M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Des mères de bébés atteints d'anomalies critiquent la décision d’un juge du Texas d’autoriser l'avortement en cas de diagnostic fatal

Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Sushytska/Adobe Stock

8 décembre 2023, Dallas, Texas (LifeSiteNews) — Deux mères fermement pro-vie, qui ont chacune refusé des avortements qui leur avaient été recommandés en raison d’un diagnostic fœtal fatal, ont dénoncé la récente décision d’un juge du Texas dans l’affaire Cox v. Texas qui permettra à une mère de tuer son bébé en raison d’un diagnostic de trisomie 18.

Le jeudi 7 décembre, Maya Guerra Gamble, juge du district du comté de Travis, a rendu une ordonnance restrictive temporaire suspendant l’application des lois texanes actuelles sur l’avortement et autorisant Kate Cox à tuer son enfant à naître par avortement à 20 semaines de grossesse en raison d’un diagnostic fœtal indiquant que l’enfant était atteint de trisomie 18, une anomalie chromosomique qui est très souvent fatale avant la naissance ou peu de temps après.

L'article continue ci-dessous...

Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !

Mais Nicole LeBlanc, qui a donné naissance plus tôt cette année à des jumelles conjointes, et qui les a fait baptiser et les confirmer pendant l’heure qu’elles ont vécue après la naissance, a déclaré à LifeSiteNews, dans un communiqué exclusif sur l’affaire Cox v. Texas, que toute la société doit protéger la vie des bébés dont le diagnostic est fatal. Elle a déclaré :

Tout bébé dont le diagnostic vital est engagé devrait bénéficier d’une protection maximale venant de toutes les directions. Les parents, la famille, l’hôpital et la loi. Chaque vie mérite d’être protégée, qu’elle soit longue ou courte. Quel que soit le développement du bébé. Nous vivons à l’époque de la médecine moderne. Nous vivons à une époque où nous pouvons assurer le confort du bébé aussi longtemps que possible au lieu de massacrer des innocents dans l’endroit où ils [devraient être] le plus protégés.

Notre travail de mère est d’aimer, de nourrir et de protéger nos enfants de tout danger ou préjudice.

LeBlanc s’est également adressée directement à Kate Cox, la mère au centre de l’affaire Cox, en la suppliant d’épargner à son enfant la douleur d’être déchiré membre par membre. LeBlanc a déclaré :

Si je pouvais écrire à Kate, je lui dirais ceci.

Kate, en tant que mère de jumelles conjointes, mes bébés avaient une chance très limitée de survie sur terre. Ma vie était également en jeu en raison du risque de déchirure de mon côté pendant la césarienne, car les bébés étaient soudés au niveau de la poitrine. Ils sont devenus très gros, même avec un seul cœur. Le risque de fausse couche et de mortinaissance était plus élevé que celui de naître vivants, mais ils sont nés vivants et ont vécu une heure avant de s’éteindre d’eux-mêmes. Ils n’ont pas souffert.

Mais Kate, savez-vous ce qui serait douloureux ? D’avoir les bras [et les jambes] arrachés, membre par membre. Qu’on vous écrase le crâne et qu’on vous pique le cœur avec une aiguille pour l’arrêter.

Comment allez-vous honorer votre bébé et sa vie ? Comment pourrez-vous obtenir des empreintes de mains ou de pieds si vous avez commandé sa mort ? Je peux dormir la nuit en sachant que mes filles ont été aimées et portées toute leur vie.

Kate, s’il y a un hôpital qui est prêt à vous aider, vous et votre bébé, n’hésitez pas à vous déplacer. Il y a des gens qui sont prêts à vous aider pour tout ce dont vous avez besoin. On m’a également proposé d’avorter et de tuer mes jumelles, mais je n’aurais pas pu vivre avec la culpabilité d’avoir fait assassiner mes enfants. Pourquoi ajouter de la souffrance à la vie de votre bébé ?

Si vous avez besoin de parler, nous pouvons le faire. Mais il y a tellement de ressources pour vous aider, médicalement et émotionnellement. Que Dieu vous accompagne.

Avec l’amour d’une autre maman qui aurait aimé avoir plus de temps ❤️

Avant l’accouchement, Mme LeBlanc a livré un témoignage émouvant sur les raisons pour lesquelles elle choisissait la vie, même si elle était presque certaine que ses enfants mourraient in utero ou quelques instants après la naissance. Parlant à LifeSiteNews de la pression extérieure qu’elle a subie pour tuer ses jumelles par avortement, LeBlanc a dit que c’est sa foi qui l’a maintenue forte tout au long de cette épreuve déchirante.

