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Italie : La police donne une amende à un prêtre qui portait un crucifix dans les rues et le mets en quarantaine


Le Père Domenico Cirigliano portant en procession le crucifix miraculeux de l'église beata Virgine Maria dans les rues de la ville de Rocca Imperiale en Italie, le 30 mars 2020.

Par Dorothy Cumming McLeans ― Traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo :

Petit retour sur un cas particulier de dictature policière (et sanitaire), alors que de nombreux cas d’injustice se produisent encore maintenant à l’égard de prêtres et de fidèles catholiques. ― A. H.

Rocca Imperiale, Italie, 6 avril 2020 (LifeSiteNews) ― Un prêtre a été condamné à une amende et a été mis en quarantaine pour avoir transporté un crucifix miraculeux dans les rues de sa ville.

Le Père Domenico Cirigliano, curé de Rocca Imperiale, ville de 3 330 habitants en Calabre, a été assigné à domicile pour 14 jours, bien qu’il eût conservé ses distances entre lui et les autres personnes. Le Père Cirigliano a également été condamné à payer une amende de 400 euros, ce qu’il refuse de faire.

Selon le journal catholique italien La Nuova Bussola Quotidiana, la procession ne comprenait que le prêtre et un assistant, qui est resté à distance respectable derrière lui.

La Nuova Bussola Quotidiana a déclaré que malgré l’aspect « incroyable » de cette punition, il s’agit de la « continuation naturelle » des « restrictions arbitraires » imposées par l’État italien entravant la liberté de religion dans le pays.

Dans une entrevue accordée au journal, le Père Cirigliano a déclaré que le crucifix, qui saigna par le passé, est porté chaque année en procession autour de la ville.

« Pour être précis, c’était en 1691 », dit-il. « Le crucifix a versé du sang, et à cause de ce miracle ce jour-là, tous les 30 mars, le bois sacré est sorti de l’église pour une procession à travers les rues principales de la ville. »

Le Père Cirigliano a déclaré qu’il ne reconnaîtrait pas l’amende.

« Je ne paierai pas, » affirma-t-il à La Nuova Bussola Quotidiana.

« Je ne paierais tout simplement pas. Je n’ai même pas signé le procès-verbal, parce que ce n’est qu’une façon de punir l’église. »

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Le prêtre a révélé que c’était un fait bien connu avant le 30 mars qu’il allait respecter la dévotion annuelle, mais sous une forme réduite.

« Ne pouvant faire la procession comme c’était la coutume pendant plus de trois siècles, sans sauter une seule année, j’ai averti les paroissiens que je passerais par les rues principales de la ville pour bénir tout le monde avec le Crucifix, » expliqua le Père Cirigliano.

Certains jeunes l’ont aidé en annonçant l’événement sur What’s Up, et les gens étaient heureux d’ouvrir leurs fenêtres et leurs portes pour voir le crucifix et de recevoir la bénédiction. Cependant, dans la matinée du 30 mars, Le Père Cirigliano reçut l’appel téléphonique d’un jeune paroissien, lui disant qu’un certain policier, appelé « V » dans l’entrevue, insistait, déclarant que le cortège ne pouvait avoir lieu.

« J’ai expliqué que ce n’était pas une procession, ou plutôt, que j’étais seul, qu’il n’y avait qu’un seul paroissien avec moi, à distance et portant un masque, et que l’objectif était de protéger la ville du coronavirus », se souvient le prêtre.

Dehors, lorsque deux policiers l’interpellèrent et exigèrent ses papiers, le Père Cirigliano leur signifia qu’il tenait le crucifix et qu’ils devaient donc prendre le document eux-mêmes. Une fois qu’ils lui eurent retiré sa carte d’identité, le prêtre a continua la procession.

« Le cortège s’est poursuivi », a rapporté le Père Cirigliano.

« Les gens saluaient le crucifix de loin ; ils étaient émus. Ils envoyaient des baisers et priaient. C’était dur, mais émouvant. »

Lors de son retour à l’église, les policiers l’attendaient avec sa carte d’identité et un procès-verbal à signer. Le procès-verbal indiquait que la sortie du prêtre en public n’était pas motivée par « une situation de travail ou une situation de nécessité ou pour des raisons de santé. » Il soulignait également que le « transgresseur, le curé de la paroisse de la beata Vergine Maria », avait organisé une « manifestation ou événement religieux, ou les deux » sur la place publique pendant une demi-heure ; une promenade qui « a affecté toutes les rues du centre historique de Rocca Imperiale. »

L’auteur de l’article souligne que dans d’autres endroits en Italie, des prêtres ont été en procession dans les rues avec le Saint-Sacrement ou une statue de la Vierge, avec l’accord des autorités civiles. Le prêtre ne serait pas d’accord avec le journaliste que l’Italie est dans un état d’anarchie de la police, mais a convenu qu’il n’y avait pas une seule norme.

« Ici, tout le monde interprète les normes comme il le veut et se croit le Père Éternel », souligna-t-il.

Le Père Cirigliano dit qu’il allait attendre et voir ce que son évêque pouvait faire pour lui, mais a ajouté que la situation était très amère.

« Je suis sorti avec le Crucifix pour bénir toute la ville, tous les habitants de Rocca Imperiale, y compris la police et le maire ; c’est le Crucifix qui doit nous protéger, » a-t-il dit.

« Mais au contraire, il semble que (le maire) voulait en faire une affaire personnelle. Je ne pense pas que ce soit la bonne façon de traiter un ministre de Dieu. »

Le maire de Rocca Imperiale est Giuseppe Ranù, âgé de 45 ans.



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