M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Une étude sur les conséquences de la violence à la télévision sur les jeunes enfants

Sur le site du journal La Presse du 10 avril 2012, on trouve cette importante information:

 

 

 

Pour la première fois, une enquête de longue haleine réalisée au Québec montre que les scènes de violence à la télévision peuvent perturber les enfants de 3 et 4 ans pendant des années.

D'autres recherches avaient déjà indiqué que des enfants qui voient régulièrement des images violentes à l'écran, même avec des personnages dessinés, sont plus à risque d'avoir des comportements agressifs ou antisociaux.

Mais l'enquête menée par des chercheurs de l'hôpital Sainte-Justine auprès de 2120 enfants québécois depuis l'âge de 5 mois jusqu'à la deuxième année du primaire révèle que les scènes de violence ont un impact à long terme.

Les résultats seront publiés dans la livraison de mai du Journal of Developmental & Behavioral Pediatrics. Les auteurs ne décrivent pas un phénomène marginal: malgré les avertissements des pédiatres, 73% des parents estiment que leurs enfants voient des scènes violentes à la télévision au moins une fois par semaine.

Des années plus tard

Les chercheurs ont choisi les bébés au hasard et les ont suivis chaque année pendant huit ans. Ils ont demandé à leurs parents s'ils avaient regardé des scènes violentes à 41 mois et à 53 mois.

Puis, quand les enfants sont entrés en deuxième année du primaire, ils ont demandé aux enseignants de remplir des questionnaires détaillés sur leur comportement.

Les enseignants devaient indiquer par exemple si les enfants étaient insensibles aux émotions de leurs camarades, s'ils avaient de la difficulté à se concentrer en classe ou s'ils paraissaient plus tristes que la moyenne.

Les enseignants signalaient aussi si les enfants avaient ou non des bons résultats scolaires. Enfin, les élèves ont fait leur propre évaluation et dit s'ils aimaient apprendre à lire, à écrire et à compter.

Les chercheurs ont été étonnés de constater que le fait de voir même peu d'émissions violentes à l'âge préscolaire avait des conséquences négatives des années plus tard.

«Toute exposition à des émissions considérées comme violentes par les parents était associée à de légères augmentations de comportements antisociaux, selon les signalements faits par les enseignants», notent-ils.

«Nos résultats les plus inédits révèlent que les enfants exposés à n'importe quelle quantité d'émissions violentes manifestent ensuite une augmentation des symptômes négatifs, de façon légère mais significative. En deuxième année du primaire, ils étaient moins enthousiastes que les autres enfants et paraissaient plus tristes ou moins heureux.

«Ces résultats confirment des études antérieures suggérant que l'exposition à des scènes violentes peuvent prédisposer les enfants à des sentiments durables d'anxiété, d'émotions négatives et de dépression qui, à leur tour, risquent d'engendrer des psychopathologies au cours de leur vie.

«Les enfants plus agressifs éprouveront probablement plus de problèmes interpersonnels, lesquels peuvent entraîner la tristesse ou la détresse, deux sentiments associés au rejet social...

«L'exposition dès le jeune âge à des émissions violentes était associée [dans l'étude] à des résultats scolaires inférieurs à la moyenne. Le visionnement de scènes violentes à la télévision était aussi associé à une propension à la distraction, à l'inattention et au manque de concentration en classe, selon les enseignants. Ces enfants montraient aussi moins d'intérêt pour l'apprentissage des matières scolaires.

«Cette étude est la première en son genre à suggérer que l'exposition à la violence dans les médias pendant la prime enfance semble avoir un impact à long terme chez les enfants.»

A quand une étude semblable sur l'influence de l'érotisme télévisuel sur nos enfants?

Laissez un commentaire

Le Chili maintient le droit de vivre des enfants dans le sein de leur mère

Sur le blogue de Jeanne Smits du 6 avril 2012, nous trouvons cette bonne nouvelle:

 

 

Au terme de quatre sessions consécutives où pro et anti ont débattu jusque dans les moindres détails à propos de l'avortement, trois projets de l'opposition visant à légaliser l'avortement dans différentes situations ont été clairement rejetés par le Sénat chilien, une magnifique victoire pro-vie. Le président Sebastian Piñera avait mis tout son poids dans la balance, par ses déclarations et en publiant une lettre que j'avais intégralement traduite ici. A lire ou à relire absolument.

Les derniers débats et les votes ont eu lieu hier, Jeudi Saint. Les pro-avortement pensaient avoir des chances pour faire adopter le plus restrictif des trois textes : il était présenté par le président du Sénat, Camilo Escalona, et créait une catégorie assez vague d'« avortement thérapeutique » qui serait dépénalisé en cas d'accord de deux médecins. Le sénateur, signale Matthew Cullinan Hoffman sur LifeSite, cherchait à embrouiller son monde en assurant qu'il ne s'agirait que de la codification de protocoles médicaux existants appliqués en cas de danger pour la vie de la mère. Mais dans le même temps il attaquait la position du président Piñera qui avait souligné la différence entre l'avortement direct et le recours à des soins nécessaires pour préserver la vie mais susceptibles de causer, sans la rechercher, la mort du fœtus. Ces derniers étant seuls respectueux de la vie, et, bien sûr, acceptés dans le cadre juridique chilien.

Alberto Espina
Mais le projet a été rejeté par 18 voix contre 15. Le sénateur Alberto Espina a expliqué son vote pour la vie en rappelant que la Constitution chilienne protège les droits des enfants à naître, « un droit qui commence à à la conception ». « Quelles que soient les circonstances, les enfants à naître ne nous appartiennent pas ; ce sont des être humains avec des droits qu'il faut protéger. » Pour Hernan Larrain, « le fait d'interrompre la vie de celui qui va naître ne peut être thérapeutique ». « Pour nous, l'avortement est une sorte de sentence de mort ouverte », ajoutait un autre sénateur, Carlos Larrain.
Le deuxième texte visait plus précisément les cas où la vie de la mère est en danger ou de non viabilité du fœtus ; il a été rejeté par 19 voix contre 12.

Le troisième texte était d'application la plus large, reprenant les catégories précédentes et ajoutant les cas de grossesse résultant de viol. Il a été rejeté par 22 à 9.

