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Suivre Jésus au désert


Le Christ Jésus jeûnant au désert.

Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le 1er dimanche du Carême) ― Photo : Wikimedia Commons

L’Église nous appelle, aujourd’hui, à suivre Jésus au désert, à l’imiter dans son jeûne et ses combats. Depuis les premiers siècles, elle fait entendre aux chrétiens ce message de l’apôtre Paul : « Mes frères, nous vous exhortons à ne pas recevoir en vain la grâce de Dieu. Car il a dit : “Au temps favorable je t’ai exaucé, et au jour du salut je t’ai secouru. Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut” ». Saint Léon le Grand commente ainsi ces paroles : « Bien qu’il n’y ait aucune époque qui ne soit riche de présents divins et que, par la grâce de Dieu, nous trouvions toujours accès à sa miséricorde, maintenant cependant, il faut que les âmes de tous les chrétiens s’excitent avec plus de zèle aux progrès spirituels, et qu’elles soient animées d’une très grande confiance, alors que le retour du jour auquel nous avons été rachetés nous invite à remplir tous les devoirs de la piété chrétienne. C’est ainsi que nous célébrerons avec des âmes et des corps purifiés, ce mystère, sublime entre tous, de la Passion du Seigneur. »

Le jeûne du carême a, en effet, pour but de réparer et d’expier nos fautes en nous unissant concrètement à l’immense pénitence que Jésus a faite pour notre salut par pur amour pour nous. Ce jeûne que nous demande l’Église ne doit pas consister seulement dans la privation d’un peu de nourriture, mais principalement dans le retranchement de tout ce qui fait obstacle en nous à l’amour de Dieu et du prochain. Il a donc d’abord et avant tout une finalité spirituelle : nous fortifier dans le combat spirituel que nous devons mener et nous disposer aux sacrifices, sans lesquels il ne peut y avoir de véritable vie chrétienne. Il s’agit pour nous de renoncer dans notre façon d’être et d’agir à l’esprit du monde tout à fait contraire à l’esprit de Jésus Christ, qui nous enseigne l’oubli complet de nous-mêmes en ne recherchant en tout que l’amour de Dieu et sa plus grande gloire. Ce qui caractérise au contraire l’esprit du monde est l’égoïsme, c’est-à-dire l’affirmation du moi, sans aucune référence à la volonté de Dieu, dans tous les domaines ; tout ce qu’on fait dans cet esprit n’est pas fait vraiment pour Dieu mais, malgré très souvent des apparences extérieures de vertu, pour en retirer quelque avantage humain ou une certaine gloire aux yeux des hommes.

« Dieu aime qui donne avec joie ». Entrons donc dans le saint temps du carême avec joie, soulevés par un ardent désir d’accomplir généreusement la volonté de Dieu. Car la pratique du jeûne quadragésimal, consacrée par Moïse, Élie, Notre Seigneur lui-même et les apôtres, est certainement voulue de Dieu, parce qu’elle est, sans doute, nécessaire à notre sanctification. Notre Seigneur a exprimé très clairement cette nécessité, lorsqu’il a dit : « Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous » (Lc. 3, 5). Le jeûne est la première manière, selon la tradition de l’Église, de faire pénitence, mais l’expression de « jeûne du carême » embrasse toutes les autres manières, comme l’aumône et les veillées de prières, l’adoration du Très saint Sacrement, la méditation des mystères du Rosaire, et les nombreuses occasions de renoncement qui s’offrent à nous chaque jour. De sorte que tous ceux qui ne peuvent jeûner physiquement doivent quand même faire pénitence, en multipliant les petits sacrifices, comme l’enseignait la très sainte Vierge aux enfants de Fatima. Dans le temps troublé que nous vivons, pour ne pas perdre notre paix, il importe de sacrifier tout ce qui ne fait que nourrir la curiosité, sans apporter aucun bien à l’âme, c’est-à-dire tout ce qui nous distrait de l’écoute constante de la Parole de Dieu et de sa mise en pratique.

JRB

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