
Par Carole Novielli (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : chotiga/Adobe Stock
Un chercheur affirme que plus de 54 000 femmes « ont été admises dans les hôpitaux du NHS en Angleterre pour le traitement de complications liées à l’utilisation de pilules abortives » au cours des cinq années qui ont suivi l’introduction au Royaume-Uni du programme « pills-by-post » (pilules par la poste) en 2020.
Le chercheur Kevin Duffy, qui a récemment publié son rapport, est ancien directeur et consultant de Marie Stopes International (MSI) — qui a changé son nom pour MSI Reproductive Choices en 2020 afin de dissimuler ses liens avec l’eugéniste Marie Stopes. M. Duffy, qui est désormais pro-vie, gère le site Percuity.
Duffy a précédemment évoqué son passage chez MSI et la manière dont cette organisation pro-avortement avait commencé à promouvoir les avortements chimiques « autogérés » :
« Entre 2015 et 2016 environ, MSI a commencé à mettre l’accent sur une stratégie visant à promouvoir l’avortement médical autogéré, par la fourniture de médicaments abortifs par l’intermédiaire des pharmacies.
Je n’ai jamais été favorable à cette approche, préférant que les femmes bénéficient de ce que je considérais à l’époque comme des soins complets en clinique.
Dans le secteur de l’avortement, de nombreux rapports ont fait état et continuent de faire état d’inquiétudes quant au nombre croissant de femmes qui se présentent dans des établissements avec des avortements incomplets après avoir pris elles-mêmes des pilules abortives achetées à une pharmacie locale. »
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Les conséquences désastreuses de la pilule abortive par courrier
Selon le site Percuity de Duffy :
L’analyse des statistiques officielles accréditées publiées par le NHS England et l’Office for Health Improvement & Disparities montre qu’une femme sur 17 ayant pratiqué un avortement à domicile sera ensuite admise à l’hôpital pour un traitement pour avortement médicamenteux incomplet ou pour d’autres complications liées à l’avortement médicamenteux. Les femmes devraient être pleinement informées de ces risques potentiels et le gouvernement devrait publier ces statistiques chaque année, mais rien de cela n’arrive.
« Il s’agit d’admissions dans des services spécialisés tels que l’obstétrique-gynécologie pour des traitements, essentiellement des soins hospitaliers, bien que certains cas aient pu être traités en services ambulatoires sans nuitée. Ces admissions font suite à une orientation par les urgences ou un autre service ambulatoire », a précisé M. Duffy à Live Action News.
L’analyse réalisée par Duffy des données du NHS England sur les hospitalisations pour traitement de complications liées à l’avortement par année montre les chiffres suivants :
- 2020-21 — 8 618
- 2021-22 — 10 078
- 2022-23 — 11 256
- 2023-24 — 12 287
- 2024-25 — 12 140
Ces données reflètent les inquiétudes exprimées par de nombreuses personnes aux États-Unis concernant l’augmentation du nombre de femmes se rendant aux urgences après l’assouplissement des règles de sécurité REMS par la Food and Drug Administration (FDA) sous l’administration Biden-Harris. La FDA de Biden a également supprimé l’obligation de dispenser la pilule en personne et a autorisé la vente par correspondance et en pharmacie de la pilule abortive mifépristone (200 mg).
Ces décisions font désormais l’objet de procès impliquant plusieurs États, notamment la Louisiane, la Floride, le Texas et le Missouri, qui affirment que les risques liés à la pilule abortive ont été sous-estimés et que les avortements par correspondance ont également donné lieu à des cas de coercition.