M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Une magnifique manifestation d'amour pour son enfant qui va mourir

Sur le site du journal La Voix de l'Est du 2 mai 2012:

(Granby) « Comment accompagner son bébé dans la mort? »

 

Josée Drapeau se pose la question inlassablement depuis qu'elle a appris, la semaine dernière, que sa petite princesse tant attendue et espérée, Naéva, âgée de 7 mois et demi, est très, très malade.

La fillette est atteinte d'une maladie dégénérative de la famille des Leucodystrophies. Une maladie qui l'emportera, une question de mois lui a-t-on dit, sans préciser s'il s'agissait d'un an ou de moins que cela.

« La douleur que je ressens est aussi forte que l'amour inconditionnel que je porte à mon enfant », dit la maman âgée de 29 ans en gardant sa petite puce dans ses bras pendant toute l'entrevue.

« Je ne peux pas m'imaginer quand ça va être le moment de laisser partir ce bébé que j'ai tant cajolé, caressé. C'est horrible, tout à fait horrible. J'espère qu'elle ne souffrira pas. Je souhaite être forte pour elle. Notre bébé nous a choisis pour ce qu'on pouvait lui apporter », se dit-elle.

En plus de devoir se résoudre au décès de leur fille, Josée et son conjoint Yannick Paquette devront aussi supporter l'idée de la voir dépérir, ce qui leur est tout aussi insoutenable.

« Je me demande tout le temps : la journée où elle ne me suivra plus des yeux, qu'elle ne me reconnaîtra plus, où elle ne me sourira plus, comment je vais réagir, comment je vais passer à travers », se dit-elle pendant que son bébé épie ses moindres regards, réagit à ses sourires et à ses caresses. Une femme courageuse, lucide, mais dévastée.

Une enfant désirée

Naéva s'était laissé désirer pendant des années. C'est la quatrième insémination artificielle qui a permis à Josée Drapeau de devenir enceinte et de se préparer à accueillir sa fillette avec ses petites frisettes, ses grands yeux, ses longs cils et son sourire enjôleur.

Un petit bébé calme, mais doté de beaucoup de caractère. La grossesse et l'accouchement se sont bien déroulés, tout comme les premiers mois de la vie de Naéva. C'est lorsqu'elle était âgée d'environ quatre mois que Josée a commencé à s'inquiéter. La jeune femme, qui travaille comme éducatrice dans un CPE, à la pouponnière justement, remarque que sa fillette régresse.

À 4 mois, la petite chouette a cessé de rire. À 6 mois, elle fermait les poings, ne portait plus les jouets à sa bouche, faisait de grosses crises et était aux prises avec des spasmes plusieurs fois par jour. Elle tenait à peine sa tête, ce qu'elle faisait pourtant quand elle était bébé.

Après avoir consulté son médecin à plusieurs reprises, ce dernier les réfère au Montreal Children's Hospital, où la fillette sera hospitalisée. C'est à cet endroit, à la suite d'un scan et d'un examen de résonance magnétique, que l'insoutenable nouvelle tombe. Les parents n'auront pas la chance de voir grandir leur fille. « Ils nous ont dit qu'elle pourrait avoir de nouveaux acquis, mais qu'elle allait finir par les perdre. Le réflexe de succion va partir », ajoute sa maman. La fillette devra éventuellement être gavée. « Un moment donné, elle perdra la vue, l'ouïe. Et elle va mourir. C'était trop pour nous autres », confie-t-elle. « Habituellement, les enfants atteints d'une maladie celle-là meurent d'une pneumonie.»

Josée Drapeau se dit « épuisée, dévastée ». «Je ne peux pas croire ce qui est en train de nous arriver, comment on va se remettre de tout ça », avoue-t-elle.

« En même temps, poursuit-elle, il faut donner le meilleur de nous-mêmes. Je n'ai pas le choix de me lever, de profiter de tous ses petits sourires. Je ne sais pas à quel rythme ça va aller. C'est comme un cauchemar. On est partis de l'hôpital le coeur et le futur en mille miettes. Tout s'écroule.»

« Je m'accroche au fait qu'elle n'a pas conscience de ce qui arrive. Nos préoccupations elle ne les connaît pas. Ce qu'elle connaît de la vie, c'est juste l'amour de ses parents, nos caresses, nos chansons. C'est ce qu'on veut lui apporter jusqu'à la toute fin.»

À la vie rêvée avec leur petite fille, s'oppose la fatalité. « Nous autres, on se ramasse avec nos rêves avec elle qui s'envolent. On avait hâte de jouer avec Naéva cet été dans la piscine, de la voir marcher à quatre pattes dans le gazon, de la voir courir. Cet été, elle sera sans doute gavée. Elle nécessitera sans doute beaucoup de soins », dit-elle.

Un souper-bénéfice pour Naéva et ses parents

 " Je ne peux plus dire : je veux le meilleur pour ma fille. Je veux rester avec mon bébé à la maison, c'est le seul souhait que j'ai ", dit Josée Drapeau. Jusqu'à la fin.

" J'aimerais ça aussi que mon chum puisse être là dans les derniers temps. Mon chum, c'est mon pilier, ma référence. "

Ses amies Karine Brodeur et Mélanie Bolduc l'aident. Elles organisent un souper-bénéfice pour Naéva et ses parents le 19 mai prochain, dès 17h30, au sous-sol de l'église Notre-Dame.

Elles ont créé un site Facebook qui, en 24 heures, a rassemblé 3000 fans. Elles ont aussi mis au point un site internet où les gens peuvent faire des dons en ligne, c'est www.naeva.ca. Les points de vente des billets pour le souper-bénéfice, au cours duquel des prix de présence seront tirés, y seront bientôt indiqués. Le groupe Random se produira lors de la soirée. Le coût des billets est de 10$ pour les enfants de six à douze ans et 20$ pour les plus vieux et les adultes. Pour les enfants de 0 à cinq ans, c'est gratuit, mais ils doivent tout de même détenir un billet.

" Ça n'enlève pas la douleur, mais ça fait du bien que les gens pensent à nous ", dit la maman.

À un gynécologue qui conseillait l'avortement aux parents d'un enfant ayant possiblement une malformation cardiaque, les parents répondirent qu'il n'en était pas question. Le gynécologue, choqué, leur demanda s'ils préféraient que leur enfant meure seul? La réponse du papa ému: "Je veux lui laisser tout le temps dont il aura besoin"... Le gynécologue ne répondit pas.

C'est vraiment une preuve d'amour et de compassion que d'accompagner jusqu'à la fin l'enfant, la personne en fin de vie. Quelles que soient les paroles prononcées et l'attitude en présence de la personne mourante, l'avortement ou l'euthanasie seront toujours des gestes de haine, des gestes ou aucun amour ne peut être transmis, laissant la personne mourante dans un état de solitude extrême... Il n'y a pas d'autre réalité: on la tue, "pour son bien"... Il n'y a aucun amour dans ces gestes, et tout le discours philosophico-pseudo-emphatique n'y change rien.

