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Devons-nous refuser les vaccins fabriqués à partir de cellules dérivées de fœtus humains avortés ?

Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Freepik

Il y a des raisons de croire que la méthode d’extraction des cellules fœtales à laquelle le texte fait allusion soit exacte, selon cette source, par exemple. ― A. H.

Le texte que je vous propose aujourd’hui est plein de cœur et de raison. De cœur, parce qu’il est le cri d’une mère, la mise en perspective précise et sensible de ce que l’on devrait ressentir en se rendant compte de ce que signifie l’exploitation utilitariste de bébés avortés, avortés à des fins de recherche et d’utilisation comme l’a montré la chercheuse Pamela Acker (voir ici). De raison, parce qu’à travers le cri du cœur, pointe la réalité analysée avec rigueur. Vous ne serez pas étonnés d’apprendre que cette mère qui s’exprime avec une telle compassion pour les bébés assassinés dans le ventre maternel est aussi une catholique, qui aborde le problème moral de l’utilisation de cellules fœtales prélevées sur des bébés avortés avec cette fin en vue, et qui le fait d’un point de vue surnaturel.

Ce texte est fort. Il interpelle et oblige à la réflexion. Un immense merci à Karen Darantière, cette mère catholique, de m’avoir autorisée à publier ici ces lignes d’abord écrites pour ses proches, qui ne comprenaient pas de quoi il retournait. N’hésitez pas à le partager. J.S.

*

Devons-nous refuser les vaccins fabriqués à partir de cellules dérivées de
fœtus humains avortés ? Cherchons la réponse de notre Mère.

« Car c’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je te célébrerai pour tes terribles merveilles ; merveilles, que tes œuvres ! » (Psaume 139, 13-14)

L’avortement est le Massacre des Innocents des temps modernes. Avant de nous demander si nous serions complices en acceptant des vaccins fabriqués à partir de cellules dérivées de fœtus humains avortés, contemplons un instant une œuvre d’art qui illustre magnifiquement le caractère sacré de la vie humaine dans le sein maternel. « Avant de te façonner dans le ventre maternel » (peint en 2012) est un tableau de l’artiste pro-vie Ron DiCianni, dont l’intention était de « déclarer que chaque vie est précieuse pour Celui qui l’a créée, à savoir Dieu. Aucune vie n’est un accident et chacune a un but. Pour moi qui devais être avortée, cela a été ma propre histoire ainsi que la promesse que nous recevons dans les Écritures… Je voulais clairement montrer trois choses. Remarquez le Christ qui tend la main pour toucher à la fois la mère et l’enfant... Regardez l’ombre projetée par le pouce du Christ, voyez comment elle complète la Croix. Le Christ est mort pour chacun de nous, ceux qui sont morts depuis longtemps et ceux qui n’ont pas encore été conçus... Enfin, notez l’étoile à l’endroit où la main du Christ touche la mère, ce moment de Présence Divine touchant la vraie chair. Je crois que si nous pouvions tirer le rideau pour pouvoir contempler ce que nos yeux humains sont incapables de voir, nous verrions cette puissante main de Dieu en train de “tricoter” ensemble chaque enfant dans le ventre de sa mère. »

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« Tout homme d’entre les fils d’Israël … qui livre un de ses enfants à Moloch sera mis à mort ... je le retrancherai du milieu de son peuple, parce qu’il aura livré un de ses enfants à Moloch, de manière à rendre impur mon sanctuaire et à profaner mon saint Nom. »
(Lévitique XX, 2-3)

Regardons honnêtement la réalité de l’avortement : environ une grossesse sur cinq dans le monde se termine par un avortement. Il y a environ 42 millions d’avortements par an dans le monde. Rien qu’en 2020, il y a eu plus de 42,6 millions d’avortements. À titre de comparaison, environ 1,8 million de personnes sont mortes du coronavirus au cours de l’année écoulée, ce qui rend l’avortement 23,2 fois plus meurtrier que ce virus. À ce rythme de 42 millions par an, en à peine 25 ans, un milliard de bébés sont assassinés. Depuis que l’industrie de l’avortement a véritablement pris son essor au début des années 60, nous avons probablement assassiné près du double de ce nombre, soit deux milliards de bébés à naître. Deux milliards de bébés à naître assassinés dans le ventre de leur mère. Juste un instant, réfléchissons à ce chiffre et essayons de sonder cet abîme insondable.

