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J'étais une féministe hédoniste et païenne, haïssant les hommes. Mais maintenant je suis catholique. Voici mon histoire

Comment j'ai trouvé le bonheur là où je m'y attendais le moins.

Par Catherine Quinn (Traduction de Campagne Québec-Vie)

(Photo : Jazmin Million sur wikimédia.org, licence creative commons)

Dans mon enfance, je n'ai pas fait l’expérience de Dieu ni de l'Église catholique. Je savais que mes grands-parents étaient catholiques, mais personne n’en parlait et je ne savais même pas ce que « catholique » signifiait.

À cause de mauvais traitements terribles, j'ai été retirée de chez moi à l’âge de neuf ans. J'ai passé une fin de semaine dans un asile, huit mois dans un orphelinat puis, lorsqu’une place est devenue disponible, j’ai été confiée à une famille d'accueil jusqu'à l’âge de douze ans.

Les tribunaux ont ordonné à ma mère de me prendre, et ce fut la façon dont nous nous sommes rencontrées. Après avoir déménagé chez elle, je suis tombée un jour sur un groupe de chrétiens dans le parc. Ils n'ont rien dit, mais ils m’ont simplement invitée à l'église. Curieuse, j’y suis allée. J'ai rencontré la femme du pasteur et elle m'a parlé de Jésus. À cette époque, je ne savais même pas ce qu'était un protestant. Je ne savais pas non plus ce qu'était un athée, mais quand je suis rentrée et que j'ai parlé de Jésus à ma mère, j'ai découvert tout de suite qu'elle n'appréciait pas Dieu – pas du tout.

Malgré des moqueries continuelles, je continuais d’aller à l’église. J'étais fascinée, et si heureuse en Dieu et j’avais l’espoir de réussir à surmonter mes mauvaises expériences à la maison. Je voulais en savoir plus, coûte que coûte.

À l'âge de quatorze ans, sans aucun avertissement, on m'a dit que j'étais renvoyée à la maison de mon père. Je n’ai même pas eu la chance de dire au revoir à des amis de l'école ou de l'église que j'aimais. Ma mère ne voulait pas être une mère, et j'ai donc été renvoyée.

Chez mon père, je n'avais aucune église, je ne pouvais pas inviter d’amis, et les mauvais traitements continuaient, se transformant en sévices sexuels. 

Cela m'a changée. Je suis devenue fâchée contre Dieu de ce qu’il ne répondait pas à mes prières, de ce qu’il ne m'aidait pas. Je suis devenue en colère contre mon père. J'étais de nouveau malheureuse. À dix-sept ans, je ne pouvais plus en supporter davantage. Alors je me suis enfuie.

J'ai rencontré un groupe de gens qui croyaient en des divinités païennes, ce qui était aussi nouveau pour moi. J’ai ainsi découvert l'idéologie féministe.

Parmi eux, je n'ai jamais ressenti la joie que j'avais ressentie avec Jésus, mais j’étais intensément informée qu'il n'existait pas. Ils m’ont dit que le christianisme était une religion fausse construite sur la foi païenne, et que les femmes y étaient détestées et privées de leur autonomie. Les catholiques, selon eux, étaient les pires des délinquants. On m'a renvoyée à des écrivains comme Simone de Beauvoir, Gloria Steinem, Camille Paglia, etc.

Pour une fille perdue à dix-sept ans, ce fut le début d'une spirale longue et destructrice. Aucune véritable loi morale n’existait. « Ne nuis pas aux autres, mais fais tout ce que tu voudras » était la seule ligne directrice. Mais en fait, même cela n'était pas respecté. Tout était permis. Sans limite. L'homosexualité était correcte, l'immoralité sexuelle était correcte, la contraception était correcte, l'avortement aussi, tout ce qui vous rend heureux. En outre, les modes de vie traditionnels étaient désapprouvés.

Les femmes ne se soutenaient pas les unes les autres, mais systématiquement et régulièrement détruisaient les autres, tout en souscrivant à un régime matriarcal. Les hommes devenaient de moins en moins nombreux. Le divorce, les relations ouvertes et beaucoup d'autres choix étaient la norme. Les conséquences n'étaient pas le moindrement prises en compte, les règles ne s'appliquaient pas, et rien ne vous était demandé. C'était un paradis hédoniste.

Par la seule grâce de Dieu, je n'ai pas participé à beaucoup de ces choses, mais je les ai vues sur une base continue. Et j'ai lentement commencé à croire le mensonge, avec des conséquences désastreuses pour mon âme, ainsi que ma santé mentale et émotionnelle.

À 34 ans, après environ 20 ans dans cette voie, je suis tombée sur les écrits de Margaret Sanger. Ils m'ont fait me sentir malade. Je n'avais jamais été d'accord avec la contraception ou l'avortement. L'eugénisme qu’elle prônait et son regard sur les femmes qui ont choisi de rester avec leurs enfants s’opposaient à ma façon de penser. C'est alors que j'ai enfin commencé à me détacher lentement.

J'ai regardé ma vie et je n'étais pas heureuse. Je ne grandissais pas, je me sentais seule.