Ces textes, ayant été rejetés en séance générale, ne pourront pas revenir devant le Parlement chilien avant un délai d'au moins un an.

Le pro-avortement n'ont pas abandonné pour autant, puisqu'un autre texte est actuellement en commission, qui tend à déclarer que tout acte posé en vue de sauver la vie de la mère ne peut être qualifié d'avortement… même si c'en est un.

Bien sûr, les pro-avortement n'ont pas craint de donner dans l'hyperbole, tel le sénateur Eduardo Frei annonçant que « le véritable attentat contre la vie, au Chili, c'est celui qui frappe des milliers de femmes à qui l'on refuse la possibilité d'avorter alors que le fœtus présente une malformation incompatible avec la vie et qu'elles se voient exposées à mourir ». L'art de tout mélanger, et d'oublier une donnée essentielle : le Chili, qui interdit totalement l'avortement, a aussi le taux de mortalité maternelle le plus bas de l'Amérique latine, soit 1,65 pour 100.000 naissances vivantes (en France, il est de 9,6 pour 100.000 selon des chiffres officiels).
 

Laissez un commentaire

88 500 naissances au Québec en 2011: un taux de fécondité de 1,69 enfants par femme

Le journal La Presse du 10 avril 2012 nous apporte cette nouvelle:

 

 

 

Des données publiées mardi par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) précisent que 88 500 bébés sont au Québec en 2011, comparativement à 88 300 l'année précédente.

Le nombre de naissances s'est donc stabilisé après avoir connu une progression importante au cours de la décennie précédente. En effet, entre les années 2000 et 2009, il est passé de 72 010 à 88 891, la plus forte hausse ayant été relevée entre 2005 et 2008.

Le bulletin intitulé «Coup d'oeil sociodémographique» que publie l'ISQ ajoute que l'indice synthétique de fécondité a été de 1,69 enfant par femme en 2011, en regard de 1,70 en 2010. Il s'est donc légèrement replié après une hausse l'ayant fait passer de 1,45 enfant par femme en 2000 à 1,74 en 2008 et en 2009.

Malgré ce récent repli, la fécondité demeure à un niveau supérieur à ce qui a été enregistré au Québec de 1980 à 2007.

Le découpage régional réalisé par l'Institut ajoute que l'an dernier, l'indice synthétique de fécondité s'est établi à environ 1,5 enfant par femme à Montréal mais à un peu plus de 2 enfants par femme dans les régions de la Côte-Nord, de l'Abitibi-Témiscamingue et de Chaudière-Appalaches. Il a été de 2,8 enfants par femme dans le Nord-du-Québec.

L'analyse montre par ailleurs un maintien de la tendance des femmes à avoir leurs enfants de plus en plus tardivement. L'âge moyen à la maternité a franchi le cap des 30 ans au Québec en 2011 et il a été de 28,3 ans à la venue du premier enfant.

Pour plus de détails vous pouvez consulter le rapport de l'institut de la statistique du Québec.

Laissez un commentaire

88 500 naissances au Québec en 2011: un taux de fécondité de 1,69 enfants par femme

Le journal La Presse nous apporte cette nouvelle:

Des données publiées mardi par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) précisent que 88 500 bébés sont au Québec en 2011, comparativement à 88 300 l'année précédente.

Le nombre de naissances s'est donc stabilisé après avoir connu une progression importante au cours de la décennie précédente. En effet, entre les années 2000 et 2009, il est passé de 72 010 à 88 891, la plus forte hausse ayant été relevée entre 2005 et 2008.

Le bulletin intitulé «Coup d'oeil sociodémographique» que publie l'ISQ ajoute que l'indice synthétique de fécondité a été de 1,69 enfant par femme en 2011, en regard de 1,70 en 2010. Il s'est donc légèrement replié après une hausse l'ayant fait passer de 1,45 enfant par femme en 2000 à 1,74 en 2008 et en 2009.

Malgré ce récent repli, la fécondité demeure à un niveau supérieur à ce qui a été enregistré au Québec de 1980 à 2007.

Le découpage régional réalisé par l'Institut ajoute que l'an dernier, l'indice synthétique de fécondité s'est établi à environ 1,5 enfant par femme à Montréal mais à un peu plus de 2 enfants par femme dans les régions de la Côte-Nord, de l'Abitibi-Témiscamingue et de Chaudière-Appalaches. Il a été de 2,8 enfants par femme dans le Nord-du-Québec.

L'analyse montre par ailleurs un maintien de la tendance des femmes à avoir leurs enfants de plus en plus tardivement. L'âge moyen à la maternité a franchi le cap des 30 ans au Québec en 2011 et il a été de 28,3 ans à la venue du premier enfant.

Laissez un commentaire

Une analyse des discours sur l'avortement pendant la campagne présidentielle française actuelle

Le site du journal La Nef du mois d'avril 2012 nous apporte cette analyse de la situation française:

 

(Les avortements de "conforts"?)

 

En proposant de dérembourser les « avortements de confort » si la situation budgétaire l’imposait, Marine Le Pen s’est attiré les foudres des dirigeants politiques de toutes obédiences. Force est pourtant de reconnaître qu’au-delà de la faisabilité technique d’une telle mesure, les « IVG de convenance » dénoncées par la candidate du Front National sont bien une réalité. Dès 2009, le directeur du laboratoire d’éthique médicale de l’Université Paris-Descartes, le docteur Grégoire Moutel, avait tenté d’alerter les pouvoirs publics sur la multiplication des « avortements de confort […] et d’une véritable consommation de l’IVG » (1). « Beaucoup de professionnels, qui ne sont pas du tout des militants pro-vie, changent aujourd’hui de regard après avoir vu trop de glissement sur la pratique. À l’origine, les indications de l’avortement impliquaient une détresse de la femme, elles sont aujourd’hui plus de l’ordre du confort, ce qui n’est pas dans l’esprit de la loi », avait-il assené. Son propos était resté jusqu’ici lettre morte.
Si la gauche et la droite, en réaction aux déclarations de Marine le Pen, se sont crues obligées de rappeler que l’IVG était un « droit » des femmes, on observe cependant des nuances dans les discours de leurs responsables. François Hollande a, une fois de plus, campé sur une position outrancière en annonçant sa volonté de rembourser intégralement les avortements et de doter chaque établissement hospitalier public d’un centre d’IVG (2). Dans une surenchère ruineuse pour les finances publiques, il a par ailleurs promis de généraliser pour les mineurs la délivrance gratuite et anonyme de l’ensemble des moyens contraceptifs existants. La secrétaire d’État à la Santé, Nora Berra, s’est dite opposée au nom du gouvernement à toute hausse de la prise en charge de l’IVG ainsi qu’à la mise en place de la gratuité et de la confidentialité de la contraception pour ne pas « exclure et déresponsabiliser les parents au moment où l’adolescent en a sans doute le plus besoin » (3). On n’oubliera toutefois pas de rappeler que la droite n’a eu de cesse ces cinq dernières années de faire le choix du « tout contraceptif », une option consternante quand on sait que l’utilisation exponentielle de ces produits débouche sur un recours accru à l’IVG en cas d’échec, l’avortement apparaissant en définitive comme le meilleur moyen de finaliser son « projet contraceptif ».

