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Remise en question de la procréation assistée au Québec

Sur le site du journal Le Devoir du 14 mai 2013:

 

(Le ministre de la santé, Réjean Hébert)

 

 

Le ministre de la Santé, Réjean Hébert, s’interroge sur « la pertinence d’offrir certaines activités de procréation assistée », a appris Le Devoir.

Il a mandaté le commissaire à la santé et au bien-être, Robert Salois, pour répondre à ses questions par l’entremise d’une consultation publique. L’appel de mémoires, qui n’a été diffusé que dans un groupe restreint, se termine le 20 mai. Des consultations avec le grand public, qui n’ont pas non plus été publicisées au-delà du site Web de la commission, se poursuivent en ligne jusqu’au 17 juin.
 
Dans une lettre datée du 19 avril et envoyée à divers groupes intéressés, le commissaire à la santé et au bien-être, Robert Salois, écrit que le ministre Hébert lui a confié « récemment le mandat de lui fournir un avis sur la pertinence d’offrir certaines activités de procréation assistée ». Il poursuit : « Considérant que plusieurs demandes adressées au Programme québécois de procréation assistée soulèvent des questions éthiques et sociales sur des enjeux fondamentaux qui concernent la société québécoise, [je] procéderai donc à une étude détaillée afin de fournir des éclaircissements sur ce programme. »
 
La consultation doit aborder les enjeux « cliniques, scientifiques, éthiques, sociaux, juridiques, organisationnels ou économiques » de la procréation assistée.
 
L’avis produit pourrait-il aller jusqu’à remettre en question la gratuité de la procréation assistée au Québec, acquise après des années de lutte des groupes de parents infertiles, Julie Snyder en tête ? Ce n’est pas exclu. « Le mandat du commissaire est aussi d’apprécier la performance du système de santé. Cela comprend les enjeux économiques, à savoir si on investit de la bonne façon pour les bons services avec une évaluation adéquate des résultats », dit Anne Robitaille, directrice générale de la commission.
 
« Le ministre veut principalement qu’on regarde les enjeux éthiques, mais c’est un mandat très ouvert, ajoute Mme Robitaille. Toutes les questions qui ont une consonance éthique pourront être regardées. Il faut pouvoir documenter à partir de faits les légendes urbaines qu’on peut entendre sur le programme. Est-ce de l’ordre de l’anecdote ? Ou y a-t-il une utilisation abusive du programme ? »
 
Un avis pressant
 
Le mandat émane directement du ministre de la Santé, et il est pressant, confirme Anne Robitaille. C’est pour cette raison que la consultation s’est mise en branle rapidement et laisse seulement un mois pour le dépôt des mémoires. « Les délais sont très serrés », concède Mme Robitaille, qui reconnaît que l’échéancier, pour produire un mémoire d’au plus vingt pages, est « court ».
 
Elle croit que le contact établi avec les groupes considérés comme « intéressés » suffira. « On pense que les réseaux de ces gens-là vont faire circuler l’information. Nous n’avons pas vraiment de budgets de promotion et de publicité. »
 
La commission affirme avoir contacté 120 groupes ou individus : les instances gouvernementales ou paragouvernementales comme le Conseil du statut de la femme, les ordres professionnels dans le domaine de la santé, les associations professionnelles, des chercheurs, les cliniques de procréation assistée, les services hospitaliers d’obstétrique et de néonatalogie, et les associations de citoyens concernés par la grossesse, les naissances, la santé des femmes et l’infertilité.
(...)
Pourquoi examiner la procréation assistée alors que la gratuité a déjà fait fleurir cette activité médicale ? « Divers partenaires ont soulevé des préoccupations, dit Mme Robitaille. C’est pour cette raison que le ministre a souhaité qu’on consulte. Ce n’est pas mauvais de regarder comment une loi est mise en application ».
 
Depuis l’instauration de la gratuité, le nombre de grossesses multiples issues de la FIV est passé de 25 à 7 % : le programme est admiré de par le monde pour ce succès. Toutefois, les médias ont rapporté au fil des mois certains éléments préoccupants. Les coûts du programme dépassent les prévisions. Québec veut augmenter de 50 % l’offre publique, un investissement de plusieurs millions, alors que les cliniques publiques et privées actuelles semblent suffire à la demande. Au moins un enfant né après une FIV au Centre de reproduction McGill a été immédiatement placé par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).
 
