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Il est monstrueux que l’«éducation sexuelle» obligatoire soit soutenue par les évêques catholiques d’Angleterre et du Pays de Galles

Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Gorodenkoff/AdobeStock

Dans un billet pour le Digest de la semaine dernière, je citais le discours d’un ministre du gouvernement britannique au Parlement, en avril 2019, dans lequel il soulignait l’importance politique du soutien apporté par les évêques catholiques d’Angleterre et du Pays de Galles à la législation gouvernementale qui met en place l’enseignement obligatoire portant sur relations et la sexualité. Parmi de nombreuses autres choses, cette législation prévoit l’obligation pour les écoles d’enseigner des contenus LGBT et de présenter l’avortement comme l’une des options disponibles pendant la grossesse, vers laquelle les élèves doivent être orientées sans avertir les parents.

La terrifiante gravité morale de ce que la Conférence des évêques catholiques (CBCEW) d’Angleterre et du Pays de Galles a fait et continue de faire peut être mieux comprise en réfléchissant au discours inoubliable prononcé par feu le cardinal Carlo Caffarra, président de l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille (de 1981 à 1995) et l’un des quatre cardinaux qui ont présenté au pape François les dubia concernant Amoris Lætitia. Le 19 mai 2017, lors du quatrième Forum de Rome sur la vie organisé par Voice of the Family, Son Éminence a déclaré :

« … Dans notre culture occidentale, y a-t-il eu des développements qui mettent en évidence avec une clarté particulière le conflit entre le pouvoir d’attraction du Seigneur crucifié et ressuscité et la culture du mensonge construite par Satan ? Je réponds par l’affirmative, et je souhaite souligner deux développements en particulier … Le premier développement est la transformation du crime de l’avortement (nefandum crimen, “crime indicible”, selon les termes du Concile Vatican II) en un droit. Notez bien que je ne parle pas ici de l’avortement en tant qu’acte. Je parle de la plus grande légitimation que l’ordre juridique puisse accorder à un comportement : celle de le faire entrer dans la catégorie du droit personnel, qui est une catégorie éthique. Cela signifie appeler le mal bien, l’obscurité lumière. “Quand il ment, il parle selon sa propre nature, car il est menteur et père du mensonge”. Il s’agit d’une tentative de produire une “anti-révélation”. Quelle est la logique qui préside à cet anoblissement de l’avortement ? C’est d’abord la négation la plus totale de la vérité de l’homme … »

« … Le second développement est l’anoblissement de l’homosexualité. Nous trouvons ici le rejet complet de la vérité du mariage, de la pensée du Dieu Créateur en ce qui concerne le mariage. La Révélation divine nous a communiqué le dessein de Dieu sur le mariage : l’union légitime de l’homme et de la femme, source de vie nouvelle. Dans la pensée de Dieu, le mariage a une structure permanente enracinée dans la dualité du mode humain d’être : féminin et masculin. Non pas deux pôles opposés, mais l’un avec et pour l’autre. Ce n’est que de cette manière que l’homme sort de sa solitude originelle. L’une des lois fondamentales de Dieu dans la gestion de l’univers est qu’il n’agit pas seul, mais qu’il fait appel à notre coopération. L’union de l’homme et de la femme qui deviennent une seule chair constitue la coopération de l’homme à l’acte créateur de Dieu ... »

« … Résumons donc. Les piliers de la création sont au nombre de deux : la personne humaine dans son irréductibilité à l’univers matériel, et l’union conjugale entre l’homme et la femme, lieu où Dieu crée de nouvelles personnes humaines “à son image et à sa ressemblance”. L’élévation axiologique de l’avortement au rang de droit personnel est la démolition du premier pilier. L’ennoblissement des relations homosexuelles comme équivalentes au mariage est la destruction du deuxième pilier. À la base de tout cela, il y a l’œuvre de Satan, qui veut construire une véritable anti-création. Il lance à Dieu un dernier et terrible défi. “Je vais te montrer que je peux créer une alternative à ta création. Et l’homme dira qu’il est mieux dans ma création alternative que dans la tienne”. En utilisant une horrible stratégie du mensonge, construite sur un profond mépris de l’homme, Satan déclare que la personne humaine est incapable de s’élever jusqu’à la splendeur de la Vérité ; qu’elle est incapable de supporter le paradoxe d’un désir infini de bonheur ; qu’il ne lui est pas possible de se trouver dans le don sincère de lui-même. »

