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Gardant son bébé après avoir été violée, une jeune femme trouve l’espoir et rejette l’avortement

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Par Nancy Flanders (Live Action News) traduit par Campagne Québec-Vie

Washington (district de Columbia) – PJ* n’avait que quatorze ans lorsque dans le temps de Noël 2010, des amis lui ont présenté l’homme qui allait la violer. Militaire, celui-ci était en congé pour Noël au village d’à côté. Les parents de PJ n’avaient pas coutume de permettre à leur fille d’être avec des gens qu’ils ne connaissaient pas, mais ils étaient eux aussi une famille militaire, et leur aînée venait de terminer son entraînement dans l’armée. Pour autant ils jugeaient cet homme digne de confiance. Mais dans le sous-sol de ses parents, entourée de plusieurs témoins qui garderont le silence, PJ fut violée.

Cinq mois plus tard, PJ découvrit qu’elle était enceinte. Jusque-là elle n’avait rien dit à ses parents ; quand elle le leur a tout dévoilé, ses parents, bouleversés, furent remplis de colère mais se sentaient aussi responsables. Angela, la mère de PJ, considéra alors l’avortement comme option pour sa fille. Elle explique :

« Je pensais vraiment qu’il fallait que je l’emmène pour un avortement. J’étais pro-vie, mais avec des exceptions. Je ne voulais pas le faire, mais j’avais appris que c’était la chose à faire en cas de viol. Mon mari, par contre, m’a dit qu’il ne voulait aucunement prendre part à la mort d’un enfant – que c’était tout de même une vie humaine. Mais partout où nous allions, la réponse d’amis aussi bien que de personnes de foi était catégorique : il fallait interrompre la grossesse. »

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Malgré ses amis de confiance qui recommandaient l’avortement pour PJ, Angela se demandait toujours si c’était la chose morale à faire. Et puis son mari lui a rappelé sa propre expérience avec l’avortement. Elle explique :

« Quand j’étais à l’université, je suis tombée enceinte et je me suis présentée à la clinique. J’étais à la vingt-quatrième semaine lorsque je me suis fait avorter. C’est ma mère qui m’y a forcée, parce qu’elle ne voulait pas avoir honte à cause de mon mauvais choix. Nous n’en avons jamais parlé après. Et je ne m’en suis jamais remise ».

Angela voulait épargner à sa fille de tels regrets. Heureusement, une amie téléphona à Angela et lui suggéra d’entrer en contact avec une autre amie qui dirigeait un centre Accueil Grossesse (Birth Right). Elle conseilla à Angela d’y amener sa fille avant de l’amener ailleurs.

« Trisha, la directrice du centre, était la première à dire que tout allait bien se passer. Elle était la première personne à nous encourager à garder le bébé. En tant que femme, même si on est pro-vie, on nous dit qu’il n’y a rien de pire que de conseiller à la victime d’un viol de porter à terme son bébé. Tout le monde, et surtout les médias, nous disent qu’il vaut mieux avorter. Trisha nous a donné le tract de Rebecca Kiessling. Nous avons prié, et en fin de compte c’était la meilleure chose à faire. Après que nous ayons quitté Accueil Grossesse, PJ a pleuré – non de détresse mais de soulagement. Elle a dit qu’elle se sentait en lieu sûr. Elle savait que Trisha avait son intérêt à cœur. Lorsque nous avons entendu les battements de cœur du petit, finis pour moi les débats intérieurs. Cet enfant est un don de Dieu. PJ a longtemps réfléchi dans le silence. Elle possédait une sagesse qui m’échappait. C’est sa force et son discernement qui nous ont fait traverser cette épreuve. »

Discutant d’organiser ou non une fête prénatale pour PJ – jusqu’à ce qu’un proche ami leur signale que peu importe son origine, c’était le premier-né de PJ, et leur premier petit-fils – la famille a fini par décider qu’ils avaient raison de célébrer. C’était un tournant pour tout le monde, une occasion de se réunir dans la joie et de célébrer PJ et son bébé.

En 2011, PJ donna naissance à son fils, James, par une césarienne d’urgence. Angela raconte :

« PJ était sous anesthésie pendant à peu près deux heures, mais au moment de se réveiller, la première chose qu’elle a faite, c’est de demander à voir James. Elle a pleuré et l’a tenu un bon bout de temps. Elle a prié pour lui intensément, l’a aimé, et lui a dit combien elle l’aimait. »

La famille de PJ est allée de l’avant et a porté des accusations contre le violeur : agression sexuelle grave et relations charnelles (terme de l’armée américaine pour atteinte sexuelle sur mineur). Et c’est ainsi que la famille fit deux singulières découvertes.