(...)
La commission souhaite également accorder des mandats de recherche à certains experts pour compléter son avis, qu’elle souhaite déposer en janvier 2014.

 

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Le Dr Gosnell, spécialiste des avortements tardifs aux États-Unis, reconnu coupable des meurtres de trois bébés

Sur le site du journal La Presse du 13 mai 2013:

(Barack Obama, tout comme son prédécesseur Bill Clinton, s'est déjà opposé à un projet de loi voulant protéger les enfants nés vivants après un avortement raté...)

 

Kermit Gosnell, ce médecin de Philadelphie pratiquant des avortements tardifs, a été reconnu coupable du meurtre de trois bébés à l’issue d’un procès qui a mis en lumière des pratiques décriées tant par les militants «pro-vie» que «pro-choix». Il a été acquitté du meurtre d’un quatrième bébé.

 
Entouré d’un personnel non qualifié, Gosnell, un médecin généraliste sans compétences particulières en obstétrique, était accusé d’avoir tué des foetus montrant des signes de vie à la sortie de l’utérus en leur sectionnant la moelle épinière avec une paire de ciseaux. Il travaillait dans une clinique qui a été comparée par un enquêteur aux «toilettes sales d’une station-service».
 
Gosnell a également été reconnu coupable d’homicide involontaire dans le cas d’une patiente décédée d’une surdose de Demerol. Il risque la peine de mort.

Et maintenant, La Presse enverra-t-elle un journaliste enquêter sur les 491 bébés nés vivants, au Canada entre 2000 et 2009, morts des blessures causées par un avortement raté?

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Reportage de Radio-Canada sur le colloque sur l'euthanasie

Sur le site de Radio-Canada du 11 mai 2013:

(Le Dr Patrick Vinay. Clinicien de grande réputation, chercheur infatigable, spécialiste de néphrologie et autorité en matière de soins palliatifs, le Dr Vinay combat vigoureusement cette tentative du gouvernement québécois d'offrir l'euthanasie plutôt que de prendre résolument le choix d'offrir des soins palliatifs soulageant la douleur à tous les patients. Le journaliste de Radio-Canada a réussi à lui soutirer un commentaire sur un moindre mal, s'il fallait vraiment que l'euthanasie soit acceptée.)

 

 

 Les opposants à l'euthanasie se sont réunis à Montréal samedi pour demander au gouvernement de Pauline Marois d'abandonner son projet de loi encadrant cette pratique, qui doit être déposé dans les prochaines semaines.

Même si seuls les patients atteints d'une maladie incurable pourraient s'en prévaloir, un groupe de médecins s'y oppose farouchement. Pour eux, cette pratique ne doit pas faire son entrée dans les hôpitaux, même si la population québécoise est majoritairement d'accord.
 
« Ce n'est pas un endroit approprié pour donner la mort à quelqu'un. Si on ne veut pas faire autrement et qu'on doit créer une maison pour ça, bien qu'on le fasse, mais qu'on ne le fasse pas dans le système de santé publique », estime le docteur Patrick Vinay, directeur des soins palliatifs au CHUM.
 
Dans une campagne publicitaire, ces médecins assimilent l'aide médicale à mourir au meurtre.
 
(...) 
Les opposants à l'aide médicale à mourir vont continuer de faire pression sur le gouvernement Marois. Une pétition circule en ce moment et une manifestation est prévue la semaine prochaine devant l'Assemblée nationale.
 

Pour voir le reportage de Radio-Canada, cliquez ici.

 

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Entrevue du Dr Catherine Ferrier sur l'euthanasie à Radio Ville-Marie

Sur le site de Radio Ville-Marie, cet interview du Dr Catherine Ferrier sur l'euthanasie.

 

 

 

 

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Bonne interview du Dr Catherine Ferrier à Radio Ville-Marie sur l'euthanasie

Sur le site de Radio Ville-Marie, une entrevue avec le Dr Catherine Ferrier, spécialiste en gériatrie à l'hôpital Général de Montréal.

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Le Pape François présent à la Marche pour la Vie italienne, défend la vie de l'enfant à naître

Sur le site du journal Huffington Post du 12 mai 2013:

 

 

 

Le pape François a lancé dimanche un appel très ferme pour la défense "juridique de l'embryon" et "la sacralité de la vie", à l'issue de la première messe de canonisation de son pontificat qui l'a vu proclamer saints une Colombienne, une Mexicaine et 800 Italiens martyrisés pour avoir refusé d'embrasser l'islam.
 
