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Abolition totale de l'avortement en Pologne : le président du parti au pouvoir et la première ministre sont d'accord

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Jarosław Kaczyński, président du Parti au pouvoir, Droit et justice (à gauche) et Beata Szydło, première ministre de la Pologne

Par Olivier Bault de Nouvelles de France

Une nouvelle initiative citoyenne a été lancée au début du mois en Pologne pour interdire tout type d’infanticide prénatal. Depuis 1993, la loi polonaise interdit l’avortement sauf dans trois cas de figure : lorsque la grossesse met en danger la vie ou la santé de la femme enceinte (tant que l’enfant serait incapable de survivre hors du corps de sa mère), si les examens prénataux ou d’autres symptômes médicaux montrent qu’il existe une forte probabilité de déficience grave et incurable du fœtus ou de maladie incurable mettant sa vie en danger (tant que l’enfant serait incapable de survivre hors du corps de sa mère), et s’il existe une présomption forte que la grossesse est le fruit d’un acte interdit par la loi (viol, inceste…) (jusqu’à la 12e semaine de grossesse).

Si cette nouvelle initiative citoyenne est transformée en loi, l’avortement deviendra passible de prison pour les personnes qui y participent ou apportent leur concours, les seules dérogations étant les cas où la mort de l’enfant conçu serait la conséquence non désirée de soins médicaux apportés à la femme enceinte en vue de préserver sa santé ou sa vie.

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Si l’enfant conçu souffre d’un handicap ou d’une maladie quelconque, l’Etat sera tenu d’apporter toute l’aide nécessaire à l’enfant et à sa mère ou sa famille. Il en sera de même si l’enfant est issu d’un viol.

A l’heure actuelle, la loi polonaise, si elle est une des plus restrictives en Europe, a deux grands points faibles. Le premier, c’est la faiblesse des sanctions qui font que le risque encouru en cas d’avortement illégal est faible et peu dissuasif (on trouve sans problème des annonces sur Internet pour aller se faire avorter dans d’autres pays). Le deuxième, c’est que la notion de déficience ou maladie grave et incurable a été étendue dans les faits à des déficiences qui ne sont absolument pas incompatibles avec la vie, comme le syndrome de Down (trisomie 21) et de Turner.

Les précédentes initiatives (en 2011 et 2013) ayant recueilli entre 400 000 et un million de signatures, le parlement polonais devra très probablement se saisir à nouveau de la question. La différence aujourd’hui, c’est que le parti chrétien-démocrate et conservateur Droit et Justice (PiS) qui avait voté en faveur des initiatives précédentes dispose d’une majorité absolue. S’il décidait de repousser cette initiative, il se mettrait à dos une grande partie de son électorat. Jarosław Kaczyński, le leader du PiS, a toutefois affirmé aux journalistes que lui-même, en tant que catholique, voterait en faveur de ce projet de loi et qu’à son avis la grande majorité des députés de son parti, et peut-être même tous, soutiendraient aussi cette proposition. La première ministre Beata Szydło a aussi apporté son soutien à cette initiative, mais il n’y aura pas de discipline de vote.

Hier, la conférence des évêques polonais a lancé un appel pour une meilleure protection de la vie humaine en Pologne, rappelant que dans ce domaine, il ne peut être question de compromis pour les catholiques. Les évêques ont eux aussi réclamé, outre l’interdiction totale des avortements, des programmes d’aide aux parents d’enfants malades ou handicapés ou bien issus d’un viol, en demandant aussi aux Polonais de prier pour une protection pleine et entière de la vie de chaque personne de la conception à la mort naturelle dans leur patrie et à l’étranger.



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