Laissez un commentaire

Chen Guangcheng demeure en Chine

Qu'arrivera-t-il au dissident chinois, luttant contre l'avortement forcé et la stérilisation obligatoire? Son pays affirme qu'il sera placé dans un endroit "sûr" et que sa sécurité est garantie. Espérons que la Chine ne fait pas le même genre de promesse que l'URSS lorsqu'elle attirait les Russes enfuis à l'étranger pour un retour au pays. Ce retour fut sanglant pour plusieurs... Le journal La Presse du 2 mai 2012 nous apporte cette information:

La Chine a garanti la sécurité du militant Chen Guangcheng qui n'a pas demandé l'asile politique à l'ambassade des États-Unis où il s'était réfugié, a annoncé mercredi un responsable américain, peu après l'arrivée à Pékin de la secrétaire d'État Hillary Clinton.

Mais le ministère chinois des Affaires étrangères a exigé des excuses des États-Unis pour avoir accueilli ce militant des droits civiques dans leur mission diplomatique pendant six jours. Un responsable américain, qui a requis l'anonymat, a simplement indiqué que l'incident ne se «reproduirait» pas.

La crise provoquée par l'évasion de l'avocat autodidacte aveugle, le 22 avril, de la résidence très surveillée où il était assigné dans le Shandong (est) depuis 19 mois, a ainsi été opportunément réglée juste avant les discussions, jeudi et vendredi à Pékin, du «dialogue stratégique et économique» entre les deux puissances.

Les discussions sur l'économie et les grands dossiers internationaux de cette rencontre prévue de longue date menaçaient d'être sérieusement compliquées par la présence du dissident chinois dans les locaux de l'ambassade des États-Unis.

Ni Washington ni Pékin n'avaient officiellement reconnu que Chen Guangcheng se trouvait dans la mission diplomatique américaine, comme l'affirmaient depuis plusieurs jours les amis de ce militant pourfendeur des abus de la politique de l'enfant unique. Une affaire très embarrassante pour les deux pays.

Le gouvernement chinois a garanti à Chen Guangcheng un endroit «sûr» pour rester en Chine, a annoncé un responsable américain.

Ce responsable, qui a souhaité l'anonymat, a ajouté que M. Chen n'avait pas demandé à quitter son pays, où il était jusqu'à son évasion soumis, ainsi que ses proches, à de mauvais traitements des autorités locales, selon une vidéo qu'il a adressée la semaine dernière au premier ministre Wen Jiabao.

Auparavant, l'agence officielle Chine nouvelle avait annoncé que Chen avait quitté l'ambassade «de son plein gré», et le responsable américain qu'il allait dans un hôpital et serait «réuni avec sa famille».

Chen a été examiné à l'Hôpital de Chaoyang, au coeur de Pékin, où se trouvait également l'ambassadeur des États-Unis Gary Locke -selon des messages sur weibo, équivalent de Twitter en Chine- et une foule de journalistes.

Hillary Clinton a téléphoné au militant chinois des droits civiques qui lui a dit: «Je voudrais vous embrasser», a également rapporté le responsable américain.

Si la crise autour de Chen semblait avoir trouvé une issue, la Chine a accusé, en termes très durs, les États-Unis.

«Il faut souligner que l'ambassade des États-Unis en Chine a employé des moyens anormaux pour introduire le citoyen chinois Chen Guangcheng dans l'ambassade. La Chine en est très mécontente», a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin.

«Cette façon d'agir des États-Unis constitue une ingérence dans les affaires intérieures chinoises inacceptable par la Chine», a-t-il poursuivi.

«La Chine exige des excuses pour cette affaire ainsi qu'une enquête approfondie, des sanctions contre les responsables et la garantie que ce genre d'affaires ne se reproduira pas», a encore dit M. Liu.

Le quotidien officiel Global Times avait été le premier organe de presse chinois mercredi matin à rompre le silence de la presse sur l'affaire: il a estimé dans un éditorial que «les relations sino-américaines ne devraient pas être affectées par l'incident».

Laissez un commentaire

85% des bébés prématurés n'ont aucune séquelle...

Sur le site du journal Le Nouvelliste du 1er mai 2012, cet article:

 

 

(Trois-Rivières) Tout a commencé par de violentes crampes abdominales, au beau milieu de la nuit. Au début, elle se disait que ça allait passer, mais non. Paniquée, Andrée-Anne Perreault s'est rendue d'urgence au Centre hospitalier régional de Trois-Rivières, en se répétant que ça ne pouvait pas être des contractions. Pas déjà. Une pause de quelques heures a rassuré tout le monde jusqu'à ce que le bébé entreprenne carrément sa sortie. Le temps d'une poussée et Andrée-Anne mettait au monde son fils Gabriel, à 24 semaines de grossesse, seize semaines plus tôt que prévu.

Bébé Gabriel est né le 15 juin 2008, à 24 semaines de grossesse. Il pesait à peine 750 grammes (1 livre et demi) et mesurait 32 centimètres.

À sa naissance, le 19 novembre 2008, soit à 28 semaines de grossesse, bébé Ariane pesait 1,27 kilo (2,8 livres) et mesurait 37 centimètres.

Pour Valérie Dussault, les douleurs sont apparues dans le bas du dos. Les comprimés de Tylenol ne venaient pas à bout des spasmes aussi intenses que persistants. Sans retour d'appel du médecin, l'orthopédagogue a poursuivi ses activités tant bien que mal. Quatre jours plus tard, la poche des eaux s'est rompue. À l'Hôpital du Centre-de-la-Mauricie, à Shawinigan, on a confirmé à Valérie que le travail était amorcé. Transportée d'urgence au Centre hospitalier de l'Université Laval, à Québec, Valérie y a accouché d'Ariane, à 28 semaines de grossesse, douze semaines trop vite.

Deux femmes, deux grossesses, deux enfants nés dans des conditions périlleuses, mais un seul message: la vie finit par reprendre son cours normal malgré l'immense peur au ventre que leur entrée en scène a engendrée. À 3 ans et demi, Gabriel et Ariane rient, jouent, posent des millions de questions et, comme tous les bambins de leur âge, vieillissent trop vite aux yeux de leur maman maintenant en paix avec leur histoire.

Un bébé né avant 37 semaines est considéré comme prématuré. Selon une étude de l'Institut national de santé publique du Québec en 2008, une proportion de 7,7 % des enfants naissent prématurément au Québec, soit plus de 6000 garçons et filles annuellement. Environ 1000 d'entre eux voient le jour avant 32 semaines.

Andrée-Anne Perreault considère qu'elle n'a pas eu une «belle» grossesse. La jeune femme, qui avait 23 ans lorsqu'elle est devenue enceinte, était en permanence incommodée par des maux de toutes sortes, sans parler du stress qui s'est ajouté lorsqu'elle s'est retrouvée sans le père de l'enfant à ses côtés.

«Le pire, c'est que je commençais à aller mieux quand j'ai accouché», raconte la maman qui était en état de choc en voyant toutes ces machines branchées à son poupon transféré aux soins intensifs de l'Hôpital Sainte-Justine. Ces appareils servaient notamment à prendre le relais des poumons du bébé.

