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De plus en plus de Canadiens handicapés dénoncent les pressions exercées sur eux pour qu’ils optent pour l’euthanasie


Tracy Polewczuk (à droite).

Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : YouTube

10 juillet 2024 (LifeSiteNews) — Le 19 juin, j’ai parlé avec Roger Foley — un Canadien handicapé — dans mon podcast LifeSiteNews, sur son horrible expérience avec le régime d’euthanasie du Canada. Il m’a raconté qu’à maintes reprises, on lui a proposé l’euthanasie de manière proactive, même après qu’il ait avoué avoir des idées suicidaires. Au moment où il était le plus vulnérable, on ne lui a pas proposé l’aide qu’il demandait — et pour laquelle il se bat devant les tribunaux — mais plutôt une injection létale.

Il n’est pas le seul.

Le 4 juillet, la chaîne montréalaise CTV a rapporté que Tracy Polewczuk, une femme souffrant de spina-bifida, s’était également vu proposer à deux reprises une « aide médicale à mourir » (AMM). Son histoire est presque identique à celle de Foley dans tous ses détails. En 2022, Mme Polewczuk s’est cassé la jambe lors d’un accident. Sa jambe cassée n’a jamais complètement guéri, ce qui a entraîné une douleur constante et des visites quotidiennes du CLSC de Pointe-Claire pour des soins à domicile. Comme M. Foley, elle affirme que les soins qu’elle reçoit sont souvent superficiels et que ses besoins clairement exprimés ne sont souvent pas pris en compte.

« Ils ne se donnent pas la peine de vous demander ; par exemple, ils connaissent votre nom, mais ils ne s’adressent pas à vous », a-t-elle déclaré à CTV. « C’est tellement impersonnel et ils s’en fichent. Vous vous levez quand ils vous le disent. Vous vous couchez quand ils vous le disent. Vous faites ce qu’ils vous disent de faire. C’est tout. Vous n’avez aucun contrôle sur votre vie. On m’a fait mal à plusieurs reprises parce que les gens ne voulaient pas m’écouter. La douleur, c’est nul. Nous sommes tous d’accord. C’est terrible. Je souffre 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Cela n’arrête jamais. Je peux survivre à cela. Je ne peux pas survivre au fait d’être traité comme un sac de viande ».

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Son mari, James, a déclaré à CTV qu’il avait souvent craint que la situation de la jeune femme ne la conduise à des idées suicidaires. « J’ai dû cacher un certain médicament que nous avons en quantité suffisante pour que, si elle les prenait, cela mette fin à sa vie. Et je les ai cachés », a-t-il déclaré. C’est à ce moment-là — lorsque Mme Polewczuk était le plus vulnérable — que des professionnels de la santé l’ont informée qu’elle était « admissible à l’aide médicale à mourir ». CTV rapporte que la question a été soulevée une première fois par une infirmière du centre de réadaptation de l’Hôpital Sainte-Anne et une deuxième fois par une travailleuse sociale de l’Hôpital de Verdun.

« J’ai l’impression qu’on nous pousse vers le programme d’AMM au lieu de nous donner l’aide dont nous avons besoin pour vivre », a déclaré Mme Polewczuk. « Je veux survivre. Je veux m’épanouir. Je veux retrouver ma vie. Je veux le contraire de ce qu’ils essaient de nous faire faire ». C’est, presque mot pour mot, ce que Roger Foley m’a dit. Il ne veut pas mourir, mais il a l’impression que son entourage considère que sa vie ne vaut pas la peine d’être vécue et le pousse, doucement mais fermement, vers ce « choix » final qui ne ressemble pas à un choix pour ceux qui sont vulnérables, qui souffrent et qui dépendent totalement de leur entourage.

Comme on pouvait s’y attendre, l’autorité sanitaire régionale de l’ouest de l’île a refusé de commenter le cas de Mme Polewczuk lorsqu’on le lui a demandé, déclarant simplement que : « Les règles relatives à l’aide médicale à mourir sont très strictes et nous les respectons à la lettre. L’initiative doit toujours venir du patient, et non du personnel infirmier ». Mais comme l’a dit à CTV le Dr Paul Saba, médecin de famille, les suggestions du personnel médical sont souvent perçues comme des recommandations :

Quelles sont les circonstances dans lesquelles ces personnes l’ont demandée (l’AMM) ? Est-ce que ces personnes à domicile ne sont pas servies de manière adéquate, ne reçoivent pas suffisamment de soins, n’ont personne pour les aider à se soigner ? Ma théorie est qu’un grand nombre de ces personnes qui ont demandé et obtenu une aide médicale à mourir, se trouvaient peut-être dans des circonstances où elles n’avaient pas d’autre choix.

De telles histoires jettent une lumière glaçante sur le nombre croissant de Canadiens qui meurent par euthanasie chaque année. La Coalition pour la prévention de l’euthanasie a rapporté cette semaine qu’environ 15 280 décès par euthanasie ont été signalés en 2023, soit une augmentation de plus de 15 % par rapport à 2022.

Le rapport Medical Assistance in Dying 2023 de la Colombie-Britannique indique qu’il y a eu 2 767 décès par euthanasie, soit une augmentation de 10 %. Parmi ces décès, 2,4 % étaient dus à des maladies auto-immunes, 24,8 % à des douleurs chroniques, 9,8 % au diabète et 60,5 % à la « fragilité ».

Combien de ces cas étaient semblables à ceux de Roger Foley ou de Tracy Polewczuk ?



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