Sur le fond, les ténors de la gauche sont unanimes pour réaffirmer que l’avortement doit être vu comme une donnée structurelle normale de la vie sexuelle et reproductive des Françaises alors que, de l’autre côté de l’échiquier politique, les voix sont de plus en plus nombreuses à s’élever pour qualifier l’avortement d’épreuve, voire de drame qu’il faudrait avant tout éviter. On retrouve cette différence d’appréciation chez les experts eux-mêmes dont plusieurs se sont récemment affrontés à coups de tribunes interposées. La sociologue-démographe Nathalie Bajos s’en ait ainsi pris violemment à ceux qui s’alarment du recours croissant à l’IVG chez les jeunes femmes car « la question de savoir si ce nombre est trop élevé ou non relève du registre de la morale » (4). Elle rejette sans autre forme de procès l’argument des « séquelles psychiques » ou syndrome post-avortement qui participe selon elle de l’élaboration d’un nouveau « discours normalisateur » renforçant le contrôle de la société sur le corps des femmes. Au contraire, martèle-t-elle, l’avortement constitue un « événement fondateur de leur vie d’adulte ». Israël Nisand, lui-même favorable à l’IVG, a réagi vertement en accusant l’« énormité » et l’aveuglement idéologique qui consiste à dire que l’IVG est un rituel de passage : « Nous voyons chaque jour dans nos consultations des femmes qui nous disent leur souffrance psychologique et leur mal-être parfois de nombreuses années après » (5). Ce genre d’aveu ne peut-il pas être lu comme un début de remise en cause du conformisme étouffant qui sévit en la matière ? Profitant de la polémique, Christine Boutin demande, en cas de victoire de la droite aux prochaines élections nationales, la création d’une mission parlementaire chargée de réévaluer la législation actuelle. Dans une optique de désescalade dans la culture de mort, sa proposition n’est pas inintéressante. Ne devons-nous pas méditer à nouveau le conseil que donnait aux élus le bienheureux Jean-Paul II au n. 73 d’Evangelium vitae ? Le grand pape indiquait en effet que « lorsqu’il ne serait pas possible d’éviter ou d’abroger complètement une loi permettant l’avortement » et à condition de faire montre d’une « opposition personnelle absolue à l’avortement connue de tous », il pourrait être licite d’« apporter son soutien à des propositions destinées à limiter les préjudices d’une telle loi […]. Agissant ainsi, en effet, on n’apporte pas une collaboration illicite à une loi inique ; on accomplit plutôt une tentative légitime, qui est un devoir, d’en limiter les aspects injustes ».

(1) Grégoire Moutel, « De plus en plus d’avortements de confort », Le Figaro, 25 février 2009.
(2) Marine Lamoureux, « François Hollande entend faciliter l’accès à l’avortement », La Croix, 9 mars 2012.
(3) Nora Berra, « Contraception : méfions-nous des réponses trop simples », Atlantico, 22 février 2012.
(4) Nathalie Bajos et al., « Faut-il s’inquiéter du recours à l’avortement chez les jeunes ? », Libération, 1er mars 2012.
(5) Israël Nisand et al., « Faut-il s’inquiéter du recours à l’avortement des jeunes ? OUI ! », Libération, 1er mars 2012. 

Nous sommes ici dans la politique française et sur les tactiques d'actions, sujets à discussions. Encore une fois, la libre parole des Français, combien habitués aux échanges d'idées, nous épate. Qui oserait parler des "avortements de conforts", pourtant bien réels eux aussi, au Québec?

Laissez un commentaire

Une politicienne française veut faire cesser le remboursement des avortements de "conforts"

Un article paru dans le journal Le Monde du 5 avril 2012 met en scène la chef du Front National, Marine Le Pen:

 

 

Dans la langue militante, cela s'appelle "retourner une salle". Marine Le Pen savait que l'accueil à Sciences Po Paris, dans le cadre du forum "Elle présidentielle", jeudi 5 mars, n'allait pas être chaleureux. Il y a cinq ans, Jean-Marie Le Pen, alors candidat à l'Elysée avait essuyé de vives réactions de la part des étudiants.

Là, rien de tel, si ce n'est un accueil silencieux de plusieurs dizaines de pensionnaires de la rue Saint-Guillaume (7e arrondissement de Paris) qui brandissaient des panneaux en forme de sens interdit où il était écrit entre autres "amalgames", "islamophobie", "stigmatisation", "peine de mort", "xénophobie" ou encore "patriarcat". Autant d'expressions accolées par les protestataires à Marine Le Pen et son programme. Un tract appelait aussi à exprimer, dans l'amphithéâtre où devait intervenir Mme Le Pen, son "rejet des idées d'extrême droite". En arrivant, elle n'a pas signé le livre d'or à la mémoire de Richard Descoings, décédé mardi soir à New York.

Ce débat devant un parterre d'étudiants tenait à cœur la prétendante à l'Elysée. Sa venue à Dauphine, en décembre 2011, avait été annulée pour cause de contre-manifestation mouvementée.
Le thèmes était les mesures en faveur des femmes ? Elle a voulu se faire la plus féministe d'entre elles, n'hésitant pas à citer en exemple Simone Veil, Elisabeth Badinter ou encore Olympe de Gouges. Et ce, malgré le fait que le féminisme n'a jamais été dans "l'ADN" du Front national.

