Par Nancy Flanders (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Andrey Popov/AdobeStock
Un juge fédéral a rendu la semaine dernière une décision qui ouvre la voie à l’utilisation de la télémédecine pour les avortements à Guam. La décision, qui supprimera l’exigence de « communications en personne » avant la prise de la pilule abortive, est intervenue en réponse à un procès intenté par deux avorteurs basés à Hawaï.
En 2018, le seul avorteur de Guam a pris sa retraite, rendant Guam apparemment sans avortement, bien que l’avortement y reste légal. Quoiqu’il y ait des affirmations selon lesquelles les médecins de Guam donnaient discrètement la pilule abortive aux femmes, des plaintes ont été déposées par des défenseurs de l’avortement selon lesquels les femmes de Guam doivent prendre l’avion pour Hawaï afin d’obtenir le régime de médicaments mortels. Les avorteurs hawaïens, Dr Shandhini Raidoo et Dr Bliss Kaneshiro, ont intenté une action en justice pour obtenir le droit de prescrire la pilule abortive par télémédecine. Il y a un avantage financier évident pour ces deux femmes médecins à étendre leur pratique de la pilule abortive aux femmes de Guam sans examen préalable en personne.
« Pour les habitants de Guam, comme partout aux États-Unis, avoir un accès sûr et légal à l’avortement signifie que nous pouvons prendre nos propres décisions concernant nos vies, nos familles et notre avenir », a déclaré Vanessa Williams, une avocate qui a contribué à la promotion des avortements par télémédecine à Guam.
Mais cette image de liberté pose deux problèmes.
Le premier est que la décision du tribunal n’a pas donné aux femmes de Guam l’accès à un avortement « sûr ». Une telle chose n’existe pas. Dans chaque avortement, la vie d’au moins un être humain est intentionnellement interrompue. En outre, un nombre incalculable de femmes ont été blessées ou tuées par un avortement légal depuis Roe v. Wade. Toutefois, étant donné que seulement 50 % environ des États américains déclarent les complications liées à l’avortement, le nombre de celles-ci est probablement plus élevé que ce qui est actuellement déclaré. Le groupe de surveillance pro-vie Operation Rescue a recensé les cas connus de blessures et de décès dans les établissements pratiquant l’avortement dans tout le pays. Ces cas ne représentent probablement qu’une fraction des cas réels de complications graves liées à l’avortement.
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Ce que l’on sait, c’est que la distribution de la pilule abortive par télémédecine d’Hawaï à Guam exposera les femmes aux dangereux effets secondaires de la pilule abortive. Celle-ci est quatre fois plus dangereuse pour les femmes que l’avortement chirurgical du premier trimestre. Les femmes qui prennent la pilule abortive risquent un avortement raté, une infection, une hémorragie et la mort. Sans examen préalable, une grossesse extra-utérine potentiellement fatale peut ne pas être diagnostiquée avant qu’il ne soit trop tard. En outre, le fait de laisser aux femmes le soin de déterminer l’âge gestationnel de leur enfant avant l’avortement chimique au lieu d’utiliser l’échographie, les expose à un risque accru. Et si la femme qui prend la pilule abortive est Rh négatif, mais n’est pas diagnostiquée, ses futures grossesses sont mises en danger.
Bien que la Food and Drug Administration (FDA) ait depuis longtemps établi une règle exigeant que la pilule abortive soit délivrée par un prestataire agréé dans une clinique, un hôpital ou un cabinet médical en raison des risques sanitaires encourus, cette règle a été suspendue pendant la pandémie de COVID-19. Aujourd’hui, l’administration Biden est en train de déterminer s’il faut supprimer définitivement cette règle de longue date, et les organisations pro-avortement parient que l’administration pro-avortement les soutiendra ─ mettant en danger les femmes pour pouvoir en tirer un profit financier.
Le deuxième problème est que l’avortement accorde aux femmes le pouvoir de tuer un autre être humain afin de « prendre notre propre décision concernant notre vie, notre famille et notre avenir ». En démontant les euphémismes de l’avortement, on découvre la mentalité tordue qui se cache derrière. Les femmes ne devraient pas être contraintes ou forcées par des personnes ou des circonstances à choisir entre la vie de leur enfant et leur situation actuelle.
Guam est à près de 4 000 milles (6 437 km) d’Hawaï. Si jamais une femme souffre d’une complication grave ou mortelle due à la pilule abortive, ce seront les médecins de Guam qui s’occuperont d’elle tandis que les deux avorteuses d’Hawaï compteront leurs bénéfices pour avoir vendu des pilules abortives à des femmes dont elles ne se soucient pas. L’avortement n’est évidemment pas une procédure qui se déroule entre une femme et son médecin.