François célébrait la messe devant des dizaines de milliers de fidèles rassemblés par beau temps sur la place Saint-Pierre, dans une ambiance enthousiaste et fervente.
 
L'air grave, le pape argentin s'est exprimé pour la première fois, à l'occasion de la prière finale du "Regina Coeli", pour "la protection juridique de l'embryon", et donc contre l'avortement.
 
Une protection juridique doit être à même de "protéger tout être humain dès le premier instant de son existence", a-t-il martelé. Il apportait son soutien à une grande marche de 30 000 chrétiens "pro life" dans les rues de Rome au même moment.
 
Si les positions de l'ancien cardinal Jorge Bergoglio étaient bien connues en Argentine, il n'avait pas encore fait allusion aux thèmes sensibles de la "défense de la vie" qui opposent frontalement l'Eglise aux sociétés occidentales.
 
Sur le blog de Jeanne Smits du 12 mai 2013, on peut trouver cette vidéo de la Marche pour la Vie, avec la présence du Pape dans les dernières images:
 
 

http://www.youtube.com/embed/0CUCwS2_ZWc

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Euthanasie manquée en France : les «médecins» ragent de dépit... et veulent poursuivre leur mise à mort

Sur le blog de Jeanne Smits du 12 mai 2013:

 

(Des médecins sans jugement qui se permettent de condamner un patient à mort, cela existe...)

 

 

Extraordinaire victoire, samedi après-midi, pour le respect de la vie ! Devant le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, un référé-liberté plaidé en faveur de Vincent Lambert, 37 ans, a abouti à une ordonnance qui a reconnu le droit de ses parents et d’une partie de ses proches de s’opposer à ce qu’il soit tué lentement par l’arrêt de son alimentation.

 
Me Jérôme Triomphe venait de plaider avec passion contre la mise à mort volontaire du patient, au nom de ses parents, de sa sœur et de son demi-frère ; Me Jean Paillot avait exposé l’éthique biomédicale qui exige le respect de la vie. L’audience, chargée d’émotion, avait duré plus de deux heures. Ils ont été entendus et compris.
 
Vincent Lambert : oui, c’est le vrai nom de celui que jusqu’ici, dans un souci de discrétion visant à donner un maximum de chances aux démarches pour sauver sa vie, j’ai appelé « Hervé ».
 
C’est un jeune homme frappé il y a quatre ans et demi par un accident de voiture qui l’a laissé gravement handicapé. D’abord maintenu dans un coma artificiel, il est resté ensuite pendant deux ans dans un coma végétatif. Puis il est entré dans un coma pauci-relationnel, qui correspond chez lui à un état de « conscience minimale plus » où existe une interaction avec l’environnement : Vincent peut suivre des yeux, réagir aux voix familières, manifester la conscience de ses émotions. Il sourit. Ou plutôt : il souriait.
 
Depuis qu’une équipe médicale a décidé que, sa « qualité de vie » étant insuffisante, il convenait de lui couper l’alimentation et une bonne part de son hydratation en vue de le faire mourir, il pleure lorsque sa mère ou ses proches viennent le voir…
 
Cet arrêt de l’alimentation et la diminution drastique de son hydratation, réduite de 3 litres au total à 500 ml par 24 heures, ont été mis en place depuis le 10 avril dernier, avec le consentement de son épouse, mais malgré l’opposition expresse de ses parents et d’une partie de sa famille qui n’ont été d’aucune façon entendus à propos de cette décision médicale, qui n’est rien d’autre qu’un arrêt de mort par cessation des soins.
 
C’est très exactement une euthanasie par omission.
 
Le juge des référés, Mme Catherine Monbrun, a ordonné samedi après-midi à 16 h 45 que l’alimentation et l’hydratation normales de Vincent Lambert soient rétablies, annulant par ce fait la « décision collégiale » qui avait été prise le 8 avril par l’équipe médicale du CHU Sébastopol de Reims, de le faire mourir à petit feu au motif que ces soins apparaissent aujourd’hui comme « inutiles, disproportionnels et ayant comme seul effet le maintien artificiel de la vie ».
 
Elle a ainsi reconnu qu’il y avait une « atteinte grave et manifestement illégale » à une « liberté fondamentale » qu’il s’agissait de sauvegarder : la vie même de Vincent Lambert, menacée, et le droit de ses proches qui ne souhaitaient pas le voir tué. L’urgence étant caractérisée par l’affaiblissement déjà très avancé du patient du fait de ce refus de nourriture et d’eau.
 
