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Malte, le plus pro-vie des pays européens, s’apprête à légaliser l'avortement


La Valette, capitale de Malte.

Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Pikist

Malte, le dernier pays pro-vie de l’Union européenne, s’apprête à assouplir ses lois protégeant les enfants à naître de l’avortement. Les législateurs cherchent à autoriser les avortements lorsque la vie ou la santé d’une femme sont en danger, même si le meurtre intentionnel d’un être humain à naître (avortement provoqué) n’est pas médicalement nécessaire et que des alternatives permettant de sauver des vies et de respecter la dignité humaine sont disponibles.

En juin, une Américaine, Andrea Prudente, s’est plainte publiquement de ne pas pouvoir subir un avortement soi-disant médicalement nécessaire après avoir subi une rupture prématurée des membranes (RPM). Bien que l’avortement ne soit pas une réponse médicale nécessaire à la RPM, l’affaire a immédiatement fait la une des journaux internationaux, mettant Malte sous une pression encore plus forte pour qu’elle assouplisse ses lois pro-vie.

Bien que le cas de Prudente ait conduit le monde entier [ou plutôt les militants pro-avortement — A.H.] à demander la légalisation de l’avortement à Malte, Prudente n’avait en fait pas besoin d’un avortement provoqué. Tout d’abord, la loi maltaise autorise déjà l’accouchement prématuré si la vie de la femme est en danger, et peu importe que le bébé soit vivant, qu’il ait un battement de cœur ou qu’il soit assez âgé pour survivre hors de l’utérus. Si dans un tel cas, le bébé décède après un accouchement prématuré, c’est une tragédie — mais ce n’est pas un avortement provoqué. [Erreur, l’avortement est l’« Expulsion du produit de la conception avant qu’il ne soit viable ; manœuvre entraînant cette expulsion ». Donc si l’on est certain que le bébé ne survivra pas et que l’on provoque directement et intentionnellement sa naissance prématurée, c’est un avortement. Une autre chose est de provoquer la naissance d’un bébé prématuré qui a des chances de survie, mais qui pourrait mourir des suites de cet acte. — A.H.]

Et comme l’a souligné le Dr Calum Miller sur Twitter, Malte a déjà le taux de mortalité maternelle le plus bas du monde, sans un seul décès maternel au cours des dix dernières années. Et même si Prudente a eu l’impression d’avoir besoin d’un avortement, la RPM n’est pas en soi un danger de mort.

« Jusqu’à ce qu’il y ait des signes d’infection, l’approche standard après la viabilité n’est pas d’accoucher le bébé dès que les membranes se rompent — il s’agit de gérer l’attente (c’est-à-dire de ne pas intervenir) aussi longtemps que possible pour donner au bébé la meilleure chance de survie possible », a déclaré Miller. « Avant la viabilité, les chances de survie du bébé sont nettement plus faibles, mais elles ne sont pas nulles. Il est possible de maintenir en vie un bébé préviable dans cette situation jusqu’à la viabilité, et des bébés sont nés vivants grâce à cela, même si les chances sont minces. »

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« Il n’y a donc pas de nécessité spécifique d’accoucher dès la rupture des membranes », conclut-il. « Dans le cas de grossesses viables, l’approche “surveiller et attendre” est couramment adoptée et ne met pas sérieusement en danger la vie des femmes. La femme doit être surveillée attentivement pour détecter les signes d’infection, et s’il y a un signe de chorioamnionite, elle doit accoucher immédiatement — mais jusque-là, ce n’est pas nécessaire. »

Dans sa propre version de l’histoire, Prudente a reconnu que les médecins la surveillaient chaque jour et lui donnaient des antibiotiques.

Isabel Stabile, gynécologue-obstétricienne à Malte, s’est tout de même plainte auprès de la BBC que l’exception pour la vie ou la santé de la mère n’ira pas assez loin. « Il n’y aura toujours pas de disposition permettant de mettre fin à une grossesse en cas de viol ou d’inceste, ou en cas d’anomalie fatale du fœtus », a-t-elle déclaré.

Le premier ministre Robert Abela a également affirmé que des femmes tentent régulièrement de recourir à l’autoavortement. « Ces derniers mois, j’ai rencontré des dizaines de femmes qui ont avorté en utilisant un comprimé. Selon des estimations prudentes, environ 300 ou 350 femmes avortent de cette manière chaque année », a-t-il déclaré. « Toutes ces femmes m’ont dit la même chose : qu’elles avaient été stigmatisées et qu’aucune d’entre elles n’avait trouvé la moindre forme de soutien. »

Bien que M. Abela ait souligné que ces changements seraient limités, il a néanmoins déclaré qu’ils étaient nécessaires.

« Si elles souffraient de complications, elles ne pouvaient pas se rendre dans une clinique ou un hôpital de peur d’être mises sous les verrous », a déclaré Abela. « Comment puis-je fermer les yeux sur cela ? »

Les changements seront soumis au parlement la semaine prochaine, selon une annonce faite par le ministre de la Santé Chris Fearne, le ministre de la Justice Jonathan Attard et la secrétaire parlementaire pour les réformes et l’égalité Rebecca Buttigieg. Actuellement, un médecin qui commet un avortement risque quatre ans de prison, la mère étant également pénalisée.

« Le choix n’est pas de savoir si la mère ou le bébé survivent. Le choix est de savoir si la mère et le bébé meurent tous les deux, ou si la vie de la mère est sauvée », a déclaré Mme Fearne. « Nous ne pensons pas qu’après avoir traversé cette épreuve, la femme devrait faire face à la possibilité d’être emprisonnée. »

En réalité, sauver la vie de la mère dans une telle situation ne serait même pas considéré comme un avortement provoqué (meurtre intentionnel de l’enfant). Sauver la vie des femmes peut effectivement être nécessaire, mais tuer intentionnellement et directement pour le faire ne l’est pas.



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