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Stephen Woodworth a livré un discours historique dans la marche vers les droits des enfants à naître!

À lire en entier. Un discours intelligent, juste et honnête. Malheureusement, au parlement, personne n'a osé lui apporter son appui. Voici ce magnifique discours:

 

— Monsieur le Président, selon un proverbe oriental, le commencement de la sagesse, c'est d'appeler les choses par leur nom. C'est dans l'espoir d'atteindre une telle sagesse que je propose l'examen d'une définition de l'être humain datant de 400 ans. Cette ancienne définition était peut-être sensée lorsque l'application de sangsues et les saignées étaient des pratiques médicales courantes, mais est-elle encore pertinente, du point de vue médical, au XXIe siècle?
 
    Nos connaissances ont beaucoup évolué depuis 400 ans. Nous savons à quel moment les doigts du foetus et ses organes, du coeur au foie, sont pleinement formés. Nous pouvons savoir quand son cerveau fonctionne. Les parents peuvent voir en direct leur enfant sucer son pouce ou réagir à des stimulus. Rien de tout cela n'était possible il y a 400 ans, lorsque la loi avait de la difficulté à décrire ce qu'était un être humain.
 
    Pourquoi est-il si important qu'une loi définisse ce qu'est un être humain? Pourquoi s'intéresser à cette question et y consacrer du temps? Pourquoi importe-t-il tant que de telles lois soient rédigées avec le plus grand soin et de la façon la plus honnête possible?
 
    Il est désolant de devoir même poser la question. N'est-il pas évident que la loi définissant l'être humain doit être absolument honnête et se fonder sur des données pertinentes ainsi que sur un principe valable?
 
    La raison pour laquelle c'est si important, c'est que des gens puissants peuvent priver des personnes vulnérables de tous droits en décrétant que ce ne sont pas des êtres humains. La seule façon de protéger les droits inaliénables de tous est de protéger les droits inaliénables de chacun. Comme l'a dit le très sage et courageux Martin Luther King Jr.: « Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier. »
 
    Si on peut refuser les droits fondamentaux à une seule personne vulnérable, on peut alors les refuser à n'importe qui. Voici comment cela est exprimé dans la Déclaration universelle des droits de l'homme de l'ONU:
 
[...] la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.
 
    Voilà pourquoi nous ne devrions jamais accepter une loi qui décrète que certains êtres humains n'en sont pas. Aucune politique ni aucune idéologie ne le justifie.
 
    Voici la définition d'un être humain établie il y a 400 ans:
 
    Un enfant devient un être humain [...] lorsqu'il est complètement sorti, vivant, du sein de sa mère...
 
    Combien de Canadiens croient que la naissance est un moment où, par une sorte de transformation magique, un enfant qui n'était pas un être humain devient un être humain? Très peu. La plupart des Canadiens savent que la définition actuelle est malhonnête et donne une idée fausse de ce qu'est un être humain.
 
    Dans les années 1850, neuf juges très instruits et civilisés de la Cour suprême des États-Unis ont décidé que les Afro-Américains n'étaient pas des personnes aux yeux de la loi. Si les députés avaient été au Congrès à cette époque, ne se seraient-ils pas élevés contre cette décision?
 
    Au début du XXe siècle, neuf juges très instruits et civilisés de la Cour suprême du Canada ont déterminé que les femmes n'étaient pas des personnes aux yeux de toutes les lois canadiennes. Si les députés avaient été au Parlement à cette époque, ne se seraient-ils pas élevés contre cette décision?
 
    Aujourd'hui, au XXIe siècle, nous découvrons que nous avons une loi vieille de 400 ans qui décrète que certains enfants ne sont pas des êtres humains. Pourquoi ne pas nous élever contre cette loi? Nous ne devrions jamais accepter une loi qui décrète que certains êtres humains ne sont pas des êtres humains.
 
    Si nous acceptons une telle loi, il faut alors se demander qui sera le suivant sur la liste. On a récemment répondu à cette question pour nous. Les professeurs Alberto Giubilini et Francesca Minerva nous ont dit qui, selon eux, devraient être les suivants dans un article publié en ligne dans le respecté Journal of Medical Ethics. Ce sont deux professeurs respectés rattachés à des universités reconnues.
 
