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Témoignage d'un membre de la CSN sur la "démocratie" de son syndicat...

Sur le site du journal Le Quotidien du 13 juin 2012:

 

(Louis Roy, président de la "démocratique" CSN)

 

Je suis syndiquée, et je ne le regrette pas la plupart du temps. On nomme comme président un collègue qui a du tact, qui connaît son monde, de préférence, un que le patron estime : ça facilite le dialogue. Ça ne se rue pas vers le poste ! Avec un conseiller permanent, il négocie des conditions qui permettent aux employés et à l'entreprise de vivre décemment. Et on file sur cet équilibre durant trois ans avec des règles claires.

Je verse au syndicat, pour ça, 2 % de mon salaire. Ce qui me bogue, c'est la part qui va à la centrale, et ce qu'elle fait avec. Pour un petit syndicat, l'appui d'un permanent et d'un service juridique est essentiel. Mais le reste frise le détournement de démocratie.

Chiffres nébuleux

Prenons la CSN, dont je suis membre, comme 300 000 autres. Un budget de 220 millions. Chaque travailleur lui fournit donc en moyenne 750 $ par an. Alors que les conflits de travail se sont raréfiés, elle n'a cessé de grossir. Son trésorier a confirmé, en 2011, l'embauche permanente de huit autres personnes, en plus de ce qui se passe dans les autres instances. À cause de sa structure, et de la sous-utilisation systématique des plates-formes d'information, difficile d'avoir un vrai portrait de l'utilisation de mes cotisations. Le budget de la centrale n'apparaît sur son site que dans un communiqué propagandiste, sans détails. Administration : 20 millions $ ; direction : 42 millions $. Ce n'est pas la même chose ? 31 millions $ pour les relations de travail, 33 millions pour les mobilisations. Cela n'inclut pas le fonds de défense professionnel, à part, avec ses 70 millions. Les compagnies inscrites en bourse montrent plus de transparence !

Pas de fichier « PDF » en fin de communiqué, pas de liste exhaustive des mouvements appuyés et pour combien. Pourtant, selon la revue l'Actualité, les centrales syndicales donnent généreusement aux lobbys écologistes, féministes, culturels et sociaux.

Leur appui au mouvement étudiant m'a titillée, comme me titillent depuis longtemps leurs flirts politiques, et leur vacarme pour maintenir artificiellement, aux frais de nos petits-enfants, des services étatiques luxueux et des régimes de retraite ruineux.

Votes

Je me creuse les méninges. Quand diable ai-je voté comme membre sur la gratuité scolaire universitaire ? Quand m'a-t-on sondée sérieusement sur le maintien de tous les organismes gouvernementaux ? Quand ai-je autorisé qu'une part de mon salaire soit versée aux écolos, aux revendicateurs de logements sociaux ?

Selon le président de la CSN, le vote sur le principe de la gratuité scolaire remonte à 40 ans. À l'époque, la démographie explosait, on se foutait de la dette Et on se questionnait sur les cégeps naissants.

Malgré toutes les avances technologiques, les centrales continuent à procéder en assemblée de délégués à main levée. Or, un syndicat local ne choisit pas son président pour ses opinions sociales et politiques. Dans l'euphorie d'une assemblée fiévreuse, étourdis par les slogans, ils se sentent aspirés, intimidés. Je le sais. J'en fus une.

Avec les sondages scientifiques, les courriels, les votes électroniques, il n'a jamais été si facile d'informer, de vérifier le pouls de ses membres. Mais quand on consulte les travailleurs chez eux, et qu'ils en jasent avec leur conjoint et leurs proches, on perd l'effet exultant des tribuns. On risque de se faire dire ce qu'on ne veut pas entendre. Est-ce pour ça que bien des offres patronales ne sont jamais mises en ligne pour y réfléchir à tête reposée avant une assemblée houleuse ?

Pourtant, je crois à l'utilité d'un syndicat et d'une centrale qui aide les employés à juguler la voracité de certains patrons. Changer de centrale ? Beaucoup d'énergie pour rien, vu qu'elles se ressemblent : des entreprises qui enflent en s'attribuant des mandats jamais votés par leurs membres.

Je subis, je paie. Parfois, je suis tentée de jeter le bébé avec l'eau du bain.

La CSN qui appelle à voter contre la Motion M-312? Un bel exemple d'abus de pouvoir et de détournement de la démocratie...

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