Une autre mère d’un enfant ayant reçu un diagnostic fatal, Deirdre Cooper, qui est analyste des politiques publiques pour Texas Alliance for Life, a fait une déclaration publique en réponse à l’affaire Cox, dans laquelle elle a raconté l’histoire de son propre fils Bosco, qui est mort avant la naissance d’une trisomie 18, le même diagnostic que celui donné par les médecins à l’enfant de Kate Cox. S’insurgeant contre le fait que les militants de l’avortement utilisent les cas d’anomalies fœtales pour pousser au meurtre d’enfants innocents, Mme Cooper a écrit :

Maintenant que les mères et les enfants sont protégés contre l’avortement au Texas, certains suggèrent que des exceptions devraient être faites pour permettre aux mères d’avorter des enfants qui ont reçu un diagnostic fatal. Ce n’est pas de la compassion, c’est de la discrimination. En tant que mère d’un enfant ayant reçu un diagnostic fatal, je voudrais partager son histoire et expliquer pourquoi je m’oppose à l’ajout d’exceptions aux lois texanes sur l’avortement.

La veille du Nouvel An, le 31 décembre 2020, nous avons appris que notre enfant à naître bien-aimé était atteint de trisomie 18. La trisomie 18, ou syndrome d’Edwards, est une anomalie chromosomique grave qui se traduit par la présence de trois exemplaires du 18e chromosome. Elle peut limiter la durée de vie ou, très souvent, être fatale.

Un médecin spécialiste des maladies à haut risque nous a demandé si nous voulions un peu de temps pour « réfléchir à ce qu’il fallait faire ». Elle voulait dire par là que nous pourrions envisager de tuer notre enfant en raison de son diagnostic.

Nous lui avons immédiatement dit que nous aimions cet enfant et que nous nous battrions pour lui. Nous avons posé des questions sur les possibilités de traitement. Le médecin a été surpris et nous a demandé si nous avions besoin de plus de temps pour réfléchir. Je lui ai répondu que tuer notre enfant n’était pas une option.

Nous avons trouvé un nouveau médecin et nous nous sommes battus pour notre fils à naître pendant les quatre mois suivants.

À la 36e semaine, l’état de notre fils s’aggravait et le déclenchement de l’accouchement a été programmé. Nous sommes entrés dans l’hôpital en espérant un miracle, mais en sachant que nous ne repartirions probablement pas avec un bébé vivant. Nous savions que nous avions fait tout ce que nous pouvions pour notre fils.

Malheureusement, notre fils bien-aimé, Bosco Joseph Paul, est décédé pendant l’accouchement le 20 avril 2021. Il a été remis paisiblement entre mes mains, chéri par ses frères et sœurs peu après sa naissance, et enterré avec amour par notre famille et nos amis. Il pesait 4 livres 4 onces. Il avait les cheveux noirs. Il était magnifique. Bosco a été aimé chaque jour qu’il a passé avec nous.

Cent vingt personnes sont venues à la messe de funérailles de Bosco pour nous soutenir et témoigner de la valeur de chaque vie humaine et de l’énormité de notre perte. Sa pierre tombale est un signe durable que notre fils a existé et que sa vie, bien que brève, a compté.

Porter Bosco dans mon ventre a été le plus grand honneur de ma vie. Pendant quatre mois, j’ai eu le privilège de partager son histoire avec tous ceux qui me posaient des questions sur ma grossesse. J’ai pu expliquer la trisomie 18, que notre fils était en train de mourir et demander des prières. Chaque jour, je me réveillais en remerciant Dieu que Bosco soit encore en vie. Il nous avait été accordé un jour de plus avec lui — quelle bénédiction ! Cela nous a également permis de planifier ses funérailles et de préparer nos autres enfants à sa mort imminente.

Avorter un enfant atteint d’une anomalie mortelle relève de la discrimination et n’améliore en rien la situation. Une fois qu’ils ont reçu un diagnostic fatal, les parents se retrouvent dans la situation unique où ils doivent se préparer à la mort d’un enfant bien-aimé.

Mais l’avortement prive cet enfant d’une chance de vivre, aussi courte soit sa vie. Il prive l’enfant de la chance d’un miracle ou de la chance que le diagnostic médical soit erroné. L’avortement tente de contrôler le moment de la mort de l’enfant afin d’éviter toute douleur ultérieure. Mais la douleur est toujours là.

Le choix de la vie permet à l’enfant d’écrire sa propre histoire et aux parents de l’aimer tout au long de ce parcours. Les gens disent qu’il s’agit de « situations si difficiles », mais je ne suis pas d’accord. Il n’y a rien de difficile à ne pas tuer son enfant, quel que soit son diagnostic. Perdre un enfant est difficile, oui, mais avorter cet enfant ne rend pas les choses plus faciles.

