaires menacer d’en annuler d’autres, nous devrions nous demander si nous nous imposons des normes suffisamment élevées. Et je dis bien « nous », car je crois fondamentalement que nous sommes dans la même équipe.

Nous ne devons pas nous contenter de parler des valeurs démocratiques. Nous devons les vivre. Dans la mémoire de beaucoup d’entre vous dans cette salle, la guerre froide a opposé les défenseurs de la démocratie à des forces beaucoup plus tyranniques sur ce continent. Et considérez le camp qui a censuré les dissidents, qui a fermé les églises, qui a annulé les élections. Étaient-ce les bons ? Certainement pas.

C’est le genre de discours que j’ai entendu à la conférence nationale des conservateurs, mais que le vice-président des États-Unis confronte les élites européennes à leur propre hypocrisie est tout simplement sans précédent. Les référendums font l’objet d’une plaisanterie dans les cercles européens : si vous n’obtenez pas le résultat que vous souhaitez, continuez à interroger les électeurs jusqu’à ce que vous l’obteniez. Et bien sûr, lorsque vous organisez un référendum, utilisez toute la force de l’État, de la presse et de Bruxelles pour persuader le public qu’il n’y a vraiment qu’un seul choix possible. C’est précisément ce qui s’est passé en Irlande lors du référendum de 2018 sur l’avortement.

Vance est ensuite allé plus loin. Cela fait des années que j’écris sur la censure des chrétiens en Europe ; certains de mes collègues le font depuis des décennies. Je dois admettre que j’ai été à la fois stupéfait et ravi lorsque JD Vance a confronté les dirigeants européens à leurs attaques contre la liberté d’expression et les a forcés à l’écouter alors qu’il détaillait leur bilan abyssal en matière de persécution politique.

« Malheureusement, lorsque je regarde l’Europe aujourd’hui, je ne vois pas toujours très bien ce qui est arrivé à certains des vainqueurs de la guerre froide », leur a-t-il dit :

Je me tourne vers Bruxelles, où les commissaires de la Commission européenne ont averti les citoyens qu’ils ont l’intention de fermer les médias sociaux en période de troubles civils, dès qu’ils repéreront ce qu’ils considèrent comme un « contenu haineux ». Ou encore vers ce même pays où la police a effectué des descentes contre des citoyens soupçonnés d’avoir publié des commentaires antiféministes en ligne dans le cadre de la « lutte contre la misogynie » sur Internet.

Je me tourne vers la Suède où, il y a deux semaines, le gouvernement a condamné un militant chrétien pour avoir participé à des destructions du Coran par le feu qui ont entraîné le meurtre de son ami. Et comme l’a noté de manière glaçante le juge chargé de l’affaire, les lois suédoises censées protéger la liberté d’expression n’accordent pas, en fait, — et je cite — un « laissez-passer » pour faire ou dire quoi que ce soit qui risque d’offenser le groupe qui défend cette croyance.

Et ce qui est peut-être le plus inquiétant, c’est que je me tourne vers nos très chers amis du Royaume-Uni, où le recul des droits de la conscience a placé les libertés fondamentales des Britanniques religieux, en particulier, dans le collimateur. Il y a un peu plus de deux ans, le gouvernement britannique a accusé Adam Smith Conner, un physiothérapeute de 51 ans et vétéran de l’armée, du crime odieux de s’être tenu à 50 mètres d’une clinique d’avortement et d’avoir prié silencieusement pendant trois minutes, sans gêner personne, sans interagir avec qui que ce soit, juste d’avoir prié silencieusement et seul. Lorsque les forces de l’ordre britanniques l’ont repéré et lui ont demandé pour quoi il priait, Adam a répondu simplement que c’était pour son fils à naître que lui et son ancienne petite amie avaient avorté des années auparavant.

Les policiers n’ont pas été émus. Adam a été reconnu coupable d’avoir enfreint la nouvelle loi gouvernementale sur les « zones tampons », qui criminalise la prière silencieuse et d’autres actions susceptibles d’influencer la décision d’une personne dans un rayon de 200 mètres autour d’un établissement pratiquant l’avortement. Il a été condamné à payer des milliers de livres de frais de justice à l’accusation.

J’aimerais pouvoir dire qu’il s’agit là d’un hasard, d’un exemple unique et insensé d’une loi mal rédigée appliquée à une seule personne. Mais non. En octobre dernier, il y a quelques mois à peine, le gouvernement écossais a commencé à distribuer des lettres aux citoyens dont les maisons se trouvaient dans les zones dites « d’accès sécurisé », les avertissant que même la prière privée à l’intérieur de leur propre maison pouvait constituer une infraction à la loi. Naturellement, le gouvernement a invité les lecteurs à dénoncer tout concitoyen soupçonné d’être coupable de délit de pensée en Grande-Bretagne et dans toute l’Europe.

Vance a défendu les chrétiens. Il a défendu les pro-vie. Il a humanisé un enfant avorté, devant un public composé essentiellement d’extrémistes de l’avortement. Il a souligné que même les délits de pensée étaient désormais punissables par la loi au Royaume-Uni, cette nation qui a donné naissance à George Orwell. Vance a ensuite fait remarquer que même les tentatives de l’Europe pour lutter contre la « désinformation » russe — l’exemple le plus extrême et le plus choquant étant l’annulation récente par la Roumanie d’une élection présidentielle par crainte d’une influence étrangère (ou peut-être par crainte que les mauvaises personnes ne gagnent) — montrent que l’Europe semble avoir perdu la foi dans la vitalité de ses propres démocraties.

