Harold McQuaker, maire d'Emo.
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo :
13 décembre 2024 (LifeSiteNews) — Au cours des dernières années, j’ai souvent noté qu’à mesure que l’Occident devient de plus en plus antichrétien, des actes de défiance apparemment petits deviendront nécessaires si nous voulons suivre l’avertissement d’Alexandre Soljenitsyne de « ne pas vivre de mensonges ». De nombreux mensonges exigés par notre culture peuvent sembler minimes au premier abord — utiliser les « pronoms préférés » de quelqu’un, approuver une proclamation de « Fierté », apposer un petit symbole LGBT dans la vitrine du magasin — mais ils ne le sont pas.
Refuser ces petits mensonges peut demander beaucoup de courage dans cette culture, et je pense que nous devrions noter les exemples de ce courage lorsqu’ils font surface. Permettez-moi de vous donner quelques exemples de cette année pour vous inspirer alors que nous entrons dans la période de l’Avent.
En Australie, l’ancien président national de la Shop Distributive and Allies Employee's Association, Joe de Bruyn, a déclenché une sortie en masse de l’assemblée au Melbourne Convention and Exhibition Centre en octobre, lorsqu’il a prononcé un discours condamnant l’avortement et le « mariage » homosexuel. M. de Bruyn avait reçu un doctorat honorifique de l’Université catholique australienne et avait été invité à prononcer un discours de fin d’études.
« Depuis plusieurs décennies, je m’oppose à l’avortement, qui consiste à tuer délibérément des êtres humains à naître », a-t-il déclaré aux diplômés. « Aujourd’hui, plus de 80 000 enfants à naître sont tués par avortement en Australie ; chaque année dans le monde, on estime leur nombre à 42 millions. L’avortement est le plus grand tueur d’êtres humains dans le monde, plus que le bilan humain de la Seconde Guerre mondiale. C’est une tragédie à laquelle il faut mettre fin ».
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M. de Bruyn a également défendu le mariage naturel, déclarant que le mariage avait été fondé par Dieu dans le jardin d’Éden et que la redéfinition du mariage allait à l’encontre de « toutes les sociétés de la terre ». La réaction ne s’est pas fait attendre, le responsable de la branche de l’ACU, le National Tertiary Education Union, affirmant que ce discours jetait « la honte sur le mouvement syndical » dont M. de Bruyn était membre. Les demandes des étudiants pour que quelqu’un soit licencié pour ce discours ont heureusement été ignorées. M. de Bruyn, membre de l’Ordre d’Australie, n’a pas manqué de s’excuser comme il se doit
Marc Guéhi, joueur de la Fédération anglaise de football et capitaine de l’équipe de Crystal Palace, a reçu un avertissement de la FA en décembre après avoir écrit « I Love Jesus » sur le brassard arc-en-ciel LGBT imposé par la ligue. Malgré l’obligation de porter un brassard d’inclusion, le symbolisme religieux est interdit par la fédération — ce qui n’a pas empêché Guéhi de faire une déclaration publique de sa foi et de risquer sa carrière pour cela. (Le fait que des athlètes professionnels doivent porter le symbole d’une idéologie radicale est, en soi, une preuve de la façon dont cette idéologie a conquis la culture.)
En octobre, 1,1 million de chrétiens de Corée du Sud ont participé à un grand rassemblement dans la capitale, Séoul, pour exprimer leur opposition au « mariage » homosexuel et à l’agenda LGBT. Le rassemblement, qui a pris la forme d’un service religieux, a été organisé par une coalition de confessions chrétiennes qui a distribué aux participants des listes de 100 suggestions de prières. L’une d’entre elles se lit comme suit : « Que les gens discernent combien est dangereuse et totalitaire la fantaisie d’atteindre l’égalité en faisant en sorte que tout le monde soit pareil — au lieu d’être tous égaux devant Dieu. Afin qu’une telle loi antihumaine qui réduit la liberté du plus grand nombre ne soit pas adoptée ». Des pasteurs et des orateurs ont exprimé des sentiments similaires dans leurs discours ; le rassemblement a été l’un des plus importants de l’histoire politique récente.
Au Canada, j’aimerais souligner une fois de plus l’exemple de Harold McQuaker, le maire de la petite ville d’Emo, en Ontario. M. McQuaker, dont j’ai parlé à plusieurs reprises dans cet espace, est un arrière-grand-père de 77 ans qui s’est retrouvé la cible d’activistes LGBT après que le conseil municipal ait voté contre la proclamation de la « Fierté » en 2020. Les militants LGBT ont poursuivi M. McQuaker ainsi que la ville d’Emo, et le Tribunal des droits de la personne de l’Ontario a infligé une amende de 5 000 dollars à M. McQuaker à titre personnel. Malgré cela, il a refusé de faire marche arrière, même après que le groupe LGBT ait obtenu une ordonnance du tribunal et que l’argent ait été retiré de son compte bancaire à son insu et sans son consentement. Les militants LGBT sont habitués à ce que les politiciens fléchissent le genou. Nous avons besoin de plus d’exemples comme McQuaker qui refusent de vivre dans le mensonge.
Il existe d’autres exemples. Comfort Sakoma-Fadugba était vice-présidente de la commission de police de Vancouver avant d’être licenciée pour avoir défendu l’héritage chrétien du Canada. Dans les cénotaphes du Canada, les aumôniers militaires ont continué à offrir des prières et à chanter des hymnes le jour du souvenir, malgré une directive gouvernementale qui l’interdisait. Au fur et à mesure que les pays adoptent les valeurs de la révolution sexuelle, les chrétiens se retrouvent obligés de faire des choix difficiles. Nous aurons besoin de courage dans les années à venir, et nous devrions prendre l’habitude de reconnaître et de célébrer ce courage quand nous le voyons.