«Gabriel était un peu plus long que ma main et très maigre», décrit Andrée-Anne qui était tourmentée à l'idée d'être présentée pour la première fois à son minuscule garçon. À peine 750 grammes...

«Un bébé prématuré n'a pas de gras», renchérit Valérie Dussault en soulignant que la peau de sa fille Ariane était très fine, voire translucide, laissant apparaître ses vaisseaux sanguins. «Sur le coup, je n'étais pas prête à voir mon bébé dans ces conditions-là», avoue la femme de 35 ans qui s'est longtemps sentie coupable de la tournure des événements, comme si elle avait pu provoquer cette naissance hâtive.

«J'avais l'impression d'avoir fait quelque chose de pas correct», laisse tomber Valérie qui a fini par se rassurer. Plus souvent qu'autrement, la cause d'une naissance prématurée demeure inexpliquée.

«Moi, c'est de la colère que je ressentais, celle de ne pas avoir pu mener ma grossesse jusqu'au bout», ajoute Andrée-Anne qui frustrait intérieurement à la vue de femmes enceintes sur la rue. Elle enviait leur ventre arrondi, du temps qu'elles bénéficiaient pour se préparer à naître en tant que mères.

La jeune femme est demeurée quatre mois au chevet de son enfant. À travers tous ses rendez-vous avec l'équipe médicale, la psychologue et la travailleuse sociale, Mme Perreault s'est rendue à un café-causerie organisé à l'unité néonatale de Sainte-Justine. Elle y fit la rencontre de Ginette Mantha, directrice générale de Préma-Québec, qui l'aida à se réconcilier avec sa maternité.

L'arrivée de Gabriel à la maison était à des années-lumière de ce que la jeune maman avait imaginé avant que tout se bouscule. Pendant plusieurs mois, son poupon a dû respirer avec l'aide d'une bonbonne à oxygène. Examiné hebdomadairement par un inhalothérapeute, le garçon était sensible aux infections virales respiratoires, avait un rythme cardiaque au ralenti (bradycardie), etc.

Pendant cette première année particulièrement éprouvante, Andrée-Anne s'est plusieurs fois tournée vers Préma-Québec afin d'avoir des réponses à ses questions et une source de réconfort.

«Avoir un bébé prématuré, c'est une épreuve. Les parents ont besoin d'être accompagnés par des gens qui sont passés par là», explique Mme Mantha dont deux des trois enfants sont nés prématurément. «Ce n'est pas un hasard si j'ai fondé Préma-Québec», dit-elle en parlant avec fierté de sa progéniture qui s'épanouit comme tous les jeunes de leur âge.

Ariane et Gabriel font également partie du fort pourcentage de bébés prématurés (85 %) qui ne gardent aucune séquelle de leur empressement à venir au monde. Les deux bambins ont fini par rattraper ces semaines qu'ils auraient dû passer dans le ventre de leur maman. Bien malin celui qui pourrait dire aujourd'hui que ces enfants ont été des grands prématurés.

Fortes de leur expérience, Valérie Dussault et Andrée-Anne Perreault ont décidé de passer à l'action. Elles ont répondu à l'invitation de Ginette Mantha en mettant sur pied un Café Préma-Québec pour les parents de bébés prématurés de la région. Il y sera évidemment question de la prématurité, un sujet méconnu parmi la population, au dire des deux femmes, mais aussi des services disponibles pour les parents, d'entraide, mais surtout, d'espoir.

La première rencontre aura lieu le samedi 12 mai, à 9 h 30, dans les locaux de l'organisme Maternaide, sur la rue Saint-Maurice, à Trois-Rivières. On peut s'inscrire en allant sur le site de Préma-Québec (www.premaquebec.ca). C'est gratuit.

Laissez un commentaire

Des témoignages sur les avortements et stérilisations forcés en Chine

Sur le blog de Jeanne Smits du 30 avril 2012, cette information:

(Ji Yequing)

 

Ainsi, aujourd'hui, c'est un média du poids de CNN qui consacre un article au sujet, au lieu qu'il soit cantonné comme à l'ordinaire aux médias indépendants (et pauvres !) qui sont le plus souvent les seuls à en parler.

Ashley Hayes raconte l'histoire de Ji Yequing, enceinte – contrairement aux ordres gouvernementaux – de son deuxième enfant. Elle et son mari attendaient cette nouvelle naissance avec joie et impatience. Mais les autorités en ont eu vent, et c'est de force qu'elle a été traînée vers une clinique, non sans avoir battu son mari pour l'empêcher de lui venir en aide, puis maintenue plaquée sur un lit où elle a subi un avortement forcé.

Elle en a témoigné en septembre devant le Congrès aux Etats-Unis où elle a, depuis, trouvé asile. Racontant le « vide » abominable qu'elle avait ressenti : « Tout cet espoir, cette joie, cette attente heureuse avaient disparu. J'étais déprimée, triste. Pendant très longtemps, chaque fois que je pensais à mon enfant perdu, je pleurais… »

Ji Yeqing allait être soumise à un deuxième avortement forcé en 2006, trois ans après le premier, alors même qu'elle et son mari avaient déclaré qu'ils acceptaient les amendes et les sanctions (la perte de leur emploi) prévus si la jeune femme devait accoucher d'un deuxième enfant. Tout s'est terminé par un divorce, son mari d'alors lui reprochant de ne pas pouvoir lui donner un fils.

CNN rapporte d'autres cas particulièrement atroces d'avortements tardifs, dont un pratiqué à neuf mois où le bébé, né vivant, a été aussitôt noyé. Une image qui a fait le tour de Twitter en Chine.

Une autre femme témoignant devant le Congrès, Liu Ping, a subi cinq avortements forcés entre 1983 et 1990 avant de se voir implanter de force un dispositif intra-utérin. Elle devait alors se rendre dans la clinique de son usine tous les mois pour vérifier qu'elle n'avait pas ôté le stérilet et n'était pas enceinte : ayant raté une de ces visites en raison de la maladie de sa mère, en phase terminale, elle avait été agressée à son retour chez elle par des agents de la commission de planning familial qui l'ont battue : en chutant, Liu Ping s'est cassé deux vertèbres. Une tentative de suicide devait suivre, stoppée par ses proches : c'est ensuite seulement qu'elle a pu obtenir l'asile aux Etats-Unis et se réconcilier avec son mari dont elle avait divorcé.

La Chine connaît un taux de suicide féminin exceptionnellement élevé : 500 par jour. C'est aussi le seul pays au monde où le nombre de suicides féminins est plus important que celui des hommes.
 

Est-ce qu'Hilary Clinton parlera de "ça" avec les autorités chinoises?

Laissez un commentaire

Chen Guangcheng: un souci dont Hilary Clinton se serait passé...

Le dissident chinois qui a lutté contre les politiques de contrôle de la population, que ce soit l'avortement forcé ou la stérilisation, n'est certainement pas le genre de dissident que la vice-présidente américaine aime protéger. Au contraire, le contrôle des populations fait partie de la politique américaine depuis la nomination de Robert Mcnara comme président de la banque mondiale, en 1968. Nous avions fait la recension du livre L'Apocalypse démographique n'aura pas lieu. Voici un extrait de cette analyse:

Dès 1968 le président américain Lyndon Johnson nomme comme président de la Banque Mondiale Robert McNamara. « McNamara déclare bientôt qu’à l’avenir l’aide aux soins de santé sera subordonnée à un contrôle démographique, »… (p.99) C’est une politique inhumaine et toujours actuelle.

