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Tour d'horizon de la question de l'euthanasie et du suicide assisté au Canada

Un article publié dans le Devoir du 14 juillet 2012 est reproduit sur le site de Philomage, Vieillir en Beauté et en Sagesse. En voici un extrait que nous vous invitons à compléter en allant sur le site de Philomage du 19 juillet 2012:

 

Ce n'est pas demain la veille que le suicide assisté sera autorisé au Canada. Le ministre fédéral de la Justice, Rob Nicholson, a annoncé hier qu'il porte en appel un récent jugement de Colombie-Britannique. « Le gouvernement est d'avis que les dispositions du Code criminel qui interdisent aux professionnels de la santé ou à qui que ce soit d'autre de conseiller ou d'aider quelqu'un à se suicider sont valides sur le plan constitutionnel, » a déclaré le ministre par voie de communiqué.

Le ministre rappelle que « les lois encadrant l'euthanasie et le suicide assisté existent pour protéger tous les Canadiens, y compris les personnes les plus vulnérables, telles que les personnes âgées, malades ou handicapés ». Or, souligne-t-il, la Cour suprême du Canada a déjà reconnu que l'État avait le droit de prendre des dispositions pour protéger ces personnes vulnérables dans la décision Sue Rodriguez en 1993.

En outre, fait valoir le ministre Nicholson, les élus ont déjà indiqué qu'ils ne voulaient pas changer la loi. « En avril 2010, une vaste majorité de parlementaires a voté de façon à ne pas modifier ces lois, ce qui constitue une expression de la volonté démocratique dans ce dossier. Il s'agit d'un enjeu qui soulève les passions et qui divise de nombreux Canadiens. »

En effet, la députée bloquiste Francine Lalonde avait déposé le projet de loi C-384 pour légaliser l'aide au suicide pour les personnes en phase terminale atteinte d'une maladie entraînant des douleurs physiques ou mentales aiguës sans perspective de soulagement. C-384 avait été défait à 228 voix contre 59. Le caucus bloqquiste avait voté pour le projet de loi, à l'exception de Gérard Asselin, de même que quelques libéraux, néodémocrates et les ministres conservateurs (aujourd'hui défaits) Lawrence Cannon et Josée Verner.(...)
 

La Coalition pour la prévention de l'euthanasie s'est réjouie de la décision d'Ottawa, hier. le directeur du groupe, Alex Schadenberg, estime que le suicide assisté constitue une pente glissante sur laquelle il ne faut pas s'aventurer. De la même manière que le suicide n'est pas considéré comme une option valable pour les personnes déprimées, il ne devrait pas l'être davantage pour les malades. « Si quelqu'un est déprimées, vit des problèmes et veut s'enlever la vie, est-ce que la société dit : « Oui, vas-y »? Non, la société tente de protéger ces gens. » Lui aussi suggère que cette question ne se poserait pas si les soins de vie étaient améliorés.

À lire également, les commentaires suite à cet article dans le journal Le Devoir du 14 juillet 2012. Celui-ci de Daniel Savard est très intéressant:

La seule raison pour laquelle le Québec se démarque, c'est qu'il veut réduire le budget de la santé et aux personnes âgées. Ça ne prend pas la tête à Papineau pour voir comment dans les CHSLD tout est mis en oeuvre pour rendre la vie misérable et exécrable aux pensionnaires afin qu'ils demandent un jour à se faire euthanasier.

Si j'avais la conviction que les choses se feraient correctement, je supporterais le suicide assisté, mais mon expérience de vie me démontre que notre système est très loin d'avoir les qualités requises et la fiabilité requise pour garantir que les droits des individus seront respectés, surtout ceux qui désirent continuer à vivre malgré la perte de qualité de vie. Ça aussi c'est une décision qu'il faut respecter.

Québec peut péter de la broue tant qu'ils voudront, l'euthanasie est du ressort du code criminel qui n'est pas de compétence provinciale.

Et juste pour clarifier mon propos. Permettre l'euthanasie des personnes âgées ou des handicapés chroniques risquent de devenir une porte de sortie facile pour éviter d'avoir à investir pour améliorer la qualité des services dans les institutions. C'est déjà exécrable présentement. Prenez la peine d'aller voir ce que l'on donne à manger aux gens dans les CHSLD (et sachez qu'il n'y a pas que des vieillards dans les CHSLD, il y a aussi des jeunes handicapés à vie). Allez voir en cette période de canicule comment ils sont traités. Allez voir comment ils sont exploités s'ils veulent la climatisation (tarifs exhorbitants sur l'installation et la location mensuelle d'appareils usagés de mauvaise qualité). Et je pourrais continuer longtemps.

Ouvrir la porte à cette solution facile lorsqu'un médecin considérera que la vie de son patient ne vaut plus la peine d'être vécue parce que nous aurons grugé tranquillement toute sa qualité de vie en s'en lavant les mains, c'est indigne d'une société qui se veut avancée et égalitaire. C'est vers ça que nous irons inexorablement en ouvrant la porte au suicide assisté.

Et ce commentaire complémentaire de Linda Couture:

(...) À qui profiterait réellement une décriminalisation de l’euthanasie et du suicide assisté ?
Dans une étude réalisée en Belgique et publiée en 2010 dans le CMAJ, on note que 31,7% des euthanasies ont été pratiquées sur des personnes n'ayant pas signé de formulaire de consentement; dans certains de ces cas le médecin jugeait que l'euthanasie était dans le meilleur intérêt du patient. Par ailleurs, comment peut-on parler d'autonomie et de liberté de la personne lorsque les balises légales ne sont évidemment pas respectées? Le réseau Vivre dans la Dignité (www.vivredignite.com) soutient qu'une fois bien renseignés, les Québécois rejetteront massivement l'option de l'euthanasie et du suicide assisté à cause des risques majeurs d'abus de personnes mal intentionnées.
Linda Couture
Vivre dans la Dignité
www.vivredignite.com
http://www.vivredignite.blogspot.ca/

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