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Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Ou vraie et fausse charité dans l’Église d’aujourd’hui

Par François Gilles (Campagne Québec-Vie) — Photo : Adoc/Wikimedia Commons

Dans le film bien fait mais malheureusement malhonnête intellectuellement envers la mémoire de Pie XII, Amen, de Costa-Gavras, on trouve du moins un élément bien illustré. La tentative, jusqu’au bout, d’un homme tentant de réveiller ses contemporains sur le sort réservé aux juifs.

À l’époque, nous avons les nazis, les collabos, les résistants, les personnes qui pour toute sorte de raisons valables, maladies, infirmités, incapacité psychologique, etc. ne peuvent s’impliquer dans le combat. Et il y a les autres.

Tous ceux qui ne VEULENT pas voir. Parce qu’ils savent qu’alors, ils devront justifier leur inaction. Il y a donc ceux qui veulent partager l’idée que les juifs ne sont pas humains. Méprisables, qu’ils méritent leur sort. Donc, on n’a pas à s’impliquer pour leur porter secours.

Il y a ceux qui se doutent de quelque chose, mais ne veulent pas qu’on leur en dise plus. Les plus féroces peut-être, capable de tout pour que leur lâcheté ne soit pas révélée au grand jour. Ceux-là pourront vous dire qu’il y a des doutes sur l’humanité des juifs, sur les histoires d’exterminations (en est-on bien sûr ?). Il y a aussi ceux qui diront qu’il n’y a pas que les juifs dont on doit s’occuper. Il y a aussi les enfants et la rentrée scolaire, l’environnement que nous leur laisserons, les pistes cyclables, le dialogue entre les religions, le secours contre la faim dans le monde et les pandémies, bien d’autres causes tout aussi importantes vous diront-ils, donc on ne peut pas s’occuper de tout.

On ne peut pas faire de l’enfant à naître une priorité comme si tout dépendait de lui.

Parce que cela demande une réorientation morale de tout notre être. Une réponse logique et pratiquement coercitive à un devoir auquel rien ne peut nous soutirer. On va tuer un enfant, et nous avons la possibilité de parler, d’agir, de tout faire en sorte pour que cela ne soit pas.

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Les laïcistes qui ont rédigé la Charte le savent très bien :

CHARTE DES DROITS ET LIBERTÉS DE LA PERSONNE (Québec)

CONSIDÉRANT que tout être humain possède des droits et libertés intrinsèques, destinés à assurer sa protection et son épanouissement ;

Considérant que tous les êtres humains sont égaux en valeur et en dignité et ont droit à une égale protection de la loi ;

Considérant que le respect de la dignité de l’être humain, l’égalité entre les femmes et les hommes et la reconnaissance des droits et libertés dont ils sont titulaires constituent le fondement de la justice, de la liberté et de la paix ;

Considérant l’importance fondamentale que la nation québécoise accorde à la laïcité de l’État ;

Considérant que les droits et libertés de la personne humaine sont inséparables des droits et libertés d’autrui et du bien-être général ;

Considérant qu’il y a lieu d’affirmer solennellement dans une Charte les libertés et droits fondamentaux de la personne afin que ceux-ci soient garantis par la volonté collective et mieux protégés contre toute violation ;

À ces causes, Sa Majesté, de l’avis et du consentement de l’Assemblée nationale du Québec, décrète ce qui suit :

1975, c. 6, préam. ; 2019, c. 12, a. 18.

PARTIE I

LES DROITS ET LIBERTÉS DE LA PERSONNE

CHAPITRE I

LIBERTÉS ET DROITS FONDAMENTAUX

1982, c. 61, a. 1.

1. Tout être humain a droit à la vie, ainsi qu’à la sûreté, à l’intégrité et à la liberté de sa personne.

Il possède également la personnalité juridique.

1975, c. 6, a. 1 ; 1982, c. 61, a. 1.

2. Tout être humain dont la vie est en péril a droit au secours.

Toute personne doit porter secours à celui dont la vie est en péril, personnellement ou en obtenant du secours, en lui apportant l’aide physique nécessaire et immédiate, à moins d’un risque pour elle ou pour les tiers ou d’un autre motif raisonnable.*

Alors, des catholiques vous diront qu’il est difficile de dire que l’enfant à naître est un être humain, que c’est honnêtement difficile à concevoir, à distinguer. Ils n’iront pas jusqu’à l’extrême de l’argumentation la plus bête, les poncifs selon lesquels c’est le désir des parents qui fait l’humanité de l’enfant, que l’enfant n’est tel que lorsqu’il est viable hors du sein de la mère, qu’il vaut mieux pour lui l’avorter que de laisser vivre une vie de souffrance s’il est malade ou handicapé. Ils savent bien que ces derniers arguments eugéniques ne peuvent en aucune façon tenir la route, ils sont inutilisables. Mais le doute insinué sur ce qui n’est pas VISIBLEMENT évident, cela leur donne une porte de sortie. Alors que l’on ne voit pas l’enfant de ses yeux, mais par machine interposée, demandant le raisonnement de la concordance entre l’image et le bébé dans le ventre de sa mère, on pose l’absurde hypothèse qu’il y a un doute sur l’humanité de l’enfant, ou alors sur ses droits en tant que personne. Tous les doutes pouvant être insinués sont bons quand on veut prendre ses jambes à son cou, et qui veut tuer son chien l’accuse de la rage…

Et c’est ainsi que depuis 30 ans, on ne parle guère plus des enfants à naître dans l’Église au Québec. Ah, pardon, je me trompe, je me souviens d’en avoir entendu parler une fois, et même dans plusieurs églises à ce moment-là. C’était lors de la déclaration du pape François disant avec raison que l’on ne pouvait parler seulement que de l’avortement. Pour l’une des seules fois de ma vie de proche cinquantenaire, j’allais entendre des prêtres prendre la parole pour dire que ses enfants à naître que l’on tuait aujourd’hui, on ne peut pas parler que d’eux. Et de parler d’autres choses, alors comme à la perpétuelle habitude… refusant de voir que ne pas parler que d’eux impliquait 1 — QUE L’ON EN PARLE 2 — SOUVENT.

Aux États-Unis, jamais l’enfant à naître n’est oublié. Existe-t-il seulement dans la pensée de l’Église au Québec ? Est-il autre chose qu’une cause perdue, un souvenir d’une bataille que l’on a cessé parce qu’on nous a dit que la majorité n’est pas d’accord ?

Où est notre cœur ?

« LA VOIX DU SANG DE TON FRÈRE CRIE VERS MOI DU SOL »

« Il y a aujourd’hui une multitude d’êtres humains faibles et sans défense qui sont bafoués dans leur droit fondamental à la vie, comme le sont, en particulier, les enfants encore à naître. Si l’Église, à la fin du siècle dernier, n’avait pas le droit de se taire face aux injustices qui existaient alors, elle peut encore moins se taire aujourd’hui, quand, aux injustices sociales du passé qui ne sont malheureusement pas encore surmontées, s’ajoutent en de si nombreuses parties du monde des injustices et des phénomènes d’oppression même plus graves, parfois présentés comme des éléments de progrès en vue de l’organisation d’un nouvel ordre mondial. » (Evangelium Vitæ n° 5)

Va-t-on enfin, dans l’Église au Québec, un jour, ne pas parler que de cela ?


*Mis en caractères gras par François Gilles. — A. H.



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