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Une politicienne finlandaise compare l'avortement à une « boucherie »

par Hilary White, LifeSiteNews, traduit par Campagne Québec-Vie

HELSINKI, 25 juillet, 2013 (LifeSiteNews.com) - La ministre finlandaise de l'Intérieur Päivi Räsänen (photo à gauche) a provoqué un petit tollé de commentaires en comparant l'avortement à une « boucherie » et en disant que les animaux sont mieux protégés en vertu de la loi que les êtres humains à naître.

Räsänen est maintenant accusée dans la presse d’avoir causé une augmentation soudaine de démissions de l'Église évangélique luthérienne d'État.

« Il est interdit d’abattre les animaux en leur causant de la souffrance, mais il n'est même pas permis de discuter de la souffrance que cause l'avortement (à l’enfant non encore né) », a déclaré Räsänen, qui est médecin et aussi chef du Parti chrétien-démocrate, lors d'un évènement organisé par l'Église luthérienne de Kankaanpää.

Elle a décrit l'avortement comme un « tabou entouré de silence et une boîte de Pandore », ajoutant que « les conséquences de l'ouverture de cette boîte sont redoutées ».

Elle a déclaré qu'il n'existe pas de stade de la grossesse pendant lequel l'avortement devrait être autorisé. « Un enfant en âge d’être avorté n'est pas un morceau de tissu insensible, mais plutôt une personne qui peut ressentir la douleur », dit-elle. Räsänen a également déploré que la Finlande et la Suède soient les seuls pays d’Europe où les médecins ne sont pas autorisés à refuser de participer à l'avortement.

« Nous devons considérer si nous avons le courage d'agir face aux normes ou à l'opinion publique en général, à la pression des pairs, et parfois même à la loi, si celles-ci contredisent la parole de Dieu », a déclaré Räsänen. Elle a ajouté : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes », lorsque la loi entre en conflit avec la conscience.

Le lendemain, les journaux finlandais ont rapporté que 960 personnes avaient officiellement quitté l'Église luthérienne en réponse à ses commentaires.

L’accusation d’avoir causé des démissions de l'Église est une arme courante contre les politiciens socialement conservateurs en Finlande. En 2010, Räsänen s’est exprimée à la télévision contre le mariage homosexuel. Le lendemain, les médias ont accusé ses commentaires - elle affirme que les actes homosexuels sont un péché – d’avoir causé une vague soudaine de 40.000 « démissions » de l’Église, d’après le suivi effectué par le site laïque www.eroakirkosta.fi.

La tactique est efficace puisque les membres inscrits dans l’une des deux Églises officielles de la Finlande, l'Église évangélique luthérienne et l'Église orthodoxe de Finlande, sont tenus de payer l'impôt ecclésiastique pour un montant d'environ un pour cent de leur revenu annuel. Ceux qui souhaitent quitter une Église peuvent désormais le faire en ligne, et des vagues de ces démissions de protestation ont souvent lieu à la suite de commentaires par les politiciens, ce qui implique un coût en revenu d’impôts au gouvernement et aux Églises établies.

L’archevêque luthérien Kari Mäkinen, le premier archevêque du pays à exprimer en public le soutien au « mariage » entre personnes de même sexe, a écrit sur Twitter : « On peut être d’accord avec elle ou être d'un avis différent, mais son point de vue ne doit pas être confondu avec la position de l'Église. Pas plus que l'opinion d'un autre membre de l'Église que vous pourriez rencontrer dans la rue ".

Dans une interview avec la société finlandaise de diffusion nationale YLE, Räsänen s'étonne du remue-ménage à propos de ses commentaires dans les médias. Elle dit que la majorité des milliers de courriels qu'elle a reçus étaient positifs et favorables.

« Ils exprimaient la crainte de chrétiens dévoués qui estiment qu'il n'y a pas une totale liberté de pratiquer sa religion ni d’exprimer ouvertement son point de vue dans cette société », a-t-elle dit.

Elle a ajouté qu'elle n'est pas le seul membre du gouvernement à avoir des scrupules quant à l'absence de protection de conscience, faisant allusion aux observations du ministre des Affaires étrangères Erkki Tuomioja, un social-démocrate. Erkki a écrit sur son blogue que les travailleurs de la santé pourraient être justifiés d’utiliser la désobéissance civile pour refuser de participer à l'avortement. Mais Tuomioja, athée et socialiste, a ajouté que cela ne devrait pas comprendre le refus fondé sur la croyance religieuse.

« Les convictions conduisant à ce [type d'action] ne peuvent se fonder que sur les normes éthiques universelles de l'homme, et non sur des directives transmises d’en haut, comme dans le cas de la Bible, du Coran, ou de Mein Kampf », a déclaré M. Tuomioja.

Räsänen a également révélé à YLE que sa maison a été vandalisée, mais elle a déclaré qu'elle s'en tient à ses convictions et veut conserver la responsabilité des affaires de l'Église, qui relèvent de son portefeuille de ministre de l'Intérieur.

Le quotidien Savon Sanomat a publié un sondage montrant que 55% des 1.100 personnes interrogées souhaitent que les questions d'église soient retirées du portefeuille du ministre de l'Intérieur. Ce nombre, cependant, ne représente qu’environ 10% des électeurs démocrates-chrétiens.

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