Quand je regardais autour de moi, personne ne semblait aimer réellement l'autre. Ce n’étaient que luttes intestines d'egos, chaque femme agissant pour elle-même. J'ai commencé à remettre en question l'idéal féministe. Je me suis rappelée de mon temps avec Jésus lorsque j’étais enfant et je me suis souvenue avec tristesse à quel point j'avais été heureuse, malgré les circonstances autour de moi. J'étais « émancipée » maintenant, mais je me sentais seule et malheureuse.

J'avais développé une haine des hommes, du patriarcat et de ce que je pensais que les catholiques représentaient. Je croyais qu'ils étaient des voleurs et des oppresseurs de femmes. Ils étaient la pire espèce et j’avais juré que jamais je ne m’approcherais d’eux.

Étant passionnée d’histoire, je me posais des questions à propos d’Henry VIII. Je ne pouvais pas croire que quelqu'un d’aussi terrible réputation ait vraiment pu être si mauvais. Il devait avoir un peu d'humanité quelque part, non? J'ai décidé de creuser et de trouver. J’étais convaincue qu’il avait été calomnié.

Au cours de ces recherches, j’ai finalement pris conscience de ce qu’était le protestantisme; du moins, c’est ce que j’ai pensé. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi Catherine d'Aragon ou toute femme qui se respecte pouvait tolérer son comportement. Puis j'ai découvert qu'elle était catholique et j’ai eu un mouvement de recul. Cependant, pourquoi était-elle aussi inébranlablement fidèle à une église oppressive qui haïssait les femmes?

J'ai continué à creuser et j’ai été extrêmement surprise de constater que les enseignements de l'Église catholique concernant les questions de justice sociale, la contraception et l'avortement correspondaient à mes convictions. J'ai également été très surprise de découvrir leur point de vue sur Marie, les femmes et l'importance de la cellule familiale traditionnelle. J'ai commencé à ressentir quelque chose que je ne pouvais pas décrire, mais j’ai résisté. Et puis, il y avait Jésus au centre de tout. J'étais si heureuse de savoir que Jésus s’y trouvait. Une année s’est écoulée sans même que je le remarque et j'avais laissé derrière mes anciens amis pour cette nouvelle information.

Finalement, j'ai décidé que je voulais savoir ce que la messe signifiait vraiment. Pendant tout ce temps, une église catholique se dressait au bout de ma rue. Je l'avais regardée sérieusement pendant un an, mais je n'en avais jamais franchi le seuil. Finalement, un jour, je suis entrée, juste au moment où l’on s'apprêtait à célébrer une messe. C'était le jour de Pâques 2011. Je regardais, fascinée. Je contenais mes émotions, je retenais mes larmes. Et je recommençais à sentir cette attraction.

Je suis rentrée chez moi. Je continuais de me poser des questions. Enfin, un jour, j’ai fait irruption dans un bâtiment à l'arrière de l’église, j’ai couru droit à une femme qui m’a demandé ce que j'étais venue chercher. Je lui ai dit que j'avais besoin d’instruction religieuse. Elle s’est mise à rire, m'a informée qu'elle était la directrice de l'éducation religieuse et m’a inscrite au cours d’initiation chrétienne pour adultes (RICA).

Le curé est venu me parler et il m’a dit : « Je n'ai jamais entendu parler auparavant de quelqu'un qui soit venu à l'Église grâce à Henry VIII », et il m'a remis un livre à emporter à la maison.

Dès le début, j’ai aimé énormément les cours. J'ai fait connaissance avec le curé de ma paroisse et avec un couple qui m’a parrainée.

Au lavement des pieds, j'ai pleuré en silence. J'ai rencontré notre évêque et j'ai pleuré de nouveau.

L'Église était l'inverse de tout ce que j'avais pensé d’elle.

Quand j'ai annoncé que j’allais entrer dans l'Église, mes amis étaient atterrés et ma mère a dit : « Pourquoi veux-tu faire une chose pareille? », mais mon mari m'a apporté mes premières statues de Marie et de saint Jude.

À mon baptême, le 7 avril 2012, j'ai été si heureuse que j'ai pleuré. J'ai ensuite passé du temps seule avec le corps de Jésus et j’ai pleuré de gratitude. Après toutes mes années de recherche de la vérité, je l'avais trouvée.

Au temps où je n'étais pas baptisée, on m’avait enseigné de faire tout ce que je voulais. J'ai passé des années en colère, obstinément rebelle dans mon droit de choisir en tant que féministe et païenne. Maintenant, j'ai choisi d'être baptisée dans l'Église de Dieu. J'y ai gagné une famille dans le monde entier.

Étonnamment, mon mari vient de s’inscrire aux cours de RICA. Ma mère dit enfin qu’un Dieu existe et lit la Bible. Mon fils a été béni et le prêtre qui m'a baptisée a célébré pour lui des funérailles catholiques.

J'ai finalement retrouvé mon ami Jésus, dans sa plénitude et son origine absolues.

J'ai appris la valeur et la vraie beauté d'être une femme. Dans le sens le plus pur, j'ai découvert mon vrai droit de choisir. J'aime mon Église. J'aime ma famille. J'aime ma paroisse. J'aime mon curé. Et je suis très, très reconnaissante d'être à la maison.

Catherine Quinn est phlébotomiste et technicienne de laboratoire. Mariée depuis près de quatre ans, elle est mère d'un enfant au ciel et conseillère de trottoir.

 

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