"ON N'EST PAS UNE ESPÈCE À PROTÉGER !"

Elle a même réussi à justifier son opposition à la parité ou à un ministère des droits des femmes - "On n'est pas une espèce à protéger !" a-t-elle ainsi lancé - grâce à un retournement rhétorique qui fait que ses positions conservatrices passent pour... le stade suprême du féminisme ! Elle s'est aussi prononcée dans des termes très vigoureux pour l'expulsion du conjoint violent dans le cas d'une plainte. "Pour, archi pour ! Et même une aggravation des condamnations dans les cas où le mari violent viole l'interdiction de s'approcher du domicile", a-t-elle asséné. "Sinon, c'est la double peine pour la victime, elle est victime et doit déménager avec ses enfants ! Son mari n'avait qu'à pas la frapper !"

Ce débat qui devait tourner autour des mesures de son programme en faveur des femmes, Marine Le Pen ne l'a pas abordé comme un match de boxe - c'est pourtant son habitude - mais comme une corrida. Elle était le torero. La salle et les journalistes, le taureau, sur lequel elle plantait ses banderilles à coup d'interpellations directes ou de blagues. Et comme lors d'une corrida, le débat s'est déroulé de façon ternaire.

Premier tercio : la question de "l'avortement de confort" qu'elle souhaite dérembourser. Marine Le Pen savait que c'était LA question la plus attendue. Elle persiste dans ses positions, à savoir la condamnation des "femmes qui avortent deux, trois, quatre fois" et qui feraient de l'IVG une sorte de "moyen de contraception". "Je suis attachée à ce droit", lance-t-elle, malgré les huées nourries du public et les questions acérées des journalistes animant le débat, Bruce Toussaint et Valérie Toranian. "Oui au droit à l'avortement, non à celles qui abusent de ce droit (...) et que la communauté nationale ne doit pas prendre en charge", conclue-telle. Pour Mme Le Pen, "beaucoup de femmes n'ont pas d'autres choix que celui d'avorter", à cause notamment de la précarité économique.

Titillée par Mme Toranian sur sa proposition visant à mettre en place l'adoption prénatale, et qui risquerait d'accorder un statut à l'embryon, et in fine le droit à l'avortement, elle répond du tac au tac : "Ce n'est pas scandaleux non plus de donner le choix à une femme de garder son enfant ! Ce n'est pas condamnable bon sang !".

"UN CERTAIN TRAVAIL CULTUREL À FAIRE"

Deuxième tercio : le sexisme. Interrogée par vidéo par une représentante du planning familial sur le sexisme à l'école, elle n'a pas eu peur de répliquer : "Est-ce qu'il y a du sexisme à l'école ? Moi je vous dis non". Huées de la salle. Elle reprend la parole quelques secondes après : "Ca les traumatise les petites filles d'être habillées en princesse ? (...) Il faut arrêter de se créer des problèmes là où il n'y en a pas ! "Premiers applaudissements.

"En revanche, il y a , c'est sûr, dans un certain nombre d'écoles, un certain travail culturel à faire pour faire comprendre à des enfants qui ont été élevés dans une culture où la femme est résolument
inférieure à l'homme..."
, reprend Mme Le Pen. Re-huées. "Mais vous huez quoi là ? ", interpelle- t-elle la salle. Rires.

Un peu plus tard, interrogée sur la répartition des tâches ménagères, elle prend le journaliste Bruce Toussaint à partie: "La génération des hommes qui ont quarante ans, n'est-ce pas cher ami, sont très différentes des générations précédentes. Vous-mêmes vous faites le ménage régulièrement... " " Ce débat devient surréaliste ", souffle alors le journaliste d'Europe 1 dans un sourire.

MARIAGE HOMOSEXUEL

Mme Toranian la relance alors sur la répartition des tâches dans son couple à elle, qu'elle forme avec Louis Aliot, n°2 du FN : "Mais nous ne vivons pas ensemble alors je veux bien qu'il vienne faire le ménage chez moi mais je ne suis pas sûre qu'il soit d'accord pour le coup !". Rires nourris. Un peu plus tard, elle n'hésite pas à jouer avec le public : "C'est le moment où il faut faire 'houuu !'", lâche-t-elle rigolarde quand elle s'apprête à évoquer les chiffres de l'immigration.

Troisième tercio : le mariage homosexuel. Interrogée à ce sujet par un étudiant de Sciences-Po, Mme Le Pen a réitéré son opposition au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels : "Je suis pour le droit à l'indifférence. Les orientations sexuelles participent de la vie privée", souligne- t-elle. Et elle ajoute à propos des homosexuels : "J'en ai un certain nombre autour de moi et pas un n'est pour le mariage !" A la fin de ce "show politique", la salle a applaudi.

Étonnant ce texte du journal Le Monde qui présente Marine Le Pen sous un aspect sympathique. Le but du journal est-il de diviser la "droite" française? Mais ce n'est pas ce qui nous importe...

Ce qui nous frappe dans cet article est de constater le franc-parler de la conférencière et la réception des étudiants à ces propos. Elle réussit à faire tomber ce qui paraît alors être, en toute évidence, une muraille de préjugés. Combien de jeunes recontrons-nous qui ont été formatés au marxisme-féminisme? Il ne faut pas avoir peur de dire la vérité, autant que possible, avec le sourire!

Laissez un commentaire

"LA" cause de la faim dans le monde

Un excellent article d'Agnès Gruda paru dans le journal La Presse du 5 avril 2012:

 

(Jean Ziegler)

Pendant les 10 secondes qu'un lecteur pas trop pressé prendra pour lire cette phrase, deux enfants mourront de faim quelque part dans le monde.

Pour Jean Ziegler, ancien rapporteur de l'ONU sur l'alimentation, cette statistique n'est pas une fatalité. Pire: elle relève d'un crime contre l'humanité.

