James Martin.
Par Emily Mangiaracina — Traduit par Campagne Québec-Vie
21 avril 2023 (LifeSiteNews) — Le père James Martin, prêtre jésuite dissident, a déclaré que les chrétiens « ne devraient pas faire tout » ce que la Bible « commande » dans son nouveau « Guide de sensibilisation à la Bible et à l’homosexualité ».
Le père Martin tente, dans son « guide », de montrer comment une défense explicite du comportement homosexuel peut être conciliée avec le christianisme en citant des érudits bibliques qui aideraient à interpréter les passages bibliques sur l’homosexualité. Cependant, les conseils de Martin et des érudits se résument à ceci : même les chrétiens peuvent ignorer les interdictions bibliques sur le comportement homosexuel.
M. Martin déplore que de tels versets bibliques « soient utilisés continuellement contre les personnes LGBTQ » et poursuit en conseillant qu’« une réponse » à ces versets « consiste à les replacer dans leur contexte historique et à se rappeler que même les chrétiens dévoués ne doivent pas faire tout ce que l’Ancien Testament ordonne. Il en va de même pour les épîtres du Nouveau Testament ».
Son rejet sélectif des passages du Nouveau Testament est en contradiction avec le Catéchisme de l’Église catholique (CEC), selon lequel les auteurs de l’Écriture sont inspirés par le Saint-Esprit et, par conséquent, « nous devons reconnaître que les livres de l’Écriture enseignent fermement, fidèlement et sans erreur la vérité que Dieu, pour notre salut, a voulu voir confiée aux Saintes Écritures ».
Le rejet par Martin des passages bibliques condamnant le comportement homosexuel semble également incompatible avec sa suggestion que ce que la Bible dit sur l’homosexualité est important. Dans l’introduction de son guide, il écrit : « Des questions, cependant, demeurent : Comment comprendre au mieux ce que dit la Bible sur l’homosexualité ? Que signifiaient ces passages à l’époque et que signifient-ils aujourd’hui ? »
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Les auteurs cités par le jésuite dissident ne font pas grand-chose pour clarifier la question. Walter Brueggemann, que Martin qualifie de « géant dans le domaine de l’étude biblique », affirme que l’intention de Saint Paul dans son passage condamnant l’homosexualité n’est « pas tout à fait claire ».
Saint Paul écrit : « C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions dégradantes. Leurs femmes ont remplacé les rapports naturels par des rapports contre nature, et de même les hommes, renonçant aux rapports naturels avec les femmes, se sont enflammés l’un pour l’autre. Les hommes ont commis des actes impudiques avec des hommes et ont reçu dans leur propre personne le châtiment de leur faute ». (Rom. 1, 23-27)
Brueggemann concède ensuite qu’« il est impossible d’expliquer » ce texte ainsi que l’interdiction claire de l’homosexualité dans le Lévitique (« Tu ne coucheras pas avec un homme comme avec une femme, c’est une abomination ») (Lév. 18, 22).
L’universitaire suggère que parce que l’Écriture exprime l’accueil de Dieu, dans une apparente auto-contradiction, à ceux qui ne respectent pas les « codes de pureté » (dans ce cas, les eunuques, qui sont interdits de la communauté de Dieu selon Deutéronome 23,1), ceux qui ne s’abstiennent pas du comportement homosexuel sont également considérés comme faisant partie de la famille de l’alliance de Dieu, comme si la loi morale était équivalente à la loi cérémonielle juive temporaire.
Brueggemann n’aborde pas cette distinction entre la loi morale et la loi cérémonielle, alors que l’apologiste catholique Trent Horn a souligné que les actes homosexuels relèvent clairement du domaine moral, étant donné que leur châtiment est la mort dans l’Ancien Testament, qui n’est prévue que pour des péchés tels que l’idolâtrie, le meurtre et l’adultère, et non la violation des lois cérémonielles. Horn a également noté que la mention du péché homosexuel est « prise en sandwich entre les lois morales et non entre les lois cérémonielles ».
Le passage même que Brueggemann cite, indique en fait que les eunuques peuvent être considérés comme faisant partie de la famille de Dieu s’ils « tiennent ferme » à son alliance, ce qui signifie respecter la loi morale de Dieu et éviter les péchés graves : « Car voici ce que Dieu dit aux eunuques : À ceux qui garderont mes sabbats, qui choisiront ce qui me plaît, et qui persévéreront dans mon alliance, je donnerai dans ma maison, une place et un nom meilleur que des fils et des filles ». (Isaïe 56,4-5)
Brueggemann conclut de manière ambiguë que « la pleine acceptation et l’accueil des personnes LGBTQ constituent un mandat clair de l’Évangile à notre époque ». Il est vrai que, selon le Catéchisme de l’Église Catholique (CEC, no. 2357), les personnes ayant une attirance pour le même sexe « doivent être acceptées avec respect, compassion et délicatesse ». Cependant, le CEC affirme également que « les actes homosexuels... sont contraires à la loi naturelle », qu’ils « ferment l’acte sexuel au don de la vie » et qu’ils « ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas ».
Aucun des autres érudits cités par Martin ne peut réfuter l’interdiction claire de l’Écriture sur les actes homosexuels, mais prétend au contraire qu’il peut y avoir des échappatoires, ou, comme Brueggemann, ils suggèrent que parce que nous sommes appelés à « accueillir tout le monde », les homosexuels actifs doivent également être inclus dans le Corps du Christ.
Le père Martin est connu pour sa promotion ouverte et hérétique des modes de vie homosexuels et pour sa célébration de l’homosexualité comme un grand « cadeau » pour l’Église. Ses tweets affirmant que l’homosexuel Pete Buttigieg était « marié » ont suscité une forte condamnation de la part de nombreux évêques et prêtres, un prêtre espagnol le dénonçant pour « s’être exprimé sur les médias sociaux d’une manière scandaleuse contre la foi catholique ».
Martin fait depuis longtemps la promotion de l’idéologie LGBT, en désaccord avec l’enseignement catholique. Parmi ses actions les plus notoires, il a promu une image tirée d’une série d’œuvres blasphématoires et homoérotiques, montrant le Christ comme un homosexuel, a encouragé les unions civiles entre personnes du même sexe et a qualifié de « dommageable » le fait de considérer Dieu comme un homme.