M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Elle se serait fait avorter si un message d'espoir ne l’avait arrêtée


Alina Dulgheriu et sa fille.

Par K.V. Turley — traduit par Campagne Québec-Vie

Londres, 5 juillet, 2018 (LifeSiteNews) — Une journée d’hiver en 2009, une jeune femme roumaine marchait le long d’une rue de Londres en direction d’une clinique d’avortement.

Elle était enceinte de 8 semaines.

Les semaines précédant sa décision d’aller là avaient été traumatisantes.

Le 3 octobre, elle avait découvert qu’elle était enceinte. Elle avait téléphoné au père de son enfant, la réponse de celui qui était son « copain » à l’époque avait été immédiate : « “Tu dois avoir un avortement.” ». Mais elle n’en voulait pas. Instinctivement, elle savait que c’était mal et elle souhaitait poursuivre sa grossesse.

Elle insista davantage : « Est-ce que tu vas être un père pour cet enfant ? ». Elle était troublée. Il lui a alors dit quelque chose qu’elle ignorait : « Je ne peux pas avoir un autre enfant. ». Avec cette nouvelle information, la femme enceinte comprit qu’elle était toute seule, et de plus d’une façon. Lorsqu’il réalisa qu’elle allait continuer sa grossesse, il commença à se moquer de sa situation au téléphone.

Quelques semaines plus tard, le même « copain » réapparut dans la vie de cette femme, cette fois-là avec son cousin. Ensemble, ils essayèrent de la convaincre de se faire avorter.

L'article continue ci-dessous...

Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !

Cependant, la femme persista dans son désir d’avoir un bébé. Mais elle ne s’était jamais sentie aussi seule. Tout avait changé le jour où elle avait découvert qu’elle était enceinte. Elle s’était évanouie en voyant le résultat du test. Plus tard, l’unique chose qu’elle pourrait se rappeler est que tout était devenu sombre et avait semblé le rester durant les semaines qui allaient suivre.

À cette époque, elle travaillait comme nurse à Londres. Jusque-là, ses employeurs avaient été contents de son travail. Ils l’avaient inclus dans leur famille. Elle avait un travail, de l’argent et des accommodations. Tout changea lorsqu’elle révéla à ses employeurs qu’elle était enceinte. Ils lui demandèrent de s’en aller immédiatement. En plus d’être enceinte, elle était maintenant sans emploi et sans abri dans un pays étranger.

Elle appela ses parents en Roumanie. Sa mère lui dit d’avoir un avortement. Ses parents n’avaient pas grand-chose d’autre à lui dire.

Maintenant, elle devenait de plus en plus désespérée.

Frénétiquement, elle cherchait de l’aide — n’importe quelle aide — pratique, émotive, n’importe laquelle, mais trouvait seulement de l’indifférence. Il était clair qu’elle était seule et que tout le monde autour d’elle ne désignait qu’une seule solution. À contrecœur, elle commença à écouter ce conseil. À la fin, elle décida d’avorter.

Donc, ce jour d’hiver là, c’était une figure solitaire qui marchait vers une clinique d’avortement dans le centre de Londres. En se dirigeant vers l’endroit, elle se mit à pleurer. Elle essayait de se calmer du mieux qu’elle pouvait, tandis que tout autour d’elle se poursuivait l’agitation impersonnelle de la ville, mais les larmes roulaient encore sur ses joues. Et pourtant, dans sa tête, il semblait y avoir deux voix rivales, l’une lui disant de s’arrêter et de rebrousser chemin, une autre lui disant d’aller jusqu’au bout de l’avortement. Au travers de sa dépression grandissante, elle luttait.

Finalement, le nom de la rue qu’elle cherchait devint visible. Alors qu’elle arrivait à la porte du centre d’avortement, une femme s’approcha d’elle. Elle lui tendit un tract avec une image d’un bébé dans l’utérus. La jeune femme reconnut l’image instantanément, car elle avait passé une échographie quelques semaines auparavant. Elle avait regardé avec ravissement les images apparaissant sur l’écran de son propre bébé qui se déplaçait dans son ventre ; en regardant, la femme enceinte avait ressenti une joie inattendue. Elle se tourna vers l’étrangère à côté d’elle qui tenait toujours la photo.

« Est-ce que vous pouvez m’aider ? »

La femme devant elle répondit : « “Oui, je peux vous aider” ». Toutes deux commencèrent à échanger des informations, dont des numéros de téléphone.

À ce moment, la porte du centre d’avortement s’ouvrit. Un employé du centre se tenait là à regarder les deux femmes se parler. Reconnaissant la femme tenant le dépliant, le visage de l’employé se tordit de colère.

L’étrangère qui avait offert d’aider était une femme plus âgée. Elle continua de regarder la jeune femme, avant de tirer quelque chose d’une de ses poches et de la remettre à la femme. C’était un chapelet en plastique rose. La jeune femme le prit. Et, comme elle le faisait, elle se tourna vers l’avorteur toujours dans l’embrasure de la porte et dit : « Ils peuvent m’aider. » Sur ce, elle quitta les lieux en serrant le chapelet récemment reçu, accompagnée d’une femme qu’elle venait de rencontrer.

Ce n’était pas la fin de l’affaire cependant. Quelques jours plus tard, la femme enceinte reviendrait au même endroit.

Les conseils et les promesses d’aide semblaient trop beaux pour être vrais aux yeux de la jeune mère. Les voix dans sa tête ne cessaient de le lui dire, et plus encore maintenant que « l’horloge tournait », si elle ne passait pas par l’avortement rapidement, elle devrait garder le bébé. Alors, quelques jours plus tard, elle retourna au centre d’avortement.

