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Des militants pro-vie jeûnent au pain et à l’eau pendant 40 jours et sauvent six bébés de l’avortement


40 Jours pour la Vie de Toronto en 2022.

Par Pete Baklinski — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Maria Buelvas

12 avril 2022 (Campaign Life Coalition) — Lorsque Maria Buelvas a discerné que Dieu lui demandait de mener une campagne pro-vie dans les rues de Toronto pendant 40 jours afin de convaincre les femmes confrontées à l’avortement de garder leur bébé, elle a également discerné que pour que cette campagne soit fructueuse, cela impliquerait beaucoup de prière, de sacrifice et surtout de jeûne.

« Pour être honnête avec vous, la seule chose que nous n’avons pas fait dans les autres campagnes, c’est le jeûne. Nous jeûnons tous, y compris notre conseiller spirituel, au pain et à l’eau pendant 40 jours », a déclaré Maria à Campaign Life Coalition dans une entrevue exclusive.

À partir du 2 mars, Maria et une équipe de militants pro-vie dévoués se sont lancés dans une campagne de 40 jours pour la vie, au cours de laquelle les volontaires tiennent des pancartes et prient devant un centre d’avortement voisin. Les pancartes portent différents messages, tels que « Priez pour mettre fin à l’avortement » et « Nous allons vous aider ». Dans ce cas, le centre d'avortement est l’Abortion Care Clinic de Toronto, qui tue des enfants à naître par voie médicale ou chirurgicale depuis 1996.

Le nom « 40 jours » vient du délai que Dieu utilise constamment tout au long de l’histoire du salut pour transformer son peuple. Par exemple, Dieu a lavé le péché de la terre avec 40 jours de pluie à l’époque de Noé. Le peuple hébreu a vécu en dehors de la terre promise pendant 40 ans en guise de punition pour avoir adoré de faux dieux. Jésus s’est préparé à transformer le monde en jeûnant et en priant pendant 40 jours dans le désert.

Maria, infirmière diplômée de profession, a déclaré à Campaign Life Coalition qu’environ 150 personnes de la paroisse qu’elle fréquente avec son mari et ses trois enfants se sont également jointes à la campagne en jeûnant au pain et à l’eau pendant 40 jours dans l’intention de sauver des vies de l’avortement.

« Dans les Écritures, il y a des démons qui ne peuvent être chassés que par la prière et le jeûne. C’est donc ce qui nous a inspirés, tout comme Jésus qui a jeûné pendant 40 jours dans le désert », a-t-elle déclaré.

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Les Sœurs pour la Vie, 40 Jours pour la Vie à Toronto en 2022 — Photo : Maria Buelvas.

« Le jeûne nous aide à nous rapprocher un peu plus du cœur de Dieu. Lorsque nous nous privons de quelque chose qui est nécessaire à notre bien-être physique, comme la nourriture et la boisson, cela nous aide à nous concentrer sur cette réalité spirituelle : Dieu seul est nécessaire. »

Maria a déclaré que jeûner au pain et à l’eau pendant tant de jours, c’est « comme faire une retraite ». Elle dit que le jeûne l’aide à se concentrer sur sa prière, lui donne étonnamment plus d’énergie et l’aide à rester plus centrée sur Dieu.

« Je trouve que je suis encore plus énergique, que j’ai comme une force interne dont je peux simplement présumer qu’elle vient de Dieu. C’est tout simplement Lui. Vous sentez simplement que c’est Lui qui est en vous et vous agissez et voyez les choses différemment », affirme-t-elle.

Le succès de la campagne cette année s’explique également par les nouvelles pancartes que les bénévoles tiennent à la main et qui proposent une aide aux femmes. Ces nouvells pancartes ont joué un rôle important pour attirer les gens. Le premier dit : « Nous allons vous aider ». Le second : « Demandez-moi des informations sur la guérison après un avortement ».

« Ces deux pancartes ont été très importantes. Ils ont attiré l’attention des gens », a indiqué Maria, ajoutant que les gens lui ont dit après coup que ces pancartes leur avaient fait comprendre qu’ils pouvaient s’approcher du groupe pour poser des questions.

Un autre élément essentiel de la campagne pro-vie du groupe de Toronto est le soutien des Sœurs de la Vie, un groupe catholique de femmes consacrées pro-vie qui ont pour charisme spécial d’aider les femmes confrontées à une grossesse difficile. Les sœurs offrent des conseils en personne ou en ligne et peuvent aider les femmes enceintes à trouver un logement, un emploi, une assistance médicale, des conseils juridiques et un accompagnement émotionnel et spirituel. Elles ont un site web à partir duquel elles peuvent être jointes (cliquez ici).