Dans les années 1970, la ministre indienne Indira Gandhi proclame : « Le temps presse et la croissance de la population est telle que nous devons sortir de ce cercle vicieux en prenant le problème à bras le corps… Si le pouvoir législatif, dans l’exercice de ses fonctions décide que C’EST LE MOMENT ET QU’IL EST IMPÉRATIF DE PROMULGUER DES LOIS EN FAVEUR D’UNE STÉRILISATION OBLIGATOIRE, NOUS DEVONS LE FAIRE. » (P.119)

« Et la réponse des agences internationales ne tarde pas à venir. Le Fonds des Nations unies pour les activités en matière de population, la Fédération internationale pour le planning familial, établie à Londres, l’Agence suédoise de coopération au développement international et bien d’autres encore augmentent leur financement de la planification familiale en Inde. Les officiels de la Banque mondiale à Delhi demandent des fonds pour soutenir la “nouvelle campagne, plus vigoureuse, pour la planification familiale”. Robert McNamara, alors à sa tête, écrit que “L’Inde prend enfin en main de façon efficace son problème de population”. »(p.119)

On parle ici de stérilisation forcée, approuvée par les instances internationales de planification familiale. 19 millions d’Indiens seront stérilisés contre leurs volontés « des milliers et des milliers de personnes, pour la plupart pauvres et illettrées, étaient parquées comme du bétail et redoutaient le couteau du boucher, que la personne subissant l’opération ait 18 ou 60 ans, qu’elle soit ou non mariée, qu’elle ait eu six enfants ou qu’elle n’en ait eu aucun importait peu. » (p.121) Indira Gandhi perdra les prochaines élections et sa défaite sera analysée comme étant la réponse du peuple à sa campagne de stérilisation forcée… Des campagnes de stérilisation avec prix à gagner sont toujours en vigueur en Inde.

Après l’Inde, la Chine. Combien de femmes subiront un avortement forcé… On imagine les scènes de violences et de barbaries venant d’un autre âge, tolérées par les pays occidentaux, nous rappelant le silence des intellectuels sur les goulags soviétiques... « L’historien Matthew Connelly a retrouvé une note datant de 1980 à la Fédération internationale pour le planning familial. Il y est question du personnel chinois en charge du contrôle des naissances, alors en formation. Il y est stipulé que, de retour en Chine, le personnel travaillerait sur une “planification familiale forcée et le meurtre de fœtus viables” ». La note indique en outre que quand le scandale éclatera, « la position sera bien difficile à défendre ». (p.149)

Scandale? Le Fond des Nations Unies (FNUAP) pour les activités en matière de population décernera son prix de la population à Qian Xinzhong, le ministre chinois en charge de la planification familiale, en 1983. Elle partage le prix avec Indira Gandhi(p.150). La Corée du Sud, la Malaisie, le Bangladesh adopteront des politiques semblables, toujours avec les encouragements de la Banque Mondiale et de la FNUAP.

Et Hilary Clinton réprimanderait la Chine parce qu'elle emprisonne un individu qui combat la politique de contrôle des populations si chère au gouvernement américain? Voici l'article apportant cette information, paru dans le journal La Presse du 1er mai 2012:

Pékin et Washington voudraient régler cet épineux dossier avant l'arrivée dans la capitale chinoise de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton et du secrétaire au Trésor Timothy Geithner pour une importante rencontre bilatérale -le dialogue stratégique et économique- prévue jeudi et vendredi.

Selon Bob Fu, le président de l'organisation chrétienne China Aid basée au Texas, Chen était dans un premier temps réticent à l'idée de quitter la Chine, mais il a fini par s'y résoudre à condition que sa famille l'accompagne.

«La situation a changé au cours des derniers jours. Il comprend qu'il lui est désormais impossible de retourner à Dongshigu», dans la province du Shandong (est), d'où il s'est échappé le 22 avril, a-t-il affirmé à l'AFP lors d'un entretien au téléphone.

«Il ne partira pas sans sa famille -s'il l'avait envisagé, il serait déjà parti. Le scénario le plus raisonnable est la négociation d'un accord rapide qui permette à la Chine de sauver la face», a-t-il dit.

Cet accord consisterait par exemple à autoriser la famille Chen à se rendre aux États-Unis pour raisons médicales, a précisé Bob Fu, qui affirme détenir ces informations de sources officielles en Chine et à Washington.

Hilary Clinton en route

La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton s'est envolée pour Pékin dans la nuit de lundi à mardi pour une visite en Chine singulièrement compliqués par la présence de Chen Guangcheng à l'ambassade des États-Unis.

Compte tenu du décalage horaire, Mme Clinton, qui a quitté Washington peu avant minuit, n'est pas attendue avant mercredi matin dans la capitale chinoise, où elle doit tenir jeudi et vendredi, en compagnie de son collègue du Trésor Timothy Geithner, une nouvelle session du «dialogue stratégique et économique» entre les deux pays.

Mais cette réunion bilatérale prévue de longue date a été perturbée par l'évasion le 22 avril de l'avocat aveugle Chen Guangcheng.

Lors d'une conférence de presse à Washington, Mme Clinton s'est refusée «pour l'heure» à tout commentaire sur l'affaire Chen mais assuré qu'elle soulèverait la question des droits de l'homme pendant sa visite.

En novembre, Mme Clinton avait cependant été beaucoup plus claire dans son soutien à Chen Guangcheng, qu'elle avait nommément cité pour dénoncer son placement en résidence surveillée.

Chen Guangcheng, pourfendeur des abus de la politique de l'enfant unique en Chine et des expropriations, s'est échappé de son domicile du Shandong où il était assigné à résidence depuis 19 mois.

Il serait depuis réfugié à l'ambassade des États-Unis, selon un de ses compagnons de route, le dissident Hu Jia, mais ni Pékin ni Washington n'ont confirmé.

Dans un message adressé vendredi dernier par internet au premier ministre Wen Jiabao, Chen se plaint des brutalités physiques et du harcèlement des nervis du régime dont il a été victime ainsi que sa famille depuis le début de son assignation officieuse à résidence.

Ce militant des droits civiques de 40 ans avait été libéré de prison en septembre 2010 après avoir purgé une peine de plus de quatre ans de réclusion, puis confiné dans sa maison de Dongshigu, gardée par des dizaines d'hommes de main du régime.

Des membres de sa famille, mais aussi des amis militants soupçonnés de l'avoir aidé dans sa fuite ont été arrêtés, selon des associations de défense des droits de l'homme.

Hilary Clinton affirme qu'elle soulèvera la question des droits de l'homme en Chine. Nous aurions plutôt préféré qu'elle les défende...