Sociologue de formation, Jean Ziegler a enquêté sur la situation alimentaire de la planète pendant ses deux mandats à l'ONU, de 2000 à 2008. Et ce qu'il a vu pendant ces huit années l'a convaincu d'une chose: les grands responsables des famines dévastatrices qui ravagent la planète, ce ne sont pas les sécheresses épisodiques et les guerres qui fragilisent les pays du Sud. Elles y contribuent, bien sûr. Mais les coupables, les vrais, ce sont «les spéculateurs, les grands banquiers et les autres prédateurs du capital financier globalisé».

Jean Ziegler distribue les blâmes sans mettre de gants. Le livre dont il fait ces jours-ci la promotion au Québec a un titre coup-de-poing: Destruction massive, géopolitique de la faim. Le reste est à l'avenant. «La faim tient du crime organisé», écrit-il. Il décrit le Fonds monétaire international, l'Organisation mondiale du commerce et la Banque mondiale comme des «chevaliers de l'Apocalypse de la faim». Et il dénonce leurs principes, qui exacerbent les famines, comme autant de manifestations d'un «ordre cannibale du monde».

Pourtant, quand je lui demande s'il est un homme en colère, Jean Ziegler met une sourdine à son indignation. «Vous savez, je ne suis qu'un petit-bourgeois profondément étonné par l'absurdité du monde.»

Petit-bourgeois peut-être, mais qui, à 78 ans, n'a manifestement pas l'intention de se contenter de s'asseoir au coin du feu pour ressasser ses souvenirs. Le jour de notre rencontre, il venait tout juste d'arriver de Genève, après un séjour au Bangladesh. La fatigue et le décalage horaire ne l'empêchaient pas d'étayer son étonnement avec des statistiques dévastatrices. Ni de parsemer ses propos de citations de Kant, Bernanos ou Che Guevara.

Ce même lundi, l'UNICEF venait de sonner l'alarme devant une nouvelle famine menaçant les pays du Sahel. Le communiqué énumère les causes de la catastrophe imminente: sécheresses, hausse des prix, instabilité politique.

«C'est vrai, opine Jean Ziegler. Mais la pire cause de cette famine est invisible.»

Et cette cause, c'est la spéculation sur les denrées de base telles que le riz, le blé et le maïs. Une pratique «effroyable» qui pousse les prix de ces aliments vers de nouveaux sommets. Si bien que les pays touchés sont incapables d'amasser des réserves pour parer aux coups durs.

Il suffirait de peu pour mettre fin à la spéculation sur les aliments de base: il n'y a qu'à l'interdire, plaide Jean Ziegler. Il rappelle que Nicolas Sarkozy, que l'on ne peut pas tout à fait décrire comme un extrémiste de gauche, a évoqué cette éventualité quelques semaines avant la dernière rencontre des pays du G20, en novembre, à Cannes.

Puis, plus rien. Pourquoi la France a-t-elle retiré sa proposition? «Parce que les 10 multinationales qui contrôlent 85% des biens alimentaires commercialisés sont intervenues à l'Élysée et à la Maison-Blanche.»

«C'est quand même incroyable, ajoute Jean Ziegler. Nicolas Sarkozy dirige la cinquième puissance économique de la planète. Et il a été mis à genoux par les transnationales de l'alimentation.»

Mais Jean Ziegler ne fait pas que cracher son indignation au lance-flammes. Son livre est rempli d'exemples de mesures absurdes qui ont rendu les pays du Sud encore plus vulnérables et dépendants.

Et ces histoires sont plus convaincantes que ses salves d'épithètes.

Prenez le Niger qui, pour pouvoir rééchelonner sa dette, a dû accepter d'abolir son Office national vétérinaire, ce qui a ouvert le marché nigérien aux vaccins et médicaments vendus, beaucoup plus cher, par les multinationales. Incapables de les acheter, les éleveurs ont vu dépérir leurs troupeaux. Le FMI a aussi obligé le Niger à liquider ses réserves alimentaires. Depuis, le rythme des famines s'accélère.

Ou le Guatemala, où l'émissaire de l'ONU a gagné la confiance d'une communauté de Mayas, étranglés par des programmes agricoles qui concentrent la terre entre les mains d'une poignée de propriétaires. De retour à New York, le rapporteur spécial a recommandé une réforme agraire au Guatemala. On lui a ri au nez.

Les racines de la faim sont structurelles, la terre a suffisamment de ressources pour nourrir 12 milliards d'êtres humains, les enfants qui meurent sont les victimes de décisions meurtrières, dénonce inlassablement Jean Ziegler. Il se dit convaincu que les prochaines générations regarderont la nôtre comme nous, nous regardons celles qui toléraient l'esclavage.

Visionnaire ou Don Quichotte? Peut-être un peu les deux à la fois.

Destruction massive, géopolitique de la faim. Éditions du Seuil

LES PRIX EXPLOSENT... 

+45%

Le prix des aliments de base dans le monde a augmenté de 45% depuis les «révoltes de la faim» de 2008.

... ET L'AIDE DIMINUE

-3,2 milliards

Le budget du Programme alimentaire mondial, qui vient en aide aux populations touchées par la famine, est passé de 6 milliards à 2,8 milliards.

Les soulignements dans le texte sont de Campagne Québec-Vie. On peut nourrir 12 milliards d'être humains, que l'on cesse de parler d'impossibilité matérielle et de surpopulation. La principale cause de la faim dans le monde, c'est l'égoïsme des grandes multinationales. Comme le disait Gandhi:

« Il y a assez de tout pour satisfaire aux besoins de chacun, mais pas assez pour assouvir l’avidité de tous. »

Laissez un commentaire

La cour européenne des droits de l'homme doit statuer sur l'avortement et l'eugénisme

L'agence de presse Zenit.org du 4 avril 2012 nous apporte cette information:

 

 

ROME, mercredi 4 avril 2012 (ZENIT.org) – « La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) est actuellement saisie d’un nombre sans précédent d’affaires relatives à l’avortement. Parce que les principes jurisprudentiels adoptés par cette Cour s’imposent aux 47 Etats membres, les prochains mois seront décisifs pour le respect de la vie et de la dignité humaine. L’ECLJ, qui intervient comme tierce partie dans plusieurs de ces affaires[1], souhaite attirer l’attention sur ces affaires très importantes », explique le directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), Grégor Puppinck dans cet article (cf. aussi Zenit du 3 avril 2012).

