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Réflexion sur le registre de l'"homophobie"

Sur le site de Pour une école libre du 10 juillet 2012:

 

 

 

 

(...)

C’est dans le cadre de cette lutte des plus urgentes — en ces temps de vaches maigres — que le gouvernement québécois a décidé de subventionner la mise en place d’un registre anonyme d’actes homophobes tenus par le groupe militant Gai écoute. Est considéré « acte homophobe » « toute parole ou tout geste négatif à l'égard d'une personne homosexuelle ou de l'homosexualité en général ». Est-ce à dire que le simple fait de dire qu’on trouve l’homosexualité repoussante est un acte homophobe ? Et si on dit que c’est contre-nature ? Et si on dit que c’est une pratique malsaine au niveau médical comme ce docteur ? Est-ce que rappeler l’opposition catégorique de la Bible envers l’homosexualité est un acte homophobe ? (C’est une question posée en Cour suprême du Canada.)

Notons au passage que, si un pasteur s'est fait condamné en Alberta pour avoir simplement affiché (sans commentaires) les versets de la Bible qui condamnent l’homosexualité, la même commission des droits de l’homme de l’Alberta n’avait rien trouvé à redire à une chanson qui en appelait à tuer des chrétiens. Apparemment, pour la commissaire albertaine Lori Andreachuk, les chrétiens ne sont tout simplement pas aussi menacés que les homosexuels, voilà comment on justifie la partialité des poursuites au Canada...

Maintenant, si Gai écoute veut mettre sur pied un registre anonyme des propos et écrits « homophobes » à ses frais grand bien lui fasse. Mais pourquoi le gouvernement québécois doit-il participer à cet exercice ? Pourquoi le gouvernement du Québec doit-il consacrer un demi-million de dollars à sa campagne anti-hétérosexiste et à son plan de lutte à l’homophobie qui voit également Jean-Marc Fournier, ministre de la Justice et procureur général, devenir ministre de la Justice, procureur général, et ministre désigné de la lutte contre l'homophobie…? Quel étrange sens des priorités !
 

Comme d'habitude avec ces censeurs patentés, « acte » est défini de manière très large afin d’inclure toute « moquerie blessante » (bonjour la subjectivité !) et toute « couverture médiatique inappropriée ». Pas des mensonges, notez bien, pas d’erreur objective, malicieuse, mais un caractère qui subjectivement ne plaît pas à des membres de la communauté homosexuelle qui seront seuls juges. (...)

L’État subventionne un registre anonyme. Le registre est anonyme, mais il permet de citer des gens ou des organes de presse qui auraient déplu à des militants. Qui vérifiera les déclarations anonymes ? Comment évitera-t-on les fausses déclarations ? On ne sait pas plus qui aura accès à ce registre. La police, le ministère de la Justice qui « s'associe à ce projet novateur », des tiers ? On ne sait pas vraiment grand-chose sur l’utilisation de ce registre, si ce n’est qu'il devrait servir à « briser le silence et de conscientiser la population. » Pourquoi le ministère ne s’en servirait-il pas pour poursuivre les importuns, les moqueurs, le tout afin bien sûr de « briser le silence » et de « conscientiser » ?

Pour annoncer le lancement de leurs fichiers secrets sur les moqueurs inopportuns et les journalistes qui propageraient pas la bonne nouvelle, les dirigeants de Gai Écoute étaient flanqués Johanne Paquin, inspectrice-chef à la police de Montréal et du commandant Alain Gagnon. Le fait que ce spectacle — des policiers qui participent à l’annonce de la mise en œuvre d’un fichier anonyme sur les propos de citoyens dissidents soupçonnés de crimes de la pensée avec l'approbation de communautés prétendument « libérales » et « progressistes » — est désormais tout à fait normal dans les sociétés occidentales est bien plus inquiétant que les propos que ce registre est supposé corriger.

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