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Arrêtée à tort pour avoir prié en silence devant un avortoir, une femme pro-vie obtient 13 000 £ d’indemnité


Isabel Vaughan-Spruce.

Publié sur LifeSiteNews — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : ADF UK

19 août 2024, Birmingham, Angleterre (Alliance Defending Freedom) — Dans une victoire contre la censure au Royaume-Uni, Isabel Vaughan-Spruce — cette bénévole chrétienne que l’on voit, dans des vidéos devenues virales, être arrêtée deux fois pour avoir prié silencieusement — a reçu un dédommagement de 13 000 £ (23 000 $ CAN) de la part de la police des West Midlands en reconnaissance de son traitement injuste et de la violation de ses droits humains.

Avec le soutien d’ADF UK, Mme Vaughan-Spruce a porté plainte contre la police des West Midlands pour deux arrestations et emprisonnements injustifiés, pour voies de fait liées à une fouille intrusive de sa personne et pour violation de ses droits fondamentaux, tant en ce qui concerne les arrestations que les conditions onéreuses de mise en liberté sous caution qui lui ont été imposées.

Une nouvelle répression de la prière silencieuse est attendue

Cette nouvelle survient quelques jours après des informations selon lesquelles le ministère de l’Intérieur renforcera la répression de la prière silencieuse à proximité des centres d’avortement en la criminalisant expressément dans la future Loi sur les « zones tampons », qui devrait entrer en vigueur sous peu.

Les ministres s’apprêtent à revoir les orientations initiales publiées par le gouvernement précédent, qui protégeaient le droit à la liberté de pensée et de lecture :

La prière silencieuse, c’est-à-dire l’engagement de l’esprit et de la pensée dans la prière vers Dieu, est protégée en tant que droit absolu en vertu de la loi sur les droits de l’homme de 1998 et ne doit en aucun cas être considérée comme une infraction.

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Une violation des droits de l’homme

Mme Vaughan-Spruce a été arrêtée pour la première fois en novembre 2022 pour avoir prié silencieusement dans une « zone tampon » censurée. Cette zone, qui couvre plusieurs rues du quartier Kings Norton à Birmingham, a été mise en place par les autorités locales par le biais d’une ordonnance de protection des espaces publics et interdit toute expression « d’approbation ou de désapprobation concernant les questions liées aux services d’avortement, par quelque moyen que ce soit » dans un large périmètre proche d’un établissement pratiquant l’avortement.

Dans ce qui est largement considéré comme la première poursuite pour « délit de pensée » en Grande-Bretagne au XXIe siècle, Vaughan-Spruce a été fouillée par la police (y compris dans ses cheveux), arrêtée, inculpée au pénal et jugée — alors qu’elle avait prié imperceptiblement et n’avait pas exprimé d’opinion en dehors de son propre esprit.

En février 2023, Vaughan-Spruce a été totalement acquittée de tous les chefs d’accusation par le tribunal de première instance de Birmingham, la poursuite n’ayant pas été en mesure de présenter des preuves à l’appui de l’accusation. L’ADF UK a soutenu sa défense juridique.

Pourtant, quelques semaines plus tard, Mme Vaughan-Spruce a été arrêtée une nouvelle fois pour la même activité — avoir prié silencieusement sur une voie publique à l’intérieur de la « zone tampon » censurée. Six policiers se sont rendus sur les lieux, et l’un d’entre eux lui a confirmé que « vous avez dit que vous vous livriez à la prière, ce qui est l’infraction ».

L’épreuve subie par Mme Vaughan-Spruce a suscité un tollé international, notamment, tout récemment, de la part d’une agence gouvernementale américaine, qui a présenté cette affaire comme un exemple de gouvernements européens « ciblant des individus pour leur expression religieuse pacifique ».

Isabel Vaughan-Spruce a commenté la nouvelle de l’accord et du dédommagement de la police des West Midlands en ces termes :

La prière silencieuse n’est pas un crime. Personne ne devrait être arrêté simplement pour les pensées qu’il a dans la tête. C’est pourtant ce qui m’est arrivé à deux reprises aux mains de la police des West Midlands, qui m’a explicitement dit que « la prière est un délit ».

La « police de la pensée » d’Orwell n’a pas sa place dans la Grande-Bretagne du XXIe siècle, et grâce au soutien juridique que j’ai reçu d’ADF UK, je suis ravie que l’accord que j’ai obtenu aujourd’hui le reconnaisse. Cependant, malgré cette victoire, je crains fort que cette violation ne se répète aux mains d’autres forces de police.

