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"Vous prenez position sur nombre de sujets qui ne vous touchent pas" -- Un lecteur questionne nos choix

Un lecteur nous écrit: 

Bonjour!

J'espère que vous vous portez bien. 

Si je puis me permettre, je voudrais vous faire part de quelque chose. Je comprends que vous preniez position contre l'avortement, mais vous prenez également position sur nombre de sujets qui ne vous touchent pas: contre la grève étudiante, contre le PQ (implicitement contre l'indépendance, pour des écoles chrétiennes, en faveur du maire Tremblay, donc contre la laïcité des institutions, allusions xénophobes à l'égard des immigrants, position contre Barack Obama et en faveur des Républicains, cela au regard d'un seul aspect, propos contre les homosexuels, contre l'euthanasie, etc.).

Pourquoi cela?

Qui est responsable de cette organisation? Je ne dis pas que votre organisation n'a rien de bon, loin de là, or, la recherche de la vérité demande une honnêteté intellectuelle qui, au regard de ce manque de nuances et de ces attaques systématiques dont vous faites part, semble malheureusement faire défaut.

Si je puis me permettre, cela saura sans doute repousser plusieurs personnes qui pourraient être attirées par vos propositions. 

Bonne journée,

---

Bonjour et merci de nous faire partager vos réflexions sur notre site. Cela nous permet d’expliciter notre mandat. Campagne Québec-Vie travaille pour la Culture de la Vie, ce qui implique bien sûr de défendre le droit des enfants à naître et le droit de mourir accompagnés de soins palliatifs de qualité, jamais d’euthanasie, mais aussi de lutter contre tout ce qui est une entrave au développement de cette culture de vie. Nous partageons l’analyse faite par Jean-Paul II dans le texte Evangelium Vitae que je vous invite à consulter. Je ne vous citerai qu’un passage qui peut nous éclairer sur la question présente :

 « La question de la vie, de sa défense et de sa promotion n’est pas la prérogative des seuls chrétiens. Même si elle reçoit de la foi une lumière et une force extraordinaires, elle appartient à toute conscience humaine qui aspire à la vérité et qui a le souci attentif du sort de l’humanité. Il y a assurément dans la vie une valeur sacrée et religieuse, mais en aucune manière on ne peut dire que cela n’interpelle que les croyants : en effet, il s’agit d’une valeur que tout être humain peut saisir à la lumière de la raison et qui concerne nécessairement tout le monde. (…)

Agir en faveur de la vie, c’est contribuer au renouveau de la société par la réalisation du bien commun. En effet, il n’est pas possible de réaliser le bien commun sans reconnaître et protéger le droit à la vie, sur lequel se fondent et se développent tous les autres droits inaliénables de l’être humain. Et une société ne peut avoir un fondement solide si, tout en affirmant des valeurs comme la dignité de la personne, la justice et la paix, elle se contredit radicalement en acceptant ou en tolérant les formes les plus diverses de mépris ou d’atteintes à la vie humaine, surtout quand elle est faible ou marginalisée. Seul le respect de la vie peut fonder et garantir les biens les plus précieux et les plus nécessaires de la société, comme la démocratie et la paix. En effet, il ne peut y avoir de vraie démocratie si l’on ne reconnaît pas la dignité de toute personne et si l’on n’en respecte pas les droits. »(L’Évangile de la vie, no 101)

Comme vous le voyez, la Culture de la Vie dépasse la question de l’avortement et de l’euthanasie, pour toucher à tout ce qui touche à la dignité même de l’être humain, à ses droits fondamentaux, pour promouvoir le bien commun, le vrai bien de la cité des hommes. Par conséquent, notre action de « peuple de la vie et pour la vie » demande de s’impliquer sur de multiples questions reliées à la défense de ce que nous appelons les trois points non négociables : 

— la protection de la vie à toutes ses étapes, du premier moment de sa conception jusqu'à sa mort naturelle; — la reconnaissance et la promotion de la structure naturelle de la famille — comme union entre un homme et une femme fondée sur le mariage — et sa défense contre des tentatives de la rendre juridiquement équivalente à des formes d'union radicalement différentes qui, en réalité, lui portent préjudice et contribuent à sa déstabilisation, en obscurcissant son caractère spécifique et son rôle social irremplaçable; — la protection du droit des parents d'éduquer leurs enfants.

