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Réflexions de l'éditorialiste André Pratte de La Presse sur la laïcité québécoise

Réflexions du journaliste André Pratte, sur le site du journal La Presse du 31 mai 2013:

 

(Pauline Marois et le Parti Québécois veulent imposer le laïcisme d'État, religion du Mouvement laïc québécois qui aimeraient supprimer toute autre religion de l'espace public...)

 

La religion n'est pas privée
 
Le citoyen n'a pas seulement le droit d'avoir des croyances religieuses, il a le droit de les exprimer. Mécontents du jugement de la Cour d'appel sur la prière au conseil municipal de Saguenay, plusieurs ont soutenu que la religion devrait être confinée au domaine privé.
 
(...)
Si cette donnée représente fidèlement l'opinion d'une majorité des Québécois, il faut conclure que la population a une compréhension bien trop restrictive de la liberté de religion. Il en est de celle-ci comme de la liberté d'opinion: le citoyen n'a pas seulement le droit d'avoir des convictions et des croyances, il a le droit de les exprimer. Sans ce dernier, le premier droit perd pratiquement tout son sens.
 
La liberté de manifester sa foi publiquement est affirmée par maints textes juridiques nationaux et internationaux, à commencer par la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Elle a été confirmée par de nombreux tribunaux, en Europe comme en Amérique.
 
Contrairement au droit d'entretenir une foi, celui de la manifester n'est toutefois pas absolu. Un État peut l'encadrer, par exemple pour des motifs d'ordre public ou pour protéger les droits d'autrui. C'est là que s'ouvre une vaste zone grise, le lieu des accommodements et des conflits, source d'inquiétudes légitimes et de préjugés déplorables.
 
C'est à ce flou que bon nombre de Québécois voudraient mettre fin une fois pour toutes en confinant toutes les manifestations religieuses à l'espace privé. Toutefois, il y aurait là une violation grave des droits fondamentaux des croyants.
 
C'est aussi dans l'espoir de clarifier les choses que certains prônent la rédaction d'une «charte de la laïcité». Quoi qu'on pense de cette démarche, une chose est sûre: une telle charte n'empêcherait pas les accrochages entre la liberté de religion et d'autres droits et valeurs.
 
On le voit en France, où la laïcité de l'État est pourtant affirmée depuis plus de deux siècles. Dans une décision récente, le Défenseur des droits, équivalent français de notre Commission des droits de la personne, a rappelé que «même dans une société démocratique laïque, de simples citoyens ne peuvent être soumis à une obligation de discrétion dans l'expression publique de leurs convictions religieuses.»
 
Cela étant, sauf dans les cas où la collision est inévitable, la voie des accommodements et de la tolérance reste la meilleure.(...)

 

Et cet autre article paru dans La Presse du 31 mars 2013 :

S'il s'agissait d'affirmer la neutralité religieuse de l'État québécois et d'en préciser le sens, un exercice nécessaire, il suffirait d'un projet de loi de quelques articles, tel celui présenté par le précédent gouvernement. Ce texte n'allait pas assez loin au goût du PQ parce qu'il n'interdisait pas le port de tout signe religieux par les employés de l'État. Le ministre responsable, Bernard Drainville, n'a qu'à présenter un libellé amendé.

Mais il ne s'agit pas d'affirmer la neutralité religieuse de l'État québécois, mais de « neutraliser » les religions, effacer leur expression de l'espace public pour laisser toute la place au laïcisme, religion d'État du Parti Québécois soumis au Mouvement laïc québécois... Pour eux, la place de la religion théiste est uniquement dans l'espace privé de la personne, ou s'il faut vraiment laisser une place extérieure à ces autres religions, il y a toujours des catacombes inutilisées actuellement en Italie...

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