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« Elle » a raison d’avoir peur : quand l’idéologie du genre disloque l’âme et le corps

Par Campagne Québec-Vie — Photo : Trey Musk/Unsplash

L’article du Devoir « “Elle” a peur » aborde les vives critiques que le magazine « Elle » a reçues pour avoir inclus deux transgenres parmi ses « huit femmes canadiennes extraordinaires » et la reculade d'« Elle » face audites critiques. L'article du Devoir pourfend les contempteurs réactionnaires d'« Elle » qui rejettent le genre et défendent la différence sexuelle. Bien que l'article s'apparente à un plaidoyer pour plus de liberté individuelle et une défense de la fluidité de genre, sa position mérite une réflexion critique, car elle repose sur une idéologie dangereuse aux conséquences anthropologiques sérieuses.

La dislocation corps-âme : une aliénation profonde

Le discours promouvant l’idéologie du genre — qui dissocie de plus en plus le corps du ressenti personnel — pose un risque fondamental pour la compréhension de la nature humaine. Cette idéologie soutient que le corps n’a pas de signification intrinsèque et que l’« identité de genre » (si on se considère comme homme ou femme) est uniquement déterminée par la subjectivité de chacun. Mais cette séparation entre l’âme et le corps, poussée à l’extrême, entraîne une perte du sens profond de ce que signifie être humain.

Lorsque la biologie, pourtant porteuse de vérités objectives sur la sexualité humaine, est totalement écartée, il devient alors impossible de fonder une morale cohérente. Si l’on accepte que l’âme et le corps soient si disjoints que le corps n’a plus de rôle à jouer dans l’identité, la notion même de nature humaine est éclipsée. La morale, issue de cette nature — ce que l’on appelle la loi naturelle — devient alors une construction arbitraire.

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Subjectivisme : la voie vers une morale éclatée

Sans une base solide dans la nature humaine, la morale ne peut être fondée que sur le subjectivisme. Chaque individu devient alors l’arbitre ultime de ce qui est bien ou mal, rendant impossible une éthique commune ou universelle. Cela ouvre la voie à une forme de relativisme moral où chaque personne est son propre « dieu », décidant seule de sa propre vérité.

Or, si chaque individu crée sa propre loi morale, comment une société peut-elle maintenir des principes communs sur des questions aussi fondamentales que la dignité humaine, la justice, et la liberté ? Une telle dérive menace de transformer la société en une collection d’individus atomisés, incapables de s’entendre sur les fondements mêmes de la morale. Loin de libérer l’individu, cette idéologie emprisonne chacun dans un subjectivisme destructeur.

Conclusion : le danger d’une idéologie déconnectée de la réalité

Loin d’être une avancée vers plus de liberté, l’idéologie du genre engendre une crise anthropologique. En désolidarisant l’âme du corps et en faisant de la subjectivité le fondement de la morale, elle provoque une perte de sens et de repères communs. Une société fondée sur une telle vision ne peut qu’aboutir à une fragmentation morale, où chacun suit son propre chemin sans se soucier de ce qui est objectivement vrai ou juste.



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