Les différentes questions que nous abordons sur notre site touchent d’une façon ou d’une autre à ces points. Je reprends les thèmes dont vous contestez la pertinence sur notre site. Nous serions contre la grève étudiante? Nous reconnaissons parfaitement la légitimité de l’action étudiante pour défendre son point de vue. Nous avons louangé Léo Bureau-Blouin pour son action modérée et son saut en politique. Là n’est pas la question. Le principal problème pour Campagne Québec-Vie, c’est l’action politique subversive du mouvement La Classe qui ne respecte pas les règles démocratiques, a refusé de condamner la violence envers les biens matériels et ne s’est toujours pas prononcé sur sa reconnaissance de l’exercice démocratique des élections, qui auront lieu bientôt. 

La Classe est en soi, par ses propos et ses procédés, quelles que soient ses convictions et politiques, un mouvemement violent que Campagne Québec-Vie se devait de dénoncer. Pour la défense d’une Culture de Vie toujours. Nous n’avons pas dénoncé les autres groupes étudiants, ni l’action politique de Québec Solidaire qui respecte en ce moment les règles de la démocratie. La Classe est un mouvement marginal, mais qui s’inscrit « manifestement » dans une marche révolutionnaire qui rappelle à tous les férus d’histoire des pages sanglantes du passé de l’humanité. Nous ne pouvions pas passer sous silence son mépris manifeste d’un type de démocratie acceptée par la population et sa volonté d’imposer son type de démocratie, sans respecter le choix de la population. 

Nous sommes contre le PQ et l’option d’indépendance? Pourtant, l’auteur des critiques envers Pauline Marois et le Parti Québécois est un indépendantiste convaincu. Mais le pays que veut Pauline Marois est une dictature libérale où l’on avorte, euthanasie, restreint les droits et libertés religieuses par une charte de la laïcité intégriste, enlève le droit des parents d’éduquer leurs enfants en attaquant l’école privée et en poussant ces derniers à placer le plus tôt possible leurs enfants dans la formation étatique, par les garderies et la maternelle à 4 ans.

Le Québec de Mme Marois va directement à l’encontre d’une Culture de Vie, dénigre les droits fondamentaux qui permettent à la paix sociale de régner, cette paix qui est une atmosphère joyeuse et efficace de vie en société. S’il n’y avait pas l’apport de l’immigration, comme dans toute dictature libérale, la population québécoise s’éteindrait rapidement par extinction… D’où l’importance de faire venir une immigration dans une législation et une vie qui les empêchera d’avoir une famille nombreuse par l’adoption de valeurs libérales, ce qui entraîne la nécessité d’un apport constant d’immigrants à endoctriner. Si le totalitarisme libéral régnait sur toute la planète, c’est à la disparition de l’humanité que nous assisterions tranquillement… 

Pour les autres thèmes, oui, nous sommes pour une école qui respecte les valeurs d’une population chrétienne qui n’a jamais demandé que lui soit retiré l’enseignement confessionnel avec le choix d’un enseignement moral, et pour la liberté des écoles confessionnelles juives et musulmanes ou autres qui respectent la liberté de religion et la démocratie. Parce que l’éducation des enfants, dont l’éducation religieuse, est la responsabilité des parents et qu’ils ont le droit de ne pas voir leurs enfants détournés de leur foi par un enseignement relativiste qui est d’abord une attaque contre tout esprit de logique et de rigueur intellectuelle. 

