Sur le site de Yahoo du 10 juillet 2012:
(Le journaliste d'enquête Normand Lester)
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L’avortement est permis au Canada, jusqu’à l’expulsion naturelle du fœtus de l’utérus de la mère. Seule la Chine, qui va elle jusqu’à contraindre des femmes à se faire avorter, a une politique aussi favorable sur l'avortement que le Canada.
Les politiciens canadiens, toujours aussi poltrons lorsqu’il s’agit de questions controversées qui risquent de leur faire perdre des votes, aiment mieux rester silencieux sur la question. Sauf ceux du Québec qui appuient avec enthousiasme la position des féministes et des groupes associés qui défendent, bec et ongle, l’avortement sur demande.
La réalité sociale et scientifique canadienne place maintenant les militantes proavortement devant un épouvantable dilemme. Doit-on intervenir pour interdire légalement l’avortement sélectif des fœtus féminins? C’est une pratique rependue dans des pays comme la Chine, la Corée et l’Inde, où chaque année des millions de fillettes sont éliminées parce que leurs parents préfèrent avoir des garçons.
L’immigration de ces pays a amené cette pratique au Canada. Abbotsford en Colombie-Britannique abrite l'une des plus grandes communautés indiennes au pays. Elle possède également l'un des ratios entre les sexes les plus asymétriques. Parmi les enfants de moins de 15, il y a 121 garçons pour 100 filles.
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La CBC a demandé aux cinq partis politiques fédéraux leur position sur l'avortement sélectif basé sur le sexe du fœtus et sur les centres privés d’échographie. Sauf le Bloc, qui a carrément refusé de commenter, les quatre autres partis ont donné une réponse politiquement correcte prônant l’éducation pour enrayer la pratique. En clair, aucun d’entre eux ne veut rouvrir le débat sur la question de l’avortement.
Devant ce phénomène social grandissant de la sélection de sexe par avortement, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada a lancé un appel pour une interdiction totale des «examens» par ultrasons ailleurs que dans des services hospitaliers qui ne révéleraient le sexe du fœtus que dans les derniers mois de grossesse.
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Comment considérer que l’avortement est une question purement personnelle relevant de l’unique choix de la mère ou des parents, sauf quand le fœtus est féminin où, là, on devrait imposer un contrôle sociétal? Avorter des garçons ne poserait aucun problème. Seule la motivation des parents qui ne veulent pas de filles serait scandaleuse et criminelle. S’ils ne veulent simplement pas d’enfants, leur choix d’avorter le fœtus serait socialement et moralement acceptable?
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