« Elles sont le “parachute”, comme je les appelle », dit Maria, « car chaque fois qu’une femme a besoin d’aide, je prends toujours ses informations et je les transmets aux sœurs, en leur demandant d’envoyer de l’aide. Et bien sûr, elles le font ».

Maria a présenté des histoires de mères qui ont choisi la vie pour leurs bébés pendant la campagne qui s’est terminée le 10 avril.

Seule et dans la rue

Une femme nommée Lily* venait d’apprendre qu’elle était enceinte. Le père avait abandonné Lilly et leur enfant à naître. Elle était seule et à la rue, sans endroit où aller. Une amie de Lilly a contacté la campagne pour demander de l’aide.

« Nous avons contacté les Sœurs de la Vie qui travaillent en étroite collaboration avec nous et elles ont pu trouver un abri pour cette femme enceinte en situation vulnérable. Aujourd’hui, elle est accompagnée par les Sœurs et nous, en tant que groupe, l’aidons également dans son parcours », a expliqué Maria.

À la recherche d’un signe de Dieu

Rachael avait déjà pris rendez-vous pour un avortement, mais elle cherchait un signe lui indiquant qu’elle ne devait pas aller jusqu’au bout. Lorsqu’elle a vu les pancartes de la campagne des 40 jours pour la vie, dont l’un disait « Vous n’êtes pas obligée de faire cela aujourd’hui », elle a compris qu’elle avait reçu le signe qu’elle cherchait.

Maria dit que Rachael est venue remercier le groupe de sa présence et qu’ils ont prié avec elle. « Elle est repartie en sens inverse du centre d’avortement et a dit qu’elle allait garder le bébé », a annoncé Maria.

Dans une situation vulnérable

Cecilia, une jeune étudiante, a découvert qu’elle était enceinte et a décidé de demander de l’aide au groupe des 40 jours pour la vie après avoir entendu parler de la campagne pro-vie par sa paroisse. Elle se trouvait dans une situation vulnérable et a réalisé qu’elle avait besoin d’aide.

« Les Sœurs de la Vie et notre groupe l’accompagnent maintenant dans son parcours de grossesse », a assuré Maria.

Une grand-mère sur le point de perdre son arrière -petit-enfant

Une grand-mère nommée Sandra a partagé avec les défenseurs de la vie que sa petite-fille enceinte avait pris un rendez-vous pour avorter son arrière-petite-fille. Sandra a demandé au groupe de prier pour que sa petite-fille n’aille pas jusqu’au bout de l’avortement. Elle a reçu des brochures pro-vie à transmettre à sa petite-fille.

« Sandra a pris les brochures et les a ramenées chez elle. Sa petite-fille les a lues et n’est pas allée au centre d’avortement. Maintenant, elle nous informe que sa petite-fille gardera le bébé malgré les pressions exercées par le père de l’enfant pour qu’elle avorte », a dévoilé Maria.

Le père ne voulait pas du bébé

Veronica allait avorter parce que le père ne voulait pas du bébé. Lorsque Liam, un ami de Veronica, a appris la situation, il a approché les défenseurs de la vie et a demandé de l’aide.

« Nous lui avons parlé et lui avons donné des informations sur les centres pro-vie où il pouvait trouver de l’aide. Il a immédiatement appelé les Sœurs de la Vie qui l’ont tout de suite aidé, lui demandant de mettre Veronica en contact avec elles. Après avoir parlé aux sœurs, Veronica a décidé de garder son bébé qui en est à deux mois de gestation », a indiqué Maria.

Une étudiante vulnérable

Une étudiante de 27 ans envisageait l’avortement après que son petit ami l’ait quittée. Elle se sentait seule et vulnérable. Lorsqu’elle a vu la campagne pro-vie avec une pancarte indiquant « Nous vous aiderons », elle a demandé de l’aide. Elle a accepté de rencontrer les Sœurs de la Vie.

« Enfin, hier, les sœurs nous ont écrit pour nous dire qu’elle avait finalement choisi la vie et qu’elles faisaient maintenant route avec elle », a annoncé Maria.

Lorsqu’on a demandé à Maria quel genre de conseil elle donnerait à quelqu’un qui envisagerait de faire un travail pro-vie mais qui serait nerveux à l’idée de se lancer, elle a répondu qu’aider les femmes confrontées à l’avortement est « l’œuvre de Dieu » et qu’Il donne aux personnes qu’Il appelle à le faire la force de l’accomplir.

« C’est l’œuvre de Dieu », a-t-elle affirmé. « Il ouvrira la voie. Nous avons juste besoin d’un cœur ouvert et de faire un saut dans la foi. Le reste arrivera. »


Maria Buelvas et sa famille — Photo : Maria Buelvas.


* Les noms des femmes ont été modifiés pour protéger leur identité.



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