Au nom du principe du « respect de la vie » affirmé par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme, que doit respecter notamment « toute personne morale de droit public » tel un hôpital public, l’ordonnance de référé rappelle que le juge des référés peut prendre toutes les mesures de nature à faire cesser le danger « lorsque l’action ou la carence d’un tel établissement crée un danger caractérisé et imminent pour la vie d’un patient, portant ainsi une atteinte grave et manifestement illégale à cette liberté fondamentale ».
 
Vincent Lambert, à l’heure où j’écris ces lignes, est hors de danger. Par l’effet de l’ordonnance de référés, on a recommencé à lui administrer du glucose et son alimentation est rétablie avec toute la précaution et la progressivité que requiert son état. Sa vie est sauvée.
 
Mais pour combien de temps ? Le résultat du référé a provoqué la « rage » du chef de service de l’unité de soins palliatifs où Vincent est hospitalisé. Une colère que m’a décrite Me Triomphe : il l’a constatée sur place au CHU de Reims, samedi après-midi, où le médecin chargé de soigner Vincent Lambert a clamé qu’il ferait tout pour procéder quand même à l’arrêt de la nourriture et de l’essentiel de l’hydratation de Vincent Lambert, refusant son transfert dans un autre hôpital plus respectueux de la vie au motif qu’ils sont « responsables » du jeune homme, rejetant encore et encore la volonté expresse de ses parents et d’une partie de sa famille de ne pas le voir ainsi volontairement poussé vers la mort. L'idée ? Relancer la « procédure collégiale », dans les règles cette fois (manière de reconnaître que tout avait été fait dans l'illégalité), mais avec la volonté préméditée de passer outre à la volonté des parents de Vincent Lambert.
 
Ce que l'on constate chez ce médecin, c'est une pure volonté de tuer – et j’écris cela en pesant mes mots, sans craindre de me voir contredire – puisque tel est l’objectif unique de l’arrêt de la nourriture et de l’hydratation.
 
Ce médecin qui a pris en toute illégalité – c’est ce qu’établit l’ordonnance de référé – la décision de faire mourir Vincent Lambert de faim et de soif, entend donc maintenant refaire toute la procédure de manière respectueuse de la loi, cette fois, pour lui couper encore les vivres.
 
Comment peut-il prétendre cela ?
 
Un élément peut, selon la manière dont on interprète la loi, lui donner raison, et il faut que la France le connaisse, qu’elle sache qu’aujourd’hui la loi française peut permettre de tuer un patient en le précipitant vers sa fin de vie.
 
Un deuxième lui donne tort, absolument et d’emblée, nous allons voir comment.
 
*
 
1. La décision d’arrêter les traitements, même en l’absence de situation de maladie en phase terminale, est une possibilité offerte aux médecins dans le cadre de la loi Leonetti. Cela correspond à la volonté d’éviter qu’une « obstination médicale déraisonnable » n’impose d’inutiles souffrances au patient ; c’est le refus de l’« acharnement thérapeutique » qui permet de refuser les traitements « inutiles, disproportionné ou qui n’ont d’autre objet que le maintien artificiel de la vie ».
 
« Traitement » : le mot dit bien ce qu’il veut dire et ne désigne pas de lui-même les soins ordinaires dus à tout patient et d’ailleurs à tout homme dans la mesure du possible : un toit, l’hygiène, la nourriture et l’eau.
 
L’entourloupe de la loi Leonetti, qui apparaît dans ses travaux préparatoires et qui est confirmée dans le rapport d’évaluation de l’application de la loi par le même Jean Leonetti, consiste à classer les soins ordinaires qu’est la nourriture (même administrée par sonde) au nombre des « traitements médicaux ».
L’ordonnance de samedi prend acte de cette possibilité et suit non la lettre de la loi, mais ces éclairages plus que douteux du point de vue du droit, puisque la loi interdit au médecin tout acte de nature à provoquer la mort.
 
(...) 
La morale et le bon sens imposent cependant de noter que la nourriture et l’hydratation même administrées autrement que par la bouche ne sont pas des soins extraordinaires ni un traitement médical : la vie qui est maintenue ainsi n’est pas plus « artificielle » que celle d’un nourrisson que l’on nourrit ou d’un malade trachéotomisé qui reçoit sa « ration de survie » par sonde. Il ne s’agit pas de prolonger par des moyens techniques disproportionnés une vie qui ne tient plus qu’à un fil. La preuve : c’est le refus de nourriture qui va opérer la dégradation de la santé du patient et provoquer, lentement mais sûrement, une mort cruelle.
 
