Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) ― Traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo : Rawpixel
« RS », le patient catholique polonais au centre d’une bataille judiciaire au Royaume-Uni visant à sauver sa vie, est mort [le 26 janvier*], malgré les efforts faits pour le ramener en Pologne afin qu’il y reçût des traitements.
Après avoir subi un arrêt cardiaque, RS avait été admis à l’hôpital, où il était dans le coma. L’hôpital universitaire du NHS Trust à Plymouth demanda à pouvoir supprimer le traitement de soutien à la vie — c’est-à-dire la nutrition et l’hydratation [ces deux choses ne constituent pas un soin, mais un soutien vital de base*] — en novembre. La famille de RS demanda à plusieurs reprises qu’il fût autorisé à vivre et à être transféré en Pologne si le NHS décidait de ne pas poursuivre son traitement. Le ministre polonais des Affaires étrangères, Zbigniew Rau, écrivit pour demander que le traitement fût rétabli.
En janvier, un neurologue consultant et prêtre catholique, le révérend Patrick Pullicino, déclara au tribunal que RS avait 50 % de chances de se rétablir complètement, et affirma que son état s’était amélioré. Toutefois, la cour estima que Pullicino n’était pas un « témoin fiable » et écarta son témoignage. Elle refusa également les demandes du gouvernement polonais de rapatrier RS, disant qu’il pourrait mourir en transit. Un tribunal polonais avait déjà statué en faveur de RS, approuvant le transfert en ce qu’il était considéré comme un effort pour assurer la protection de ses droits d’homme et de citoyen. « Une personne devrait toujours avoir une chance », déclara le vice-ministre de la Santé Waldemar Kraska. « Ce n’est pas nous qui décidons quand un homme meurt. »
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Le vice-ministre de la Justice Marcin Warchoł contacta également les ministères britanniques de la Justice et de la Santé, affirmant que le gouvernement polonais n’abandonnerait pas ses citoyens, même s’ils se trouvent en pays étrangers. « Je crois que dans notre tradition, il y a la protection de la vie depuis la conception jusqu’à la mort naturelle », déclara-t-il.
Krystyna Pawłowicz, un juge polonais, accuse l’hôpital qui gardait RS de vouloir simplement prélever ses organes, et après sa mort il écrivit dans un tweet : « il devrait y avoir des conséquences pour le mépris profond et ostentatoire de la Grande-Bretagne envers la Pologne dans une affaire aussi importante ».
Bien que les médecins eussent admis que RS pouvait vivre encore cinq ans, ils soutenaient également que sa vie n’aurait pas eu de « sens », et qu’il était donc dans son intérêt de le déshydrater lentement et de le faire mourir de faim.
Une déclaration de Christian Concern, une organisation à but non lucratif basée au Royaume-Uni, a déclaré que RS était sans nutrition ni hydratation depuis le 13 janvier. « Je suis dévastée que les autorités britanniques eussent décidé de déshydrater mon fils à mort », déplore la mère de RS dans la déclaration. « Ce que les autorités britanniques ont fait à mon fils, c’est de l’euthanasie réalisé par la porte arrière. Le priver de nutrition et d’hydratation est fonctionnellement la même chose que de lui faire une injection pour mettre fin à sa vie, sauf que tout le processus est plus long, dégradant et inhumain ».
*Commentaires d’A. H.