Un centre de Planned Parenthood à Houston au Texas.
Par Calvin Freiburger — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Hourick/Wikimedia Commons
8 août 2024 (LifeSiteNews) — Les enquêteurs pro-vie du Center for Medical Progress (CMP) ont publié des séquences inédites de leur enquête initiale de 2015 dans lesquelles les responsables de Planned Parenthood révèlent comment ils mutilent les corps des bébés avortés pour dissimuler les méthodes d’avortement illégales employées pour les tuer.
Mardi, CMP a publié une vidéo — que Planned Parenthood s’était efforcée de bloquer au cours des huit dernières années — de deux conversations lors du salon commercial 2015 de la National Abortion Federation (NAF) entre le Dr Ann Schutt-Aine, médecin en chef de Planned Parenthood Gulf Coast (Texas), le vice-président de l’accès à l’avortement Tram Nguyen, RN, et des journalistes infiltrés de CMP que les initiés de l’avortement pensaient être des grossistes de laboratoire.
La séquence contient d’autres exemples de fonctionnaires qui se moquent de la nature barbare de leur activité, comme Nguyen qui dit à un moment donné : « Je suis comme, “Ouais, j’ai comme une jambe pour vous ! ” Je me suis dit, oh m****, si d’autres personnes m’entendaient, elles diraient “vous êtes vraiment diabolique” ».
Mais la révélation la plus importante est la discussion de Schutt-Aine sur le fait qu’elle doive parfois faire plusieurs « essais » pour démembrer un bébé dans l’utérus « pour éviter l’avortement par naissance partielle », qui est illégal en vertu de la loi fédérale depuis 2003.
« Si je fais une intervention et que je crains que [la sortie du] bébé n’atteigne l’ombilic, je peux demander un deuxième jeu de pinces pour maintenir le corps au niveau du col de l’utérus et arracher une jambe ou deux, afin d’éviter l’avortement par naissance partielle », explique-t-elle.
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« Planned Parenthood a déclaré à plusieurs reprises au Congrès, aux tribunaux et au public qu’il avait “repoussé toute possibilité de vendre des parties de corps de bébés avortés au Texas” », a déclaré David Daleiden, fondateur du CMP et responsable du projet, à propos de ces dernières images. « Ces images d’infiltration enfin publiées montrent qu’en réalité, Planned Parenthood Gulf Coast était horriblement désireux d’arracher des bébés en bonne santé, entiers et vivants, à des patientes vulnérables, et de mutiler ensuite le corps de ces enfants pour en vendre des parties au prix fort ».
« Kamala Harris, en tant que procureur général de Californie, a fait une descente à mon domicile et a saisi ces images pour tenter d’en empêcher la diffusion pendant huit ans, sur ordre de Planned Parenthood et de la NAF. Il est temps que la loi soit appliquée aux grands avorteurs », a-t-il ajouté.
À partir de 2015, le CMP a commencé à diffuser une série de conversations enregistrées secrètement avec des responsables de Planned Parenthood et de la NAF, ce qui a déclenché un feu d’artifice de controverses et une série de révélations sur le fait que l’industrie de l’avortement enfreint de nombreuses lois fédérales interdisant de tirer profit d’organes humains, modifiant les procédures d’avortement dans le but d’obtenir de meilleurs échantillons de tissus, et pouvant même commettre des avortements par naissance partielle ou des infanticides. Des exemples vidéo de travailleurs de l’avortement faisant preuve d’insensibilité à l’égard de l’humanité des enfants que leur travail a tués ont également été publiés.
Malgré les protestations des défenseurs de la vie et la gravité du scandale, les administrations Obama, Trump et Biden n’ont jamais pris de mesures contre les organisations d’avortement mises en cause à la suite des découvertes du CMP.
En mars, lors d’un témoignage au Capitole, M. Daleiden a accusé la vice-présidente Kamala Harris — qui était procureur général de Californie à l’époque où le scandale des organes de bébés a éclaté et qui est depuis devenue la candidate présomptive des démocrates à l’élection présidentielle — de s’être rendue complice d’une « dissimulation » des crimes commis par les géants de l’avortement. Au lieu de poursuivre des personnalités de l’industrie de l’avortement pour les crimes révélés en Californie, Harris a ordonné une descente au domicile de M. Daleiden pour saisir ses images d’infiltration et le poursuivre en justice. Des courriels ont été découverts par la suite, indiquant que le bureau de Harris s’était coordonné avec Planned Parenthood pour gérer la situation.
Au cours des années qui ont suivi, Daleiden et la CMP ont fait l’objet de diverses poursuites judiciaires et ont été accusés d’intrusion, de s’être identifiés avec de faux permis de conduire et d’avoir enregistré des personnes sans leur consentement. Le CMP a fait valoir que la loi fédérale RICO (Racketeer Influenced & Corrupt Organizations) avait été mal appliquée, mais en décembre, il a perdu son dernier appel d’un jugement de près de 16 millions de dollars contre le groupe pro-vie. La Cour suprême des États-Unis a refusé d’intervenir en octobre dernier.