Laissez un commentaire

Le texte de la motion M-312

Motion no 312
 
 
    Qu’un comité spécial de la Chambre soit créé et chargé d’examiner la déclaration figurant au paragraphe 223(1) du Code criminel, selon laquelle un enfant devient un être humain seulement lorsqu’il est complètement sorti du sein de sa mère, et de répondre aux questions énoncées plus loin;
 
que le comité spécial se compose de 12 membres, dont sept provenant du parti gouvernemental, quatre de l’Opposition officielle et un du Parti libéral, attendu que son président soit du parti gouvernemental; que les membres du comité spécial soient nommés par le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre et que le rapport sur la composition du comité spécial soit présenté à la Chambre au plus tard 20 jours de séance après l’adoption de cette motion;
 
que l’on autorise les substitutions dans la composition du comité spécial, au besoin, conformément aux dispositions de l'article 114(2) du Règlement;
 
que le comité spécial dispose de tous les pouvoirs conférés à un comité permanent en vertu du Règlement; et
 
que le comité spécial présente à la Chambre des communes, dans les 10 mois suivant l’adoption de cette motion, son rapport final comprenant les réponses aux questions suivantes,
 
i) quelles preuves médicales existe-t-il démontrant qu’un enfant est ou n’est pas un être humain avant le moment où il a complètement vu le jour, (ii) la prépondérance de la preuve médicale concorde-t-elle avec la déclaration figurant au paragraphe 223(1) du Code criminel, selon laquelle un enfant est un être humain seulement lorsqu’il est complètement sorti du sein de sa mère, (iii) quel est l’impact juridique et quelles sont les conséquences du paragraphe 223(1) sur les droits de la personne fondamentaux d’un enfant avant le moment où il a complètement vu le jour, (iv) de quelles options le Parlement dispose-t-il dans l’exercice de son pouvoir législatif conformément à la Constitution et aux décisions de la Cour suprême pour affirmer, modifier ou remplacer le paragraphe 223(1).
Laissez un commentaire

Stephen Woodworth a livré un discours historique dans la marche vers les droits des enfants à naître!

À lire en entier. Un discours intelligent, juste et honnête. Malheureusement, au parlement, personne n'a osé lui apporter son appui. Voici ce magnifique discours:

 

— Monsieur le Président, selon un proverbe oriental, le commencement de la sagesse, c'est d'appeler les choses par leur nom. C'est dans l'espoir d'atteindre une telle sagesse que je propose l'examen d'une définition de l'être humain datant de 400 ans. Cette ancienne définition était peut-être sensée lorsque l'application de sangsues et les saignées étaient des pratiques médicales courantes, mais est-elle encore pertinente, du point de vue médical, au XXIe siècle?
 
    Nos connaissances ont beaucoup évolué depuis 400 ans. Nous savons à quel moment les doigts du foetus et ses organes, du coeur au foie, sont pleinement formés. Nous pouvons savoir quand son cerveau fonctionne. Les parents peuvent voir en direct leur enfant sucer son pouce ou réagir à des stimulus. Rien de tout cela n'était possible il y a 400 ans, lorsque la loi avait de la difficulté à décrire ce qu'était un être humain.
 
    Pourquoi est-il si important qu'une loi définisse ce qu'est un être humain? Pourquoi s'intéresser à cette question et y consacrer du temps? Pourquoi importe-t-il tant que de telles lois soient rédigées avec le plus grand soin et de la façon la plus honnête possible?
 
    Il est désolant de devoir même poser la question. N'est-il pas évident que la loi définissant l'être humain doit être absolument honnête et se fonder sur des données pertinentes ainsi que sur un principe valable?
 
    La raison pour laquelle c'est si important, c'est que des gens puissants peuvent priver des personnes vulnérables de tous droits en décrétant que ce ne sont pas des êtres humains. La seule façon de protéger les droits inaliénables de tous est de protéger les droits inaliénables de chacun. Comme l'a dit le très sage et courageux Martin Luther King Jr.: « Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier. »
 
    Si on peut refuser les droits fondamentaux à une seule personne vulnérable, on peut alors les refuser à n'importe qui. Voici comment cela est exprimé dans la Déclaration universelle des droits de l'homme de l'ONU:
 
[...] la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.
 
    Voilà pourquoi nous ne devrions jamais accepter une loi qui décrète que certains êtres humains n'en sont pas. Aucune politique ni aucune idéologie ne le justifie.
 
    Voici la définition d'un être humain établie il y a 400 ans:
 
    Un enfant devient un être humain [...] lorsqu'il est complètement sorti, vivant, du sein de sa mère...
 
    Combien de Canadiens croient que la naissance est un moment où, par une sorte de transformation magique, un enfant qui n'était pas un être humain devient un être humain? Très peu. La plupart des Canadiens savent que la définition actuelle est malhonnête et donne une idée fausse de ce qu'est un être humain.
 
    Dans les années 1850, neuf juges très instruits et civilisés de la Cour suprême des États-Unis ont décidé que les Afro-Américains n'étaient pas des personnes aux yeux de la loi. Si les députés avaient été au Congrès à cette époque, ne se seraient-ils pas élevés contre cette décision?
 
    Au début du XXe siècle, neuf juges très instruits et civilisés de la Cour suprême du Canada ont déterminé que les femmes n'étaient pas des personnes aux yeux de toutes les lois canadiennes. Si les députés avaient été au Parlement à cette époque, ne se seraient-ils pas élevés contre cette décision?
 
    Aujourd'hui, au XXIe siècle, nous découvrons que nous avons une loi vieille de 400 ans qui décrète que certains enfants ne sont pas des êtres humains. Pourquoi ne pas nous élever contre cette loi? Nous ne devrions jamais accepter une loi qui décrète que certains êtres humains ne sont pas des êtres humains.
 
    Si nous acceptons une telle loi, il faut alors se demander qui sera le suivant sur la liste. On a récemment répondu à cette question pour nous. Les professeurs Alberto Giubilini et Francesca Minerva nous ont dit qui, selon eux, devraient être les suivants dans un article publié en ligne dans le respecté Journal of Medical Ethics. Ce sont deux professeurs respectés rattachés à des universités reconnues.
 
    Si nous acceptons l'idée selon laquelle il est acceptable de décréter que certains êtres humains ne sont pas des personnes, la suite logique est, selon eux, inévitable. Ils soulignent qu'il n'y a aucune différence entre un enfant avant la naissance et un nouveau-né. Comme on a déjà déterminé qu'un enfant avant la naissance n'est pas un être humain et qu'un nouveau-né n'est pas différent, alors, selon eux, on peut et on devrait décréter qu'un nouveau-né n'est pas une personne. Je cite leurs paroles:
 
[...] les mêmes raisons qui justifient un avortement devraient aussi s'appliquer au meurtre d'une personne potentielle alors qu'elle est un nouveau-né.
 
    On pourrait croire qu'il s'agit d'une farce, mais ce n'est pas le cas. C'est la conclusion très sérieuse à laquelle sont arrivés deux professeurs émérites. Elles est parfaitement logique s'il est acceptable de décréter, sans égard à la réalité biologique ou aux principes des droits de la personne, que certains êtres humains ne sont pas des êtres humains.
 
[Français]
 
    L'article de Giubilini et Minerva nous explique pourquoi il est si important que le Parlement rejette toute loi qui affirme que certains êtres humains ne sont pas des êtres humains.
 