En premier lieu, il n’existait aucune loi qui protégeait du violeur, les femmes ou les enfants que celles-ci concevaient lors d’un viol. Deuxièmement, une autre accusation pesait sur le violeur : il avait agressé sexuellement un autre soldat. Celui-ci finira par rétracter son accusation – pour des raisons qui demeurent un mystère pour la famille de PJ – mais Angela et son mari, Doug, soupçonnent que c’était parce que la victime est un homme, et les agressions homme-sur-homme sont fortement censurées dans l’armée. De plus, au début de l’enquête sur les allégations de viol, on en était à révoquer le violeur de l’armée pour consommation de stupéfiants.

En réponse au fait qu’un agresseur ait un droit quelconque sur un enfant conçu d’un viol, Angela et Doug œuvrèrent avec le représentant Jay Barnes sur le projet de loi du Sénat SB 628 afin d’arracher tout droit parental aux violeurs. La nouvelle loi fut adoptée le 28 août 2012.

Puis, en décembre 2012, l’agresseur de PJ fut acquitté de l’accusation de viol. Par contre, il a été reconnu coupable de délit fédéral pour usage illicite de cocaïne. Sa tentative récente de faire casser les chefs d’accusation contre lui – par le moyen du processus appelé « clémence », par lequel un soldat peut demander à son commandant de base de casser la condamnation – afin de se rapprocher de James, a échoué.

Le 2 mai 2013, Angela a reçu l’appel que la famille attendait depuis décembre de l’année précédente. Le commandant de Fort Lee a confirmé la condamnation fédérale pour usage délictueux de cocaïne. Mais en revanche, le violeur pourrait poursuivre ses démarches dans l’espoir de gagner un jour la garde de l’enfant.

« Il faut être reconnu coupable de viol [pour perdre le droit parental], raconte Angela. Puisqu’il a été innocenté, la loi ne s’applique pas. En vertu de la loi actuellement en vigueur, nous pourrions retourner devant les tribunaux, qu’un juge tranche une fois pour toutes la question s’il y a viol ou non, et si c’était oui, il perdrait le droit parental. Cela ne le mettrait pas en prison, mais ça nous aiderait énormément dans la lutte pour avoir la garde de l’enfant. Il n’a jamais communiqué avec James, ni l’a vu, ni a payé de pension alimentaire. C’est un cauchemar, pire que ce que j’aurais pu imaginer. J’ai échoué [dans mon devoir de mère envers PJ], deux fois maintenant : d’abord, un homme l’a violée ; puis, je lui ai assurée qu’elle n’avait qu’à se présenter en cour et à dire la vérité, et cet homme irait en prison. Je ne peux pas la trahir encore. Elle a tellement perdu au cours de cette histoire, et elle a tout supporté avec honneur. Je prie chaque jour pour la grâce de ne pas avoir à me présenter devant elle et lui dire que j’ai échoué de nouveau. »

Dans cette même année 2013, PJ concentrait toute son énergie à prendre soin de James et à veiller à sa propre éducation. Angela a affirmé que PJ assistait avec James aux « mommy classes » (cours d’enseignement pour mamans) d’Accueil Grossesse, ainsi qu’à une étude biblique pour femmes. Son objectif était alors, de suivre des cours supérieurs en soins infirmiers ou en psychologie à partir de l’automne, afin de travailler un jour avec les femmes et les filles. Chaque jour, elle prie avec James et lui rappelle qu’il a toujours été désiré et aimé.

Angela, pour sa part, s’exprime à propos de son petit-fils, qui a maintenant dix-huit mois :

« Au moment où nous avons posé le regard sur James, nous ne l’avons pas associé à l’agresseur, ni par la suite non plus. Il est tout autant victime que l’est PJ. Il a apporté une guérison à notre famille qui va au-delà des mots. Il est un don inestimable de Dieu. Je ne saurais en dire autre chose. »

Pour du soutien et pour plus d’information sur la conception issue du viol, visitez le site web d’Angela au HopeAfterRapeConception.org.


 *Pour les besoins de l’article, les prénoms sont fictifs.



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