(...) 
 
Il n’est pas inutile de noter que les documents médicaux produits par le CHU de Reims en défense de sa décision démontrent l’état de conscience réel quoique apparemment très diminué et le fait qu’il ressent des émotions. Ni que la décision de faire cesser son alimentation et de limiter fortement son hydratation ont fait suite à ce que l’équipe médicale appelle des « signes d’opposition comportementale de la part de M. Lambert lors des actes de “nursing” a fait suspecter un refus de vivre et a suscité une réflexion éthique au sein de l’équipe médicale ».
 
En clair : il a montré son inconfort lors de la toilette, des soins de bouche…
 
Cela leur a suffi.

 

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En France, une course contre la montre d'une famille combattant des médecins voulant faire mourir de faim leur enfant

Sur le blog de Jeanne Smits du 9 mai 2013

 

 

(L'avocat Jérôme Triomphe)

 

Le jeune homme qui se meurt lentement dans un hôpital, « quelque part en France », affamé par décision du corps médical, s’affaiblit de jour en jour. Mais une lueur d’espoir existe désormais. La famille de celui que nous avons appelé « Hervé », horrifiée de voir ses souffrances physiques et morales, a décidé de ne pas en rester là. Elle veut se battre jusqu’au bout.

(...)
 
Il y a donc du nouveau depuis l'article de la semaine dernière : la famille d’Hervé vient de trouver un avocat prêt à se battre pour défendre les droits du jeune homme et des siens et l'a saisi le 7 mai au soir. Me Jérôme Triomphe sait que l’affaire est dure. Il s’agit de faire annuler une décision médicale qui est dans l’air du temps ; de contrer la puissance de mort dont tant de médecins se sentent désormais investis ; de prôner une logique de respect de la vie la plus fragile et non de raisonner en termes économiques – et il est impossible de croire que la logique économique n’intervient pas dans cette affaire, sous couleur de mettre fin aux souffrances d’un accidenté dans le coma.
 
Bref rappel des faits. Il y a quatre ans et demi, Hervé, alors âgé de quelque 33 ans, était victime d’un accident de la route. On le plongea dans un coma artificiel dont il allait sortir, pour se trouver dans un coma végétatif. Il y restera pendant deux ans – mais peu à peu, son état s’améliore et il se trouve aujourd’hui dans un « coma pauci-relationnel », c’est-à-dire un état de conscience minimale où le patient est sensible aux émotions, aux stimuli extérieurs ; Hervé a une activité visuelle, et il réagit aux propos de ses proches.
 
Il se trouve, je suis désormais en mesure de vous le dire, au CHU Sébastopol de Reims.
 
Hervé ne souffre d’aucune maladie particulière, et à plus forte raison d’aucune affection en stade terminale, il ne se trouve nullement dans un état de souffrance insupportable – ou en tout cas, il ne s’y trouvait pas avant qu’on prît la décision, le 10 avril, de cesser totalement de le nourrir et de ne plus lui donner que 500 ml d’eau contre les 3 litres de liquide par 24 heures que lui apportaient l’alimentation et l’hydratation par sonde dont il bénéficiait depuis 4 ans et demi.
 
Sans eau, un homme meurt assez vite : en une quinzaine de jours… Avec un peu d’eau, le processus est bien plus long. Mais cela ne change rien à l’intention de tuer qui est celle des médecins qui décident de ne plus apporter les soins ordinaires – c’est-à-dire ce qui est dû, dans la mesure du possible, à tout être humain, nourrisson ou vieillard, malade ou bien-portant, prisonnier ou libre. Et les médecins ont une obligation spécifique à cet égard : protéger et soigner, tout faire qui ne constitue pas une obstination déraisonnable qui aurait pour seul effet de prolonger artificiellement la vie.
 
Ce jeune homme qui souffre et qui se voit mourir n’a aucun moyen de parler pour lui-même. Alors c’est sa famille qui est sa voix.
 
