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Vers les soins à domicile au Québec

Le journal de Québec du 4 mai 2012 nous apporte cette bonne nouvelle:

 

 

QUÉBEC - Afin de permettre aux aînés québécois de demeurer le plus longtemps possible dans leur milieu, Québec offrira des services à domicile à 50 000 personnes âgées de plus d'ici cinq ans.

Le gouvernement québécois a dévoilé hier les principales mesures de son ambitieuse politique sur le vieillissement qui prévoit des investissements supplémentaires de près de 2,7 milliards de dollars, en 2016-2017.

« Les investissements additionnels prévus cette année sont de moins de 200 millions. L’annonce d’aujourd’hui (hier) est clairement une promesse électorale », a déclaré, peu impressionnée, la présidente de l’Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic, Madeleine Michaud.

Ces propos ont rapidement fait réagir la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, qui a piloté ce dossier. « Pensez-vous qu’une telle politique, qui a demandé la contribution de 18 ministères et organismes gouvernementaux, se prépare en une semaine? », a répliqué la ministre.

Agir en amont

La politique Vieillir et vivre ensemble, chez soi, dans sa communauté vise à faire face au vieillissement accéléré de la population québécoise.

Elle touche les différentes facettes de la vie des aînés, de façon à intervenir en amont des problèmes et éviter autant que possible le recours aux soins lourds.

Cette toute première politique gouvernementale sur le vieillissement comprend notamment la création d’un programme conciliation travail-retraite et l’ajout d’une douzaine de maisons des grands-parents. Ces lieux favoriseront les échanges entre les aînés et les jeunes, entre autres, par l’aide au devoir.

« La vieillesse, c’est beau, quand c’est bien vécu », a témoigné avec aplomb M. René Bureau, de Québec, un aîné autonome qui célébrera en juillet son 97e anniversaire.

Hébergement

Il reste que 3 % des Québécois âgés vivent en centre de longue durée en raison d’une perte d’autonomie importante. Hormis la création de 800 nouvelles places en hébergement d’ici à cinq ans, la politique gouvernementale comporte peu de mesures concrètes pour rehausser les soins et améliorer la qualité de vie des aînés hébergés.

Le plan d’action sur le vieillissement vise par ailleurs à faciliter les déplacements des aînés dans la communauté. On souhaite, entre autres, étendre le système de navettes déjà en place à Montréal, Laval et Sherbrooke.

Brigitte Breton dans le journal le Soleil du 4 mai 2012 commente cette nouvelle:

Depuis 2011, pour la première fois, la proportion des 65 ans et plus est supérieure à celle des moins de 15 ans. Les 65 ans et plus représentent aujourd'hui 16 % de la population. Dans 20 ans, la proportion atteindra 26 %. Forcément, dans bien des secteurs, les façons de faire doivent s'ajuster et changer. La ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, parle avec raison d'un changement de paradigme.

Déjà, notre système de santé peine à répondre aux besoins. Imaginez la situation lorsque de nombreuses personnes âgées nécessiteront à leur tour des services. Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, le dit ouvertement. «On a besoin de ça pour que le système de santé fonctionne bien.» «Ça», c'est faire plus de prévention pour inciter les gens à mieux se nourrir et à bouger afin de rester en santé et autonome plus longtemps. C'est aussi développer plus de services à domicile pour éviter que les personnes âgées se retrouvent à l'urgence ou occupent d'onéreux lits d'hôpitaux alors que des soins pourraient être dispensés ailleurs et à moindre coût.

Québec va-t-il enfin adopter les moyens pour prendre le virage? Même si le développement des services et des soins à domicile est prôné depuis belle lurette, la majorité des fonds (66 %) va encore à l'institutionnalisation. Dans cinq ans, Québec voudrait une répartition 50-50. Un défi énorme.

En effet, malgré les sommes investies ces dernières années par le gouvernement libéral, les services à domicile ne sont toujours pas à la hauteur. En avril, la protectrice du citoyen en faisait d'ailleurs un portrait peu reluisant à la suite d'une enquête.

Le ministre Bolduc s'engage à augmenter de 20 % le nombre d'heures de services à domicile d'ici cinq ans. Espérons qu'un autre rapport de la protectrice ne viendra pas étaler à nouveau une série de lacunes. Souhaitons aussi qu'une surveillance plus serrée des résidences privées pour aînés et des CHSLD (centre d'hébergement de soins de longue durée) éliminera les histoires d'horreur de personnes âgées maltraitées ou négligées.

Une politique sur le vieillissement qui s'attarderait uniquement à la santé et aux centres d'hébergement serait bien sûr incomplète. Certes, il faut porter une attention particulière et soutenue aux personnes âgées très malades et y consacrer les fonds nécessaires. Pour 97 % des personnes âgées, le quotidien se passe toutefois hors des CHSLD. D'où l'importance que tous les autres secteurs d'activités s'ajustent au vieillissement de la population. Les municipalités, les organismes communautaires, les entreprises, les sociétés de transport, les constructeurs d'habitation et les commerces doivent tenir compte du changement démographique.

«Vieillir n'est pas une catastrophe. C'est une victoire sur la vie.» «Malgré le vieillissement, la vie est belle», ont témoigné hier deux sages de 80 ans et 96 ans invités au lancement de la politique. Si collectivement nous prenons les moyens pour mettre fin à l'âgisme et améliorer les conditions de vie des aînés, prendre de l'âge risque de faire moins peur.

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