Vance a été explicite à ce sujet. « Pour beaucoup d’entre nous, de l’autre côté de l’Atlantique, cela ressemble de plus en plus à de vieux intérêts bien établis qui se cachent derrière d’horribles mots de l’ère soviétique tels que désinformation, et qui n’aiment tout simplement pas l’idée que quelqu’un ayant un point de vue différent puisse exprimer une opinion différente ou, Dieu nous en préserve, voter différemment, ou pire encore, remporter une élection », a-t-il déclaré lors de cette conférence étourdissante. Le budget de la sécurité est un sujet de discussion important, a souligné M. Vance, mais il est inutile « si nous ne savons même pas ce que nous défendons en premier lieu ». Il n’a pas mâché ses mots : « Je crois profondément qu’il n’y a pas de sécurité si vous avez peur des voix, des opinions et de la conscience qui guident votre propre peuple ».

La démocratie, a déclaré M. Vance, doit être primordiale. Les mandats démocratiques doivent être authentiques. « En Amérique, on ne peut pas obtenir un mandat démocratique en censurant ses opposants ou en les mettant en prison. Qu’il s’agisse du chef de l’opposition, d’une humble chrétienne priant dans sa propre maison ou d’un journaliste essayant de rapporter les nouvelles. Vous ne pouvez pas non plus gagner un mandat en ignorant votre électorat de base sur des questions telles que “qui peut faire partie de notre société commune” ». Ce dernier coup s’adressait aux censeurs qui tentent désespérément de faire taire le ressentiment croissant de l’opinion publique face à la crise migratoire.

M. Vance a conclu son discours en lançant un appel au retour des valeurs de la liberté d’expression. Ses propos méritent (une fois de plus) d’être lus dans leur intégralité :

Je pense que le fait de rejeter les gens, de rejeter leurs préoccupations ou, pire encore, de fermer les médias, de fermer les élections ou d’exclure les gens du processus politique ne protège rien. En fait, c’est le moyen le plus sûr de détruire la démocratie. Prendre la parole et exprimer ses opinions n’est pas une ingérence électorale. Même lorsque des personnes expriment des opinions en dehors de votre pays, et même lorsque ces personnes sont très influentes — et croyez-moi, je dis cela avec humour — si la démocratie américaine peut survivre à 10 ans de réprimandes de Greta Thunberg, vous pouvez survivre à quelques mois d’Elon Musk.

Mais ce à quoi aucune démocratie, qu’elle soit américaine, allemande ou européenne, ne survivra, c’est de dire à des millions d’électeurs que leurs pensées et leurs préoccupations, leurs aspirations, leurs appels à l’aide, ne sont pas valables ou ne méritent même pas d’être pris en considération. La démocratie repose sur le principe sacré de l’importance de la voix du peuple. Il n’y a pas de place pour les pare-feu. Soit vous respectez ce principe, soit vous ne le respectez pas. Les Européens, les peuples ont une voix. Les dirigeants européens ont le choix. Et je crois fermement que nous ne devons pas avoir peur de l’avenir.

Bon nombre des personnes présentes se sont immédiatement réfugiées dans leurs médias préférés pour s’indigner du discours de M. Vance, mais ce dernier aurait très bien pu passer plusieurs heures à donner des détails supplémentaires sur la censure et la répression politique. Il aurait pu mentionner, par exemple, une personnalité politique finlandaise, l’ancienne ministre Paivi Rasanen, qui a été poursuivie pendant des années simplement pour avoir cité la Bible sur le mariage et la sexualité.

Il aurait également pu citer le cas de Vassilis Tsiartas, largement considéré comme l’une des plus grandes vedettes grecques du football de tous les temps, qui a été condamné en 2022 pour des messages « transphobes » sur les réseaux sociaux à une peine de 10 mois de prison avec sursis et à une amende de 5 000 euros pour « violence ou haine pour des raisons d’identité de genre ». Ou la persécution de la réalisatrice et actrice norvégienne Tonje Gjevjon, qui a fait l’objet d’une enquête pénale pour avoir déclaré que les hommes ne pouvaient pas être lesbiennes ; sa compatriote, la féministe Christina Ellingsen, a fait l’objet d’une enquête pour avoir déclaré que les hommes ne pouvaient pas devenir des femmes. Ou encore l’ouvrier du bâtiment écossais condamné à une lourde amende pour avoir simplement ri d’un homme en robe.

La liste est interminable, sans parler du chaos qui règne en Pologne, où le premier ministre Donald Tusk cible ses opposants politiques avec tous les outils à sa disposition, ou des tentatives de l’Union européenne d’imposer l’idéologie LGBT aux gouvernements des États membres, autrefois souverains.

Les élites européennes n’ont pas l’habitude d’être interpellées de la sorte. Il est de bon ton de se moquer de l’Amérique comme d’une nation de fondamentalistes brandissant des drapeaux, qui n’ont pas la sophistication de leurs homologues continentaux, tout en comptant sur eux pour la sécurité internationale. Le fait d’être interpellé sur leur hypocrisie puante par un vice-président américain de 40 ans, lors de l’une de leurs réunions les plus prestigieuses, est une réprimande qu’ils ne prendront pas bien — mais dans les foyers des marginalisés et des persécutés à travers l’Europe cette fin de semaine, il y a des rires chaleureux et des acclamations.



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