Par Right to Life UK (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : AB Photography/Adobe Stock
Plus de 2 600 femmes en Irlande n’ont pas procédé à un avortement après un premier rendez-vous et une période d’attente obligatoire de trois jours en 2022.
En réponse à une question parlementaire de Carol Nolan TD concernant le nombre total de femmes ayant bénéficié d’une première consultation pour un avortement en 2022, le Health Service Executive (HSE) en Irlande a révélé qu’un total de 10 779 femmes avaient bénéficié d’une première consultation pour un avortement.
Les chiffres publiés par le ministère irlandais de la Santé au début de l’année montrent qu’il y a eu 8 156 avortements en Irlande en 2022. Cela signifie que 2 623 femmes n’ont pas eu recours à l’avortement.
Lorsque l’avortement a été légalisé en Irlande en 2019, une période d’attente de trois jours entre la consultation initiale avec un médecin et la réalisation de l’avortement a été prévue.
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« Il serait hautement irresponsable de supprimer le délai de réflexion de trois jours qui sauve des vies »
Un certain nombre de militants pro-vie en Irlande ont salué ceci comme une indication du succès de la période d’attente obligatoire de trois jours après une première consultation pour un avortement. Eilís Mulroy, porte-parole de Pro Life Campaign, a déclaré :
Il est raisonnable d’en déduire que la grande majorité de ces [...] cas étaient des femmes qui ont changé d’avis pendant la période d’attente de trois jours. La plupart d’entre elles ont vraisemblablement décidé de garder leur bébé. Le chiffre de 2022 complète les chiffres similaires des années précédentes et confirme l’efficacité de la période d’attente de trois jours. Cette disposition de la loi donne aux femmes qui se trouvent dans la situation stressante d’une grossesse non planifiée un délai vital pour réfléchir.
Il serait extrêmement irresponsable de supprimer le délai de réflexion de trois jours qui sauve des vies, compte tenu des preuves de plus en plus nombreuses de son efficacité en tant que mesure de protection, petite, mais significative, contre la décision de mettre fin à une vie, décision que de nombreuses femmes finissent par regretter profondément.
Commentant ces chiffres, le député Carol Nolan a déclaré :
« D’année en année, la nécessité claire et sans équivoque de maintenir le délai de réflexion de trois jours est de plus en plus fermement établie. Seule une approche fondée sur un mépris insouciant et imprudent de la vie humaine et du bien-être des femmes pourrait plaider en faveur de son abolition ».
Malgré le succès apparent du délai de réflexion de trois jours, le parti républicain Sinn Féin s’est engagé à le supprimer s’il accède au pouvoir.
3 951 femmes ne sont pas revenues pour une deuxième consultation d’avortement entre 2019 et 2021
Un examen de la loi irlandaise sur l’avortement, commandé par le ministère de la Santé et publié au début de l’année, a recommandé la suppression de la période d’attente de trois jours avant un avortement, malgré le fait que des milliers de femmes ont choisi la vie pour leur bébé au lieu d’un avortement, pendant la période d’attente de trois jours.
L’organisme Pro-Life Campaign en Irlande a vivement critiqué le rapport, qui n’a pas utilisé les chiffres officiels du gouvernement montrant qu’entre 2019 et 2021, 3 951 femmes ayant eu une première consultation pour un avortement ne sont pas revenues pour une deuxième consultation.
Au lieu de cela, le rapport se réfère à une petite étude menée par un groupe de médecins irlandais favorables à l’avortement, START.
Eilís Mulroy, porte-parole de Pro Life Campaign, a commenté cette divergence en ces termes : « Cette faille majeure dans le rapport sape la crédibilité de sa recommandation de supprimer le délai d’attente de trois jours et jette une ombre sur la fiabilité de l’ensemble du rapport ».
Catherine Robinson, porte-parole de Right To Life UK, a déclaré : « Les faits montrent que des milliers de femmes ont choisi d’accoucher plutôt que d’avorter, pendant la période d’attente de trois jours. Cela donne aux femmes un temps de réflexion, ainsi que le temps d’obtenir le soutien des services d’aide à la grossesse ou de leur famille. La période d’attente de trois jours doit être maintenue. »