[Traduction]
    Il ne s'agit pas d'une simple question théorique. Chaque année, au Canada, le décès de 40 à 50 nouveaux-nés qui meurent après leur naissance est classé « interruption de grossesse ».
 
[Français]
 
    Émile Zola, ce grand homme de lettres, a jadis été accusé de trahison pour avoir défendu les droits de la personne fondamentaux d'un militaire français. Ce qu'il a alors déclaré traduit mes inquiétudes quant au paragraphe 223(1). Je le cite ici: « Je dénonce à la conscience des honnêtes gens cette pression [...] sur la justice du pays. »
 
[Traduction]
 
    La motion no 312 vise uniquement à demander une étude des données permettant de déterminer le moment où un enfant devient un être humain. Elle ne propose aucune réponse à cette question. En fait, elle donne au comité la directive de ne prendre aucune décision et de ne formuler aucune recommandation, mais simplement de faire rapport des options.
 
   Ceux qui croient qu'un enfant ne devient un être humain que lorsqu'il est complètement sorti du sein de sa mère devraient avoir suffisamment confiance en leur opinion pour la soumettre à un examen de la preuve. Qu'ont-ils à craindre à faire la lumière sur la question? Pourquoi s'opposent-ils à une simple étude?
 
    Les mots de Zola s'appliquent une fois encore et je les reprends. La raison pour laquelle on s'oppose à s'exposer à une étude est « qu'on a redouté votre bon sens, qu'on n'a point osé courir les dangers de nous laisser tout dire et de vous laisser tout juger. » Comme Zola le dit, j'ai dû « lutter, pas à pas, contre une volonté de ténèbres extraordinaire d'obstination. Il a fallu un combat pour arracher chaque lambeau de vérité. » Et, comme Zola, je dis que « c'est pour vous seuls que nous nous sommes battus, c'est pour que cette preuve vous fût soumise entière, afin que vous puissiez vous prononcer sans remords, dans votre conscience. »
 
[Français]
 
    Lorsqu'ils voient un enfant avant sa naissance, mes collègues voient-ils une nouvelle vie humaine avec un coeur qui bat et des mains complètes comme chez tout être humain? Ou bien ne voient-ils qu'un objet, un obstacle, voire un parasite? Accepteraient-ils au moins que l'on examine les preuves existantes?
 
[Traduction]
 
    Si les données nous prouvent qu'un enfant est un être humain avant d'être complètement sorti du sein de sa mère, fermerons-nous les yeux sur la vérité seulement pour justifier l'avortement? Avons-nous besoin de prétendre qu'un enfant n'est pas un humain avant sa naissance pour justifier l'avortement? Cela n'est pas nécessaire. Même si un enfant est reconnu comme un être humain, on peut soutenir que les droits de la mère l'emporteront sur les droits de son enfant.
 
[Français]
 
   Mais lorsque les droits de deux personnes entrent en conflit, il n'est jamais — jamais — acceptable de nier que l'un d'entre eux est un être humain.
 
[Traduction]
 
    Dans l'arrêt Morgentaler de 1988, qui a invalidé la loi canadienne sur l'avortement, Mme le juge Bertha Wilson déclarait ce qui suit:
 
    Quant au point précis du développement du foetus où l'intérêt qu'a l'État de le protéger devient « supérieur », je laisse le soin de le fixer au jugement éclairé du législateur, qui est en mesure de recevoir des avis à ce sujet de l'ensemble des disciplines pertinentes. Il me semble cependant que ce point pourrait se situer quelque part au cours du second trimestre.
 
    Ce sont ses mots. De toute évidence, cette éminente juriste au profil féministe irréprochable estimait qu'il est inadmissible de refuser toute forme de reconnaissance aux enfants avant leur naissance. De toute évidence, elle jugeait que c'est au Parlement de trancher la question, opinion qu'ont confirmée d'autres tribunaux par la suite.
 
    En fait, près de 80 p. 100 des Canadiens pensent que la loi protège déjà les intérêts et les droits des enfants après le deuxième trimestre. Ils ne savent pas que notre définition de l'être humain, vieille de 400 ans, les dépossède de ces droits. Lorsqu'ils sont mis au courant de ce fait, plus de 70 p. 100 d'entre eux disent que la loi devrait reconnaître les droits des enfants au moins pendant le troisième trimestre de leur développement.
 
    Ce consensus est plus solide que sur toute autre question actuellement. Les Canadiens de partout au pays savent qu'un enfant est un être humain avant d'être tout à fait au monde. C'est une vérité qui leur importe. Autrement dit, les Canadiens savent que le paragraphe 223(1) est malhonnête.
 
    Sommes-nous d'accord pour qu'au Canada, une personne ou un groupe puissent décréter que certains êtres humains n'en sont pas vraiment, comme le paragraphe 223(1) le prétend? Ce n'est pas le genre de pays que veulent les Canadiens. Si les députés font un examen de conscience, ils verront que ce n'est pas le Canada qu'ils souhaitent eux non plus.
 
    Si la vérité nous importe, nous suivrons courageusement les faits partout où ils nous conduisent. Les Canadiens souhaitent que les parlementaires incarnent ce courage, cette force et cette quête intègre de la vérité. Nous montrerons-nous audacieux ou craintifs dans la défense de la vérité? Nous pouvons nous fier aux Canadiens: ils préféreront la vérité comme nous.
    La juge Wilson a indiqué au Parlement qu'il devait se renseigner en consultant les spécialistes des disciplines pertinentes. C'est exactement ce que la motion no 312 demande au Parlement de faire.
 
    Une fois que le comité aura remis son rapport au Parlement, ce dernier pourra agir ou ne rien faire. Peu importe la voie qu'il empruntera, les Canadiens auront au moins eu le bénéfice de recevoir de l'information qui date du XXIe siècle et qui est issue de toutes les disciplines pertinentes, comme l'a recommandé il y a de nombreuses années déjà la juge Bertha Wilson. C'est le devoir du Parlement de faire au moins ce travail.
 
    Un grand Canadien a déclaré ceci un jour:
 
    Ceux qui préconisent le respect des droits de la personne doivent de temps en temps être prêts à passer à l’action [...] Que le ciel nous préserve de reculer alors que nous sommes capables d’agir quand la voie à suivre est claire [...] Ce n’est pas le genre du Canada.
 
    Les députés ne devraient pas se laisser arrêter par des craintes imaginaires. Ils devraient penser uniquement à la malhonnêteté du paragraphe 223(1). Ils devraient voter pour que nous examinions la question à la lumière des preuves scientifiques. Les Canadiens les en remercieront.
 
[Français]
 
    Je vous en conjure, réconcilions les Canadiens et les Canadiennes sur cette...
Laissez un commentaire

La détresse périnatale

Un article paru sur le site enfantvictoire.com du 29 avril 2012, sur l'angoisse et les troubles psychologiques ressentis pendant la grossesse et pouvant inciter la mère à se faire avorter.

 

 

La plupart des femmes vivent leur grossesse comme un rêve. Mais pour certaines, tomber enceinte vire au cauchemar. Les scientifiques commencent à décrypter certains mécanismes des maladies mentales liées à la grossesse.

