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Cette mère garda son bébé à travers une grossesse à haut risque, il naquit à 24 semaines et tous deux vont bien

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LeAnna Haggard et sa fille.

LeAnna Haggard (LifeSiteNews) — traduit par Campagne Québec-Vie

Le 7 février 2019 (Live Action News) — Ma grossesse a commencé comme beaucoup d’autres : deux petites lignes roses, le choc, la joie et un amour submergeant. Mon mari et moi étions si excités. Nous avons remercié Dieu pour ce don ; pour nous avoir donné une autre chance après la perte au premier trimestre de notre premier [enfant]. J’avais une petite vie qui grandissait en moi. J’ai commencé à bien faire les choses. Vitamines et bonne alimentation. Boire beaucoup d’eau.

J’avais quelques problèmes médicaux mineurs que mes médecins ne pouvaient pas définir, alors j’ai demandé un rendez-vous à mon obstétricien le plus tôt possible. À six semaines, nous avons vu un petit battement de cœur. J’ai été choisie pour protéger cette petite âme. À l’âge de sept semaines, j’ai commencé à tomber malade et on m’a diagnostiquée une hyperemesis gravidarum. La maladie était si grave que j’avais plusieurs sacs de liquide IV et de médicaments anti-nausée. Rien ne m’a aidée à me sentir mieux, mais mon bébé était encore en bonne santé et c’est tout ce qui comptait pour moi.

À neuf semaines, j’ai fait mes analyses sanguines prénatales de routine. J’étais encore malade, somnolant tout le temps, et il m’était difficile de me déplacer sans être essoufflée ou étourdie. Mon bébé allait bien et c’était tout ce qui comptait pour moi. Quelques heures après mon rendez-vous de neuf semaines, mon obstétricien m’a appelée. Ils n’ont pas pu me soigner. Mon nombre de globules sanguins était trop bas pour porter un bébé. Ils m’ont suggéré de voir un autre médecin.

À 10 semaines, j’ai rencontré un médecin spécialisé dans les maladies du sang. De lui, j’ai eu d’autres mauvaises nouvelles : on m’a diagnostiqué une maladie rare de la moëlle osseuse appelée anémie aplasique. Ma moëlle osseuse ne produisait pas assez de globules sanguins pour me permettre de survivre, encore moins le bébé.

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À 12 semaines, j’ai rencontré un obstétricien spécialisé en grossesse à risque élevé. Il m’a dit que mon bébé ne passerait même pas le premier trimestre. Ce n’était qu’une question de temps. La première option qu’il m’a donnée était la « cessation ». J’étais censée les laisser enlever la petite âme qu’il m’avait été donné de faire grandir et de protéger ; le petit haricot que j’avais vu bouger, grandir et se former lors de mes ultrasons hebdomadaires.

Photo : LeAnna Haggard.

Mon mari et moi avons tenu bon dans mon choix. J’allais porter ce bébé. Mes médecins ont conçu un plan. J’ai eu des échographies hebdomadaires et des transfusions sanguines pour maintenir mon nombre de globules sanguins assez élevé pour le bébé. Et ça a marché. À 23 semaines, nous sommes allés pour une autre échographie. Nous avons découvert que nous avions une petite fille, qui devenait plus forte chaque jour. On a discuté sur les noms et on s’est mis d’accord pour Eden Grace. Elle était en bonne santé. Elle avait la bonne taille. Elle était active.

À 23 semaines et quatre jours après le début de ma grossesse, ma fille a commencé à manifester les difficultés auxquelles les médecins s’attendaient. Le placenta a commencé à lâcher. J’ai été rapidement admise à l’hôpital. Ma tension artérielle était si élevée ! J’avais maintenant une pré-éclampsie. Mes médecins m’ont suggéré d’accoucher ce jour-là, mais j’ai refusé. On m’a mise au lit, et elle et moi avons été surveillées de près.

À 24 semaines et deux jours, ma tension artérielle a atteint un sommet. Mes médecins ont été étonnés que je n’eusse pas eu de convulsions. J’ai reçu de multiples transfusions tout au long de la journée, mais mon corps utilisait rapidement les globules sanguins. Le lendemain, mes médecins ont finalement réussi à garder mes globules sanguins à un niveau sécuritaire. Le problème, c’est qu’ils ne savaient pas combien de temps cela allait se maintenir. J’avais trois options : refuser d’accoucher et risquer notre mort à toutes les deux, commencer l’accouchement et espérer que le nombre de globules sanguins reste assez élevé pendant tout le travail, ou avoir une césarienne d’urgence.

Les 24 dernières semaines de ma vie avaient toutes été pour mon bébé. Je ne l’aurais pas abandonné. La deuxième option était la meilleure pour moi, mais le traumatisme d’un accouchement aurait diminué le taux de survie de notre fille étant donné sa si petite taille. Si j’avais choisi cette option et que mon nombre de globules sanguins avait chuté pendant le travail, mes médecins l’auraient arrêté et enlevé mon bébé par avortement parce que je n’aurais pas eu assez de plaquettes pour que mon sang coagule pendant une césarienne. Mes médecins m’ont également prévenue que je n’arriverais peut-être pas à survivre à une césarienne d’urgence (la troisième option), mais mon bébé aurait été retiré en toute sécurité et emmené d’urgence à l’USIN pour des soins. J’ai choisi cette option.

Photo : LeAnna Haggard.

Je me souviens d’un fort sentiment de calme. Ma famille entourait mon lit. Nous nous sommes tenu la main et ma sœur a dit la plus belle des prières. Je savais que ma fille était en sécurité. Dieu l’avait mise dans mon ventre. Il voulait qu’elle naisse. Pour vivre. Même si je ne devais être que son vaisseau, si ma vie devait se terminer pour que la sienne puisse commencer, j’étais prête.

Une opération de 45 minutes s’est transformée en une opération de trois heures. Mon bébé allait bien. Elle a été emmenée d’urgence à l’USIN et son père a pu la rencontrer. Elle était superbe ! Cependant, après que le respirateur eut été retiré pour que je puisse me réveiller de la chirurgie, mes poumons se sont remplis de liquide. Je ne connais pas tous les détails. Tout était flou. J’ai passé cinq jours à me rétablir aux soins intensifs chirurgicaux.

Ma fille a combattu toutes sortes de choses depuis sa naissance. Mais elle était vivante. Elle a tressailli quand ils lui ont fait une prise de sang. Elle a senti la douleur de la piqûre d’aiguille. Elle a fait un mouvement de recul quand on l’a touchée. Elle a compris qu’il n’était pas normal qu’elle ressente ce genre de choses. Elle a eu le SARM (Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline), une opération cardiaque, des convulsions, des maladies pulmonaires chroniques et tant d’autres choses effrayantes, mais on s’attendait à ce qu’elle s’en sorte.

Elle a quatre mois maintenant, et elle grandit et devient de plus en plus forte tous les jours. Elle est née à peine au deuxième trimestre et elle a survécu.



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