    Si nous acceptons l'idée selon laquelle il est acceptable de décréter que certains êtres humains ne sont pas des personnes, la suite logique est, selon eux, inévitable. Ils soulignent qu'il n'y a aucune différence entre un enfant avant la naissance et un nouveau-né. Comme on a déjà déterminé qu'un enfant avant la naissance n'est pas un être humain et qu'un nouveau-né n'est pas différent, alors, selon eux, on peut et on devrait décréter qu'un nouveau-né n'est pas une personne. Je cite leurs paroles:
 
[...] les mêmes raisons qui justifient un avortement devraient aussi s'appliquer au meurtre d'une personne potentielle alors qu'elle est un nouveau-né.
 
    On pourrait croire qu'il s'agit d'une farce, mais ce n'est pas le cas. C'est la conclusion très sérieuse à laquelle sont arrivés deux professeurs émérites. Elles est parfaitement logique s'il est acceptable de décréter, sans égard à la réalité biologique ou aux principes des droits de la personne, que certains êtres humains ne sont pas des êtres humains.
 
[Français]
 
    L'article de Giubilini et Minerva nous explique pourquoi il est si important que le Parlement rejette toute loi qui affirme que certains êtres humains ne sont pas des êtres humains.
 
[Traduction]
    Il ne s'agit pas d'une simple question théorique. Chaque année, au Canada, le décès de 40 à 50 nouveaux-nés qui meurent après leur naissance est classé « interruption de grossesse ».
 
[Français]
 
    Émile Zola, ce grand homme de lettres, a jadis été accusé de trahison pour avoir défendu les droits de la personne fondamentaux d'un militaire français. Ce qu'il a alors déclaré traduit mes inquiétudes quant au paragraphe 223(1). Je le cite ici: « Je dénonce à la conscience des honnêtes gens cette pression [...] sur la justice du pays. »
 
[Traduction]
 
    La motion no 312 vise uniquement à demander une étude des données permettant de déterminer le moment où un enfant devient un être humain. Elle ne propose aucune réponse à cette question. En fait, elle donne au comité la directive de ne prendre aucune décision et de ne formuler aucune recommandation, mais simplement de faire rapport des options.
 
   Ceux qui croient qu'un enfant ne devient un être humain que lorsqu'il est complètement sorti du sein de sa mère devraient avoir suffisamment confiance en leur opinion pour la soumettre à un examen de la preuve. Qu'ont-ils à craindre à faire la lumière sur la question? Pourquoi s'opposent-ils à une simple étude?
 
    Les mots de Zola s'appliquent une fois encore et je les reprends. La raison pour laquelle on s'oppose à s'exposer à une étude est « qu'on a redouté votre bon sens, qu'on n'a point osé courir les dangers de nous laisser tout dire et de vous laisser tout juger. » Comme Zola le dit, j'ai dû « lutter, pas à pas, contre une volonté de ténèbres extraordinaire d'obstination. Il a fallu un combat pour arracher chaque lambeau de vérité. » Et, comme Zola, je dis que « c'est pour vous seuls que nous nous sommes battus, c'est pour que cette preuve vous fût soumise entière, afin que vous puissiez vous prononcer sans remords, dans votre conscience. »
 
[Français]
 
    Lorsqu'ils voient un enfant avant sa naissance, mes collègues voient-ils une nouvelle vie humaine avec un coeur qui bat et des mains complètes comme chez tout être humain? Ou bien ne voient-ils qu'un objet, un obstacle, voire un parasite? Accepteraient-ils au moins que l'on examine les preuves existantes?
 
[Traduction]
 
    Si les données nous prouvent qu'un enfant est un être humain avant d'être complètement sorti du sein de sa mère, fermerons-nous les yeux sur la vérité seulement pour justifier l'avortement? Avons-nous besoin de prétendre qu'un enfant n'est pas un humain avant sa naissance pour justifier l'avortement? Cela n'est pas nécessaire. Même si un enfant est reconnu comme un être humain, on peut soutenir que les droits de la mère l'emporteront sur les droits de son enfant.
 