La même femme qui lui avait donné le chapelet était toujours debout dehors. Cette fois, la femme enceinte marcha directement jusqu’au centre, ne s’arrêtant pas devant celle-ci.

Du centre d’avortement, elle n’en a retenu que deux émotions : la peur et la tension. Elle en garda aussi distinctement un sentiment de malaise dès qu'elle s’était trouvée là. C’était comme si les murs du centre se refermaient sur elle, l’étouffant, écrasant la vie en elle.

Une réceptionniste indifférente du centre lui donna un formulaire à remplir, puis l’envoya dans une salle d’attente miteuse.

Comme la jeune femme était assise là, formulaire en main, son téléphone s’alluma de manière inattendue. Il y avait un message :

« Nous pouvons vous aider. Nous pouvons vous aider aujourd’hui. Nous pouvons vous aider maintenant ».

La jeune femme savait d’où venait ce message. À ce moment-là, elle savait que la femme plus âgée était toujours dehors. Elle attendait pour l’aider, ainsi que son enfant à naître. Immédiatement, elle se leva pour partir. Une employée du centre la regardait cependant. Comme la jeune femme s’apprêtait à partir, l’employée lui attrapa le bras. Avec un regard étrange dans les yeux, l’employée du centre commença alors à lui débiter toutes les raisons pour lesquelles elle devait subir un avortement, encore et encore, avec insistance et persistance.

Ce moment changea tout pour la jeune femme. Elle se tenait là regardant le visage une femme qui l’exhortait à tuer son enfant à naître ; en revanche, elle pensait à la femme qui se tenait dehors et qui ne souhaitait que s’occuper d’elle et de l’enfant qu’elle portait dans son ventre.

À ce moment, la jeune femme ressentit une vague de répulsion en regardant à nouveau le visage contorsionné devant elle. Ne ressentant que dégoût, elle retira lentement la main qui la tenait, puis, aussi vite qu’elle le pût, elle s’enfuit du centre y laissant toute la tristesse désespérée qui s’y trouvait.

Elle n’est jamais retournée et le reste de l’histoire est heureux. La jeune femme trouva un endroit où vivre ; elle fut aidée financièrement ; elle reçut du soutien lorsqu’elle assistait à plusieurs rendez-vous médicaux ; elle fut aidée émotionnellement et de manière pratique à travers sa grossesse jusqu’à ce que quelques mois plus tard, dans un hôpital de Londres, une petite fille souriante soit placée dans ses bras accueillants.

Ce que vous venez de lire est l’histoire d’Alina Dulgheriu. L’organisation qui l’a aidée et envers laquelle elle est éternellement reconnaissante est le Good Counsel Network, une organisation caritative pro-vie.

L’histoire d’Alina ne s’arrête pas là. Aujourd’hui, elle est au milieu d’une contestation judiciaire à l’encontre des « zones tampons » qui ont été imposées à toute personne offrant soutien et aide aux femmes enceintes qui se rendent ou sont emmenées dans un centre d’avortement. Ce qu’Alina veut que les autorités britanniques reconnaissent, c’est qu’il y a beaucoup de femmes qui se trouvent dans des situations aussi difficiles que celle dans laquelle elle a été. Ce sont des femmes qui ont désespérément besoin d’une aide réelle, et non d’avortement comme réponse à la situation difficile dans laquelle elles se trouvent en raison d’une grossesse non désirée.

Au cours des années qui se sont écoulées depuis sa propre grossesse non prévue, Alina s’est postée à plusieurs reprises à l’extérieur des centres d’avortement offrant de l’aide aux femmes. Parfois aux côtés de la femme plus âgée qui lui avait proposé de l’aider. En fait, elle s’est tenue devant le même centre où elle était entrée, il y a quelques années. L’employée du centre qui avait essayé de la convaincre de mettre fin à sa grossesse surveille encore Alina par la fenêtre du centre.

Cette semaine, la Haute Cour de Londres a statué sur la contestation judiciaire qu’Alina avait introduite. Elle et d’autres personnes ne pourront pas continuer à offrir de l’aide aux femmes enceintes. La pleine force de la loi sera utilisée pour les empêcher de le faire. Quoi qu’il en soit, Alina est déterminée à poursuivre sa lutte pour le bien-être des femmes enceintes et des enfants qu’elles portent dans leur ventre.

Alina est maintenant une protectrice ardente de l’enfant à naître. Ses expériences personnelles l’y ont conduite. Ce qui la rend unique, c’est qu’elle sait exactement comment les femmes se sentent en entrant dans de tels endroits. Elle connaît l’obscurité qui sature leur vie, la pression extérieure et le dégoût de soi intérieur. Aujourd’hui, elle vient à leurs côtés, non pas pour moraliser ou juger, mais pour offrir la main de l’amitié et la volonté d’aider de manière pratique.

Et, ce faisant, elle emporte avec elle un objet qui lui est devenu de plus en plus précieux au fil des ans depuis qu’il lui a été présenté pour la première fois à l’extérieur d’un morne jour d’hiver, à l’extérieur d’un centre d’avortement : un chapelet en plastique rose.

Note de la rédaction : Alina Dulgheriu a lancé une campagne de financement ayant pour but de réunir 50 000 £ pour financer une contestation judiciaire en cour contre les « zones tampons ».



Laissez un commentaire