« J’aurais voulu une grande famille. Mais je ne suis pas prête psychologiquement à supporter une autre grossesse. J’en resterai donc à un seul enfant. » Sarah a fini par accepter ce constat, après des mois d’interrogation sur son état psychique et sa capacité à être maman. Parents d’une petite fille de 3 ans, elle et son conjoint ont essayé d’avoir un deuxième bébé il y a environ un an. Dès le premier mois d’essai, le test de grossesse répond positivement : Sarah est enceinte ! Immense joie, partagée avec famille et amis. Mais un après-midi, quelques jours après le test, Sarah ressent un début de malaise. « Je m’éloignais du monde, dit-elle, j’avais une impression de brouillard, de tristesse, qui est devenue de plus en plus forte au fil des heures. Je me suis allongée dans ma chambre… et je ne me suis plus relevée. Mon lit est devenu mon unique lieu de vie pendant plusieurs semaines. »

Aucun mal physique ne la retient au lit, mais plutôt une angoisse, « une sensation constante de mourir ». Quelques jours après avoir partagé son bonheur avec tout son entourage, Sarah ne tolère plus aucun contact avec les autres. « Je ne voulais même plus voir ma fille que j’adore, car elle m’insupportait trop, avoue-t-elle. Ni mon conjoint. Ni personne. C’était horrible. » Son conjoint s’alarme immédiatement, car Sarah a déjà connu des symptômes similaires lors de sa première grossesse. À l’époque, elle avait tout de même réussi à tenir bon, soutenue par sa famille, et au bout de quatre mois tous ses symptômes s’étaient dissipés comme par enchantement. « J’ai ensuite eu la meilleure grossesse du monde, dit-elle. J’ai fait du vélo jusqu’à la veille de mon accouchement, je me sentais heureuse. » Dans les quelques années consécutives à la naissance de leur fille, Sarah et son conjoint ont cru que le cauchemar était derrière eux.

Pour cette deuxième grossesse, le contexte est différent. Sarah est déjà la mère épanouie d’une petite fille adorable. Même si elle et son conjoint se questionnent, elle se croit plus apte à dépasser les éventuelles manifestations de mal-être, car la maternité lui est désormais connue. « Pourtant, après quelques jours de grossesse, raconte-t-elle, j’ai commencé à éprouver la même souffrance que la première fois, et plus intensément encore : un mélange de rage, d’angoisse et de désespoir. » Irritable, impatiente, elle ne parvient pas à endurer son état. Après avoir porté quelques semaines ce bébé tant désiré, elle demande une ordonnance d’avortement au psychiatre de l’hôpital, car c’est le seul moyen qu’elle voit pour s’en sortir. Quand elle rentre chez elle après l’avortement, son malaise a disparu.

Grossesse troublante

Des cas comme celui de Sarah restent très rares. « Mais oui, il y a des femmes qui vont bien, sont épanouies, n’ont aucun antécédent relatif à leur santé mentale, et qui pourtant, quand elles sont enceintes, développent un trouble grave », explique le Dr Martin St-André, pédopsychiatre à l’Hôpital Sainte- Justine, à Montréal. C’est ce médecin qui rencontre les femmes enceintes suivies par l’établissement et atteintes de problèmes psychiatriques. « On sait que la dépression post-partum touche environ 20 % des nouvelles mères, dit-il. Il y a aussi quelque 10 % de femmes qui font une dépression anténatale pendant leur grossesse. Et il ne faut pas oublier qu’une sur mille commence une vraie psychose au cours de cette période. »

La Dre Marie-Josée Poulin connaît bien ces femmes. Elle est à la tête de la seule clinique psychiatrique périnatale de la province, à l’Institut universitaire en santé mentale de Québec. Chaque année, elle suit entre 300 et 350 femmes, depuis l’instant où celles-ci souhaitent avoir un bébé — quand elles se savent fragiles — jusqu’aux 2 ans de l’enfant environ. Quand on lui demande s’il existe des conditions susceptibles de déclencher des problèmes de santé mentale uniquement pendant la grossesse, elle répond : « Sans hésitation, oui ! » Et elle dénonce les coupables : des neurones trop sensibles qui, dans le cerveau de la femme enceinte, interprètent mal les bouleversements hormonaux subis par le corps.

« Les scientifiques ont découvert, voilà une vingtaine d’années, que les hormones sexuelles (oestrogènes et progestérone) se fixaient parfois sur les neurones associés à la mémoire ou aux émotions, au lieu d’affecter uniquement les neurones de la reproduction », explique la Dre Poulin. Ce qui signifie que la mémoire ou les émotions pourraient être influencées par ces hormones sexuelles. « À la même époque, les gynécologues et les psychiatres ont établi que certaines femmes éprouvaient des changements d’humeur selon leur cycle menstruel », poursuit-elle. Aujourd’hui, les scientifiques admettent que de 5 à 8 % des femmes sont particulièrement sensibles aux fluctuations hormonales. On a longtemps appelé ce phénomène syndrome prémenstruel. « Désormais, on le nomme plutôt trouble dysphorique prémenstruel (TDPM), dit la médecin. Parmi les femmes touchées par le TDPM, certaines — mais pas toutes — ont aussi de la difficulté à traverser une grossesse ou la ménopause. En réalité, tout changement dans leur cycle reproducteur influe sur leurs émotions. »

Au premier trimestre de la grossesse, une femme subit de plein fouet l’effet « progestatif», son taux de progestérone grimpant en flèche. « Elle est en général fatiguée, elle a envie de dormir », précise la Dre Poulin. Puis, peu à peu, les oestrogènes, qui augmentent du début à la fin de la grossesse, prendront le dessus sur la progestérone. « À cause d’eux également, au dernier trimestre, la femme enceinte aura les yeux brillants, elle sera euphorique, voire hyperactive, un peu comme une “bipolaire en high !”, ajoute la psychiatre. Pour certaines femmes, toutefois, le scénario ne se déroule pas si bien, et l’on peut voir apparaître une dépression anténatale ou post-partum. Une maladie bipolaire peut même s’amorcer à ce moment-là et persister au-delà de la grossesse.»

