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Une colonne du New York Times expose les objectifs antichrétiens et pro-avortement de la révolution féministe

Par John Horvat II — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Jordan Uhl/Flickr

13 septembre 2022 (LifeSiteNews) — L’une des plus fortes contradictions de l’avortement provoqué est que cette pratique est si contraire à l’instinct maternel. Elle défie l’imagination de tous ceux qui ont connu et révèrent leur mère.

Le lien intime qui s’établit pendant le temps de la grossesse crée une affection indéniable entre la mère et l’enfant. Ainsi, les mères chérissent et nourrissent leurs enfants avec tendresse et amour. Dans une famille saine, le lien se prolonge toute la vie, car les enfants rendent naturellement la pareille en exaltant leur mère. C’est ainsi que les choses devraient être.

Les féministes ne sont pas d’accord. Cependant, elles ont du mal à surmonter ce récit parce qu’il est si naturel. L’affection maternelle s’est toujours avérée un obstacle à la révolution sexuelle qui cherche à priver la sexualité de sa conséquence naturelle : les enfants. L’idéal de la maternité doit être détruit pour une véritable « libération ». Plus important encore, la véritable cible est le christianisme et la plus haute manifestation de l’instinct maternel que l’on trouve dans la Sainte Mère.

La maternité, produit de l’imagination fertile des hommes ?

Pour faciliter cette attaque, certaines féministes prétendent maintenant que l’instinct maternel n’est pas féminin. « La science » vient à la rescousse en déclarant que l’instinct maternel est la création d’imaginations masculines fertiles et oppressives. Ces féministes affirment que de nouvelles preuves suggèrent que la maternité est une construction sociale qui aide les hommes à opprimer les femmes.

Cette conclusion irrationnelle se trouve dans un long et scandaleux essai du New York Times intitulé « L’instinct maternel est un mythe créé par les hommes ». L’auteur en est Chelsea Conaboy, journaliste spécialisée dans la santé et auteur du livre à paraître Mother Brain : How Neuroscience Is Rewriting the Story of Parenthood.

Il est rare de voir un mélange aussi explosif de pseudoscience, de dialectique marxiste et de rhétorique anti-chrétienne. L’article est plein de ressentiment et de colère. Il n’y a rien de spirituel dans cette évaluation. Elle réduit l’instinct maternel à des impulsions neurologiques. En effet, rien n’est sacré. La maternité et la tarte aux pommes ne sont plus à la mode, mais les « personnes qui accouchent » le sont.

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L’instinct maternel n’est pas inné

La thèse centrale de cette diatribe est que « l’altruisme et la tendresse dont les bébés ont besoin sont ancrés de façon unique dans la biologie des femmes, prêts à se manifester sur simple pression d’un bouton ». Cette notion erronée, simpliste et mécaniste de l’instinct maternel prétend que les hommes ont construit une idée de ce que devrait être une mère et non ce qu’elle est réellement. èIl n’y a plus d’instinct maternel mais un « cerveau parental ». Mme Conaboy affirme que de « nouvelles recherches » déclarent que « l’idée de l’instinct maternel comme quelque chose d’inné, d’automatique et de distinctement féminin est un mythe ». Cependant, l’auteur déplore que ce mythe soit si persistant qu’il s’obstine à prévaloir malgré les efforts des féministes pour le déboulonner. èAinsi, l’histoire de la maternité doit être réécrite en fonction de ces nouvelles recherches afin de rétablir les faits, de libérer les femmes opprimées et de faciliter l’adoption de nouvelles politiques gouvernementales qui favorisent « le parent », indépendamment de son « genre ».

Une conspiration en faveur de la maternité

Le principal problème avec les nouvelles théories de l’auteur est qu’elles sont si peu crédibles. Elles contredisent ce que tant de personnes vivent à travers leurs relations avec leurs mères. Elles coïncident également avec les récits féministes et marxistes qui réduisent tout au pouvoir et à la lutte des classes.

Ainsi, les faits ont du mal à s’adapter au récit. Tout au long de l’histoire, l’instinct maternel a été considéré comme évident, même par les partisans de la révolution sociale.

