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Pornographie et avortement : une connexion ?

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Par Jonathon Van Maren de LifeSiteNews - traduit par Campagne Québec-Vie

Activiste pro-vie à plein temps, je n’arrive pas à écrire un article sur la pornographie sans me faire poser la question suivante par au moins une bonne douzaine de personnes : «Mais enfin, quel rapport peut-il exister entre la porno et l’avortement ?»

Cette question vient évidemment de ce que nous sommes souvent mal à l’aise pour discuter d’un sujet qui nous a déjà affectés, personnellement ou autrement.

Les plus récents sondages indiquent que 64-68%  des jeunes hommes et qu’environ 18%  des jeunes femmes font usage de pornographie au moins une fois par semaine ; alors qu’un autre 17% d’hommes et un autre 30% de femmes en font usage une ou deux fois par mois. On peut ainsi affirmer que dans la société d’aujourd’hui, un tel usage de porno a atteint le point de saturation.

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Il nous est plus facile de condamner des pratiques qui ne nous concernent pas.

Et même s’il n’y avait aucun rapport entre l’avortement et la pornographie, je continuerais néanmoins à écrire des articles sur la porno et à en donner des exposés de prévention. Car la pornographie est en train d’empoisonner et de déséquilibrer la vie de millions d’hommes et de femmes, occasionnant des ravages qui touchent presque toutes les familles.

Pornographie et avortement : deux expériences déshumanisantes.

Ceci étant dit, il existe un élément commun entre l’avortement et la pornographie : les deux sont cause de déshumanisation pour une catégorie de personnes, pour les enfants à naitre dans le premier cas et pour les femmes (ou hommes quelques fois) dans le deuxième. De graves injustices en résultent.

En ce qui concerne l’avortement, nous avons la décapitation, le démembrement et l’éventrement de petits êtres (et ce grâce aux subventions gouvernementales). En ce qui concerne la pornographie, nous avons une culture qui excite et crée une dépendance pour des actes de perversité et d’extrême violence envers les femmes.

Des milliers d’hommes sont tellement affectés par la honte et la culpabilité suite à leur consommation de pornographie qu’ils ne se sentent plus capables de défendre le droit des petits et des faibles. Il est évidemment très difficile de militer pour le droit des femmes et des enfants tout au long de la journée pour ensuite, le soir venu, se régaler en les  contemplant comme objets de convoitise sur un écran d’ordi ou de téléphone intelligent.

Alors que les débats publics concernant la «culture du viol»  sur les campus universitaires font la une, nous semblons ignorer cette culture du viol qui émane de nos petits écrans, qu’il s’agisse de portables, iPads ou téléphones intelligents. Des scènes de perversité abominable, allant du viol collectif à des actes dépravés de soumission féminine, sont en train de devenir le contenu pornographique le plus recherché sur Internet. Un important producteur de porno déclarait récemment que «l’avenir de la pornographie américaine réside dans la douleur».

Si j’ai écrit nombre d’articles sur la porno comme source de la culture du viol, c’est que beaucoup de personnes persistent à croire que la pornographie n’existe que dans l’imaginaire et donc que des fantasmes, même macabres, ne sauraient s’avérer être des injustices.

C’est ce que contredit le professeur Gail Dines PhD, sociologue et recherchiste en pornographie, en affirmant qu’un bref survol de la porno la plus recherchée sur Internet (celle qui met en scène une femme pénétrée de différentes manières par trois hommes à la fois, expérimentant souvent malgré elle des soubresauts incontrôlables de  suffocation) révèle indubitablement une haine viscérale envers les femmes, une haine qui s’exprime dans leur avilissement et dans une atteinte à leur intégrité physique.

Comme l’explique Tanya Burleson, ancienne star de la scène porno, connue sous le nom de Jersey Jaxin : «Les hommes te frappent au visage. Tu te sens quelquefois éventrée. Et ça ne finit jamais. On te regarde comme un objet et jamais comme un être humain doué d’une âme. Les femmes se réfugient alors dans la drogue, car elles ne peuvent accepter la façon dont elles sont traitées».

Un ancien producteur de porno, Donny Pauling, me disait récemment : «À voir tout ce que les nanas font sur la scène … on ne peut que constater la mort graduelle de leur âme».

La pornographie a donc transformé les femmes en objets sexuels et ce, en des millions de cas. Et dans une telle culture, il est tentant de considérer leur enfant à naître comme «un amas de cellules».

Si des dizaines de millions d’hommes arrivent à déshumaniser des femmes en les contemplant chaque soir sur leur écran de mobile ou de téléphone intelligent, combien plus facilement le feront-ils pour l’enfant dans l’utérus ? S’il est si facile de traiter ainsi des femmes que nous voyons, combien plus facilement le ferons-nous pour des foetus que nous ne voyons pas ?