« Dysphorie du premier trimestre »

Dans le cas de Sarah, il semble que le cerveau n’ait pas pris en charge comme il l’aurait dû la forte hausse du taux de progestérone au tout début des deux grossesses. Cette situation l’aurait conduite à un état de santé mentale proche de la psychose. « Ce genre de cas est répertorié, même s’il est méconnu dans la communauté médicale — et encore plus parmi le grand public, commente la Dre Poulin. J’appelle ce trouble la “dysphorie du premier trimestre”. Il toucherait environ 10 % des femmes déjà atteintes du trouble dysphorique prémenstruel. J’ai vu des femmes interrompre leur grossesse parce qu’elles se retrouvaient dans cette souffrance. Et il s’agissait de grossesses désirées ! » Un an après son avortement, Sarah se sent mieux. Elle est suivie par un thérapeute et est de nouveau heureuse en famille avec son conjoint et leur fille. Mais elle raconte sa tristesse de ne pas pouvoir agrandir sa famille un jour, ainsi que sa culpabilité d’avoir avorté d’un bébé tant souhaité. « Pendant mes deux grossesses, personne n’a pu m’expliquer ce que j’étais en train de vivre, regrette-t-elle. Quand j’ai enfin trouvé un médecin qui a compris ma situation et a proposé de me prendre en charge, il était trop tard, car j’avais déjà avorté. J’ai trop souffert pour prendre le risque d’une troisième grossesse. » Sarah veut désormais aider les femmes qui ont le même trouble qu’elle, en montant un blogue pour partager témoignages et conseils. « Si j’avais su que d’autres vivaient la même chose que moi, j’aurais sans doute mieux vécu mon histoire, dit-elle. Une femme qui ne supporte pas sa grossesse mais qui sait qu’une telle condition médicale existe se sentira soulagée. Au moins, la culpabilité ne s’ajoutera pas à sa détresse. »

Combien de femmes vivent des angoisses qui pourraient être traitées, pour qu'elles puissent passer à travers de ce grand changement que constitue la mise au monde d'un enfant.

L'avortement n'est toujours qu'une "solution" de désespoir à un problème qui pourrait être traité autrement...

Laissez un commentaire

Le droit à la vie doit être une préoccupation pour un premier ministre...

Une lettre dans la section opinion du journal Le Quotidien du 30 avril 2012:

Le chef du NPD, Thomas Mulcair, a dit que s'il devenait premier ministre, il n'ouvrirait pas le dossier de l'avortement qui est réglé depuis longtemps selon lui. Comme si la vie n'était pas importante et ne valait pas la peine qu'on en parle! Pourtant, on s'alarme sur notre gros problème démographique au Québec et au Canada.

Un futur premier ministre ne s'y intéresserait pas plus que ça? Le premier des droits fondamentaux duquel découlent tous les autres droits, c'est le droit à la vie. Selon moi, l'avortement enlève ce droit à un enfant sans défense.

Il fait deux victimes: l'enfant et sa mère qui reste marquée psychologiquement et souvent physiquement. La science a prouvé que la vie commence dès la conception et chaque vie doit être précieuse pour un premier ministre. Il doit avoir cette préoccupation essentielle pour la survie du Québec et du Canada.

Hermance Côté, Alma

Laissez un commentaire

Un nouveau dérapage de l'abbé Raymond Gravel?

Nous sommes à la 2e semaine de notre campagne de financement "en route vers la Marche pour la vie" -- nous sommes encore loin de notre but modeste -- cliquez ici pour nous aider !

Dans une lettre de Pâques, paru sur le site Culture et Foi, l’abbé Raymond Gravel s’interroge sur l’euthanasie. Il dit avoir lu le rapport de la commission « Mourir dans la dignité » :
 
 
 
« J’ai lu avec intérêt le rapport de la Commission sur le mourir dans la dignité, publiée en mars dernier, et je dois dire que j’ai été fortement impressionné par la qualité de ce rapport, d’autant plus qu’il souligne à grand trait l’importance du passage ultime de la vie humaine, celui de la maladie, de la souffrance et de la mort. »
 
Si l’abbé Gravel avait la moindre connaissance de ce qui s’était passé à la commission, son discours serait probablement différent. La majorité des experts et organismes présents à la commission ont opposé un non ferme au pouvoir de tuer les patients par euthanasie. La Commission n’était qu’une mascarade servant à faire croire que l’on écoutait la population. Cette même commission s’est rendue, aux frais des contribuables, en Europe pour aller chercher la publicité nécessaire auprès des groupes pro-euthanasie pour revenir faire la promotion de cette option meurtrière. Comment se fait-il que cette commission ne soit allée visiter que les petits pays minoritaires qui ont approuvé l’euthanasie, qui sont actuellement sur une pente glissante, dont les médecins ne respectent même pas les règles supposées sécuriser le processus, et qu’elle en soit revenue avec une conclusion totalement contraire à la commission française qui avait fait la même démarche 2 ans plus tôt et avait conclu à de graves dérives de ces pays, c’est encore une preuve que les dés étaient joués à l’avance…
 
Pour parler de la « qualité de ce rapport », comme le fait l’abbé Gravel, il faut ne rien connaître de la question. Les associations comme Vivre dans la dignité, elles, ne se laissent pas tromper. Elles ont dénoncé ce rapport et des médecins ont clairement parlé de « trahison de la démocratie ».
 
L’abbé Gravel croit qu’on devrait réfléchir à la question :
 
« Se peut-il que dans des situations extrêmes, l’euthanasie demeure la seule voie à emprunter? La question nous est posée; la réflexion s’impose. »
 
Ce que les experts et organismes sur le terrain ont fait. À cette question, ils ont répondu NON! Ils n’ont pas été écoutés.
 
L’abbé Gravel croit qu’il ne faut pas laisser cette question aux mains des pro-vie, pour qu’il n’en résulte qu’un vide juridique comme dans le cas de l’avortement. Il prévoit donc une solution de compromis (en passant, la pente glissante vers l'avortement sur demande avait elle aussi débuté avec un "compromis," celui de la légalisation des avortements dits "thérapeutiques" au début des années 70) ? C’est exactement la solution préconisée par le rapport : offrir des soins palliatifs de qualité à tous et pour les cas supposés où ces soins ne pourraient soulager la douleur (ce qui est grandement contesté par de nombreux médecins en soins palliatifs), offrir l’euthanasie. Cette option de "compromis" permettrait à certains crétins, pardon chrétiens, de prouver qu’ils ont une large ouverture d’esprit, de démontrer qu’ils sont des gens avec qui on peut discuter, et leur permettra de récolter les petites tapes dans le dos des promoteurs de l’euthanasie, leur disant qu’ils sont acceptés dans le groupe, leur procurant le réconfort dont ils ont tant besoin. Ils auront bien joué leur rôle d’idiot utile.
 
Il faut rappeler que dans les pays où l’euthanasie est légale, malgré les promesses, l’offre des soins palliatifs laisse toujours à désirer…
 
L’abbé Gravel termine son ébauche de réflexion par cette question :
 
« Et comme le disait bien l’exégète français Jean Debruynne : “La mort et la résurrection de Jésus sont un passage. On ne s’installe pas dans le passage. Jésus ne demeure qu’en chemin et le chemin est fait pour passer”. Dans la situation où le passage s’éternise, peut-on et doit-on l’aider à passer? »
 
Nous laissons l’abbé Gravel à sa réflexion, il en a grandement besoin…
 
Campagne Québec-Vie se tient au fait de l’actualité. Elle suit la question de l’euthanasie depuis des années, combattant de toutes ses forces la crédulité, l’ignorance, la confusion que veulent propager les "pros-euthanasistes", confusion qui peut atteindre même des gens d’Église.
 
Pour ce faire, nous avons besoin de votre aide. Campagne Québec-Vie met toutes ses ressources à faire connaître, à promouvoir la Culture de vie. Nous parlons en votre nom pour démonter les tactiques et argumentations fallacieuses qui se répandent par les médias courants.
 
Pourrons-nous compter sur vous?
 
Laissez un commentaire