Nancy Pelosi.
Par Nancy Flanders (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Gage Skidmore/Flickr
Alors que les évêques catholiques américains envisagent d’interdire aux politiciens activement favorables à l’avortement de recevoir la communion, la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, s’est exprimée en disant qu’elle pouvait « utiliser son propre jugement » pour déterminer si elle devait ou non se présenter à la communion. Mais les évêques ripostent.
« Je pense que je peux utiliser mon propre jugement à ce sujet », a déclaré Mme Pelosi à un journaliste au début du mois, concernant les évêques qui demandent aux politiciens pro-avortement de reconsidérer leur position sur l’avortement ou de cesser de recevoir l’Eucharistie. Selon Catholic Vote, elle a également déclaré qu’elle était « satisfaite » d’une déclaration du Vatican qui semblait se ranger de son côté, alors qu’en réalité, ce n’était pas le cas.
Mgr Donald Hying, évêque du diocèse de Madison, dans le Wisconsin, lui a répondu sur Twitter : « Donc, en d’autres termes, Nancy, nous, les évêques, devrions simplement nous taire sur votre position radicale en faveur de l’avortement, alors que vous facilitez la continuation du meurtre de millions de vies à naître. »
Mgr Samuel Aquila, archevêque de Denver, a répondu au tweet de Hying par « Amen ! Nous ne cesserons jamais de défendre la vie humaine dans notre fidélité à l’Évangile ! »
Mais c’est l’archevêque de San Francisco, diocèse de Pelosi, qui lui a envoyé le plus long message de sagesse. Dans une déclaration publiée lundi, Mgr Salvatore J. Cordileone a écrit :
Nous ne devons jamais perdre de vue ce fait : au cours des 50 dernières années, rien qu’aux États-Unis, 66 000 000 de bébés ont été assassinés dans le ventre de leur mère. Ce n’est pas une question sur laquelle on peut porter un jugement. C’est un fait. 66 000 000 de bébés assassinés dans le ventre de leur mère.
Si nous regardons autour de nous et que nous voyons ce qui se passe dans notre société aujourd’hui, nous verrons que ce fait démontre une fois de plus que la violence engendre la violence. 66 000 000 de bébés assassinés dans le ventre de leur mère. La réponse [appropriée] à une femme enceinte en difficulté, ce n’est pas la violence, mais l’amour.
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Il a ajouté : « C’est pour cette raison que je suis heureux de savoir que la présidente de la Chambre des représentants, Mme Pelosi, s’est dite satisfaite de la lettre du cardinal Ladaria, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi du Vatican, adressée à Mgr Gómez, président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, concernant la question des catholiques occupant une place importante dans la vie publique et qui défendent des pratiques qui sont gravement mauvaises. Dans cette lettre, le cardinal Ladaria conseille aux évêques américains de s’inspirer, pour discerner comment aborder cette situation, des principes énoncés dans une lettre privée adressée en 2004 par le cardinal Ratzinger, alors préfet de la CDF, aux évêques des États-Unis. »
Dans cette lettre privée, Ratzinger stipule que la promotion de l’avortement ou de l’euthanasie est une coopération formelle à un péché grave. Il indique également que les évêques doivent s’entretenir avec les catholiques favorables à l’avortement qui occupent une place importante dans la vie publique pour les aider à comprendre qu’ils participent à un mal grave et le perpétuent, afin de les aider à changer d’avis. La lettre note également que si ces conversations s’avèrent infructueuses, les évêques doivent déclarer que ces personnes ne doivent pas recevoir l’Eucharistie.
Les évêques ont la responsabilité de guider spirituellement les membres de l’Église, et cela inclut Pelosi et les autres catholiques pro-avortement. L’avortement tue intentionnellement un être humain innocent, que la loi définisse cet être humain comme une personne ou non. Tout catholique qui promeut l’avortement participe à un péché mortel, et c’est le travail de l’évêque de détourner le troupeau d’un tel péché et de tout autre péché.
Mais Pelosi et les autres politiciens pro-avortement ne se contentent pas de défendre l’avortement ; ils créent des politiques et des lois qui développent l’avortement, obligent les contribuables américains à payer pour l’avortement, obligent les médecins et autres professionnels de la santé à participer à l’avortement, et envoient toujours plus de fonds fédéraux à l’industrie de l’avortement.
Les politiques de Pelosi soutiennent les entreprises d’avortement comme Planned Parenthood. Elle n’est pas une simple spectatrice. Elle et d’autres politiciens pro-avortement encouragent et facilitent activement le meurtre de millions d’êtres humains innocents.