L’auteur s’indigne, par exemple, que l’on ne puisse faire confiance à Charles Darwin pour donner une évolution correcte de l’instinct maternel. Il a peut-être changé la façon dont les gens voient l’humanité, de la Bible à la biologie. Cependant, il n’a pas réussi à « dissiper les idées chauvines de longue date sur les femmes et la maternité ». Son observation franche des animaux l’a amené à conclure que la femelle de l’espèce a une facilité particulière pour s’occuper des petits. Avec horreur, elle observe que « Darwin a codifié les notions bibliques de l’infériorité des femmes et réaffirmé l’idée que leur fonction première est de porter et de s’occuper des enfants. »

Le capitalisme a également joué son rôle dans le renforcement de l’instinct maternel en séparant les femmes du lieu de travail et en les confinant à la « domesticité et à la consommation ». Les hommes ont propagé l’idée de la « sacralité » du foyer comme lieu de refuge contre le monde réel, condamnant ainsi les femmes à la fonction de mère et de ménagère.

Les experts soutiennent la mère

Au cours du vingtième siècle, « la science » a joué contre les féministes qui se plaignaient amèrement du fait que la science et l’évolution étaient censées permettre de « se libérer des histoires de mères vierges et de tentatrices maléfiques », comme l’a observé l’historienne Kimberly Hamlin dans « From Eve to Evolution ».

Au contraire, la plupart des psychanalystes, psychiatres et experts en développement de l’enfant ont déclaré que l’amour maternel était vital pour le développement émotionnel et physique de l’enfant. Ces experts ont affirmé que seule la mère est exceptionnellement douée pour fournir le soutien nécessaire. Ils auraient fait peser sur les femmes une culpabilité maternelle lorsqu’elles ne fournissaient pas ces soins.

Aujourd’hui encore, l’instinct maternel trouve un soutien dans les colonnes de conseils aux parents, les écrits scientifiques et les conversations de tous les jours. Mme Conaboy admet qu’il est encore partout, ce qui rend son travail d’autant plus urgent.

Le véritable programme apparaît

Le véritable objectif de l’essayiste n’est pas de critiquer un passé favorable à la maternité. Elle révèle ses intentions en utilisant l’attaque contre l’instinct maternel pour faire avancer le programme sexuel. Elle s’intègre parfaitement au programme libéral.

L’instinct maternel, observe-t-elle à juste titre, peut jouer « un rôle dans l’opposition au contrôle des naissances et à l’avortement ». Elle souligne le succès de l’appareil à ultrasons qui s’appuie sur l’instinct maternel pour dissuader les femmes d’avorter. En effet, les pro-vie ont noté qu’une fois que la mère a vu l’image de son enfant, elle trouve souvent très difficile de passer à l’acte.

En outre, le mythe de l’instinct maternel limite l’éducation des enfants aux femmes et entretient « des idées dépassées sur la masculinité ». Le signe révélateur d’un programme est sa critique selon laquelle l’instinct maternel « sape les droits et la reconnaissance des couples de même sexe et des parents transgenres et non binaires, dont la capacité à s’occuper de leurs enfants est souvent remise en question ».

Un blasphème suprême

Cependant, sa véritable cible est le christianisme et l’Église, qu’elle attaque comme créateurs de constructions sociales. Elle va bien au-delà de la pseudoscience qu’elle adore et vise ce qu’il y a de plus sacré.

La civilisation chrétienne a « créé » les archétypes chrétiens modernes de la maternité qui ont façonné la société et son institution au fil des siècles. Cette image exaltée de la mère doit être éliminée dans sa plus haute manifestation, jusqu’au blasphème.

En effet, l’auteur fait brutalement remonter l’origine de ce mythe à la meilleure de toutes les mères. Cette Sainte Mère, qui ne désire que le meilleur pour ses enfants, est accusée d’être un modèle qui facilite l’oppression des femmes.

Cible choquante de sa rage, l’auteur affirme que la Sainte Vierge Marie « est devenue le symbole de maternité le plus chargé de vertus qui soit, son identité étant entièrement éclipsée par la gloire de son amour maternel ». Elle affirme que la Mère de Dieu était un modèle moral de « bonté inaccessible » et de « servitude perpétuelle » qui peut être « étouffant et impitoyable ».

L’article insultant de Mme Conaboy est donc blasphématoire et offensant pour d’innombrables catholiques qui révèrent et vénèrent Notre Dame comme leur mère. Quiconque s’attaque à la Mère offense le Fils. En publiant cet article, la révolution féministe est démasquée comme anti-chrétienne. Ce n’est pas de la science ; c’est une attaque contre Dieu, sa Sainte Mère et l’ordre de son univers.



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