***

Parmi les affaires que la Cour européenne doit actuellement juger, citons le cas d’une mère polonaise qui se plaint des difficultés rencontrées pour obtenir que sa fille mineure puisse avorter[2] ; il y a aussi le cas d’une femme décédée durant une grossesse en raison (prétendument) de l’objection de conscience exercée par les médecins[3]. Dans une autre affaire, une femme devenue stérile suite à un avortement se plaint de ne pas avoir été correctement informée des risques encourus[4]. Dans deux autres cas soumis à la Cour, des femmes ayant donné naissance à des enfants handicapés se plaignent de ne pas avoir été en mesure d’avorter[5]. Enfin, sur un sujet proche, la Cour est également saisie d’une affaire mettant en cause l’interdiction, par le législateur italien, de diagnostic préimplantatoire[6].

L’ECLJ arendu ses observations le 2 avril dans le cas d’Anita KRŪZMANE contre la Lettonie dans lequel une mère se plaint de ne pas avoir été en mesure d’avorter sa fille trisomique. Elle prétend en particulier que son médecin aurait manqué à une obligation de lui prescrire un test de dépistage de la trisomie. Invoquant un lien de causalité directe entre l’absence de test de dépistage et la naissance de sa fille trisomique, la requérante prétend avoir subi une atteinte dans le droit au respect de sa vie privée, laquelle vie privée comprendrait –d’après la requérante- le droit de décider d’avorter. En résumé, il s’agit de savoir si l’eugénisme est devenu un droit de l’homme.

Cette revendication –faire de l’eugénisme un droit de l’homme- peut paraître folle, mais pas au point de choquer d’emblée la Cour, sans quoi elle l’aurait rejetée pour non respect des critères de recevabilité ou pour abus de droit car, selon la Convention, « nul ne peut utiliser les droits garantis par la Convention dans le but de rechercher l'abolition ou la limitation de ces mêmes droits » (art. 17). Il ne fait pas de doute que l’affaire KRŪZMANE et les autres affaires actuellement pendantes sont utilisées de façon stratégique pour essayer de faire avancer les « droits » à l’avortement et à l’eugénisme. L’eugénisme, à la suite de l’avortement, est en voie de normalisation sociale : de plus en plus rares sont ceux qui perçoivent encore l’inhumanité de ces pratiques. De fait, la postmodernité engendre l’inhumanité de la posthumanité dont l’eugénisme est l’un des instruments du projet d’autodépassement de l’humanité.

Pour aider la Cour face au danger et à la complexité de ces affaires, l’ECLJ a essayé dans ses observations de montrer la situation et la stigmatisation des personnes handicapées et de rappeler les véritables fondements et exigences des droits de l’homme et de l’éthique biomédicale à l’égard du respect de la vie humaine, de la finalité de la médecine et de l’interdiction de l’eugénisme.

Ces prochains mois, la Cour européenne aura la responsabilité de définir, pour les 47 Etats membres, une grande partie du cadre juridique de l’avortement et de questions proches telles que l’eugénisme (DPI et DPN) et l’objection de conscience. Ce cadre juridique sera revêtu du prestige moral de la Cour. Ce pouvoir est considérable car la Cour est conduite à élaborer ces règles jurisprudentielles largement en dehors du cadre de la Convention, car l’avortement et l’eugénisme sont contraires à la Convention, telle qu’elle a été pensée, rédigée et voulue par ses auteurs. Il ne fait aucun doute qu’en 1950, au sortir de la seconde guerre mondiale, les rédacteurs de la Convention condamnaient ces pratiques comme inhumaines, et qu’il était pour eux inconcevable que l’on puisse un jour prétendre en faire des droits de l’homme.

Face à une société qui tend à nier la valeur et l’humanité de la vie prénatale pour mieux la supprimer ou l’exploiter, la Cour a interprété la Convention européenne des droits de l’homme de façon à pouvoir tolérer la pratique de l’avortement tout en écartant explicitement l’existence d’un prétendu droit à l’avortement[7]. Alors que certaines autorités « bioéthiques » parlent de légaliser « l’avortement postnatal »[8], la Cour manquerait à sa mission en laissant l’enfant à naître sans aucune protection.

Selon l’ECLJ, il appartient à la Cour, qui a reçu des Etats la mission de garantir le respect des droits fondamentaux de « toute personne », de poser des bornes à cette pratique, s’agissant notamment de l’avortement tardif (après le seuil de viabilité) et de l’avortement sélectif selon les caractéristiques de l’enfant, notamment génétiques (selon le sexe et l’état de santé de l’enfant). En ce sens, dans ses observations, l’ECLJ a montré que le droit international et la Convention européenne protègent la vie humaine prénatale et ne créent pas de droit à l’avortement, mais qu’à l’inverse, l'Etat a l'obligation positive de protéger la vie. Ainsi, même lorsqu’un Etat permet l’avortement, il reste cependant soumis, à l’égard de la Convention, à l’obligation positive de protéger la vie et de ménager les droits et intérêts concurrents. L’Etat doit ainsi notamment éviter la stigmatisation des personnes handicapées et de leur famille, protéger la liberté des parents de ne pas avorter, rendre effective l’interdiction de l’eugénisme et des discriminations génétiques, respecter la finalité thérapeutique du diagnostic prénatal, respecter le droit à l’objection de conscience du personnel médical, etc.

Ces prochainsmois seront décisifs pour le respect de la vie et de la dignité humaine. La Cour va devoir aussi se prononcer sur des affaires concernant l’euthanasie[9] et les « mères porteuses »[10]. La Cour européenne des droits de l’homme a ses racines dans la culture moderne et humaniste ; ces requêtes l’invitent à rompre ces amarres et à embrasser l’illusion de la postmodernité, et avec elle l’inhumanité. Le risque est fatal, car une « Cour des droits de l’homme » qui reconnaîtrait et protègerait l’avortement, l’eugénisme, l’euthanasie et la pratique des mères porteuses serait devenue inhumaine.