Nous sommes pour une laïcité ouverte qui permet la véritable ouverture à l’autre tel que le préconisait le projet de loi 94. Une kippa, un voile, ou une croix dans la fonction publique ne sont que le signe d’une appartenance religieuse et l’expression de la liberté, à chacun de dévoiler ou non cette appartenance. La loi prévoyait de refuser tout attribut qui constitue une menace à la sécurité et interdire le voile intégral qui empêchait de voir le visage.

Que des laïcistes maladifs ragent en voyant ces signes religieux devrait plutôt nous questionner sur cette manifestation d’intolérance dangereuse, cette incapacité de voir une différence religieuse de son athéisme ou de son laïcisme… 

Sur la question du maire Tremblay. Nous ne partageons aucunement toute manifestation de racisme, mais nous ne tombons pas non plus dans l’angélisme. Tout comme les Amérindiens ont une préséance morale qui se traduit également dans de nombreuses lois, les Canadiens français et Québécois, enracinés en Amérique du Nord depuis 1534, peuvent certainement être vexés qu’une nouvelle arrivée depuis 14 ans vienne leur demander d’enlever leurs signes religieux sur leur territoire commun. Ce n’est pas une question de loi, ou de xénophobie, plutôt de délicatesse et de savoir-vivre réciproque.

Là encore, j’ajouterais que l’auteur de ces lignes est l’heureux époux d’une récente immigrée et vit dans son ménage les joies de l’accommodement culturel fondé sur plus qu’un simple respect réciproque… 

Pour ce qui est de notre opposition au président Obama, oui, nous croyons que le combat pour le droit des enfants à naître est certainement un combat historique comparable à celui contre l’esclavage et que ce seul enjeu suffit à choisir un camp ou l’autre. Ce sont des millions d’enfants qui ont été torturés et tués sur le territoire américain. L’arrêt de ces camps de concentration pour bébés, comme les désignait une amie horrifiée de voir un vidéo sur l’avortement, est la priorité de cette élection. 

Pour ce qui est de l’homosexualité, nous ne sommes pas « contre » les homosexuels, au contraire. Mais nous croyons, comme le disait une personnalité homosexuelle notoire, Pierre Bourgault (« — Il faut vraiment être hétéro pour traiter les homosexuels de “gais” ») que l’homosexualité en elle-même n’est pas un vecteur de bonheur et que les personnes qui aimeraient développer leur hétérosexualité ont le droit d’entendre le témoignage d’anciennes personnes homosexuelles qui ont fait la transition, avec joie.

Et par conséquent nous combattons l’idée que l’homosexualité doit être présentée aux enfants comme une « orientation sexuelle » comparable à l’hétérosexualité. Et nous refusons qu’avec toutes les études rigoureuses sur le besoin de l’enfant d’avoir un père ET une mère qui s’aiment et l’aimeront, on puisse faire exprès pour qu’un enfant soit orphelin de père ou de mère dans les cas ou deux personnes homosexuelles ou lesbiennes adoptent un enfant. (Voir aussi: "Pourquoi les pro-vie refusent la redéfinition du mariage des lobbys gais."

Votre dernier thème, celui de l’euthanasie nous étonne. Comment ne pas être contre le meurtre par euthanasie, quand nous avons les moyens de soulager la douleur comme l’affirme la quasi-totalité des médecins en soins palliatifs et que nous pouvons accompagner avec amour ces personnes qui cheminent vers l’éternité?

Dans le geste de tuer, même son chien, il n’y a aucune compassion. Seulement le message qu’il ne vaut pas la peine de passer plus de temps, d’énergie, ou de ressources financières, pour lui. Même quand une personne est dans le coma, l’amour prend patience… et le geste de couper cette patience n’est pas un geste d’amour, jamais. 

Rappelez-vous cette histoire de cette Américaine dont le mari voulait faire cesser l’alimentation artificielle pour qu’elle meure après deux semaines d’inanition. Les parents de cette femme voulaient continuer de s’occuper d’elle jusqu’à sa fin naturelle. Qui l’a aimée jusqu’au bout, pensez-vous? 

Merci encore de vos questions qui nous ont permis, je l’espère, de clarifier le combat de Campagne Québec-Vie!

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