Une famille qui aurait dû être écoutée, aux termes de la loi Leonetti, et qui ne l’a pas été. Le 5 avril dernier, des responsables de l'équipe médicale de l’hôpital demandait à la mère d’Hervé d'entamer un « cheminement » personnel par rapport à un processus dont il était simplement suggéré qu'il était envisagé : priver Hervé de nourriture pour le conduire vers la mort. Aucune « décision collégiale ». Aucune consultation formelle à cette fin. A ces suggestions, la mère d'Hervé opposa des protestations fermes. On lui fixa un rendez-vous au 15 mai pour qu’elle puisse revenir avec son mari, qui était alors lui-même hospitalisé pour une intervention.
 
Mais fin avril, elle découvrit, par deux de ses autres enfants qui rendant visite à Hervé, constatèrent qu’il n’était plus alimenté, que ce processus avait été mis en place dès le 10  avril. Autrement dit, sans que la famille et les proches du jeune homme n’eussent été informés, comme l’exige pourtant la loi, de la mise en œuvre de la « procédure collégiale » de décision d’arrêt des « traitements », auxquels sont ici assimilés les soins ordinaires que sont la nourriture et l’hydratation. Décision « manifestement illégale », comme le souligne l’avocat.
 
Le 8 mai, Me Jérôme Triomphe a saisi le procureur de Reims sous l’intitulé : « Urgent, danger de mort ». Démarche prise très au sérieux : elle a abouti à l’envoi de policiers à l’hôpital. On sait que par ailleurs  ils ont appelé l'épouse d'Hervé, et sont finalement allés chez elle pour l'entendre. Quoi qu'il en soit les médecins qui « soignent » Hervé refusent toujours de rétablir l’alimentation, malgré la demande expresse de ses parents, et même sous la menace de poursuites et la mise en évidence de ce qui se trame réellement au CHU de Reims : une tentative d’assassinat.
 
Devant l'obstination des médecins, c’est désormais le juge administratif qui est saisi dans le cadre d’un référé-liberté qui se plaidera à Châlons-en-Champagne, dès que possible et on espère dès ce vendredi malgré le pont, afin que toutes mesures soient prises pour sauver la vie d’Hervé, faire cesser la grave maltraitance dont il est victime, sauvegarder les droits de sa famille et donner à celle-ci la possibilité de transférer Hervé dans une structure respectueuse de son droit de vivre qu’affirment aussi bien la loi Leonetti que le droit européen.
 
Me Triomphe a rappelé en effet le droit fondamental à la vie qu'affirme solennellement l'article 2 de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH). Droit réaffirmé et renforcé par une résolution de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, le 25 janvier 2012, qui affirme :
• L’euthanasie, dans le sens de l'usage de procédés par action ou par omission permettant de provoquer intentionnellement la mort d’une personne dépendante dans l’intérêt allégué de celle-ci, doit toujours être interdite. 
• Il ne peut être toléré que des décisions soient prises par une personne subrogée qui se fonde sur des jugements de valeur généraux ; en cas de doute, la décision doit toujours viser à préserver la vie de l’intéressé et à en prolonger la vie.
C'est une très grosse bataille qui se joue actuellement autour de la personne d'Hervé. Il y faut beaucoup de courage et de constance dans des circonstances particulièrement douloureuses et choquantes pour la famille. Il faut que la France en parle.

 

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950 jeunes pour la Vie entendent le discours de Mgr Lacroix, archevêque de Québec

(Sur la photo, David Bereit, directeur nationale des 40 Jours pour la Vie, en compagnie de Mme Alveida King, nièce de Martin Luther King et fervente provie)

 

OTTAWA, Ontario, le 10 mai 2013 (LifeSiteNews.com (traduction CQV)) — Après avoir défiler dans les rues d'Ottawa hier après-midi pour réclamer justice pour l'enfant à naître, 950 jeunes se sont rendus au banquet de la jeunesse à l'hôtel Hampton Inn où ils ont pu apprécier la musique, des restaurants, des conférenciers motivateurs, et un film.

Pendant que les convives dégustaient la soupe, la salade et les lasagnes, Alissa Golob de campagne Coalition Jeunesse, qui a organisé l'événement, a présenté David Bereit, directeur national des 40 jours pour la vie, pour donner le discours d'ouverture.

« Les jeunes ne sont pas l'avenir du mouvement pro-vie », a déclaré Bereit. « Vous êtes le mouvement pro-vie, aujourd'hui, ici et maintenant. »

« Vous êtes la génération qui s'est engagée à mettre fin à cette injustice [l'avortement] une fois pour toutes. »

Bereit  a décrit six étapes que les pro-vie ont besoin de comprendre et de « mettre en action » selon lui pour mettre fin à l'avortement.

