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Réponse à l’abbé Gravel (du mouvement Campagne Québec-Vie)

Il est heureux que l’abbé Gravel ait voulu préciser ses propos objectivement inacceptables tenus à la SRC, mais il ne semble pas qu’il « tire à nouveau profit de son expérience avec le monde des médias », comme le voudrait son évêque. 

Tout d’abord, l’abbé Gravel ne retire aucune de ses paroles, y compris celles-ci : « Moi, je suis pro-choix et il n’y a pas un évêque sur terre qui va m’interdire de communier, pas même le Pape. » Plutôt que de reconnaître son erreur et de se convertir, l’abbé Gravel essaie d’éviter les deux véritables questions qui se posent quand on se déclare « pro-choix » comme il l’a fait : 1- Est-ce que la femme a le droit moral de se faire avorter? 2- Est-ce que l’État devrait permettre l’avortement comme un acte légal? Il ne répond directement à aucune de ces deux questions puisqu’il contredit sur ces deux questions la position de l’Église catholique romaine. Il est assez honnête pour ne pas mentir, mais il n’est pas assez honnête pour s’opposer frontalement aux postions de l’Église, et particulièrement de Jean-Paul II et du cardinal Josef Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi.

Je répondrai à chacun de ses paragraphes selon sa numérotation :

1- L’abbé Gravel se dit contre l’avortement, mais pas contre l’accès à l’avortement pour la femme enceinte. Beaucoup de politiciens se déclarent contre l’avortement personnellement (qui se réjouit de la mise à mort d’un enfant à naître?), mais ils se disent du même souffle en faveur de l’accès à l’avortement libre et gratuit selon le choix de la femme. N’est-ce pas la position de l’abbé Gravel, énoncée ailleurs dans cette même émission de la SRC?

2- S’il est d’accord avec l’enseignement de l’Église sur l’avortement, est-il d’accord avec la peine canonique qui frappe toute personne qui participe à un avortement : « Qui procure un avortement, si l’effet s’ensuit, encourt l’excommunication latae sentenciae » (CEC, art. 2272 et CIC, can. 1398). Est-il d’accord avec l’interdiction de l’avortement par des lois civiles : « Comme conséquence du respect et de la protection qui doivent être assurés à l’enfant dès le moment de sa conception, la loi devra prévoir des sanctions pénales appropriées pour toute violation délibérée de ses droits. » (CEC, art. 2273 et Donum vitae, art. 3)

3- Avant la légalisation de l’avortement au Canada, on comptait le nombre d’avortements par quelques centaines, on le compte maintenant par dizaines et centaines de milliers. La loi a un effet sur les moeurs. Seul un idéologue libéral et individualiste peut le nier. L’objet du débat n’est pas la condamnation des femmes, mais la nécessité de protéger par une loi la vie des enfants à naître et la nécessité de punir ceux qui attentent à ce droit fondamental à la vie.

4- L’abbé Gravel patine encore en évoquant la liberté de conscience pour tout justifier. Les évêques et les prêtres ont le devoir de soustraire à la profanation la sainte eucharistie. Invoquer Dignitatis Humanae à ce sujet est ridicule. Est-ce que les prêtres doivent donner la sainte communion à des criminels publics et à des pécheurs publics non-repentants? Que pense-t-il de l’article 915 du Code de droit canonique qui prévoit que les pécheurs publics « ne seront pas admis à la sainte communion »? L’abbé Gravel s’oppose sûrement à la position de l’Église sur l’interdiction imposée aux « divorcés remariés » de recevoir la sainte communion. Comment le Vatican peut-il leur refuser l’accès à la sainte communion si leur conscience le leur permet?

Campagne Québec-Vie demande à nouveau que l’abbé Gravel explique ce qu’il signifie quand il se déclare publiquement pro-choix. Sa réponse évasive ne saurait effacer une telle atteinte à la doctrine catholique la plus élémentaire sur le respect de la vie humaine.

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