Michael Gribblin attaqué par un pro-avortement devant le Planned Parenthood de Washington D.C.
Par Matt Lamb — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Twitter
24 juillet 2023, Washington, D.C. (LifeSiteNews) — Des partisans de l’avortement ont attaqué deux militants pro-vie qui prodiguaient des conseils sur le trottoir devant le méga-centre d’avortement de Planned Parenthood à Washington, D.C., samedi. Malgré la vidéo des attaques, la police de D.C. ne portera pas d’accusations, ont déclaré les militants pro-vie.
Progressive Anti-Abortion Uprising (PAAU) est un groupe anti-avortement qui s’allie à des libéraux sur d’autres questions, notamment le soutien à Black Lives Matter et à ce qu’il appelle les « droits des trans », selon son site internet. Samedi, des membres du groupe ont également été attaqués dans un autre lieu où ils distribuaient gratuitement des fournitures pour aider les femmes enceintes et les mères.
Des militants de l’avortement ont « agressé » Terrisa Bukovinac et Michael Gribbin, tous deux membres du PAAU, « devant le Planned Parenthood de Washington » samedi matin, selon un communiqué de presse du groupe.
Mme Bukovinac a déclaré que « l’incident a commencé lorsqu’une femme s’est approchée d’elle et lui a jeté du café au visage et dans les cheveux. Lorsque Gribbin a voulu saisir la tasse de café, son partenaire masculin l’a agressé », précise le communiqué de presse. La vidéo montre également Mme Bukovanic se faire gifler par la femme qui lui a jeté du café au visage.
La police de Washington a refusé de porter des accusations, selon les militants anti-avortement, malgré les preuves vidéo de l’agression (attention, grossièretés). LifeSiteNews a contacté le bureau des relations avec les médias de la police de D.C. lundi, mais a été dirigé vers une boîte vocale.
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« Même en tant qu’athée progressiste anti-avortement, je comprends que le complexe industriel de l’avortement est responsable d’un génocide de masse, et que son démantèlement nécessitera une immense bravoure », a déclaré Mme Bukovinac. « Les pro-vie doivent s’engager à une non-violence totale pour contester efficacement l’institution du meurtre légal d’enfants dans le monde entier ».
Michael New, professeur à l’Université catholique d’Amérique et éminent spécialiste et chercheur dans le domaine de l’avortement, a qualifié l’absence d’inculpation de « triste », mais pas surprenante.
« Les pro-vie ont des droits (Premier amendement) et personne ne devrait avoir à craindre pour sa sécurité lorsqu’il prodigue des conseils sur le trottoir », a déclaré M. New. « En tant que personne qui coordonne les efforts de conseil sur le trottoir à l’extérieur du Planned Parenthood de D.C., il est d’une importance capitale que nos bénévoles soient en sécurité. Si Terrisa et Michael souhaitent porter plainte au civil contre leurs agresseurs, ils auront mon soutien enthousiaste ».
En août 2019, Gribbin a été agressé à l’extérieur du même Planned Parenthood, mais la police de D.C. a également refusé de porter des accusations. Comme en fait foi une vidéo, Quinn Chasan, responsable de l’analyse des clients pour Google Cloud, a frappé Gribbin à l’extérieur de l’établissement d’avortement. Gribbin a poursuivi en justice Chasan ; Chasan a répondu par une contre-poursuite de 5 millions de dollars, accusant le pro-vie de coups et blessures, d’avoir violé les lois sur les « crimes de haine » du District de Columbia et d’avoir causé « une douleur sévère et extrême, une détresse émotionnelle et de l’angoisse mentale ».
Par contre, en 2020, deux militants pro-vie membres de Students for Life of America ont été arrêtés devant le Planned Parenthood de Washington pour avoir commencé à écrire à la craie « Black Preborn Lives Matter » (les vies des enfants à naître noirs comptent).
L’attaque devant le Planned Parenthood de Washington n’est pas le seul problème qu’a connu le PAAU samedi dans la capitale fédérale.
D’autres membres du groupe ont installé une table dans le quartier de Columbia Heights pour distribuer des ressources gratuites telles que des couches et des vêtements pour bébés dans le cadre de la première « ReproShareFair », selon l’AUPA.
« Lauren Handy, Caroline Smith, Kristin Turner et Miles, militant du PAAU, se sont rendus dans le quartier de Columbia Heights à Washington, D.C., pour installer une table et distribuer gratuitement de l’aide matérielle et des informations aux passants », a annoncé l’association. « Ces articles gratuits comprenaient des couches, des vêtements pour bébés, des bavoirs, des chaussettes, du linge de toilette, des pansements, des brosses à dents, des produits pour les règles, des tests de grossesse, etc. »
Cependant, deux autres manifestants sont arrivés, dont un qui a fait des déclarations « anti-noires » aux camelots, selon le groupe.
Le PAAU a fait un rapport plus approfondi :
« Après avoir discuté avec cette femme pendant un certain temps, nous avons décidé qu’il valait mieux l’ignorer. Elle s’est tournée vers les habitants du quartier en pénétrant dans leur espace personnel et en les narguant, ce qui a fait exploser la tension, car beaucoup de gens autour étaient contents de notre présence. C’est alors qu’elle a commencé à renverser la documentation de notre table, à la froisser et à la jeter à la poubelle. Elle a également jeté notre documentation au visage d’un membre de notre personnel. Après cela, elle nous a rapidement fait un doigt d’honneur et s’est éloignée ».
Les membres du groupe sont également devenus la cible des forces de l’ordre en raison de leur activisme. Par exemple, en octobre 2022, le ministère de la Justice du président Joe Biden a accusé certains membres du groupe d’avoir prétendument violé la loi sur la liberté d’accès aux entrées des cliniques (FACE) en bloquant l’entrée de la Washington Surgi-Clinic en 2020.
Lauren Handy, directrice de l’activisme du groupe, a été arrêtée au moins 30 fois pour son travail en faveur de la vie, et a notamment passé deux semaines en cellule d’isolement.
La mairesse de D.C., Muriel Bowser, a également refusé de demander une enquête sur les cinq bébés à naître, complètement formés, sauvagement assassinés, découverts par des militants pro-vie en mars 2022. Au lieu de cela, elle a suggéré que le ministère de la Justice inculpe M. Handy pour violation de la loi FACE, ce qui a été fait quelques mois plus tard.
En avril 2023, des agents du FBI se sont rendus dans la maison d’enfance d’Elise Ketch, militante du PAAU. « Je crois que le véritable motif de la visite du FBI au domicile de mes parents était de nous intimider, moi et mon équipe », a déclaré Elise Ketch à l’époque.
Le 26 mai 2023, deux conseillers de trottoir pro-vie ont été gravement blessés à Baltimore après qu’un assaillant les a attaqués devant Planned Parenthood de la ville. L’os de la joue supérieure droite de l’un des catholiques attaqués a été complètement fracturé et il a dû être transporté au centre de traumatologie de l’Université du Maryland pour y être soigné.
Selon un commentaire sous l'article de LifeSiteNews, la police de Washington, D.C. aurait enfin commencé à enquêter sur les voies de faits. — A.H.