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Un Pasteur ayant consenti à un avortement lorsqu'il était jeune appelle à contrer la loi du silence sur l'avortement dans les lieux de culte

shane-idleman-preach1.jpgLe pasteur Shane Idleman.

Par Susan Michelle de LiveActionNews - traduit par Campagne Québec-Vie

“Il n'y a aucune raison pour que les mots clefs tels que “mère”, “enfant” ou “avorter” soient remplacés par des expressions telles que “droit de choisir de la femme”: il s'agit bien là d'une campagne délibérée en vue de cacher la réalité d'une pratique on ne peut plus brutale”. 

C'est avec de tels propos que Shane Idleman, fondateur et pasteur principal du Westside Christian Fellowship à Lancaster (Californie), se prononce au sujet de la douleur d'avoir eu à consentir à l'avortement de sa petite amie alors qu'il était jeune et qu'il s'était éloigné de Dieu. 

Après avoir lu un article intitulé Still Silent Shephers (“Pasteurs silencieux et attentifs”) l'année dernière dans le World Magazine, il s'est décidé de passer à l'action.

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Shane s'explique:

“Il y a à peu près 23 ans, fils prodigue que j'étais, j'avais consenti au désir de ma petite amie d'avorter l'enfant que nous avions conçu et ce, à la cinquième semaine de grossesse environ. La douleur d'une telle décision me hante jusqu'à aujourd'hui. De quoi l'enfant aurait-il l'air? Fille ou garçon? Je m'imagine souvent en train de me promener avec mon enfant, de lui parler ou de l'observer alors qu'il apprend à marcher... Le tenir dans mes bras lorsqu'il pleure, être fier de ses réussites. Mais ce ne sont que des rêves de l'imagination, des rêves qui souvent m'anéantissent. Le regret est une des douleurs les plus difficiles à supporter parce que vous êtes constamment en train de vous dire que vous avez échoué, que vous n'avez pas su être fidèle à Dieu, que vous avez failli dans votre devoir envers le prochain et envers l'enfant avorté.

Des groupes tels que Planned Parenthood  relativisent la question des blessures affectives en prétendant que les femmes qui ont subi un avortement n'en encourent que peu ou pratiquement aucune, qu'un enfant ce n'est qu'un amas de tissus après tout... Ce genre de propos sont très manipulateurs. La blessure, en fait, peut durer toute une vie. Et ce ne sont pas que les femmes qui l'endurent. Les hommes eux-mêmes portent aussi en eux, bien souvent, un lourd sentiment de culpabilité.”

Il reconnaît avoir longuement hésité à publier le récit de ce qui s'est passé. “Cet article a été la croix et la banière pour moi – j'ai beaucoup pleuré et souvent préféré en rester là. J'ai demandé à Dieu de m'aider. Mais je ne peux ni ne pourrai me taire”.

Lorsqu'il se décida enfin à rendre sa confession publique, il n'a pas fait qu'avouer sa faute. De cette confession, il en a tiré une leçon d'espoir et en appelle aujourd'hui aux pasteurs pour qu'ils se prononcent haut et fort contre la tragédie de l'avortement. Il souligne l'espérance retrouvée en Christ qui a cicactrisé sa blessure. Il explique également: “avec l'aide de mon épouse, j'ai pu retrouver la femme qui avait avorté pour lui demander pardon. Cette femme fit de même avec moi. Ce seul pardon a permis de mettre un terme à mon calvaire et me procura une grande paix”.

L'avortement est une faute impossible à réparer. Par contre, espérer et guérir est toujours possible. Shane Idleman veut mobiliser les pasteurs à se prononcer ouvertement contre cette atrocité.

“Pasteurs... Soyez-en sûrs. Le rôle que nous sommes appelés à jouer dans notre pays est immense. Nous ne pouvons plus nous taire tandis qu'on étouffe le cri de l'innocent. Un acte profond de repentance individuelle et nationale s'impose. Nos coeurs se sont endurcisNotre devoir est d'annoncer la Parole de Dieu sans restriction aucune, sans omission de ces vérités qui sont plus difficiles à admettre: alors seulement nos convictions s'afficheront et nous pourons procurer le réconfort aux autres. La vie humaine est maltraitée lorsque se produisent des tragédies tels que l'Holocauste, l'esclavage, la prostitution et l'avortement. Seigneur, guéris-nous de notre refus à combattre le mal. Un pasteur se doit d'être un pillier sur lequel la vérité repose. Quand est-ce que votre pasteur s'est prononcé en chaire sur ce sujet controversé? Il n'y aura de vérité à moins de faire face au mal moral au lieu de l'occulter. “Plus de prophètes dans nos chaires, moins de marionnettes” (Leonard Ravenhill).

Aujourd'hui plus que jamais, on cherche trop souvent à ignorer la vérité, à en diminuer la portée ou à l'éviter tout simplement dans le souci de plaire ou d'accroître la popularité de nos assemblées. On parle peu d'avortement, le repentir n'est pas encouragé, l'espoir reste sans fondement. Notre souci se doit d'être celui de bâtir une église sans pour autant blesser quiconque. Mais cela veut dire que nous souhaitons être fidèles à la Parole de Dieu plutôt que d'être simplement “politiquement corrects”, remuer les consciences et convaincre plutôt que de tenir un discours consensuel”.

Pour Idleman, “le fait d'expliciter les raisons pour lesquelles l'avortement est si peu débattu en chaire est un exercice plus salutaire encore que le seul fait de soulager la souffrance qu'il cause”.

Dans son article, Idleman a su faire preuve de courage en plus de proposer une raison d'espérer à de nombreuses personnes. Plutôt que d'omettre la question de l'avortement de peur de condamner les nombreuses personnes ayant subi un avortement qui y sont présentes, les églises devraient leur proposer une démarche de conversion et de pardon: porte ouverte à une plus grande libération.

Mais cette démarche doit commencer au sommet. Lorsque le pasteur prend les devants sur un sujet tel que l'avortement, alors les fidèles suivent. Le courage dont a fait preuve Idleman a permis aux femmes qui ont subi un avortement de comprendre qu'elles sont aimées et acceptées pour ce qu'elles sont, que les fils prodigues – comme l'a été Idleman lui-même - peuvent guérir de leur faute plutôt que de la garder en eux toute leur vie.

L'avortement n'est pas une faute dont on ne peut être pardonné. Même si l'enfant avorté ne pourra jamais revenir à la vie, Idleman montre que dans tout acte de repentance il est avant tout question de guérison intérieure, non de condamnation.



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