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Soigne-t-on la dépression chez les personnes en fin de vie?

Deux articles parus aujourd'hui laissent entrevoir deux des causes de la demande d'euthanasie : la peur et la dépression.

Sur le site de Radio-Canada du 25 septembre 2013 :

 

Dans une vidéo tournée quelques jours avant son décès, le microbiologiste en chef de l'Hôpital Mont Sinaï de Toronto, Donald Low, plaide pour le droit de mourir dans la dignité.
 
.(...)
 
« Je sais que je vais mourir. Ce qui me préoccupe c'est la manière dont cela va se passer », confie-t-il dans une vidéo de sept minutes réalisée par le Partenariat canadien contre le cancer et mise en ligne sur YouTube.
 
Le Dr Low affirme qu'il aurait préféré avoir les options qui sont offertes aux patients en phase terminale dans d'autres pays où le suicide assisté est légal.
 
« Je ne souffre pas, mais j'ai peur d'être paralysé, de ne plus pouvoir manger ou d'aller à la toilette seul », dit-il.
 
Donald Low se dit frustré de ne pas avoir le contrôle sur sa vie.
 
(...)

Il ne souffre pas, mais il a peur... une peur qui ne se concrétisera jamais. La quasi totalité des personnes qui réclamaient l'euthanasie ne la demande plus une fois qu'ils sont traités par une équipe de soins palliatifs de qualité... La peur est l'une des premières causes de demande d'euthanasie. Sur le site du journal La Presse du 25 septembre 2013 :

Le 7 août dernier, mon père est décédé. Quatre ans auparavant, le diagnostic était tombé, comme une gifle en plein visage: Alzheimer. En l'espace d'une minute, tout s'est écroulé autour de mon père. À partir de cet instant précis, la dépression, tout comme l'Alzheimer, a fait son chemin, petit à petit, sournoisement.

La deuxième gifle est arrivée peu de temps après. Pour sa sécurité, ainsi que celle de ma mère, ils ont dû déménager dans une résidence pour personnes âgées. Vendre sa maison, qui était tout pour mon père, a été un choc, il croyait pouvoir y finir ses jours paisiblement. (...)

Dépressif, il disait que sa vie était finie. Lui qui adorait bouquiner, il a cessé de lire; lui qui aimait le hockey, il a cessé de regarder la télé.

Mon père était croyant et pratiquant, et bien qu'une jolie chapelle était à sa disposition à la résidence, il ne s'y rendait pas. Pour ma mère, la tâche devenait de plus en plus ardue; en plus des corvées quotidiennes, elle devait aider mon père à s'habiller, à prendre ses médicaments, à se laver, se raser. Nous, ses enfants, lui rendions visite régulièrement, allions le chercher pour des sorties, mais à la fin, plus rien ne l'intéressait.

À quelques reprises, il a clairement manifesté le désir de mourir. Nous étions impuissants devant tant de détresse et, naturellement, ne pouvions rien faire pour soulager cette douleur autant physique que psychologique.

Puis, un matin, n'en pouvant plus, il a fait une tentative de suicide. Il a été admis à l'hôpital et son état s'est détérioré rapidement. Ces moments ont été pénibles pour toute la famille.

Moins de deux semaines après son hospitalisation, mon père s'est éteint. Si vous me demandez si mon père est mort dans la dignité, je vous réponds assurément NON! Aurait-il souhaité mourir dans la dignité? Bien sûr! Personne ne mérite de terminer ses jours de cette façon (...).

Je revendique le droit de mourir dans la dignité et d'éviter que les membres de ma famille immédiate ne se retrouvent à bout de souffle, à bout de ressources, pour finalement y laisser leur propre santé comme aidants naturels.

Quelques réflexions sur ce témoignage : 1-Il ne semble pas que le patient ait été traité pour sa dépression. 2-Il est moins coûteux pour l'État de soigner un patient à domicile qu'à l'hôpital. Cela n'a pas été fait. 3-La personne qui témoigne veut éviter, avec raison, que la famille et les aidants naturels se retrouvent à bout de souffle. Elle a parfaitement raison. Cela ne veut pas dire par contre que la solution est l'euthanasie... 4-Le patient ne semble pas avoir reçu le soulagement d'une équipe de soins palliatifs. La majorité des Québécois en fin de vie ne reçoivent pas le secours de ces unités spécialisées en contrôle de la douleur physique et psychologique.

Le gouvernement du Québec ne semble absolument pas pressé de fournir ces soins à l'ensemble de la population. Et les prochaines coupures, s'attaquant directement aux services à la population sont des plus inquiétantes pour les personnes « inutiles », en fin de vie, et qui pourraient choisir l'euthanasie aux yeux de nos politiciens...

 

 

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