
Par la Coalition nationale pour la vie — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : capture d'écran vidéo/MarchForLifeCanada/YouTube
La Coalition nationale pour la vie (CNV), organisation pancanadienne pro-vie, conteste vivement le déni de la direction du Canadian Anti-Hate Network (CAHN) selon lequel cette dernière organisation ne cible pas les pro-vie.
« Notre organisation et le travail que nous accomplissons pour défendre le caractère sacré de la vie ont été la cible du Canadian Anti-Hate Network à plusieurs reprises », a déclaré Jeff Gunnarson, président national de la Coalition nationale pour la vie.
Le 24 septembre 2025, la députée conservatrice Rachael Thomas (Lethbridge, Alberta) a déclaré devant le Comité permanent du patrimoine canadien que le Canadian Anti-Hate Network ciblait les militants pro-vie.
« Ils [CAHN] ont reçu près d’un million de dollars de financement de votre ministère, et une partie de cet argent a été utilisée pour embaucher ce qu’ils appellent un “journaliste d’investigation”... afin de trouver des informations sur ce qu’ils appellent des groupes et des individus “d’extrême droite”. Et, selon leur définition, ce groupe comprend notamment les catholiques et les personnes qui se déclarent pro-vie », a-t-elle déclaré au député libéral Steven Guilbeault, ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes.
Mme Thomas a pressé M. Guilbeault de répondre si le CAHN devait continuer à être financé. « Une telle initiative ne fait que diviser les gens. Elle nuit gravement à l’unité de notre pays et au bien-être de notre population, et elle encourage la polarisation », a-t-elle déclaré.
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Deux jours plus tard, le directeur général du CAHN, Evan Balgord, est apparu dans un podcast et a affirmé qu’il était « faux » que l’organisation qu’il dirigeait ciblait les militants pro-vie. « Ce sont donc eux [Blacklock’s Reporter] qui ont récemment rapporté que nous ciblions les catholiques et les personnes pro-vie, ce qui, comme je viens de le dire, est faux », a-t-il déclaré dans ce podcast diffusé le 26 septembre 2025.
Les publications et les actions du CAHN indiquent le contraire.
Dans sa brochure de 2024 « 40 façons de lutter contre l’extrême droite » (40 Ways to Fight the Far-Right) — que Balgord a qualifiée dans le podcast de publication « phare » de son organisation —, le Canadian Anti-Hate Network invite les lecteurs à « organiser des contre-manifestations » contre les événements « d’extrême droite » et cite comme « exemple » l’« annuelle “Marche pour la vie” contre l’avortement sur la Colline du Parlement ».
Georges Buscemi, président du groupe pro-vie québécois Campagne Québec-Vie, a décrit comment la Marche pour la vie de Québec du 31 mai dernier a été perturbée par des contre-manifestants.
« Ils se sont infiltrés dans notre Marche pour la vie en se faisant passer pour des pro-vie », raconte-t-il. « À signal convenu, ils ont commencé à déployer des mégaphones et des sifflets. Ils ont allumé des bombes fumigènes. Le bruit couvrait la voix de nos orateurs et la fumée perturbait les participants. Il y avait des familles avec de jeunes enfants et des personnes âgées. Les gens toussaient à cause de la fumée, les yeux piquaient. Nous étions inquiets de ce qu’ils allaient faire ensuite. »
Dans un article publié en 2017 dans Toronto Now et écrit avec Steven Zhou, Balgord explique en détail comment les contre-manifestations peuvent impliquer « la perturbation physique des rassemblements publics » de groupes considérés comme « d’extrême droite ». Dans une édition antérieure de la brochure 40 Ways, CAHN avait qualifié la Coalition nationale pour la vie de groupe d’« extrême droite », une désignation que l’organisation a ensuite retirée après une intervention judiciaire.
« La Marche pour la vie, notre événement annuel phare, est le plus grand et le plus pacifique que vous puissiez voir sur la Colline du Parlement », déclare Gunnarson. « Des centaines de familles avec des enfants – certains dans des poussettes – et des personnes âgées en déambulateur ou en fauteuil roulant y participent, ainsi que d’innombrables jeunes inspirés par la défense de la vie. Des personnes de toutes ethnies et religions y participent, ainsi que des membres de différents partis politiques. Il s’agit véritablement d’une foule diversifiée, unie par une conviction commune : que la violence n’est jamais la solution et que notre gouvernement doit protéger le droit à la vie de chaque être humain, en garantissant des conditions optimales pour la mère et l’enfant. »
« En citant la Marche pour la vie comme exemple à contre-manifester, le Canadian Anti-Hate Network risque d’envoyer un signal aux groupes hostiles et aux individus radicalisés, leur indiquant que cet événement est une cible légitime. Au lendemain de l’assassinat de Charlie Kirk, il est imprudent et dangereux pour une organisation financée par le gouvernement d’encourager ses partisans à “perturber” des événements pacifiques et à “combattre” ceux qui y participent, désignant ainsi les militants pro-vie comme des cibles », a-t-il ajouté.
En mars dernier, le CAHN a publié un article diffamatoire visant l’un des orateurs invités par CNV à une conférence pro-vie pour les jeunes. Le CAHN a indiqué le lieu où se déroulait l’événement dans son article. En conséquence, l’établissement a dû faire face à une vague de pression et de demandes d’annulation de l’événement, alors qu’il l’accueillait depuis 18 ans sans qu’aucune controverse n’eût éclaté.
Enfin, en juillet 2021, CAHN a publié un article attaquant la liberté d’expression des militants pro-vie, qualifiant leur recours à des photographies de victimes de l’avortement dans l’espace public de « forme de discours haineux ».