1. Mettre fin à l'avortement est nécessaire. « Les enfants sont en train de mourir. Les femmes sont blessées. Les familles sont déchirées », a-t-il dit.

2. Mettre fin à l'avortement est possible. « Il est possible pour vous, où vous en êtes dans la vie, avec vos dons et vos talents, de changer les cœurs et les esprits. Vous pouvez sauver des vies. Il est possible de mettre fin à l'avortement dans votre communauté, dans votre province et partout au Canada. »

3. Seulement vous pouvez mettre fin à l'avortement. « Vous êtes la personne que Dieu appelle. Vous êtes ici parce que vous avez un but unique et spécial : cette cause pour un temps comme celui que nous vivons. »

4. Il est difficile de mettre fin à l'avortement. « La lutte contre l'injustice n'est jamais facile. Vous allez être persécutés. Vous allez avoir des problèmes. Vous allez avoir des revers ».

5. Il vaut la peine de mettre fin à l'avortement. « Ça vaut le coup quand on sait que les enfants sont en vie à cause de vous. Ça vaut le coup quand on sait que des femmes et des hommes sont épargnés d’une vie de regret à cause de vous. Ça vaut le coup quand une clinique d’avortement ferme à cause de vous. Ça vaut le coup quand les manchettes partout au Canada diront un jour que “l'avortement est terminé une fois pour toutes” et vous saurez que vous étiez un élément clé de cet événement ».

6. Il est temps de mettre fin à l'avortement. « Assez de quarante-quatre années d'enfants qui meurent, de femmes qui ont été blessées pendant ces 44 années. Il est temps de renverser la vapeur. Nous allons sortir d'ici avec un engagement qu'il est temps d’agir. La ligne est tracée dans le sable. L'avortement finit à partir de maintenant. »

Les jeunes ont applaudi et acclamé alors que Bereit les inspirait par des histoires de personnes qui ont décidé que c'était à eux de faire quelque chose pour l'enfant à naître et que c’est ce qui fait la différence.

« Lorsque vous dessinez cette ligne dans le sable et dites “il est temps, il est maintenant temps”, sans regarder en arrière, alors vraiment il sera écrit dans l'histoire du Canada qu’on se souviendra toujours de la Marche pour la Vie 2013 comme étant le début de la fin de l'avortement ».

« Et vous êtes les personnes pour y parvenir », a-t-il dit.

Avant le discours de Bereit, l’archevêque Gérald Lacroix, primat du Canada et archevêque de Québec, s'est adressé à la jeunesse.

« Nous avons eu une absolument merveilleuse marche cet après-midi, n’est-ce pas? », a déclaré Mgr Lacroix.

Il a encouragé les jeunes à « se lever et à faire tout votre possible pour respecter la vie, toute vie, tout être humain. » Il a dit que le souci de l'environnement, la conservation et la qualité de l'air doivent venir après le souci du « plus précieux cadeau de l'ensemble du monde créé : la vie humaine ».

Lacroix a mis en garde les jeunes d'autres dangers qui menacent de dévaloriser la vie humaine en plus de l'avortement, en désignant la pression de faire légaliser l'euthanasie au Québec, une « grave menace à l'horizon. » Il a fait la promotion de la Marche Printanière du 18 mai contre l'euthanasie à Québec comme une façon de dire « non merci » à cette pratique mortelle.

Mgr Lacroix a encouragé les jeunes : « Faites une différence ». « Mes amis, continuons à marcher pour la vie tous les jours de l'année. »

Après le discours de Bereit, la soirée s'est terminée avec la musique exaltante du Youth Band Gethsémani.

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Maintenant, les faits sur la Marche pour la Vie 2013...

 

OTTAWA, le 9 mai 2013 (LifeSiteNews.com, traduction CQV) — Jusqu'à 25.000 pro-vie enthousiastes ont défilé aujourd’hui sur la Colline du Parlement sous la menace d'orages. Le mauvais temps, cependant, ne fut pas de la partie, des conditions ensoleillées plutôt, pour la 16e Marche pour la Vie.

Cette année a été une autre année record dans une série continue de nombres record pour le plus grand rassemblement annuel du Parlement fédéral. Les organisateurs ont estimé la foule à près de 25.000 personnes (…).