Le sexe récréatif

Et tout cela va plus loin. Certaines féministes et non des moindres, sont maintenant tout à fait d’accord pour constater que la pornographie est en train de changer la vision qu’ont les hommes de la vie sexuelle. Plus précisément, beaucoup d’hommes influencés par la consommation de porno ne voient plus dans leurs rapports sexuels que l’aspect récréatif en omettant complètement l’aspect procréatif. Ils ont oublié que leurs organes sexuels sont avant tout des organes reproducteurs.

De fait, Fox News rapportait la semaine dernière que les compagnies de porno quittent Los Angeles ou se réfugient dans la clandestinité suite aux nouvelles lois obligeant les stars du porno à faire usage du condom dans leur travail afin de prévenir la propagation de maladies transmises sexuellement. D’après un producteur, les consommateurs de pornographie n’ont aucun désir de voir les condoms introduits dans leurs fantasmes sexuels.

Étant donné que les rapports sexuels normaux résultent très souvent dans la procréation d’un être humain, l’avortement devient alors le moyen utilisé par notre culture pour éviter les inconvénients d’une naissance non-désirée et ainsi garder les rapports sexuels dans un contexte purement récréatif.

Certains parmi vous trouvent peut-être que j’exagère … cependant plusieurs types qui se sont présentés à nos étalages pro-vie admettaient avoir eu des relations sexuelles résultant accidentellement en procréation et ils se demandaient candidement comment cela avait pu leur arriver … comme s’ils ignoraient que c’était là le but normal de la rencontre sexuelle.

Comment pouvons-nous penser que la déshumanisation des femmes à travers la pornographie n’aura pas d’impact sur notre façon de voir les enfants, surtout les enfants non-désirés ? Regardons brièvement les conséquences psychologiques d’une consommation régulière de porno telles que rapportées par l’association anti-porno Covenant Eyes :

Une croyance toujours plus ferme que la monogamie n’est pas l’état normal.

Un scepticisme envahissant face au véritable amour conjugal qui sait se sacrifier.

Une croyance toujours plus enracinée que le mariage, loin d’être un idéal,  est plutôt une entrave à la vie sexuelle.

Un dédain croissant pour la famille et pour l’éducation des enfants.

Enfin, une panoplie de problèmes psychologiques pour les hommes tels que la tendance à vouloir tout contrôler, à se replier sur soi-même, à tomber dans le narcissisme, à déconnecter et à être facilement distrait.

Avec tellement d’hommes qui regardent de la porno régulièrement, peut-on se surprendre d’en voir de plus en plus qui encouragent ou même obligent les femmes à se faire avorter ? Pourrait-on s’attendre à moins lorsque les enfants ne sont plus vus comme des cadeaux, mais comme des irritants qui viennent gâcher une rencontre sexuelle qui se voulait stérile ?

La honte

Je termine avec ce dernier point qui me semble central dans cette relation entre la pornographie et l’avortement. C’est ma conviction personnelle que des milliers d’hommes, envahis de  honte et de culpabilité suite à leur fréquentation de sites pornos, ne peuvent plus s’engager avec enthousiasme dans des mouvements comme celui de pro-vie, car il leur est trop difficile de défendre les femmes et les enfants durant la journée pour ensuite les regarder comme objets sexuels durant la soirée.

C’est précisément ce que certains d’entre eux m’ont confié, à savoir que leur dépendance à la porno les empêchait de s’impliquer dans une cause qui par ailleurs leur tenait à cœur. La pornographie non seulement les blessait mais affectait aussi ceux qui auraient pu éventuellement bénéficier de leur aide.

Dans ce même ordre d’idée, Greg Forster écrivait dans First Things Magazine : « Cette arrivée en force de la pornographie revêt des proportions vraiment démoniaques comme si l’Enfer lui-même mettait à exécution son jour J avec des avancées qui préparent lentement son invasion générale ». La porno émascule des millions d’hommes et les empêche ainsi de parler franchement.

Je conclue par ces quelques paroles adressées à un jeune homme en réponse à sa question : « Comment le mouvement pro-vie pourrait-il vouloir de moi alors que je sors à peine d’une addiction à la porno qui m’a affecté durant de nombreuses années ?»

Ma réponse est simple. Nous sommes tous coupables de péchés sexuels d’une façon ou d’une autre et qui d’entre nous peut faire la leçon à un autre ? Mais il y a plus ; ceux qui ont su faire face à leurs démons possèdent une expertise précieuse pouvant s’avérer utile dans le combat des démons culturels libérés par la révolution sexuelle.

Les personnes qui ont expérimenté dans leur chair les conséquences d’avoir traité des êtres humains comme des objets et qui ont réussi à s’en sortir savent très bien que ce combat est important. Alors, la réponse à donner à ceux qui se demandent si le mouvement pro-vie est accessible aux personnes qui ont eu une dépendance à la porno ?

Vous êtes exactement ceux que nous désirons avoir !



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