Je suis reconnaissante que nous n’ayons pas suivi les conseils de ceux qui nous ont suggéré d’avorter Bosco. Il n’y a rien de compatissant à avorter un enfant handicapé maintenant pour éviter qu’il ne meure plus tard.

Je suis ici aujourd’hui en l’honneur de mon fils bien-aimé Bosco, pour m’opposer fermement à toutes les exceptions. Bosco ne méritait pas d’être avorté à cause de son diagnostic. Sa vie n’était pas un « choix ». Il est inacceptable de discriminer un bébé en raison de son diagnostic.

De même, Texas Right to Life (TRL) a condamné l’ordonnance du juge et l’action en justice intentée par un groupe pro-avortement basé à New York, le Center for Reproductive Rights. TRL y voit une approche détournée visant à étendre l’avortement jusqu’à la naissance, pour n’importe quelle raison, au Texas.

« Le Center for Reproductive Rights cherche à confondre deux questions distinctes — le handicap de l’enfant et le risque pour la mère — afin d’utiliser le procès comme une porte d’entrée pour permettre l’avortement des bébés pour n’importe quelle raison, et pas seulement lorsque la vie de la mère est menacée. »

La loi texane interdit presque tous les avortements, sauf lorsqu’ils sont prétendument « nécessaires » pour sauver la vie de la mère ou pour éviter « un risque sérieux d’altération d’une fonction corporelle majeure », mais les militants de l’avortement cherchent à élargir les exceptions pour inclure les anomalies fœtales diagnostiquées comme « fatales ».

Affirmant que ce sont les soins palliatifs périnataux, et non le meurtre, qui sont nécessaires en cas de diagnostic fatal, Texas Right to Life a déclaré : « Les mères enceintes et leurs bébés méritent la compassion et l’amour, et non d’être utilisés comme des instruments par des groupes pro-avortement ».

Chaque enfant est précieux et doit continuer à être protégé par la loi, quelle que soit la durée de sa vie. L’approche compatissante de ces diagnostics déchirants est celle des soins palliatifs périnataux, qui honorent la vie de l’enfant au lieu d’y mettre fin.

Amy O’Donnell, directrice des communications de Texas Alliance for Life, qui lutte contre les tentatives d’expansion de l’avortement devant les tribunaux, a déclaré au nom du groupe pro-vie : « Il est déchirant d’entendre parler d’une famille confrontée à un diagnostic tragique pour son enfant à naître. En même temps, Texas Alliance for Life n’est pas favorable à ce que l’on mette fin à la vie d’un enfant à naître en raison d’un diagnostic limitant sa durée de vie ou d’un diagnostic fatal ».

« L’objectif du Center for Reproductive Rights est que les tribunaux s’attaquent aux protections des bébés à naître sous prétexte de “clarifier” la loi jusqu’à ce que l’avortement volontaire soit légal jusqu’à la naissance », a averti Mme O’Donnell.

Le procureur général du Texas, Ken Paxton, a prévenu que l’ordonnance restrictive de jeudi « visant à autoriser un avortement ne mettra pas les hôpitaux, les médecins ou toute autre personne à l’abri de la responsabilité civile et pénale en cas de violation des lois texanes sur l’avortement ».

Une autre affaire concernant l’élargissement des exceptions aux restrictions à l’avortement, Zurawski v. Texas, est actuellement débattue devant la Cour suprême du Texas. Début novembre, 90 législateurs, représentant la moitié du corps législatif de l’État de l’étoile solitaire, ont apposé leur signature sur un mémoire rédigé par Texas Alliance for Life pour soutenir les solides protections législatives pro-vie du Texas contre une contestation du Center for Reproductive Rights.

Le Texas dispose actuellement d’une interdiction de l’avortement fondée sur le battement de cœur qui a été ratifiée par la Cour suprême de l’État et des États-Unis grâce à son mécanisme d’application unique (poursuites judiciaires par les citoyens plutôt que par le gouvernement), plusieurs mois avant que la plus haute juridiction du pays ne renverse Roe v. Wade en juin 2022, ce qui a permis à l’État d’appliquer également une interdiction totale et directe de l’avortement datant de 1925 et une loi de déclenchement signée en 2021.

Bien que les hommes politiques désireux de paraître modérés aient longtemps plaidé en faveur de clauses d’exception aux restrictions de l’avortement, cette position ne tient pas la route si toute vie innocente est sacrée. Les pro-vie insistent sur le fait que la vie commence dès la conception, que le meurtre délibéré d’un bébé à naître n’est jamais médicalement nécessaire et que les bébés à naître ne sont pas responsables des conditions de leur conception.



Laissez un commentaire