La cruauté exceptionnellement barbare du XXe siècle, avec ses deux guerres mondiales très meurtrières et ses idéologies encore plus mortifères, est loin d’approcher l’immense ampleur de ce massacre mondial des plus fragiles de tous les êtres humains : nos propres bébés à naître. Au cours du dernier demi-siècle, dans d’innombrables villes, dans d’innombrables pays à travers le monde, nous avons tué jusqu’à deux milliards de nos enfants. Comment ne pas garder ce fait fermement à l’esprit alors que nous réfléchissons à la moralité des vaccins fabriqués à partir de cellules dérivées de fœtus humains avortés ?

Ce génocide des enfants à naître est impensable dans son ampleur, mais il est tout aussi inconcevable dans sa brutalité odieuse : l’avortement est horrible non seulement en raison de la quantité de bébés assassinés dans le sein maternel, mais aussi de la manière de leur meurtre, qui est d’une barbarie sans nom. Plaçons devant les yeux de notre esprit quelques-unes des méthodes d’avortement chirurgical préférées des médecins pour tuer les bébés à naître. Imaginons un petit garçon à neuf semaines après la conception : il peut faire des culbutes, froncer les sourcils et avaler. Pour avorter ce garçon, un tube creux avec une pointe tranchante est inséré dans le ventre de sa mère et connecté à un aspirateur 29 fois plus puissant qu’un aspirateur domestique, qui le déchire en petits morceaux qui sont aspirés dans une bouteille puis jetés.

Imaginons maintenant une fille à naître à la fin du troisième mois dans le ventre de sa mère : elle est capable de pleurer, et parfois elle pleure réellement en silence, et elle peut ressentir de la douleur. Pour avorter cette fille, une paire de forceps est insérée dans le ventre de sa mère pour saisir, casser et arracher ses os, jusqu’à ce que son corps soit totalement démembré et retiré, sa colonne vertébrale étant probablement cassée et son crâne écrasé dans le processus. Imaginons enfin un garçon à naître à 20 semaines : il peut entendre et reconnaître la voix de sa mère. Pour l’avorter, le médecin insère une longue aiguille dans l’abdomen de la mère et lui injecte une forte solution saline qu’il avale et qui l’empoisonne. Cette solution agit également comme un corrosif, brûlant la couche externe de sa peau. Dans un délai d’un jour, sa mère donnera naissance à son bébé mort ou mourant.

Beaucoup de ces bébés naissent vivants, puis sont laissés seuls pour morts. C’est une mort plus cruelle que celle des enfants sacrifiés dans la Géhenne, la vallée près de Jérusalem où les anciens israélites sacrifiaient autrefois leurs propres enfants, les brûlants vifs entre les mains de l’idole cananéenne, Moloch. Les feux de l’infanticide les consumaient plus rapidement que les petits martyrs d’aujourd’hui. Il fait un froid glacial entre les mains de Moloch aujourd’hui : le petit garçon frissonne jusqu’à ce qu’il se taise et s’immobilise, couché dans une mare de sang qui refroidit rapidement. Autrefois emmailloté chaudement dans le sein maternel, il repose désormais sans vie dans une pièce stérile, nu de la tête aux pieds, sans que personne ne le pleure ni n’en porte le deuil.

Pourtant, comme si le nombre et la brutalité barbare des avortements n’étaient pas assez horribles, nous récoltons maintenant des organes de bébés avortés à des fins de recherche médicale dans l’histoire d’horreur de l’infanticide moderne. Les médecins avorteurs ont admis qu’ils modifient parfois les procédures chirurgicales afin de garantir que certains organes restent intacts et utilisables par les chercheurs. Imaginons le même petit garçon : il ressent une douleur atroce lorsque l’avorteur coupe et retire très rapidement son rein, pour qu’il puisse être expédié du jour au lendemain pour le garder frais.

