Par Brian Jenkins (Campagne Québec-Vie) — Photo : Freepik
L’argent a été un thème récurrent la semaine dernière alors que le programme de soutien à la grossesse de Campagne Québec-Vie venait en aide à deux femmes.
Samedi, Danielle m’a contacté pour me demander si nous pouvions nous rencontrer et elle a accepté avec gratitude mon offre d’aller faire quelques courses. Après une course rapide chez Maxi, je me suis arrêtée chez elle, où la conversation s’est rapidement orientée vers les finances. Danielle avait emprunté de l’argent à un ami pour couvrir son loyer et d’autres dépenses essentielles, mais son ami lui demandait maintenant de le rembourser. Elle se demandait si CQV ne pouvait pas l’aider avec mille dollars pour alléger son fardeau.
Entre-temps, Mary, qui a donné naissance à son enfant en avril, m’a appelé après une récente rencontre avec son avocat spécialisé dans les questions d’immigration. Comme elle vit à l’extérieur de Montréal, j’ai pensé que ce serait une bonne occasion de la rencontrer. Nous nous sommes retrouvées au centre-ville, elle avec son bébé de quatre mois, et nous avons trouvé une place dans un McDonald’s tout proche. Alors que nous combattions nos Big M dégoulinants, le sujet de ses frais d’accouchement impayés a été abordé. Mary, qui se trouve au Canada avec un visa de visiteur et sans assurance maladie, se demandait si CQV pouvait lui donner un coup de main.
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Mais où sont les pères ?
Notre société semble avoir « évolué », mais l’absence de soutien familial, en particulier des pères, est frappante. Il n’y a pas si longtemps, les pères et les grands-parents étaient là pour apporter leur contribution, qu’il s’agisse d’un soutien affectif ou financier. Je me souviens très bien de ma mère s’occupant de ses petits-enfants pendant des journées entières, tandis que le chalet de mes parents devenait le lieu de prédilection des enfants : baignade, détente, création de souvenirs.
Même dans ma propre famille, les pères étaient présents. Mes deux sœurs et leurs maris se sont partagé la charge de l’éducation des enfants tout en la conciliant le travail. Les enfants étaient entourés d’un réseau d’amour, de parents et d’au moins une paire de grands-parents.
Danielle et Mary, en revanche, font face à leurs difficultés en grande partie seules. Nouvellement arrivées dans ce pays, séparées des pères de leur enfant — qui ont tous deux agi violemment — ces femmes courageuses naviguent dans la vie sans le soutien qu’elles méritent. L’un des pères a même été légalement empêché de s’approcher.
Malgré tout, Danielle et Mary ont choisi la vie. Elles ont relevé le défi de la maternité, même dans l’adversité. À Campagne Québec-Vie, nous nous tenons à leurs côtés et aux côtés d’autres femmes comme elles, et nous nous engageons à leur offrir le soutien dont elles ont besoin. Et avec votre aide, nous continuerons à amplifier le message de la vie, afin qu’il résonne dans toute la province. Merci de vous tenir à nos côtés.