Le Centre européen pour le droit et la justice est une organisation non-gouvernementale internationale dédiée à la promotion et à la protection des droits de l'homme en Europe et dans le monde. L'ECLJ est titulaire du statut consultatif spécial auprès des Nations-Unies/ECOSOC depuis 2007. L'ECLJ agit dans les domaines juridiques, législatifs et culturels. L’ECLJ défend en particulier la protection des libertés religieuses, de la vie et de la dignité de la personne auprès de la Cour européenne des droits de l'homme et au moyen des autres mécanismes offertes par l'Organisation des Nations Unies, le Conseil de l'Europe, le Parlement européen, et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). L'ECLJ fonde son action sur « les valeurs spirituelles et morales qui sont le patrimoine commun des peuples [européens] et qui sont à l'origine des principes de liberté individuelle, de liberté politique et de prééminence du droit, sur lesquels se fonde toute démocratie véritable » (Préambule de la Statut du Conseil de l'Europe).

European Centre for Law and Justice

4, Quai Koch

67000 Strasbourg, France

Phone : + 33 (0)3 88 24 94 40

Fax : + 33 (0)3 88 24 94 47

http://www.eclj.org

[1] L’ECLJ intervient dans les affaires P. et S. c. Pologne, n° 57375/08, Kruzmane c. Lettonie, n° 33011/08, et Costa et Pavan c. Italie, n° 54270/10 et est intervenu précédemment devant la Grande Chambre, dans les affaires A., B. et C. c. Irlande, et S. H. c. Autriche

[2] P. et S. c. Pologne, n° 57375/08

[3] Z c. Pologne n° 46132/08

[4] Csoma c. Roumanie, n° 8759/05

[5] Kruzmane c. Lettonie, n° 33011/08, Ozçakmak c. Turquie, n° 24573/08

[6] Costa et Pavan c. Italie, n° 54270/10

[7] Dans l’arrêt de Grande Chambre A. B et C. c. Irlande.

[8] Alberto GIUBILINI et Francesca MINERVA, “After-birth abortion: why should the baby live?”, in Journal of Medical Ethics, doi:10.1136/medethics-2011-100411.

[9] Affaires Koch c. Allemagne, n° 497 et Gross c. Suisse, n° 67810/10.

[10] Affaires Mennesson et autre c. France, n°65192/11 et Labassee et autres c. France, n° 65941/11


Plus que jamais, le Québec a besoin de Campagne Québec-Vie. Ce printemps, Campagne Québec-Vie a besoin de vous. Merci de donner à Campagne Québec-Vie.

Laissez un commentaire

Qui s'occupe de la bioéthique à l'UNESCO?

Sur le blogue de Jeanne Smits du 3 avril 2012, on retrouve cette nouvelle sur l'incompétence de l'UNESCO en matière de bioéthique:

(Jonathan Moreno)

A la grande satisfaction de l'université de Pennsylvanie, Jonathan Moreno, professeur d'éthique biomédicale de haut vol dans plusieurs facultés de U-Penn, vient d'être nommé au Comité international de bioéthique de l'UNESCO. Jonathan Moreno est un fervent partisan de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, car même s'il plaide pour le recours aux lignées de cellules souches embryonnaires existantes là où c'est possible, il estime indispensable à la recherche de se résoudre à la destruction d'embryons pour en obtenir de nouvelles si les circonstances l'exigent.

Le Comité international de bioéthique de l'UNESCO (IBC) se présente comme le seul forum global de réflexion sur la bioéthique. Composé de 36 « experts indépendants », il suit depuis 1993 les progrès des sciences de la vie et leurs applications, en vue d'assurer le respect de la dignité humaine et de la liberté et de promouvoir les principes de la Déclaration de l'UNESCO sur la bioéthique dans l'ensemble des pays membres.

C'est donc au nom du respect de la dignité humaine que l'UNESCO nomme un partisan de la recherche destructrice sur l'embryon…

Dans une interview datant de juillet 2008, Jonathan Moreno s'en explique.

Il estime que même la recherche sur les cellules souches adultes, qui ne pose aucun problème moral, a besoin de celle sur les cellules embryonnaires « totipotentes » qui sont comme « l'étalon or » du comportement des cellules, et il met en avant des résultats moins satisfaisants, à l'aune de « certains travaux » récents, obtenus sur les cellules souches adultes prélevées sur des personnes plus âgées.

Mais l'embryon humain n'a-t-il pas une valeur intrinsèque ? Pas pour Moreno, qui rejette le manque de science du quidam qui réclame le respect de sa vie :

 

« Il est important de noter que toutes les religions abrahamiques ne sont pas unamimement d'accord pour affirmer que l'embryon ait quelque statut moral que ce soit. Les Juifs orthodoxes, les imams de la tradition islamique et beaucoup de confessions protestantes n'attribuent pas à l'embryon le statut moral d'une personne humaine déjà née. L'Eglise catholique romaine n'a pas traditionnellement revêtu l'embryon de la personnalité, et ce point de vue n'a commencé à changer qu'au milieu du XIXe siècle. (…) Je pense qu'il n'y a pas une division nette entre les pro-vie et les pro-choix sur cette question, ni qu'il y ait une division nette entre ceux qui donnent un important statut moral à l'embryon humain et ceux qui lui en donnent relativement peu. (…)

« Au moins dans ce pays, le consensus parmi ceux qui réfléchissent à ces choses, comme les théologiens et les philosophes, semble être que l'embryon humain a un statut moral plus important que le spermatozoïde ou l'ovule seul, mais que l'embryon n'a pas nécessairement des droits. Cela étant dit, je dirais que l'embryon qui a été créé intentionnellement doit être respecté. Cela signifie qu'avant de justifier la destruction de l'embryon en vue de la recherche médicale, il faut avancer un argument solide pour montrer que les lignées de cellules souches embryonnaires existantes ne conviennent pas pour la recherche envisagée, et démontrer l'importance de celle-ci : par exemple, qu'elle soit en relation avec une maladie grave. (…)

« Si un enfant meurt d'une maladie qui aurait pu être évitée si nous avions pu faire des recherches sur elle en utilisant des embryons déjà voués à la destruction ou à la réfrigération de longue durée – comme les embryons utilisés dans les cliniques de fécondation in vitro – je ne vois pas en quoi la mort de cet enfant peut contribuer à la dignité humaine. »

En poussant un peu un tel argument, on justifierait tout aussi bien le prélèvement d'organes vitaux sur des personnes en état végétatif persistant pour donner plus de vie à un malade soignable par transplantation…

Pour Moreno, un concept particulièrement important de la tradition judéo-chrétienne dont il serait « difficile de dire », selon lui, « qu'elle n'informe pas en un sens les points de vues de tout le monde sur tout », est celui d'imposer une « obligation invincible » à chaque être humain de ne pas être cruel vis-à-vis de son semblable.