Considérons cette contradiction de fait : les enfants à naître ne sont pas considérés comme suffisamment humains pour avoir le droit légal à la vie, mais ils sont traités comme suffisamment humains pour avoir leurs organes prélevés à des fins de recherche médicale. Les crimes mêmes que nous perpétrons contre ces petits êtres sont la preuve patente de leur humanité, et de notre propre inhumanité. Sachant très bien à quel point ces crimes sont odieux, à la fois en cruauté et en ampleur, comment pourrions-nous accepter de bénéficier de leur sacrifice en acceptant un vaccin ayant employé des cellules de ces bébés avortés tout au long du processus de production ? Que nous dit la voix de notre conscience ? Comment justifier même la coopération la plus lointaine ?

***

« Comment peut-il y avoir trop d’enfants ?
C’est comme dire qu’il y a trop de fleurs. » (Mère Teresa)

Même si nous ne connaissons pas les noms des deux milliards de bébés massacrés dans le sein de leur mère, leurs noms sont connus de Dieu. Même si nous ne pleurons pas leur mort, leurs saints anges gardiens s’en lamentent. Monseigneur Athanasius Schneider, lorsqu’il a rédigé, avec quatre autres évêques, la déclaration intitulée : Sur l’illicéité morale de l’utilisation de vaccins fabriqués à partir de cellules dérivées de fœtus humains avortés, avait certainement ces âmes martyrisées dans son cœur, comme en atteste son témoignage personnel : « Lors de la rédaction de ce document, je priais beaucoup ... les âmes de ces bébés qui ont été assassinés dans le ventre de leur mère ... car dès le premier moment de la conception il y a une âme humaine, une personne. Et les âmes de ces enfants, parce qu’ils sont morts innocemment, sont dans le règne de Dieu … elles ne sont pas dans le royaume du diable parce qu’elles sont … des âmes martyrisées. Et donc, j’ai prié spécifiquement les âmes de ces enfants qui ont été tués et dont les lignées cellulaires ont été utilisées pour le vaccin … je priais pour tout cela parce que Dieu connaît ces âmes par leur nom. »

Essayons d’imaginer le lieu spécialement réservé à ces âmes dans le Royaume de Dieu*, où une mer de roses couleur rubis orne Son jardin, où les corps rouge-sang des petits martyrs sont devenus comme des boutons de roses rouges fleurissant éternellement. Ces petits martyrs sont chers au Cœur Immaculé de notre Mère Céleste et au Sacré Cœur de son Enfant. Ne devraient-ils pas aussi être chers à nos propres cœurs ? Si chers que nous ne pourrions réagir qu’avec la plus grande horreur et répugnance à l’idée même de profiter de leurs corps martyrisés, employés dans le processus de production d’un vaccin ? Que nous dit le Cœur Immaculé de notre Mère céleste ?

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« Ainsi parle Yahvé : Ecoute ! à Rama on entend des plaintes, des pleurs amers : c’est Rachel qui pleure ses fils ;
elle refuse d’être consolée, parce qu’ils ne sont plus. » (Jérémie, 31:15)

Arrêtons-nous une fois de plus pour contempler une œuvre d’art (peinte en 1451-1452) représentant l’horreur du Massacre des Innocents. Le peintre, Fra Angelico, un dominicain béatifié par le pape Jean-Paul II, le saint patron des peintres et l’un des plus grands artistes chrétiens de tous les temps, met sous nos yeux le Massacre des Saints Innocents, l’épisode évangélique raconté en même temps que la fuite en Égypte : le massacre de tous les enfants de moins de deux ans dans la région de Bethléem, commis sur l’ordre d’Hérode, qui craignait l’avènement d’un roi des Juifs annoncé par les mages. Cette scène nous rappelle cet immense génocide mondial des enfants dans le ventre de leur mère. Cependant, l’horreur de la scène évangélique représentée ici pâlit en comparaison des crimes actuels de l’avortement et de la récolte d’organes de bébés avortés. En effet, contrairement à ce que montre ce tableau, où l’on voit les soldats d’Hérode poignarder des enfants dans les bras de leurs mères qui tentent désespérément de les protéger, les mères et les pères des enfants assassinés aujourd’hui sont eux-mêmes complices du meurtre de leurs propres enfants. Et ne sommes-nous pas complices, de même, si nous acceptons, dans le but d’assurer notre propre santé et notre propre bien-être, de profiter des corps martyrisés d’enfants avortés, employés dans le processus de production d’un vaccin ? Que nous dirait le Cœur Immaculé de Notre Corédemptrice ?