Notre culture évolue vers une réduction de la diversité des points de vue, la pensée et la prière chrétiennes étant de plus en plus menacées de censure. Le gouvernement s’apprête à mettre en place une politique de « zones tampons », dont le libellé n’est pas clair et qui entraînera probablement de nouvelles violations de la liberté de prier, de converser pacifiquement ou d’offrir de l’aide à proximité des centres d’avortement.

Mise en place imminente de « zones tampons » à l’échelle nationale

La loi sur l’ordre public, adoptée en 2023, est sur le point d’être mise en œuvre par le gouvernement travailliste. Elle interdira toute forme d’« influence » dans un rayon de 150 mètres autour de tous les établissements pratiquant l’avortement dans tout le pays.

La formulation ambiguë de l’interdiction inquiète les bénévoles, qui craignent que le fait d’engager une conversation consensuelle, de prier ou tout simplement d’offrir un dépliant sur les services d’aide disponibles ne conduise à une condamnation pénale, ce qui constituerait une nouvelle violation des droits à la liberté d’expression et de pensée.

Deux autres membres du public ont déjà été inculpés et doivent être jugés dans le cadre des « zones tampons » imposées au niveau local.

Adam Smith-Connor, un vétéran de l’armée qui a prié en silence à propos de sa propre expérience d’avortement près d’un établissement à Bournemouth, sera jugé par le tribunal de Poole sur la base de ses pensées silencieuses. Livia Tossici-Bolt, scientifique à la retraite, sera jugée au même endroit pour avoir tenu une pancarte sur laquelle on pouvait lire « ici pour parler, si vous voulez ». Ces deux personnes bénéficient du soutien juridique d’ADF UK.

Jeremiah Igunnubole, conseiller juridique d’ADF UK, a commenté ces affaires en ces termes :

Le fait que le gouvernement soit apparemment prêt à considérer la « prière silencieuse » comme un délit pénal, en contradiction flagrante avec son engagement envers le droit humanitaire international, révèle la crise de la liberté d’expression et de pensée qui sévit aujourd’hui au Royaume-Uni. Les responsables de l’application de la loi ont le devoir de protéger avec vigilance, et non de poursuivre, l’exercice pacifique des droits fondamentaux.

Pourtant, dans tout le pays, des chrétiens exerçant leur droit fondamental à l’expression pacifique ont fait l’objet de poursuites pénales pour avoir prié silencieusement ou proposé des conversations consensuelles à des femmes dans le besoin. Nous sommes ravis que la police des West Midlands ait reconnu avoir commis une faute et une injustice dans le traitement d’Isabel Vaughan-Spruce.

Nous attendons maintenant le jugement du tribunal dans le cas d’Adam Smith-Connor — un autre individu arrêté pour ses pensées silencieuses. L’avenir de la Grande-Bretagne dépend de notre capacité à prendre en compte des croyances et des points de vue différents. La censure viole les droits de l’homme.

Lord Frost, pair conservateur de haut rang et ancien ministre, a déclaré :

Il est incroyable que des personnes aient été arrêtées pour délit d’opinion dans la Grande-Bretagne d’aujourd’hui. Je suis très heureux que Mme Vaughan-Spruce ait été indemnisée de son injuste arrestation pour ce soi-disant délit.

Mais si un rapport récent affirme que le gouvernement envisage de criminaliser officiellement la prière silencieuse devant les centres d’avortement, il y aura d’autres cas de ce genre, et ce n’est pas seulement la liberté d’expression qui sera menacée, mais aussi la liberté de pensée. Il est difficile d’imaginer une situation plus absurde et plus dangereuse.

Il serait bien plus judicieux de s’en tenir à l’approche raisonnable du projet d’orientation du précédent ministre de l’Intérieur, qui proposait un bien meilleur équilibre entre les différents droits et intérêts en jeu. Si le gouvernement le supprime, il sera clair pour tout le monde que son engagement en faveur des libertés civiles et des libertés fondamentales ne tient qu’à un fil.

Lord Farmer, pair conservateur et ancien trésorier du parti conservateur, a déclaré :

Un pays comme le nôtre, qui accorde une si grande importance aux droits de l’homme et à la liberté d’expression, devrait être horrifié par l’arrestation de ses citoyens à cause de leurs pensées silencieuses ou de leurs prières.

Ce qui est arrivé à Isabel Vaughan-Spruce est une parodie de justice et il est juste que la police des West Midlands lui accorde une compensation pour les épreuves qu’elle a endurées.

Mais le problème plus général reste que nous vivons une répression antidémocratique de la parole, de l’expression et de la pensée chrétiennes au Royaume-Uni, qui devrait s’intensifier lorsque le gouvernement mettra en place des « zones tampons » dans tout le pays. Si la pensée pro-vie est considérée comme passible de poursuites aujourd’hui, quels autres délits de pensée pourraient faire l’objet de mesures similaires demain ?



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