 

« La cruauté peut se manifester de toutes sortes de façons, y compris – à mon avis – en ne tirant pas profit des occasions que peut fournir la science médicale pour le bien de l'homme. »

Et de plaider pour une recherche sur les cellules souches embryonnaires qui non seulement s'imposerait en quelque sorte moralement, mais qui soit coordonnée, aux Etats-Unis, au niveau fédéral.

Jonathan Moreno, entre autres rôles à son actif, a fait partie de l'équipe de transition de Barack Obama, et il a joué un rôle de conseiller à la Fondation Bill & Melinda Gates.
 


Plus que jamais, le Québec a besoin de Campagne Québec-Vie. Ce printemps, Campagne Québec-Vie a besoin de vous. Merci de donner à Campagne Québec-Vie.

Laissez un commentaire

Une photo d'un enfant tué au 9e mois de grossesse en Chine, selon une pratique courante...

 
 
Une nouvelle parue sur le site de Lifesitenews du 3 avril 2012:
 
La ville de Linyi, province de Shandong, en Chine 3 Avril 2012 (LifeSiteNews.com) - Une photographie circulant en Chine montre le corps d'un bébé de 9 mois de gestation-immergé dans un seau d'eau, apparemment victime de la politique de l’enfant unique du pays.
 
Digital Journal rapporte que la photographie, dans laquelle la tête et le bras d'un enfant peuvent être vu sous l'eau dans un grand seau rouge sur le sol, a été envoyé sur l'Baidu Web de la société chinoise de services. Il avait auparavant été sur Weibo, la version chinoise de Twitter , la semaine dernière.
 
L'avortement semble avoir eu lieu le 26 Mars après que la police chinoise de planification familiale eut traqué cette famille dans la ville de Moshan, parce que le couple a déjà eu un enfant.
 
Selon des rapports en anglais, la mère enceinte a été retenu de force, puis elle a reçu une injection pour déclencher le travail, après quoi le bébé "a même donné un cri quand il est sorti», mais a été laissé dans un seau pour se noyer.
 
En réponse à la photo, Reggie Littlejohn de Women Rights Without Frontiers, qui s'oppose à la politique de l’enfant unique en Chine, a confirmé que les avortements tardifs et l'infanticide sont des moyens utilisés régulièrement pour l'application de la règle de l'enfant unique.
 
« Ces procédures violentes peuvent se produire jusqu'au neuvième mois de grossesse, » dit Littlejohn. « Parfois, les femmes elles-mêmes meurent avec leurs bébés nés à terme. L'avortement forcé, c'est la guerre de la Chine contre les femmes. C’est le viol réglementé fait par le gouvernement. »
 
« Les nouveau-nés à terme reçoivent une injection de poison dans leurs crânes ou noyés dans des seaux, » a-t-elle poursuivi. « Si le Parti communiste chinois veut être un membre respecté de la communauté internationale, il doit cesser l'avortement forcé et l'infanticide. »
 
L'image et l'histoire auraient suscité, depuis la mise en circulation de la photo jeudi dernier, une grande indignation à travers la Chine par le biais de Weibo, qui a près de 260 millions d'utilisateurs.
 
Un commentateur cité par Shots Pékin et originaire de la ville de Linyi affirme avoir lui-même été témoin de telles mesures menées à l'encontre des enfants à naître, et a confirmé que les autorités chinoises « se jettent sur ​​les femmes enceintes comme des vampires qui voient le sang. »
 
« À l'hôpital, une femme enceinte a été traînée par plusieurs hommes robustes dans la salle d'opération et ils n'ont pas relâché leur vigilance jusqu'à ce qu'elle ait été injectée avec le médicament. Ils ont dit, “Un autre accompli. “Mais cette femme enceinte était à la veille d’accoucher! Et sa famille ne savait même pas qu'elle a été kidnappée ici. J'ai appris plus tard qu'elle a été capturée alors qu'elle était à une foire », écrit le commentateur.
 
Littlejohn a souligné que l'avortement aurait eu lieu à Linyi, la ville même où Chen Guangcheng, l’adversaire de l’avortement forcé et militant des droits de l'homme, languit toujours en résidence surveillée.
 
Bien que la Chine « ait tenté de convaincre le monde qu'ils ont adouci la politique de l'enfant unique », dit Littlejohn, “cet incident démontre que c'est de la propagande pure.”
 
Steven Mosher de l'Institut de recherche démographique a dit que des tragédies semblables se produisent en Chine sur “une base quotidienne”, en particulier dans la ville de Linyi, et que le gouvernement chinois félicite en privé des fonctionnaires qui commettent des infanticides et maintiennent la politique de l'enfant unique.
 
“L'édition en ligne du Shangdong le Quotidien du Peuple a même publié un article sur Linyi pour le féliciter de ses réalisations dans l'application de la planification familiale”, a déclaré Mosher, qui a documenté les avortements forcés en Chine en sur le sol des enquêtes. ‘C'est comme féliciter l'Armée populaire de libération pour le massacre de Tiananmen. Il vous montre comment les voyous brutaux qui dirigent la Chine pensent vraiment. ’

(Tiré de Lifesitenews.com, traduction pcv)

Ces médecins et gouvernants chinois ne sont pas pires que les médecins de l'hôpital Ste-Justine, hôpital québécois effectuant des avortements de dernier trimestre, remboursés par nos gouvernements...


Plus que jamais, le Québec a besoin de Campagne Québec-Vie. Ce printemps, Campagne Québec-Vie a besoin de vous. Merci de donner à Campagne Québec-Vie.

Laissez un commentaire