***

« Ils ont la pensée enténébrée et sont devenus étrangers à la vie de Dieu,
à cause de l’ignorance qui est en eux à cause de l’endurcissement de leur cœur. » (Éphésiens 4, 18)

Ne sommes-nous pas, en tant que chrétiens, coupables d’une sorte de cécité morale et de dureté de cœur, si, tout en considérant sérieusement la moralité du recours aux vaccins teintés du sang des enfants avortés, nous restons néanmoins aveugles à l’ampleur de ce mal ? Réfléchissons profondément dans nos cœurs au fait qu’il ne s’agit pas de n’importe quel meurtre, mais du meurtre des plus faibles et des plus innocents d’entre nous — les bébés à naître — ; et non seulement cela, mais ce meurtre, loin d’être commis contre la volonté des mères par les mains de cruels tyrans, est commis par leurs mères elles-mêmes dont l’instinct maternel naturel, qui les incite à protéger et à nourrir leur progéniture, a été momentanément étouffé ; et non seulement cela, mais ces avortements constituent des formes horribles et barbares de torture, y compris le démembrement de bébés capables de ressentir de la douleur. Et ces crimes indescriptibles sont d’un nombre incalculable et toujours croissant : il y a des milliards de ces bébés massacrés.

Aussi désirable que puisse être le bien que nous obtiendrions en acceptant un vaccin teinté du sang des enfants avortés, n’est-il pas négligeable au regard de l’ampleur et de l’horreur de ces crimes ? Notre conscience ne nous fait-elle pas reculer d’horreur à la seule pensée de la moindre complicité la plus lointaine avec un mal de cette ampleur ? Ne sommes-nous pas confrontés à un mal d’une telle magnitude qu’il faut éviter à tout prix ? À quel point sommes-nous aveugles lorsque nous délibérons calmement sur cette question sans prendre en compte profondément l’extrême gravité de ces crimes ?

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« La vraie misère est de décider qu’un enfant doit mourir
pour que vous puissiez vivre comme vous le souhaitez. » (Mère Teresa)

Enfin, réfléchissons un instant au caractère clairement anti-chrétien de l’avortement. L’avortement est l’antithèse du mystère joyeux que nous célébrons à Noël : au lieu de contempler Marie et Joseph adorant l’Enfant Jésus dans la crèche, nos yeux suivent une traînée de sang d’un berceau vide à une tombe fraîchement remplie. L’avortement est le contraire du mystère pascal, de l’amour sacrificiel du Christ : au lieu d’entendre l’écho des paroles de notre Sauveur : « Ceci est mon corps, livré pour vous » (1 Corinthiens 11, 24), nous entendons une voix satanique dire : « Ceci est votre corps, livré pour moi. » L’avortement est une sorte de mystère d’iniquité anti-Noël, anti-Pascal les profondeurs duquel nous ne pourrons jamais sonder. L’avortement s’apparente à une sorte de sacrement sacrilège, un culte pervers rendu à l’Antéchrist.

Notre Mère Corédemptrice avait coopéré avec son Divin Fils dans son œuvre de Rédemption, depuis la Conception jusqu’au Calvaire, par l’Amour dont déborde son Cœur Immaculé, qui est l’exact opposé du cœur asséché et égoïste de la femme qui crie : « Mon corps m’appartient. » Est-il donc surprenant de voir certaines des partisanes les plus extrêmes du fœticide se livrer à des spectacles hideux dans lesquels elles mettent en scène la Vierge Marie en train d’avorter l’enfant Jésus ? De telles performances horribles révèlent à quel point le plaidoyer pour l’avortement est intimement lié à une haine profonde du message chrétien. L’avortement est enraciné dans le rejet pur et simple de la notion même d’amour sacrificiel, alors que l’histoire chrétienne est celle du Sacré-Cœur de Notre Seigneur et du Cœur Immaculé de sa Mère indissolublement unis dans un amour sacrificiel pour le salut de l’humanité.

