Claire Chretien (LifeSiteNews) - traduit par Campagne Québec-Vie
(Naples, Floride - 23 septembre, 2016) Nous voilà arrivés à « un moment précaire de notre histoire », lorsque les églises doivent choisir entre s’exprimer politiquement et risquer de perdre bien plus que leur exonération fiscale, déclare l’abbé Michael Orsi, ancien aumônier de l’École de droit Ave Maria, dans un discours mordant prononcé à un congrès le 10 septembre, Jour national du souvenir des enfants avortés.
« Depuis trop longtemps, dit Orsi, maintenant membre de l’équipe pastorale de l’église Sainte-Agnès, à Naples en Floride, on intimide les pasteurs et les églises pour leur faire croire qu’ils n’ont rien à dire sur la politique depuis l’ambon ». Leur exemption à l’impôt, continue-t-il – que l’on emploie pour les faire taire – fut à l’origine question de « représailles » contre les organismes sans but lucratif qui s’opposaient au président Lyndon Johnson.
« Permettez-moi de vous rappeler que la Bible même est un document politique, prévient le prêtre. Les prophètes, y compris Jean-Baptiste et Jésus, ont perdu la vie pour avoir déclaré la vérité au pouvoir politique. »
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« On détruit rapidement la Constitution, avertit Orsi, et à moins que l’on choisisse bien en novembre, il se peut que nous nous voyions privés de Cour suprême qui interprète de manière juste et équilibrée la Constitution. »
« Trop de pasteurs – trop, je le dis, presque tous – en Allemagne ont refusé de s’opposer ouvertement au nazisme, poursuit Orsi. Quel en a été le résultat ? Des millions de Juifs, pasteurs, prêtres, homosexuels, Roms, tous ont perdu la vie parce que tous les autres avaient peur. Mais que craignez-vous ? Perdre quelques dollars ? Votre exonération fiscale, à la rigueur ? Qu’est-ce que cela vous fera, à la longue ? Vos églises fermeront de toute façon, parce que si un certain parti est élu, ce même parti a manifesté que si les églises, faute de se mettre d’accord avec leur interprétation des droits reproductifs de la femme, devront changer de doctrine. »
« Si ce parti est élu, signale-t-il, je suis certain de quel genre de juges siègeront aux tribunaux de grande instance. Et ceux-ci auront la charge de décider si le gouvernement a le droit ou non de forcer les églises et les institutions religieuses à payer les avortements, les moyens contraceptifs et les drogues abortives. »
« Je ne voterai pas pour la personne qui décide que nous pouvons nous arroger la redéfinition du mariage, proclame Orsi. Nos adversaires croient qu’une fois détruites famille et église, ils peuvent remodeler la société à leur image et ressemblance. Cela, mes amis, va plus loin que la politique. C’est diabolique. Réveillez-vous, pour l’amour du ciel ! C’est le diable qui est derrière tout ça ! »
« L’enjeu de la bataille n’est rien d’autre que l’âme de notre pays. »
« D’une manière ou d'une autre, [les Chrétiens] sont arrivés à croire qu’en église, on doit rester neutre sur le plan politique, relate l’abbé. Je répète : oh que non, au contraire ; vous ne pouvez pas rester neutres. Et si vous ne votez pas sagement en novembre, vous n’aurez peut-être plus d’église où vous réunir. »