[Français]
 
   Mais lorsque les droits de deux personnes entrent en conflit, il n'est jamais — jamais — acceptable de nier que l'un d'entre eux est un être humain.
 
[Traduction]
 
    Dans l'arrêt Morgentaler de 1988, qui a invalidé la loi canadienne sur l'avortement, Mme le juge Bertha Wilson déclarait ce qui suit:
 
    Quant au point précis du développement du foetus où l'intérêt qu'a l'État de le protéger devient « supérieur », je laisse le soin de le fixer au jugement éclairé du législateur, qui est en mesure de recevoir des avis à ce sujet de l'ensemble des disciplines pertinentes. Il me semble cependant que ce point pourrait se situer quelque part au cours du second trimestre.
 
    Ce sont ses mots. De toute évidence, cette éminente juriste au profil féministe irréprochable estimait qu'il est inadmissible de refuser toute forme de reconnaissance aux enfants avant leur naissance. De toute évidence, elle jugeait que c'est au Parlement de trancher la question, opinion qu'ont confirmée d'autres tribunaux par la suite.
 
    En fait, près de 80 p. 100 des Canadiens pensent que la loi protège déjà les intérêts et les droits des enfants après le deuxième trimestre. Ils ne savent pas que notre définition de l'être humain, vieille de 400 ans, les dépossède de ces droits. Lorsqu'ils sont mis au courant de ce fait, plus de 70 p. 100 d'entre eux disent que la loi devrait reconnaître les droits des enfants au moins pendant le troisième trimestre de leur développement.
 
    Ce consensus est plus solide que sur toute autre question actuellement. Les Canadiens de partout au pays savent qu'un enfant est un être humain avant d'être tout à fait au monde. C'est une vérité qui leur importe. Autrement dit, les Canadiens savent que le paragraphe 223(1) est malhonnête.
 
    Sommes-nous d'accord pour qu'au Canada, une personne ou un groupe puissent décréter que certains êtres humains n'en sont pas vraiment, comme le paragraphe 223(1) le prétend? Ce n'est pas le genre de pays que veulent les Canadiens. Si les députés font un examen de conscience, ils verront que ce n'est pas le Canada qu'ils souhaitent eux non plus.
 
    Si la vérité nous importe, nous suivrons courageusement les faits partout où ils nous conduisent. Les Canadiens souhaitent que les parlementaires incarnent ce courage, cette force et cette quête intègre de la vérité. Nous montrerons-nous audacieux ou craintifs dans la défense de la vérité? Nous pouvons nous fier aux Canadiens: ils préféreront la vérité comme nous.
    La juge Wilson a indiqué au Parlement qu'il devait se renseigner en consultant les spécialistes des disciplines pertinentes. C'est exactement ce que la motion no 312 demande au Parlement de faire.
 
    Une fois que le comité aura remis son rapport au Parlement, ce dernier pourra agir ou ne rien faire. Peu importe la voie qu'il empruntera, les Canadiens auront au moins eu le bénéfice de recevoir de l'information qui date du XXIe siècle et qui est issue de toutes les disciplines pertinentes, comme l'a recommandé il y a de nombreuses années déjà la juge Bertha Wilson. C'est le devoir du Parlement de faire au moins ce travail.
 
    Un grand Canadien a déclaré ceci un jour:
 
    Ceux qui préconisent le respect des droits de la personne doivent de temps en temps être prêts à passer à l’action [...] Que le ciel nous préserve de reculer alors que nous sommes capables d’agir quand la voie à suivre est claire [...] Ce n’est pas le genre du Canada.
 
    Les députés ne devraient pas se laisser arrêter par des craintes imaginaires. Ils devraient penser uniquement à la malhonnêteté du paragraphe 223(1). Ils devraient voter pour que nous examinions la question à la lumière des preuves scientifiques. Les Canadiens les en remercieront.
 
[Français]
 
    Je vous en conjure, réconcilions les Canadiens et les Canadiennes sur cette...
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