L’idéologie de l’avortement n’est rien d’autre que l’inversion perverse de la Voie, de la Vérité et de la Vie ; c’est la victoire de l’égoïsme cruel et sans cœur sur l’amour désintéressé et sacrificiel. Si le plus grand amour est la volonté de sacrifier sa vie pour autrui, alors son contraire consiste à sacrifier la vie d’autrui pour soi-même. Tel est donc notre choix : unir nos cœurs à ceux du Christ notre Rédempteur et de sa Mère notre Corédemptrice, témoigner de la Vérité ou, au contraire, coopérer à cet immense culte infernal et infanticide. Puissions-nous, avec nos consciences éclairées par la grâce de Dieu, faire le bon choix. S’il n’existe pas de chrétiens fidèles qui se lèveront et qui diront « non » à ces vaccins teintés du sang d’enfants avortés, l’horreur ne pourra que continuer indéfiniment, sans relâche, jusqu’au jour où Dieu lui-même interviendra.

Ecoutons à nouveau le témoignage de Monseigneur Athanasius Schneider, un berger fidèle dont nous devons méditer attentivement les paroles : « Il doit y avoir des témoins sans l’ombre de la moindre collaboration avec l’avortement dans le cas des vaccins, car il y a un meurtre concret d’enfants … Nous devons résister … Nous devons suivre la Vérité. Même si je perds tous mes bons amis, je suivrai ma conscience. Même si je suis seul, je suivrai ma conscience, comme l’ont fait Saint Thomas More et Saint John Fisher … Nous devons suivre notre conscience, une conscience que nous avons priée, étudiée, consultée devant Dieu … Dieu nous éclairera, nous qui confesserons sa Vérité, et Il nous donnera la force. Quelle est cette courte vie par rapport à l’éternité, à la Vérité ? Par rapport au témoignage sans compromis des prophètes ... des saints, des martyrs ... ? Nous devons les suivre, même lorsque nous perdrons notre courte vie temporelle. »

***

« Eminemment admirable et digne d’une illustre mémoire fut la mère qui, voyant périr ses sept fils en l’espace d’un seul jour, le supportait courageusement, en raison de ses espérances dans le Seigneur »
(2 Maccabées 7, 20)

Pour conclure nos réflexions, méditons sur une figure extraordinaire de la Mère des Douleurs dans l’Ancien Testament : la noble « Mère des Maccabées » qui, sous la persécution du roi Antiochos, a vu six fils, l’un après l’autre, être torturés atrocement et assassinés en raison de leur fidélité à la Loi de Dieu. Le roi lui-même invite cette mère à intervenir auprès de son septième et dernier fils pour l’exhorter à se sauver en acceptant les offres de richesse et de pouvoir du roi, si seulement son fils accepte de se détourner de la Loi de Dieu. Au lieu de cela, la mère adresse à son fils ces paroles d’exhortation : « Je t’en prie, mon enfant, lève les yeux vers le ciel et la terre, vois tout ce qui s’y trouve et sache que Dieu n’a pas fait cela de choses qui existaient, et qu’il en va ainsi de la race des hommes. Ne crains pas ce bourreau, mais te montrant digne de tes frères, accepte la mort, afin que, par sa miséricorde, je te recouvre avec tes frères. » (2 Maccabées 7:29). La Mère des Maccabées préfigure admirablement notre Mère Corédemptrice : la souffrance causée par la mort des sept fils annonce les sept épées de douleur qui transperceront le cœur de Notre Dame, selon la prophétie de Siméon. Que nous dit notre Mère Corédemptrice, à travers les paroles de la Mère des Maccabées, qui exhorte son dernier fils vivant à préférer le martyre à l’infidélité à la Loi divine ? Que nous répondrait notre Mère céleste si chacun d’entre nous Lui posait cette question : dois-je refuser les vaccins teintés du sang des enfants avortés pour éviter d’être complice du Massacre des Innocents des temps modernes ?

Karen Darantière


*Précisons que la question de la destination des âmes des enfants à naître avortés, par conséquent non baptisés, n’est pas une doctrine très définie dans l’Église catholique. ― A. H.



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