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Une maman d’ici a résisté vaillamment à la pression sociale et a gardé son enfant trisomique à naître

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Par Augustin Hamilton

Stéphanie Cloutier, avocate de son métier, n’avait pas imaginé, avant de devenir enceinte, tout ce que comportait le fait de porter en elle, un enfant à naître atteint de trisomie 21.

Elle rapporte avec ironie, dans une lettre écrite au journal La Presse, combien elle reçut de commentaires négatifs : « Le “ouache” a grandi dans mon ventre. Pire. J’ai choisi en toute connaissance de cause de le laisser vivre… Je suis une égoïste qui a sacrifié sa vie, son couple et sa carrière ». Elle ne comptait plus le nombre de fois où on lui a dit : « À ta place je me serais fait avorter »¹, opinion brutale qui lui fut assenée par ce qu’elle appelle si bien « Le tribunal populaire », qui semble-t-il, croyait que la seule solution pour elle était l’avortement.

Stéphanie Cloutier poursuis sa lettre en expliquant qu’à une époque, elle croyait elle aussi que l’avortement était « la seule option rationnelle », un geste de bonté envers l’enfant à naître atteint de trisomie 21… et pour les autres. Malheureusement elle considère l’avortement comme étant une option.

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Elle montre aussi qu’elle pensait qu’elle n’aurait pas l’altruisme nécessaire pour le soigner, ni même qu’elle serait capable de l’aimer.

Toutefois comme elle le précise elle-même, toutes ces considérations lui étaient venues avant d’être vraiment confrontée à la décision si terrible : « de décider si ce bébé, que je sentais bouger au creux de mon ventre, devait vivre ou mourir ». Avant qu’elle ne reçoive des arguments pour ou contre, venant de part et d’autre, et avant enfin qu’elle ne s’interroge sur « l’épineuse question éthique de vouloir trier l’être humain tel un produit commercial, au nom d’une quête de la perfection et de la performance ».

Dans la suite de la lettre, Stéphanie exprime ses doutes quant à la présence de la liberté de « choix » des mères, pour garder leurs enfants trisomiques à naître, qui affrontent : « une armée d’avis et de reproches tous plus culpabilisants les uns que les autres ». Hélas! Nous devons constater, dans ses paroles, que l’idéologie de l’avortement est entrée dans l’esprit de beaucoup.

Elle ne s’étonne plus si 10% d’entre ces femmes seulement gardent leurs enfants trisomiques à naître, il lui a fallu pour résister à la pression sociale, être très ferme dans son choix de garder son enfant, d’autant plus que, même après 31 semaines de grossesse, elle a subi des pressions médicales en vue d’un avortement : « Vous ne réalisez certainement pas ce qui vous attend, ma p’tite madame ! ». Il s’en suit qu’elle s’interroge à juste titre, si c’est bien là le choix libre et éclairé que nous fait miroiter le Programme québécois de dépistage prénatal de la trisomie 21.

Stéphanie Cloutier exprime son souhait que tous apprennent à taire le bruit de leurs opinions, préjugés et jugements hâtifs. « Surtout lorsque c’est de la vie d’un enfant dont il est question, aussi imparfait soit-il ». Elle exprime avec raison que les gens qui prônent l’avortement, devraient cesser de pousser les mères d’enfants trisomiques à avorter.

Cependant, dans sa lettre, Stéphanie Cloutier, brièvement et sans plus comme si cela allait de soi, ne remet pas en cause le « droit à l’avortement », le « droit » de toute mère de décider si elle interrompt ou non sa grossesse. Ce n’est certes pas là une opinion pleinement pour la vie ; en outre si on laisse une petite, ne fût-ce qu’une minuscule ouverture à l’avortement, il s’avère qu’il devient de pire en pire. Mais il ne faudrait surtout pas oublier de mentionner que, si cette mère a quelques idées fausses sur la question, elle a fait preuve de cœur, et que sans doute, elle pourrait bien être un jour (peut-être même en ce moment) pour la protection intégrale de la vie.

Pour conclure, Stéphanie Cloutier affirme qu’elle est la femme heureuse et l’avocate accomplie d’autrefois, malgré le fait d’être la mère d’une enfant trisomique. Elle déclare que parfois nos certitudes ne valent pas grand-chose (ce qui est vrai pour les « certitudes » pro-choix, on pourrait même dire qu’elles ne valent rien du tout). Sa fille n’a pas été le drame dont l’opinion publique et le dépistage prénatal désiraient la prémunir.

On pourrait se permettre de rajouter : Ce n’est pas malgré sa fille trisomique qu’elle est heureuse, mais au contraire, en se basant sur ses dernières paroles, sa fille lui a apporté bien plus de bonheur qu’elle n’en avait auparavant.

« Elle est un rayon de soleil, une immense source de bonheur et de fierté pour toute notre famille. Elle est bien plus qu’une anomalie génétique. Elle est ma fille, elle est mon sang, ma bataille, elle est le plus beau cadeau que la vie m’ait offert ».


¹Opinion d’homme? Il n’y a pas de « e » au participe passé « fait », ou bien s’agit-il du masculin générique utilisé pour désigner des opinions d’hommes et de femmes?



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