Cette année, la Marche était obstruée par des travaux de construction à la base de la colline du Parlement, ce qui rendait la sortie de la Colline beaucoup plus lente à cause d'un goulot d'étranglement à la sortie. (…)

L'événement, qui marque le passage du tristement célèbre « bill omnibus » de Pierre Trudeau en 1969, qui a annulé l'interdiction de l’avortement au Canada et ouvert la voie à l'avortement sur demande, a porté cette année sur un appel à la fin de l’avortement sélectif du foeticide féminin. La pratique, qu'on croit être commune dans certaines populations immigrées du Sud-Est asiatique vers le Canada, a été dans les nouvelles cette année en raison de la motion 408 du député conservateur Mark Warawa.

(…)

John-Henry Westen, rédacteur en chef de LifeSiteNews.com, a déclaré : la Marche est la « démonstration publique la plus importante dans notre nation. » « Regardez autour de vous et rappelez-vous cet événement parce que vous pourrez dire à vos enfants et vos petits-enfants que quand la vie était attaquée dans notre grande nation, vous vous êtes levés pour la vie ».

Carl Anderson, Chevalier Suprême des Chevaliers de Colomb, a commenté la croissance du nombre de participants à la marche. « Les médias canadiens ne peuvent pas vous ignorer. Bientôt, le gouvernement ne sera pas en mesure de vous ignorer », at-il dit.

Vingt et un députés et deux sénateurs ont participé et parlé à la foule. (Voir la liste en bas du texte.)

Bev Shipley, député conservateur de Lambton-Kent-Middlesex, a déclaré que la Marche pour la vie est le plus important événement sur la Colline du Parlement chaque année. « Il n'y a rien, il n'en est pas d’aussi important que celui-ci, pour soutenir la dignité et la durabilité de la vie ».

David Anderson, député conservateur de Cypress Hills — Grasslands, a déclaré que les députés « se tiendront avec vous et iront de l'avant sur cette question. »

 

« Il n'y a pas de bonnes raisons d'avorter les bébés et il y a 100.000 bonnes raisons pour lesquelles nous devrions nous tenir avec les mères et les pères qui sont confrontés à un choix difficile chaque année », a-t-il ajouté.

Le député conservateur Mark Warawa a promis de continuer son combat contre l'avortement sélectif selon le sexe. « Ensemble, nous allons continuer la lutte et nous allons gagner », a-t-il dit.

Le député conservateur Stephen Woodworth a déclaré : « Nous sommes ici aujourd'hui pour convaincre le Parlement que l'égalité et la dignité humaines sont plus importantes que n'importe quel intérêt politique. Et je compte sur vous pour transmettre ce message partout au Canada ».

Il y avait également sept évêques catholiques qui ont été invités aux marches par Mgr Terrence Prendergast.

Mgr Gerald Lacroix, primat du Canada et archevêque de Québec, a déclaré que les manifestants étaient là « pour raconter à l'ensemble du Canada et aux gens d'ici que nous avons choisi de servir le grand peuple du Canada, que nous voulons que la vie soit respectée, que nous voulons que la vie soit célébrée ».

Un groupe dirigé par Chris Bray a séduit la foule juvénile avec une musique entraînante qui retentissait dans les rues du centre-ville d'Ottawa.

Liste des parlementaires sur la Colline :

Le sénateur Tobias Enverga Ontario

Guy Lauzon, de Stormont Dundas et Glengarry Sud

Rod Bruinooge, Winnipeg

Harold Albrecht, Kitchener Conestoga

Kyle Seeback, Brampton-Ouest

David Anderson, de Cypress Hills — Grasslands

Wlad Lizon, Mississauga-Est-Cooksville

Bev Shipley, Lambton Kent Middlesex

Rob Anders, Calgary-Ouest

Jeff Watson, Essex

Mark Warawa, Langley

Norm Doyle, NFL Labrador

Dean Del Mastro, Peterborough

 Maurice Vellacott, Saskatoon Wanuskewin

Leon Benoit Vagreville-Wainwright

Stella Ambler, Mississauga-Sud

Kevin Sorensen, Crowfoot

Royal Galipeau, Ottawa-Orléans

Lawrence Toet, Elmwood Transcona

Stephen Woodworth, Kitchener-Centre

James Lunney, Nanaimo-Alberny

Kelly Block, Saskatoon-Rosetown-Biggar

Dave Van Kesteren, Chatham-Kent-Essex

Brad Trost, de Saskatoon-Humboldt

 

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