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En réfléchissant à ces paroles du Cardinal Caffarra, je voudrais faire les observations suivantes concernant la position de la CBCEW sur l’avortement et sur l’anoblissement de l’homosexualité :

  • Son Éminence le Cardinal Caffarra parle, ci-dessus, de la transformation du « crime de l’avortement … en un droit » comme de la démolition par Satan du premier pilier de la création de Dieu.
  • Le droit d’accès à l’avortement, comme je l’ai expliqué dans mon dernier billet de blogue, est fondamental pour les directives statutaires du gouvernement qui ont été approuvées par le Parlement et soutenues par les évêques catholiques d’Angleterre et du Pays de Galles.
  • Et Son Éminence parle de « l’ennoblissement de l’homosexualité » comme impliquant la destruction du deuxième pilier de la création de Dieu.
  • Le Conférence des évêques, dans un guide pour les éducateurs catholiques Apprendre à aimer publié en 2017, dit :

« … nous voudrions souligner qu’une forme exaltée d’amour existe tout aussi puissamment dans les relations entre personnes du même sexe que dans les relations hétérosexuelles ».

Son Éminence le cardinal Caffarra a conclu son discours au Forum sur la vie de Rome en nous disant ce qu’il faut faire. Il a déclaré :

« … Dans cette bataille entre la création et l’anti-création, nous sommes appelés à témoigner. Le témoignage est notre mode d’être dans le monde. Le Nouveau Testament fournit un enseignement extrêmement riche à ce sujet. Je me contenterai d’articuler les trois significations fondamentales du témoignage. »

(i) « Témoigner signifie proclamer, parler ouvertement et publiquement. Celui qui ne témoigne pas de cette manière est comme un soldat qui fuit la bataille au moment décisif. Nous ne sommes plus des témoins, mais des déserteurs, si nous ne parlons pas ouvertement et publiquement. »

(ii) « Témoigner signifie annoncer, proclamer ouvertement et publiquement la Révélation divine, ce qui implique aussi l’évidence primordiale que l’on peut découvrir par la seule raison droite [la loi naturelle]. C’est proclamer en particulier l’Évangile de la vie et du mariage. »

(iii) « Témoigner signifie annoncer, proclamer ouvertement et publiquement l’Évangile de la Vie et du Mariage tel qu’il est mis en jugement (cf. Jn 16, 8-11). Je m’explique. J’ai parlé à plusieurs reprises d’un combat. Ce conflit ressemble de plus en plus à un procès, à une procédure judiciaire, dans laquelle l’accusé est Jésus et son Évangile. Comme dans tout procès, il y a aussi des témoins pour la défense, des témoins en faveur de Jésus et de son Évangile. Dans le monde d’aujourd’hui, l’annonce de l’Évangile du mariage et de la vie se fait dans un contexte d’hostilité, de contestation, d’incrédulité. Pour qu’il en soit autrement, il faudrait accepter l’une des deux options suivantes : soit se taire sur l’Évangile, soit annoncer toute autre chose. Bien sûr, je ne veux pas dire que les chrétiens doivent intentionnellement entretenir un esprit d’antagonisme avec les autres. »

En réfléchissant aux paroles du cardinal Caffarra, les parents catholiques d’Angleterre et du Pays de Galles ont une obligation particulière de témoigner de la terrifiante gravité morale de ce qui est fait au nom de la CBCEW, en particulier en ce qui concerne l’avortement et l’homosexualité, « à la racine » desquels, pour les raisons expliquées par le cardinal Caffarra dans un contexte plus large, « se trouve l’œuvre de Satan ».



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